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Poésie classique
Famineur : Paroles de nymphe [Sélection GL]
 Publié le 13/07/23  -  12 commentaires  -  454 caractères  -  302 lectures    Autres textes du même auteur

Tableau bucolique.


Paroles de nymphe [Sélection GL]



Offerte à l’ombre de ton saule,
Ne suis-je pas comme tu veux ?
Est-ce à jamais que mon épaule
Ondule en vain sous tes cheveux ?

J’ai beau briller sous l’onde sage
Et t’apparaître sans filet,
Quand tu regardes mon visage
Tu ne souris qu’à ton reflet.

Et quand le soir occulte l’onde
Et que le temps qui reste est court,
L’oreille fine entend ma ronde
Alors que toi, tu restes sourd.


 
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   Cristale   
2/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Jolie composition en octosyllabes bien construits, les rimes sont harmonieuses.

Petit poème bucolique en parfaite symbiose avec les images éthérées

Il n'est d'aveugle devant la nature que celui qui ne veut pas voir.
Votre nymphe en rébellion me plaît beaucoup.

Deux vers qui pourraient synthétiser l'ensemble, et qui ont attiré agréablement mon attention par l'image induite :

"Est-ce à jamais que mon épaule
Ondule en vain sous tes cheveux ?"

   BlaseSaintLuc   
2/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Commencer par j'aime beaucoup, puis écartant un peu plus les barreaux du banal, penchons nous sur la nymphe qui laisse un grand sau(t)...le de marbre.

La rime brille, elle est riche, le saule lui semble bien chiche.

Le saule ne voit rien tant que lui, même si luit la nymphe sous lui.

J'entends et j'apprécie, je suis l'oreille fine, pour ce poème moi, je tombe, je ne suis ni sourd ni étourdi.

   Lebarde   
2/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Joli « tableau bucolique » décrit par une nymphe « Offerte à l’ombre de ton saule », qui en dépit de paroles douces mais vaines murmurées regrette la surdité du destinataire.
L’idée est belle, le ton charmant , l’écriture délicate et fraîche, les octosyllabes fluides et bien rythmés.
Une superbe poésie classique comme je voudrais savoir en écrire.

Bravo et merci

En EL
Lebarde

   Ornicar   
3/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Pauvre nymphe ! Et pauvre Narcisse qui, tout à son reflet, ne voit la belle ondine. Qu'attends-tu, nigaud, pour te jeter à l'eau et dans les bras de cette ingénue ?

Charmant poème, court et concis comme je les aime, qui n'est pas sans rappeler par sa thématique et son rythme octosyllabique "Dans l'eau de la claire fontaine" du grand Georges. Parce que la référence à Brassens s'impose naturellement, le texte pourrait souffrir de cette comparaison qui n'a pourtant pas lieu d'être : le point de vue adopté diffère totalement. Chez Brassens, un narrateur qui n'a pas ses yeux dans la poche ; ici une narratrice qui aimerait bien qu'un niais daigne la regarder. Conséquence, l'histoire n'est pas la même : au lieu d'un effeuillage mené dans les règles de l'art érotique autant que poétique, ici il n'y a aucune action, tout juste une occasion manquée, une attente forcément déçue. A peine un rond dans l'eau.

J'ai vraiment bien aimé cet ensemble. Tableau bucolique en effet, qui fleure bon la simplicité, l'absence de prétention, la modestie, le travail bien fait. Sans doute, l'expression pourrait être encore davantage travaillée, allégée, notamment dans la troisième strophe, la plus importante, celle qui laisse la dernière impression de lecture : trop de "quand - que - qui - alors que" à suivre et c'est vraiment dommage de "pécher" ainsi à cet endroit.
De même, "l'oreille" de l'avant dernier vers, ne me semble pas le terme juste pour exprimer la pensée qui est la vôtre. Celui "d'ouïe" me paraît plus indiqué.

   Donaldo75   
3/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème ; il coule bien à la lecture et les octosyllabes sont propres, réussis. Leur rythme s’écoule avec sérénité, ce qui va bien avec l’adjectif « bucolique » évoqué en exergue et encore plus avec le terme de « tableau » cité au même endroit. Le format court n'est pas un problème, ne donne pas l'impression d'inachevé. Non, comme ces miniatures exposées au musée d'Orsay, ce poème se suffit à lui-même et n'a pas besoin d'un complément, d'un cadre plus large ou que sais-je encore.

C'est une belle réussite. Bravo !

   Provencao   
13/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Famineur,

J'aime beaucoup cette poésie champêtre et idyllique....offerte aux interrogations, avec un soupçon d'espoir et d'une immense tendresse.... là est la beauté, l'harmonie de bon gré qui pourraient exister au-delà de la beauté.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
13/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Famineur
Votre doux poème sonne comme atout majeur, dont la nymphe est une héroïne, tapie voir même ancrée au fond de l'eau, comme retenue par sa chevelure algues marines...
Qui sait la remarquer, par une onde tranquille, la regardera dans les yeux et se verra envoûté ; mais tel pêcheur visant son flotteur, le " terrien " ne voit rien d'autre !
NB paroles " sans paroles ", plutôt un dialogue avec aveugle et sourd, qui n'espère qu'une touche de poisson, alors qu'une Belle tout-au-fond reste sur la touche !
" quand tu regardes mon visage, tu ne souris qu'à ton reflet "
Narcissique à l'extrême, ce dadet qui ne voit rien, mériterait de tomber à l'eau... rien que pour troubler ce miroir... menteur !
Un bien joli tableau qui me rappelle mon époque " pêche " tranquille, assis au bord du Serein, rêvant à celle qui me tendrait la main. ( elle viendra après 4 années de solitude )
En plus d'être fort plaisant et pudique, votre poème est très court, mais ne manque aucune couleur, et ceci est gageure... de faire court !
en octosyllabes classiques ( tiens tiens, ça me rappelle quelqu'un )la seconde strophe est ma préférée.

   pieralun   
14/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Belle surprise ce matin que ce poème en octosyllabes.

