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Poésie classique
Damy : Climat
 Publié le 12/05/12  -  13 commentaires  -  824 caractères  -  293 lectures    Autres textes du même auteur

Mes paysages sont détruits par le réchauffement climatique, les activités humaines irrespectueuses et mes chimères nostalgiques


Climat



Il est des ouragans comme des cieux de marbre
Où jouissent des croix aux murmures des morts,
Déchets de soleils noirs aux racines de l’arbre
Que le sol ne nourrit que d’arcanes des corps.

La mer brûlante et rouge et si molle, où le sable
Érode les clochers de bardeaux écorchés,
Lave les pieds du Christ d’un regard méprisable
Oh mon Dieu ! Tout se tait aux vitraux desséchés.

La dent du droséra ronge les pieds des biches
Quand la lagune lourde ensevelit les sorts,
La molinie ourdit la famine des riches
Et le pieux pénitent s’essuie aux vieux tussors.

Le marais de ma peau sent la vase d’écume
Quand le sel du levant glace mes oripeaux,
J’ai le ciel délabré dans mon âme posthume,
Au crépuscule blanc chantent de purs tripots.


 
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   Anonyme   
21/4/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je n'aime pas ce texte qui est trop abscons pour moi.

Ce poème est un exemple de ce que je n'aime pas: l'hermétisme absolu. Il y a pour moi une succession de mots qui forment des phrases, mais qui n'ont aucune force évocatrice pour moi, ni aucun sens véritable.
C'est dommage parce que les mots semblent choisis avec soin (molinie, tussors par exemple ne sont pas là par hasard), mais il y a un ensemble qui m'échappe totalement.

Bien sur, je suis aussi responsable de cette incompréhension, et en conséquence ma note et mon appréciation ne jugent pas la qualité littéraire de ce texte: le texte est bien écrit, il y a un réel talent derrière ça. Mais je ne comprends rien.

je suis désolé.

   Anonyme   
23/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour... Bien que la prosodie classique soit parfaitement maîtrisée dans ce poème, je dois avouer que je n'ai pas vraiment compris où voulait en venir l'auteur. Quelques mots "savants" (drosera, molinie, tussors), n'aident pas non plus le lecteur mais soit !
Ce qui me gêne le plus c'est le fait que certains vers subissent, à mon avis, la contrainte de la rime et de ce fait perdent leur sens initial.
-Où jouissent des croix aux murmures des morts, (?)
-Que le sol ne nourrit que d’arcanes des corps. (??)
-La dent du drosera ronge les pieds des biches
Quand la lagune lourde ensevelit les sorts,
La molinie ourdit la famine des riches
Et le pieux pénitent s’essuie aux vieux tussors. (???)
-Le marais de ma peau sent la vase d’écume...
L'écume de vase, à la limite, mais l'inverse je ne vois pas.
-J’ai le ciel délabré dans mon âme posthume,
Au crépuscule blanc chantent de purs tripots.
Là, c'est l'âme posthume qui me dérange ainsi que, pour terminer, les purs tripots.
Par définition un tripot n'est pas ce qu'il y a de vraiment pur...
Ce n'est qu'une approche toute personnelle ; d'autres y verront peut-être plus clair. Au plaisir

   Miguel   
25/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un peu de préciosité dans ce texte par l'emploi de mots rares dont le sens de certains m'est inconnu (c'est dérangeant de sortir du poème pour entrer dans le dictionnaire), et des images dont toutes ne sont pas limpides ; mais un certain souffle dans les vers, du rythme, des sonorités harmonieuses. Le dernier hémistiche ne me paraît pas très euphonique, et ce poème d'où émane une certaine sensibilité se serait bien passé, à mon sens, de s'achever sur le mot "tripots".

   Anonyme   
30/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le dernier vers du premier quatrain est pour moi d'une lourdeur extrême, que que d' des (aggravée par le "corps" de fin dont la sonorité paraît un écho des deux "que").
Par ailleurs, je n'apprécie pas trop l'ambiance religieuse des deux premiers quatrains, avec les croix aux murmures des morts et les pieds du Christ. J'ai beaucoup de mal à plus ou moins comprendre le sens du premier quatrain, j'ai dû revenir trois fois dessus ; quant au deuxième, le seul sujet possible du verbe "Lave" est la mer, et je me demande bien comment elle peut "laver d'un regard méprisable".
Pour moi, donc, les deux premiers quatrains sont alambiqués, leur propos confus.

Et soudain ce vers que je trouve superbe : "La dent du drosera ronge les pieds des biches", et introduit deux quatrains à mon avis très réussis, avec une ambiance lourde et sinistre comme les deux premiers, quelque chose de mystérieux, des associations de mots insolites ("vase d'écume", "marais de ma peau", "sel du Levant", "ciel délabré"), bref huit vers expressifs, évocateurs, où le "pieux pénitent" passe facilement pour moi malgré ma prévention contre les images religieuses.
Je reviens plus haut et me rends compte que "La mer brûlante et rouge et si molle" me plaît aussi...

Un fort contraste entre huit premiers vers que j'ai trouvés pénibles, confus, et huit derniers bien mieux équilibrés pour moi, où l'insolite des images ne noie pas le sens.

