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BlaseSaintLuc
7/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très beau classique, bien employer, bien envoyer
l'inspiration comme sainte édition, La poussière n'a point, gêné respiration. Le fond, la forme, l'évocation Rien à redire, vous fûtes enivré ! |
Mokhtar
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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La lecture de ce poème classique, tant par son écriture que par son thème, m’offre une triple mise en abyme : celle de l’acte de lecture avec son cérémonial ; celle de sa narration dont le style épouse celui de l’œuvre révélée ; celle du ressenti du lecteur que je suis, qui s’immerge à son tour dans une nostalgie éprise de tradition. Le poète fait la découverte de vers superbes qui, par un jeu miroir, subliment à la fois son inspiration et son style. C’est alors que le haut niveau appelle le haut niveau, comme en écho.
En tant que lecteur onirien un brin ringard , je me retrouve fréquemment désorienté par les hermétismes déroutants ou énigmatiques des poésies contemporaines en cour. Ici, pour une fois, je trouve une lecture apaisante, où l’œuvre ne dissimule pas le sens, libérant le lecteur de tout effort d’interprétation ou d’imagination. A l’instar du narrateur, c’est donc avec un sentiment de déférence quasi sacrée que je souffle la poussière recouvrant ce poème, à l’image de l’auteur feuilletant avec ferveur son livre. Ici, dans ce sanctuaire de mots, je redécouvre les savants équilibres de la conjugaison et de l’accord des temps, et l’archaïsme rassérénant d’un subjonctif exhumé de l’oubli. Un peu comme au musée, je redécouvre avec émotion une langue française châtiée, bien campée sur ses fondations. Et je me remémore le gamin de la communale, sous l’égide de son vieil instit en blouse grise, digne descendant des hussards noirs de la République. Je le revois, les doigts tachés d’encre violette, penché sur son cahier, s’efforcer du bout de sa plume sergent-major de dompter les méandres de la conjugaison afin de décrocher son Graal : le certif. Ce poème, hymne à l’écriture, est d’une perfection technique qui me séduit au plus haut point. Juste une petite remarque, pour faire le malin : la virgule du vers 8 me semble superflue, surtout lorsque l’on « dit » le texte. Question de fluidité. Et pour clore ce précieux moment de lecture, je ne peux que renvoyer aux deux sublimes derniers vers, que je reprends et fais miens. Et même pas honte ! |
Provencao
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Famineur,
"Un vieux livre attendait que je vinsse le lire. Je l’ouvris doucement comme on ouvre un tombeau. Ce que j’en lus alors fit résonner ma lyre Et rendit mon regard aventureux et beau." Mon quatrain préféré : Ce vieux livre et ce sont en même temps aussi, parmi combien d'autres vieux livres, les livres par lesquels le mot se fait résonnance, ce sont des rencontres, les vieux livres d'un écho vers "ma lyre" qui la ressente et la perçoive, beau regard et sublime recueillement de soi-au devant de soi-même. Une impression de retour en soi, chez soi. Sublime écriture. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
Boutet
25/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un très beau poème classique que cette lecture d'un livre ou recueil de poèmes.
La richesse des rimes ne semblent point fabriquée sauf celle du vers 4 où ce "beau" tombe bien à propos mais l'ensemble est d'une telle richesse que nous pardonnerons facilement à l'auteur. |
Robot
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une utilisation excellente du passé simple et de l'imparfait dans une composition qui met en valeur le livre, l'objet qui conserve la pensée, l'écriture qui exprime la pensée et la lecture qui ranime la pensée.
L'encre morte peut revivre. |
Cristale
25/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Famineur,
Une encre loin d'être morte qu'il me plaît de lire sur les pages Onirisiennes. Maître Alexandrin emporte sur ses lignes la musique fidèle aux attentes du poète. Le chant précieux et enthousiaste du poème donne envie de se plonger dans ce vieux livre. Joli. |
papipoete
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Famineur
Il était là, attendant que je le sorte de la poussière, que mon ennui avait accumulé ; je le pris par la tranche, et m'en allai le découvrir en pleine lumière... Un peu comme une découverte secrète des " Tables de la Loi ", je m'emplissais de leur contenu, dont l'auteur me sembla irréel, tant ses pages étaient enluminures. J'en repris goût à l'écriture devant tant de beauté, que pouvait contenir un LIVRE NB un exercice d'écriture où l'alexandrin sort d'un long sommeil, et vêtu de " dimanche " nous fait aimer la poésie, à consommer sans modération ! Le premier quatrain, lorsque l'auteur conjugue le français, ( me faisant sourire ) est mon passage préféré. Trouver au fond d'une cachette, un lingot d'or ou un livre broché ; quel serait pour vous, synonyme de trésor ? des vers superbes que le Classique met en évidence, sur une étagère en tête de gondole ! |
ALDO
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai aimé bien des vers de votre poème.
"Aventureux et beau", "autre énergie","lampyre" brillent étrangement au milieu d'une majestueuse monotonie. Je n'ai que peu de temps. |
Lebarde
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quel joli poème qui certes sent un peu la naphtaline, efficace pour chasser les mites, mais surtout pour remettre au gout du jour le mythe de l'écriture surannée avec ses conjugaisons oubliées, ses alexandrins déliés et le choix des mots justes qui donnent l'envie de lire .
Famineur, votre "encre morte" sait si bien, en trois quatrains d'une belle poésie, sortir "du coma", "chaque page" du "vieux livre". Bravo et merci |
A2L9
25/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Sur l'étagère ou derrière le meuble, le vieux livre ne se renferme pas et dans votre poème, "le silence autour valait tous les écrins."
Qu'il est doux ce silence, celui qui n'entend aucun son construit par l'être humain. Je l'écoute en vous lisant, les pages ont ce petit souffle qui aide à respirer. |
Cyrill
29/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un poème classieux y a pas à dire. De beaux subjonctifs, bien employés, l’émaillent, pour donner à l’écrit toute sa saveur et sa richesse. Une atmosphère de poussière lumineuse, qui m’évoque d’emblée Le Philosophe Lisant de J.H. Fragonard.
Cerise sur le gâteau, la musique vient rendre vie - « comme on ouvre un tombeau » - au vieux livre, devenu berceau de toutes les inspirations. La grâce est tombée sur le tableau, que quelque préciosité de posture du locuteur ne gâche pas vraiment. |
Stuart
9/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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On pourra, certes, toujours écrire, que le subjonctif imparfait et autres enluminures donnent à ce poème un aspect suranné, mais c'est précisément ce qui en constitue la magie. La poésie française est de haute valeur patrimoniale et l'on se doit, en ce siècle sans âme, d'en honorer la grandeur...
Il faut beaucoup de talent et de savoir-faire pour surmonter cette difficulté sans verser dans la grandiloquence... Bravo, votre texte est magnifique. |