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Mokhtar
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Attente d’un diagnostic, attente d’un destin ? Préparation au pire ? On décrit ici un être en équilibre douloureux entre le doute et l’espoir.
La profusion des rimes en « stase » évoque sans détour un problème médical, et plus précisément un cancer. Même si « catastase » évoque ici habilement le théâtre et le dénouement tragique, tout en servant avec justesse une quadruple rime …audacieuse. Ce qui me touche dans ce texte est le rendu du climat anxiogène. Cette « nuit » qui vous tombe dessus, avec ses menaces. Et même si le doute est « sublimé », l’ombre du pire s’installe : « l’avenir échu ». On sent le narrateur en suspens, enfermé dans son attente morbide, mais stoïquement et philosophiquement résigné à son sort, sans plainte ni révolte. Il faut un beau talent et une parfaite maitrise de l’écriture pour mettre en vers un moment aussi douloureux. Le premier tercet, à mes yeux, est un véritable chef-d’œuvre. Félicitations pour ce texte, dans lequel je ne ressens aucune faiblesse. Mokhtar |
Provencao
20/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour GIL,
J'ai beaucoup aimé cette attente, véritable éphémère, discrète : une sorte de pause, la suspension en basse continue, cette attente nue, on la voit, on la sent, accolée, accaparée sur le destin vide... "Aussi, vers le ciel mort, dans un claquement d’ailes Je prendrai mon envol tel un ange déchu, Seul, parmi l’essaim noir de mes démons fidèles." Mon tercet préféré. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
papipoete
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour GIL
Ce soir, l'angoisse m'étreint ; voici venue ma dernière nuit, demain dès l'aube, la Mort viendra me chercher. Jusques'au Ciel, je monterai rejoindre mon Maître, Satan en personne ! NB je vois ce scénario, comme une condamnation à mort, dont le jour est prévu demain-matin ( j'entends les paroles du Bal des Lazes de Polnareff ) Peut-être ne suis-je pas dans la vérité, mais le héros qui rejoindra " l'essaim noir de ses démons fidèles ", me semble coller à " l'attente " Que l'auteur me pardonne si... le second tercet ma plaît particulièrement des alexandrins au classique sans faute, déroulent l'angoisse puis la résignation |
Marceau
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour GiL,
"Et l'Angoisse, atroce, despotique, sur mon crâne incliné plante son drapeau noir." Une sonorité très baudelairienne qui me ravit, très émouvante, profonde et sublime. Autant dire que j'ai vraiment beaucoup aimé. Bien à vous. |
Cyrill
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Gil,
Si sublimation il y a, elle vaut pour tout le poème, véritable remède de l’âme aux maux du corps. Panacée lexicale et métaphorique, c’est un baume à l’esprit pour qui attend… un diagnostic semble-t-il, et ces «fleurs de métastase» nous informent qu’il y a eu une première fois. De la superbe dans l’art d’appuyer là où ça fait mal en rimant quatre fois avec la même étymologie : stase. Angoisse, Destin, Doute, Espoir, prolongent l’attente par leur convocation nocturne, et majuscule. Pour avoir connu ne serait-ce que quelques craintes de cet ordre, vous m’avez fait revivre à 100 % ces affres incertaines. Bravo et merci pour ces vers et «autres alchimies» poétiques en diable ! |
Pouet
20/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Slt,
un texte vraiment bien troussé constitué d'images fortes, évocatrices et d'une métaphysique sombre et lucide, comme tant de lucidités... Autant de mondes, de réels, qu'il n'y a d'yeux. Cela me mène à la "représentation" du palpable, du visible. Évidemment, chaque individu vit plusieurs cernes à la fois, entendre la coupe du tronc, la spirale de cendre de l'infini recommencement. Le premier quatrain est remarquable et donne le ton d'emblée. La suite ne déçoit point. Bravo. Ps: emploi de catastase dans la strophe trois comme à la troisième période d'une tragédie? |
Eskisse
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Un sonnet qui sonne à la fois fort et juste et dont la maîtrise technique n'a d'égale que l'impact. De très beaux vers pour évoquer la noirceur: "Et la nuit plonge au cœur des fleurs de métastase" Et c'est comme si les fleurs de rhétorique, oubliées car impuissantes, venaient en filigrane soulager quelque peu l'homme souffrant et dire la résignation et oui la lucidité ( " N’abolit pas l'instant… ni l’avenir – échu !) |
A2L9
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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L'angoisse palpe le cœur de ses mains. Que peut-il faire sinon s'en remettre au Destin.
