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Poésie néo-classique
Damy : Les vieux carreaux rouges
 Publié le 16/02/12  -  9 commentaires  -  1057 caractères  -  235 lectures    Autres textes du même auteur

Ils ne sont frais et luisants qu'en y passant la serpillière.


Les vieux carreaux rouges



Le soleil irradie en des rayons funestes
La chambre où je m’enferme à l’ombre des yeux clos,
Et l’odeur du printemps mon vieux logis infeste
À soulever le cœur qui meurt dans son huis clos.

Je ne supporte plus d’entendre la marée,
Ni le chant des oiseaux qui pépient à gémir,
Ni le râle du vent comme une logorrhée,
Ni la voix de ton âme amoureuse à vomir.

Je veux m’étendre ici sur les vieux carreaux rouges,
Ne plus me souvenir du sein qui m’allaita,
M’immerger dans ce cri gueulé sous coups de vouges
Que je rends à celui qui de fou me traita.

Je ne supporte plus des enfants leurs caprices,
Ni les viols des idées par de lâches secrets,
Ni les galanteries, les manipulatrices,
Où l’homme se fourvoie par des clins d’œil discrets.

Je veux m’étendre ici sur les vieux carreaux rouges
Comme sur le linceul béni par des ailleurs.
Dans l’au-delà des dieux il est bien quelques bouges
Pour accueillir mon âme et ses goûts les meilleurs.


 
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   Nescience   
21/1/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte qui se lit plutôt bien, le rythme est bon, pas de souci de ce côté-là. Mais quelques petites choses accrochent quand même, notamment les inversions dont je ne comprends pas toujours l’intérêt, si ce n’est d’avoir la rime (surtout dans « qui de fou me traita » et « ses goûts les meilleurs »).

Choisir de rimer avec « rouges » est assez osé, surtout deux fois… et les deux fois, j’ai été assez perturbée par le choix des mots « vouges » et « bouges » qui paraissent en décalage avec le reste du vocabulaire du poème (qui est assez simple et contemporain, alors que ces deux mots ont un air plus « ancien » - tout est relatif – même s’ils ne sont pas non plus tout à fait tombés en désuétude).

Mais sinon, le « passage de serpillère » sur les souvenirs (ou sur les carreaux) m’a plutôt plu, avec cette inversion des valeurs du soleil et du printemps qui pose bien l’ambiance, un peu nauséeuse.

   brabant   
29/1/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte qui a belle allure me semble délicat (difficile) à commenter.

Je m'attendais à ce qu'il fut d'auteure (incipit et titre en relation. Bon, c'est peut-être un peu macho de ma part) il est d'auteur.


Les deux premiers quatrains sont très beaux et je me laisse conduire ; mais "vouges" que je ne connais pas me bloque dans le troisième. Je m'informe : "arme médiévale" :
"M'immerger dans ce cri gueulé sous coups de vouges"
A-t-on frappé le personnage principal de ce poème néo-classique avec une arme dont le profil rappelle un fer-main ou une large serpette emmanchés d'un long épieu. On aurait frappé avec le plat de l'arme en ce cas. Qui pourrait faire cela ?

Puis l'homme vit (mal), est trompé par les femmes : 4ème quatrain.

Et voilà que, déçu (5ème quatrain) il s'allonge sur "les vieux carreaux rouges" du titre pour mourir, espérant une meilleure vie dans des bouges de l'au-delà correspondant à ses gôuts.


Quel est ce héros qui revit sa vie, aigri, et s'allonge quémandant un Walhalla ?


Tout cela est chanté dans de très beaux vers très bien écrits, mais j'aurai besoin de la lanterne de l'auteur pour savoir le pourquoi d'un tel mal-être...

   Anonyme   
7/2/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il règne une belle ambiance de rancoeur, amertume, dégoût. Pour un appel au mieux, plus beau, vrai, mais ailleurs.
Une très bonne recherche de mots et rimes. Séparé du tout le :"Ni la voix de ton âme amoureuse à vomir" me glace littéralement.

   Anonyme   
16/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Damy,

Je reviens sur ce texte qui m'avait bien plu en espace lecture. Tableau peu reluisant de la nature humaine où des souvenirs douloureux sont évoqués, assis sur de vieux carreaux rouges, lieu de tous les réconforts, terre ferme salvatrice. Merci pour cette lecture.

   Damy   
16/2/2012

   Arielle   
17/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai hésité longtemps à commenter ce texte, Damy. Je le trouve écrit avec élégance et un beau rythme d'alexandrins mais j'avais tout simplement du mal à me glisser dans la peau de ce personnage aigri, ce narrateur qui avoue avoir le coeur soulevé par l'odeur du printemps et qu'une voix amoureuse incite à vomir...

Ce rejet massif du monde qui l'entoure je le concevrais sans doute s'il était fait mention quelque part d'un deuil, d'une catastrophe subie par le narrateur mais il ne me semble pas que ce soit là les raisons de son dépit et de sa hargne. Est-ce l'expression d'une grosse déprime ?
En tout cas l'image des vieux carreaux rouges est très forte et laisse un souvenir intense dans la mémoire du lecteur.

J'aurais, je crois, choisi de mettre quelque bouge au singulier.
Je vaiis aller lire tes explications en forum

   funambule   
17/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Finalement... seuls les carreaux rouges comptent et tout le reste ne fait qu'y conduire (y revenir). En réalité c'est tout ce qui nous mène (enfin l'auteur) là qui insuffle, grandit l'idée. C'est une presque énumération qui monte doucement en puissance et les carreaux, comme le reste ne semble être que des "choix" au service d'une idée maîtresse. Quelque chose d'interchangeable si l'on s'approprie un peu l'émotion. Un texte qu'il faut "aller chercher", c'est le bémol.

   fredericprunier   
27/2/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'adore les deux premiers vers

ensuite, je me permets :

A soulever le coeur qui meurt EN son huis clos (pour moins heurter au niveau musique)
Ni la voix de CETTE âme amourense à vomir (pour ouvrir le sens)

Je veux m'étendre ici sur DES vieux carreaux rouges (à ce niveau du texte on ne sait pas ce que veut dire, ce que c'est...)
pourVOUGES, il a fallu que j'aille dans le dico .. et je me dis ... tout le monde n'a pas une VOUGE à porter de main... ce qui me fait un peu penser à rime pour la rime... persoje, j'aurai écrit GOUGES... (c'est mon côté broc, près de l'atelier...)

ni LE VIOL des idées ...

je veux m'étendre ici sur DES... je répète parce que je sais pas pourquoi, moije, le lecteur, ce qui pousse l'auteur a...

la fin avec la rime en Bouges m'éclaire sur l'image d'une flaque de sang ou (du pinard vomi ou renversé...)

Amitié Damy ! ! !

   Pimpette   
28/2/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est très poétique cette idée d'un homme lassé de tout(même de l'espérance)...des bonnes et des mauvaises choses de la vie...qui cherche le repos sur quelques tomettes fraîches de la cuisine...C'est peut-être une salle d'attente d'un au-delà enfin salvateur comme le laisse entendre la belle strophe dernière...
je ne sais pas commenter. Excusez moi et poubellisez allègrement ces qqs mots si vous voulez...
J'avais juste envie de dire à Damy que j'aimais...et que j'ai un sujet de tableau...un nu d'homme sur fond rouge cerise...bonne pioche!


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