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Poésie contemporaine
Cyrill : Ôpheleia
 Publié le 08/05/25  -  7 commentaires  -  739 caractères  -  210 lectures    Autres textes du même auteur

Οφέλεια : celle qui est utile. Celle qui sauve. Remède.


Ôpheleia



Ôpheleia mène le bal

Je danse dans sa diagonale
agité d’une joie féale
Déglutis la déconvenue
aux goulots de flasques cornues
Titube en sinusoïdale
pour tromper l’amer triste nu

Ôpheleia m’est bacchanale

dont la robe grenat me tente
Ornée d’émulsions lactescentes
s’oublie liquide dans mes veines
comble le vide en aubes vaines
De pâle éclipse en fièvre lente
éteint ma lave à sa fontaine

Ôpheleia m’est abyssale

dont coule la liqueur létale
Homélie pour un idéal
battant battant decrescendo
On chuchotera le credo
puis tombera comme un pétale
léger le souffle du rideau

Ôpheleia ferme le bal


 
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   papipoete   
8/5/2025
bonjour Cyrill
Je ne vais pas ouvrir mon dictionnaire, car chaque mot " savant " surchauffe mes neurones, mais je crois comprendre que ce soir de bal, le héros vient de flasher sur une Belle à la robe grenat, mais point de percussion de la part de cet ange dans la nuit...rideau !
NB j'espère ne pas patauger dans la semoule du quiproquo ? mais ce ne serait qu'habitude de ma part, quand le vocabulaire de l'auteur s'éloigne d'une façon " papioètienne "
si je suis dans le vrai, j'écrivis un texte sur ce genre de déconvenue, qui m'était souvent coutumière.
j'ai du mal à noter ce texte, dont toute ligne " qui bout " m'effraie...

   Provencao   
8/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill,

Moi, j'y ai lu un poème fort qui touche véritablement à l'insensé. Très ancré dans la mélancolie en ce sens où il offre à la fois du tragique, du desespoir, du touchant et un tantinet de la folie bacchanale. Une écriture qui se met à nu , l'impossible du langage lui-même dans une euphorie menant au bal...

Au plaisir de vous lire ,
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
8/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
J'ai tout de suite pensé au poème de Rimbaud ( un de mes préférés). *Ophélie

"Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles…
– On entend dans les bois lointains des hallalis."

https://youtu.be/8ZgOm25_Uvs?feature=shared

Ici c'est l'absinthe qui fait son œuvre, quoique la couleur du breuvage peut nous faire penser à autre chose.
Et partant de ce postulat ( absinthe) on imagine un delirium de poète et la veine inspirante muse qui nous donnerais les clefs de l l'écriture d'Ophélie par Rimbaud.
Évidemment c'est la version du narrateur, où plus précisément la version que je fais du texte et donc de l'intention de son auteur.
Évidemment en prenant en compte ce point de vue, le côté ardu des termes employés, tombé pour laisser place à un texte très intelligent et finalement assez abouti de la par de son auteur.

   Zeste   
8/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Du visible et de l'invisible ou la transition de l'ailleurs vers une intériorité du rêve et du merveilleux loin des turbulences de la maison des mondes.
A la déconvenue; la diagonale du fou! Ôpheleia, voluptueux labyrinthe...
Pour commentaire, ma rencontre avec Breton; il faut lâcher Dada. Lâchez tout.
Lâchez dada. Lâchez votre femme. Lâchez votre maîtresse. Lâchez vos espérances et vos
craintes. Semez vos enfants au coin d’un bois. Lâchez la proie pour l’ombre. »

Lecture particulière, à aller plus loin dans la souveraineté des pulsions!

   jfmoods   
8/5/2025
L'entête est ironique qui présente le personnage comme une rédemptrice, comme une figure quasi-christique. Mais est-ce bien une femme ? N'est-ce pas plutôt une allégorie ? Celle d'une addiction tracée en patchwork lexical : l'alcool et ses dérisoires félicités ? La "robe grenat" est assez évocatrice de ce double postulat. L'alcool : une femme qui vous empoisonne à petit feu en vous promettant à l'oreille les plus inavouables voluptés.

Merci pour ce partage !

   Myndie   
9/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill,

J'ai beaucoup apprécié ce poème très visuel, eminemment suggestif par sa lenteur de valse, qui m'évoque plus les évolutions gracieuses d'une danseuse que la prise d'un remède salvateur.
C'est diabolique de tromper ainsi le lecteur ! Le premier vers d'abord , et puis le reste, le choix des images, le rythme, tout ça m'a d'abord fait imaginer une danseuse de voiles vêtue ; j'ai voulu y re-voir ma « longue dame rouge » ondulant dans un ballet de Carolyn Carlson.
Et puis non, la vérité est ailleurs !
Mais les pistes sont plurielles. Opheleia remède à quoi ? Apporte t-elle la guérison du corps ou le salut de l'âme tourmentée (l'amer triste nu ») ? Faut-il se contenter de voir couler en sinusoïdales un rouge et innocent sirop ? Ou faut-il y voir cette « liqueur létale » que l'on boit « aux goulots de flasques cornues », qui asservit ( la « joie féale ») et qui finira par fermer le bal ?

C'est un poème au contenu beaucoup plus noir que sa légèreté ne le laisserait supposer. Et pour ça, franchement bravo.

PS: en postant mon commentaire, je découvre celui du perspicace jfmoods. Au diapason de mon ressenti.

   Damy   
10/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
En première lecture, je n'avais pas compris grand-chose. La lecture des commentaires m'éclaire.
J'ai trouvé ceci pour toi :
https://www.youtube.com/watch?v=DdQijFNSVhM


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