Et les fleurs, tels les bras d'une pieuvre Et tirez le rideau la pièce est jouée Et puis s'envole encore, cet instant tant attendu arrive. J'aime ce poème qui sait, qui accepte et qui se libère. |
Ramana
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Sublime sonnet, il vous prend aux tripes et vous plonge dans une réflexion dont on respire la profondeur ; la mort rend philosophe quiconque s'en approche, et fataliste quiconque en est tout près. Et devant l'inconnu, la raison n'a plus cours.
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Myndie
21/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Gil,
que me reste t-il à vous dire quand tout a déjà été écrit sur ce beau, très émouvant poème ? Ma fervente admiration pour l'élégance et la perfection de l'écriture. C'est une chose à laquelle vous nous avez habitués mais il faut avouer que cette fois, votre poésie est particulièrement percutante. Les vers semblent couler de source mais rien que la reprise de cette fameuse rime en « stase » prouve s'il en était besoin le travail d'orfèvre et des choix longuement mûris. Les images, fortes autant que belles, nous font partager vos états d'âme ; on se sent à tout moment ballotés entre angoisse, espoir et désespoir. Ces deux vers magnifiques, résument à eux seuls le pessimisme pénétrant qui sourd d'une fatalité qu'on devine : «Et la nuit plonge au cœur des fleurs de métastase Ses mille doigts experts à son jeu clandestin. » . Ce très beau poème, plein d'éclat et de gravité nous livre avec une émotion poignante la noirceur et l'inacceptable cruauté du destin. Merci pour ce très beau partage. |
Cristale
21/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Angoisse, Destin, Raison, Espoir, Doute et leur grande majuscule martèlent le ressenti opprimant de ce sonnet.
L'écriture est soignée sur des alexandrins de bon aloi, la rime en "tase" est aussi pesante que le sujet est abordé avec douceur. Impossible de rester dans le flou, la réalité, si dure soit-elle, s'exprime avec poésie. "Et la nuit plonge au cœur des fleurs de métastase" "...dans un claquement d’ailes Je prendrai mon envol tel un ange déchu, Seul,..." me touche particulièrement. |
poldutor
21/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
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Bonjour GIL
Oh que voilà un poème noir, j'espère qu'il n'est pas autobiographique, ce serait bien trop dur, l'attente d'un destin funeste et certain quoi de plus terrible ? J'ai appris quelques mots dont la rime en ase est particulièrement ardue ! stase, Catastase, métastase, 'celui-là cela va encore ! Lire votre poésie de bon matin ne prépare pas à une journée joyeuse, mais c'est si bien écrit et en classique genre un peu délaissé hélas sur ONIRIS Cher GIL donnez-nous un autre de vos merveilleux poème, mais plus gai s'il vous plait ! Je note "aime un peu" à cause du thème. Cordialement. poldutor |
Boutet
21/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un poème noir comme je les aime exprimant bien l'angoisse et le desir d'en finir du sujet. Cette même angoisse n'amène pas forcément des idées noires mais si elles sont suivies d'un certain mal-être, d'un ras-le-bol general etc... la dépression s'installe et le reste suit :
"Aussi, vers le ciel mort, dans un claquement d’ailes Je prendrai mon envol tel un ange déchu, Seul, parmi l’essaim noir de mes démons fidèles." Ce tercet a ma préférence |
Stuart
22/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Gil.
" ... Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots." Ce poème est une merveille, un chef-d'oeuvre d'émotion, chargé de pure angoisse, qui prend aux tripes.(Excusez ma trivialité). Vous parvenez à formuler, par vos déchirantes polysémies, ce qu'il est d'absolument tragique en notre humaine condition. Recevez l'expression de ma profonde admiration. |
GiL
25/9/2025
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Mes remerciements se trouvent ici : http://www.oniris.be/forum/remerciements-pour-l-attente-t32621s0.html
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