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Poésie libre
hersen : Rêves estampillés
 Publié le 21/01/20  -  16 commentaires  -  485 caractères  -  360 lectures    Autres textes du même auteur


Rêves estampillés



dépassant le jour
les pensées en cercueil s'enfoncent dans la nuit
sans ordre ni raison
ni saison
les ténèbres estampillent les rêves d'une étoile
leur accordant un matricule
et au matin nous tendent une feuille de route

pensées éparses
oraisons futiles
espoirs trop neufs

un jour suffira-t-il à remettre le rêve en ordre
avant qu'il ne s'enfonce sur les chemins obscurs

Où tout serait alors à recommencer ?


 
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   Gabrielle   
6/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Une question concernant le rêve :

Avons-nous encore le droit de rêver à notre époque contemporaine ?

Un texte qui questionne et amène le lecteur à se poser des questions essentielles sur la place du rêve au sein de nos sociétés industrialisées pour qu'elles puissent fonctionner normalement.

   Provencao   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" un jour suffira-t-il à remettre le rêve en ordre
avant qu'il ne s'enfonce sur les chemins obscurs
Où tout serait alors à recommencer ? "

J'ai beaucoup aimé cette réflexion exposée sous la forme d'une question, où l'interrogation sur les pensées, les oraisons et les espoirs cherchent leur salut à travers la création du rêve à remettre en ordre.


Vous avez à mon sens su développer cette fragilité face à ce jour qui nous demande de lutter et surtout d'espérer.

Belle dimension spirituelle à mon sens en votre poésie que vous avez choisi libre.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Poème sombre au titre déceptif : je m'attendais à des rêves plus doux. Ici tout est noir : " pensées en cercueil" , " ténèbres", " chemins obscurs" et je ne suis pas sûre de bien saisir la raison d'être de cette remise en ordre souhaitée du rêve et je ne vois pas ce qui serait "alors à recommencer. "
L'idée d'un " matricule" attribué aux "rêves d'une étoile" me fait froid dans le dos.
Pardonnez-moi si je ne suis pas parvenue à saisir le sens du poème.

   Donaldo75   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour hersen,

Tu remarqueras que je n’ai pas mis de majuscule à ton pseudo 😉
Ce poème m’a beaucoup plu car sa tonalité va bien avec la forme choisie, le découpage proposé au lecteur ; du coup, je suis entré dans ce poème certes court mais impactant. Parce que c’est ça le truc, l’impact, le souvenir laissé dans nos neurones de lecteur, même si ce souvenir est diffus, n’est que résidu, il existe et quand je relis le poème – moi lecteur assidu mais éparpillé sur plusieurs fronts – je ressens cette tonalité, je me souviens de ce parfum de poésie parce que je l’ai déjà humé.

Bravo !

Don

   Queribus   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une réflexion sur le rêve très habilement menée au point de vue écriture: en effet, on passe d'une strophe de sept lignes à une strophe de trois lignes, puis de deux lignes et on termine par une seule ligne; à mon avis du grand art, de la poésie "libre" bien comprise et bien assimilée; le poème n'est pas très long et"synthétise" une pensée en peu de mots. Un beau coup de chapeau.

   Alfin   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle représentation de l'évolution des rêves dans le conscient du réveil.
Cette impression que les idées sont en cercueils est parfaitement vraie. Quand on se réveille, on sent les filaments reminiscents de ses rêves qui sont complet (je veux dire par là qu'il contiennent énormément de détails, de parfums, d'images et de sons), mais disparaissent dans la profondeur de notre inconscient sans que rien ne puisse les faire revenir. Le rêve est-il une feuille de route ? Personnellement j'espère que non, car dans ce cas je n'ai pas profité des enseignements qu'ils auraient pu m'apporter.
Très bon propos donc Hersen, merci pour ce partage qui me plait beaucoup autant sur la forme concise que sur le fond évanescent et profond.
Enfin, quel meilleur endroit pour parler joliment des rêves que ce site ! Oniris

   Corto   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est vrai qu'ils nous en posent des problèmes, ces rêves !
On ne les invite pas et ils viennent peupler nos sommeils, habiter nos nuits, parfois de façon déraisonnable voire plus.

L'alternance jour/nuit est ici bien rendue et "les pensées en cercueil s'enfoncent dans la nuit".

"sans ordre ni raison" nous dit le poème et pourtant depuis l'antiquité on ne compte plus ceux qui ont prétendu interpréter les rêves qui "au matin nous tendent une feuille de route". La nuit porterait-elle (parfois) conseil ?

Le cœur du poème est précieux et raffiné:
"pensées éparses
oraisons futiles
espoirs trop neufs".

Quel charivari dans les têtes ! jusqu'à la prochaine nuit "Où tout serait alors à recommencer ?"

On trouve dans ce poème une fort belle démarche sur un thème qui se laisse difficilement apprivoiser.

NB: j'aurais personnellement évité l'expression "leur accordant un matricule".

Bravo hersen.

   papipoete   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour hersen
le noir qui occupa un jour nos pensées, sert de décor au sommeil qui va venir ; qu'en sera-t-il de cette nuit, et demain aura-t-il effacé cette teinte sombre ?
NB on voudrait que la nuit remette les choses en place, et faisant de l'archivage ne retienne au point du jour, qu'une page blanche où l'on efface tout...