   Pimpette   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je ne sais pas si je vais oser dire ce que je ressens!

cette impression un peu pénible et assez agréable en même temps de savourer secrètement un texte hors du commun que l'on ne comprend pas...ou presque pas...ça me rappelle quoi?

Certains poèmes de Rimbaud....je ne noterai pas car je dis sans doute des bêtises... mais il y a une jouissance absolue dans cette impression de beauté cachée mais bien présente...

Je reviens et note finalement!!!

   brabant   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Damy,


La magie de ce texte opère sur moi ! Oserais-je dire qu'il y a là un peu de tout ce que j'aime ? Il me renvoie à plein de rythmes, à plein d'images de solides et mystéri-eux poètes : Nerval, Baudelaire, Leconte de Lisle, Péguy (eh! oui!), puis le Parnasse défile, et je termine sur Musset...

"... soleil noir... mer brûlante et rouge et molle...", mais je ne cite pas, il y aurait trop à citer et des vers entiers.

["drosera"], je connais... elles font des trous dans mes catalogues, bon les mouches n'osent pas s'y poser, c'est déjà ça ; ["molinie"], je ne connais pas : plante(s) des sols humides (faudra que je vérifie 'vernaculaire') ; ["tussors"], je subodore : tissu... de soie, merci Wik' ! sont des broderies au fil d'or.

"Au crépuscule blanc chantent de purs tripots"
fait écho chez moi à
"Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots" !

Sacrée atmosphère, satanée ambiance,
Vénéneux et magique,
Envoûtant,
Fabuleux !

   pieralun   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Damy,

Il y a dans tes textes un sens aigu de l'esthétique: les sons sont (pardon pour cet horrible hiatus) magnifiques et le rythme ne s'en laisse pas compter.

Je crois, mais cela est personnel, qu'ils souffrent d'être trop chargés. Trop de mots lourds de sens, trop de métaphores, trop de mots, pour moi, inconnus.

Double effet: cette abondance rend le texte difficilement compréhensible, et les plus beaux vers n'ont pas l'espace qu'ils méritent pour résonner longtemps à nos oreilles et imprimer l'émotion.

Je me souviens d'un de tes beaux textes, ' Le vieil If ' où l'on retrouvait un peu ce problème
.
Je n'ai aucune leçon à donner, à personne d'ailleurs, mais je pense vraiment que si tu simplifiais tes textes en en (pardon pour cet horrible hiatus) gardant l'essence, quelques poèmes exceptionnels embelliraient notre site.

L'appréciation est juste là pour la musique......

   Anonyme   
13/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème agréable à lire, mais mon goût, beaucoup de métaphores sont là pour la beauté des mots ainsi que certaines rimes . Malgré l’atmosphère assez nette, je n’arrive pas à faire la liaison entre toutes ces images et pourquoi des tripots purs ?

   Damy   
14/5/2012

   Fattorius   
14/5/2012
Très intrigué par ce poème à la belle musique, mais plutôt obscur et hermétique pour moi. Pas une question de vocabulaire, mais bien plutôt de juxtaposition d'images, même si l'on comprend qu'il y a du religieux là-dessous. Plutôt que de me plaindre de la présence de mots "savants", je suis plutôt intrigué, en particulier, par "tripots", mot trivial, qui conclut ce texte sans forcément l'éclairer.

Plus formellement, "pieux" (vers 8) fait-il diérèse (pi-yeux) ou synérèse? Je m'interroge.

Bref, perplexe - je renonce à noter.
Merci pour l'instant poétique et pour la belle musique des vers classiques.

   leni   
14/5/2012
Commentaire modéré

   leni   
14/5/2012
ce texte comprend des mots inhabituels voire rares...molinie...tussors On y retrouve des images qui me semblent
confuses :La moline ourdit la famine des riches La lecture à voix haute me fait découvrir de belles sonorités Comme:
J’ai le ciel délabré dans mon âme posthume
Mais je ne parviens pas à dégager le sens général du texte En rapport avec la religion?Je n'ai pas compris et j'en suis désolé
Bien cordialement votre leni

   Cendres   
6/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De toute sinistre beauté. Du talent pur. L'art, à la lettre respecté, à la manière des maîtres du 19ème. Bien que le fond, lourd de mal d'être, me mette mal à l'aise, je reste ébahi devant l'oeuvre.

Je parle en général, ayant lu les autres textes en vers de l'auteur laissés ici. Ce texte ci est le moins excellent de la série, car en effet très (trop) hermétique, ce qui explique la note, le reste est exceptionnel.

En tous cas bravo

   CharlesVerbaud   
29/10/2012
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
pieux, dans le sens de croyant, homme de foi, compte pour deux syllabes, le 12ème vers est faux.

Un poème verbeux et obscur, incompréhensible sans une explication de texte pas plus intéressante.

L'expression est contournée, se veut grandiose quand elle n'est que lourde.

Un cumul de clichés morbides, que l'on qualifierait de gothiques de nos jours, dans le vocabulaire qui va avec : morts, clocher, christ, déchets, arcanes, marais, crépuscule, etc... et les adjectifs du même acabit : écorchés, méprisables, desséchés, posthume, délabré... Et bien sûr tout cela ronge, érode, ourdit, ensevelit, glace...

Un exercice de style baudelairien raté, car décrivant plus qu'il ne suggère, cumulant plus que développant.


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