Texte dont la simplicité tient un peu de la poésie verlainienne. C'est frais, c'est évocateur.

bonjour Damy
Vous dire déjà le bonheur, de re-lire un des plus grands auteurs de la Maison de Belgique, dont l'absence manque beaucoup !
Anachorète, je vois toute fleur mettre un voile sur mon horizon ; et ces jours qui n'en finissent pas, quand je voudrais trouver la nuit, pour oublier en sommeil la mélancolie, ce manteau qui m'emprisonne, me serre le coeur, ouvre le livre du destin à son unique page...
NB lorsque la nature a refermé toutes ses fleurs, hormis Rose de Noël, l'on se berce de cet ennui qui colle à l'esprit, et l'on se confie à la plume
" peux-tu écrire un mot , de ceux que fredonnent les trois fées d'Armorique ; cela me ferait plaisir ? "
Je vois à travers vos lignes, comme une expression de langueur monotone, que le décor de mousse verte, d'arbres défeuillés fait planer au gré de vos vers...
la dernière strophe hélas confirme cet ADIEU au monde qui ne verra pas de lendemain.
" contemporains "
pour quelle raison ?
je ne vois pas de faute prosodique, ni l'accroc retors qui écarte ces pentasyllabes, de la forme Classique, ou au moins néo-classique

Serait-ce un poème en forme de testament ? Car les allusions au dernier jour ne manquent pas : crépusculaire, dernier soir, ciel défunt, sans lendemain. Cette suite que je trouve, quand même, un peu fabriquée, ne manque pas de charme. L'auteur nous en dira plus dans les remerciements.

Crépusculaire, de petits problèmes cardiaques me font dire que moi-même, je ne suis pas très loin de cette lumière là.
Le texte me parle donc un peu.

Bonjour Damy,

"Le temps s’approche
où le destin
frileux s’accroche
sans lendemain"

J'ai bien aimé cette partie où très justement le juste destin frémit à ce temps qui s'approche.

Votre belle écriture poétique est sans lendemain langage. Un sans lendemain qui épouse une mélancolie. Comme en écho, j'y ai lu une belle intériorité et un crépusculaire secret.

Ce sans lendemain rend existant la plus haute parole, et le juste destin..

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Bonjour Damy,

Voilà un poème qui colle bien à la saison. Pas si simple d’être hyper-mélancolique et la poésie est vraiment une alliée précieuse à l’instant d’exprimer sa dramatique intérieure.
Des vers courts et vifs associés à des rimes précises semblent défier le temps irrévocable qui tend quand même au crépuscule.

On partage bien ce sentiment. Sans lendemain on ne peut rien y remettre… et donc sans avenir le présent est forcément morose.
Un texte pas très gai mais efficace.

Merci du message.

C'est difficile de combiner, dans un cadre contraignant de vers courts, l'harmonie avec un sens clair et une syntaxe naturelle, les deux étant intimement liés. Cela ajoute au mérite de cet exercice qui favorise la musicalité en faisant revenir plus souvent la rime. Merci donc de vous y être risqué, avec succès.

Mis en musique et interprété, ce poème rythmé sur quatre syllabes pourrait vivre en une jolie chanson.

Nos univers poétiques personnels sont assez éloignés mais je reste toujours admirative de cette syntaxe et de ce rythme qui font la particularité émotionnelle et la profondeur touchante du propos quand le tout est signé Damy.

Triste mais beau.