Extrêmement fluide et rythmé, il se laisse lire d’un très joli trait.

Dans le propos, rien ne se détache vraiment, mais les mots et la grammaire sont sans aucune recherche de complexité.

C’est souvent lorsque l’auteur ne recherche aucun effet poétique qu’il réalise les p-us belles poésies.

J’ai beaucoup aimé

   Quidonc   
18/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Dans l'ensemble, ce poème exprime la frustration et le désir non réciproque d'une nymphe envers son amoureux. Les images poétiques et les sentiments d'abandon créent une atmosphère de tristesse et de déception.
L'expression "offerte à l'ombre de ton saule" suggère une posture d'abandon et de soumission de la part de la nymphe envers son amoureux. Le saule, souvent associé à la mélancolie et à la tristesse dans la symbolique poétique, crée une atmosphère de détresse et de vulnérabilité.

En se plaçant "à l'ombre" du saule de son amoureux, la nymphe semble prête à se sacrifier ou à se soumettre à ses désirs. Cela peut symboliser son désir ardent d'être aimée et acceptée par lui, même si cela signifie se perdre ou se fondre dans son ombre.

Le dernier quatrain exprime la tristesse de la nymphe lorsque le soir tombe, symbolisant le passage du temps et la fin de l'opportunité de captiver l'attention de son amoureux. Elle souligne également le fait que, malgré sa présence et ses efforts, il reste sourd à sa ronde, c'est-à-dire à son chant ou à son appel.

Merci pour ce partage

   Miguel   
17/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
De l'art de faire beaucoup avec peu. Quatre modestes quatrains d'octosyllabes, musicaux et lyriques à souhait, un tableautin effectivement très bucolique, un chant d'amour avec les mots les plus simples qui soient, c'est-à-dire les meilleurs. Ce poème fait honneur au classique.

   AMitizix   
19/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce joli poème en octosyllabes.

La lecture est vraiment agréable et mélodieuse : les rimes sont sonores et riches (peut-être pas au sens académique du terme, mais pour le ressenti, assurément), et elles sont bien installées dans le poème sans non plus prendre trop de place, ce qui accroît la fluidité de la lecture. Elles « musicalisent » le poème sans excès, sans paraître « forcées ». La ponctuation est bien maîtrisée pour faciliter la lecture, c’est appréciable. Les octosyllabes sont réguliers et coulent facilement, ce que j’apprécie aussi.
La forme classique est bien respectée, et, pourtant, on ne la « ressent » pas trop à la lecture (cela rejoint ce que je disais sur les rimes), ce que je trouve agréable : en effet, elle donne un cadre au poème, mais qui s’estompe bien pour laisser la poésie de l’auteur s’exprimer sans difficulté. En ce sens, la forme est très bien réussie.
J’ai aussi apprécié la simplicité du langage : le vocabulaire est simple, la grammaire « franche » : on ne se tord pas dans des structures alambiquées, et on ne cède pas non plus à la tentation d’employer des mots rares pour trouver la rime. Pour moi, le respect d’une forme compliquée ne doit pas se faire par l’emploi de mots et de structures tout aussi compliqués ; la véritable force de l’auteur qui fait le choix d’une telle forme et de l’assumer en restant « simple », voire « candide », dans son expression, ce qui est le cas ici. La forme, alors, n’est plus une contrainte mais une aide supplémentaire au rythme et à la musicalité de l’œuvre.

Pour les images qu’évoque le poème, je les apprécie bien. Par exemple, cette « épaule », qu’on ne s’attend certes pas à voir onduler : voilà son mouvement qui devient tout naturel, accolé qu’il est au « cheveux », qui, pourtant, sont les simples spectateurs de cette action. J’aime aussi cette nymphe qui s’efface dans la nature, qui s’y confond parfois, comme dans la mythologie, lors de la deuxième strophe.
En revanche, le dialogue entre le « je » et le « tu » du poème me semble obscur : si on comprend, vu le titre, que le narrateur qui s’exprime à la première personne est la nymphe, on se demande qui est ce « tu », présent tout au long du poème et dont on ne connaît rien. Il semble, apparemment, habiter dans le même coin de nature que la nymphe, qui le croise sans réussir à s’en faire remarquer. Mais je trouve que, sans indication supplémentaire sur ce « personnage » du poème, le dialogue et les sentiments exprimés restent un peu trop ambigus. Ainsi, si le « tableau », l’ambiance « bucolique » du poème, est très bien réalisé, la « vie », c’est-à-dire les sentiments, qui l’anime me semble plus esquissée qu’aboutie, ce qui est un peu frustrant. Peut-être la brièveté de la forme choisie (trois strophes seulement, et en octosyllabes, vers court), a-t-elle empêché l’auteur d’approfondir cet aspect de la poésie.

Pour détailler rapidement, j’ai beaucoup aimé les deux premiers quatrains, alors que le troisième m’a moins plu, ce qui est dommage, puisque c’est la dernière impression que l’on garde du poème. En effet, le deuxième vers, notamment, me semble un peu « artificiel » par rapport au naturel et à la fluidité du reste de la poésie. Cette impression est due, je crois, à sa construction grammaticale compliquée « que le temps qui reste », qui fait sonner l’ensemble de manière assez incongrue, et détonne par rapport au reste du poème.

En général, j’ai vraiment bien aimé cette œuvre réussie ; merci !

   Famineur   
12/8/2023


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