   Pouet   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Slt,

sombre espoir serait ce qui me vient spontanément. Ou bien étincelante opacité...

Je trouve le texte assez remarquable de concision et de réflexion.

Je crois que c'est Pennac qui, pour intéresser ses élèves à l'écriture, était passé par le truchement de la retranscription onirique. En gros, "coucher" ses rêves sur le papier du jour avant qu'ils ne s'envolent (ou n'atterrissent).

Le souvenir d'un rêve -petit caillou évanescent dans la chaussure du marcheur d'ombres- peut nous suivre longtemps je crois, bien qu'assez rarement au regard de l'oubli qui caractérise cet après.

Toujours en revenir à Calderón, à sa "vie est un songe" et à la plus noire considération de Cioran concernant la perpétuelle possibilité du suicide -que je prends pour ma part au sens métaphorique- et censée raviver les saveurs de l'existence, de l'éveil face à la possibilité des ténèbres: les rêves se suicidant au soleil du réel encore poissé d'attente.

Bref, ce texte m'emmène assez loin et je l'en remercie.

J'ai eu l'impression, par association de sons et d'idées, que le "sans ordre ni raison" faisait écho aux "oraisons".

Le "matricule" est très "marquant".

Éternel recommencement, stagnation giratoire, du sens

évaporé...

Le poinçonneur des songes lilas.

   Vincente   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le constat où la pensée, agressée par les contingences contemporaines, handicapée par les accaparements omniprésents de l'époque, se trouve engoncée, interdite au rêve la grandissant, est au cœur du poème.
L'auteur se navre de ne pouvoir imaginer "le rêve en ordre" – antagoniste résolution d'un espace dédié au fantasque qui se rouvrirait grâce à une improbable remise en ordre – la poétesse tente le tout pour le tout dans cette "provocation" sémantique, il y a lieu en effet de brusquer l'esprit qui "s'enfoncerait sur les chemins obscurs".

"La nuit évoquée" se présente au premier degré, moment d'abandon sans lumière où le "rêve" peut s'investir sans entrave, mais instille également le champ métaphorique de la perte de conscience de la créativité de chacun (ces "pensées en cercueil"), "sans ordre ni raison / ni saison".

"Estampiller… un matricule… sur une feuille de route", on sort ici de l'onirisme par ce champ lexical rugueux, ça m'a gêné et pourtant il y a nécessité à dénoncer la dérive rognant l'autonomie de rêver. C'est à dessein que l'auteur place cette embûche au cœur d'une poésie s'affirmant par exemple dans ce très beau vers : "Les ténèbres estampillent les rêves d'une étoile".

Poème morfondu dans la terrible déception de sentir s'amoindrir la magnifique capacité du rêve et de moins offrir, l'épanchement, un soin, et la créativité ressourçant une imagination vitale à l'être humain.

J'ai aimé l'ensemble de la façon de s'inquiéter, ce n'est pas une révolte, mais l'implication du regard est entière, soucieuse, dans la sauvegarde d'un domaine discret qui le plus souvent passe subrepticement en demi-teintes dans nos nuits.

Si j'avais un regret, ce serait sur le fait que le poème reste en suspend, sur une drôle de question "où tout serait alors à recommencer ?"… comment ça, c'est fini, après ce riche questionnement, cette question limitée ?? C'est un peu facile, non ?... :)

   Luz   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir hersen,

C'est un poème d'un parfait équilibre : ni trop dit, ni trop peu ; et si bien exprimé : cette liaison bizarre entre le rêve de la nuit et son impact sur la réalité du jour.
Le rythme des vers et des strophe est parfaitement travaillé ; par exemple :

"les pensées en cercueil s'enfoncent dans la nuit (12 = 4*3)
sans ordre ni raison (6=2*3)
ni saison" (3)

Merci.

Luz

   Cristale   
22/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"et au matin nous tendent une feuille de route"

C'est bien ce que j'ai ressenti au réveil ce matin. Ayant lu ton poème hier en fin de journée, mes souvenirs oniriques étaient estompés par le quotidien mais quand tu écris :
"dépassant le jour
les pensées en cercueil s'enfoncent dans la nuit"
la précision est saisissante. En effet, dans l'attente du sommeil, ce ne sont pas les idées légères qui tournent dans notre esprit mais plutôt celles qui sont tristes ou douloureuses.
"sans ordre ni raison
ni saison"

Encore vrai : discuter dans un rêve avec des personnes disparues, les revoir beaucoup plus jeunes, puis en revoir d'autres perdues de vue et oubliée de depuis des lustres est assez déstabilisant tout comme le rêve qui nous fait croire que la personne décédée n'est pas morte, que ce n'était qu'un canular ou...un cauchemar ou se retrouver dans des villes que l'on connaît dans le rêve alors qu'on ne les a jamais vues.

"un jour suffira-t-il à remettre le rêve en ordre
avant qu'il ne s'enfonce sur les chemins obscurs

Où tout serait alors à recommencer ?"

Je pense que c'est la seule alternative.

Je n'ai pas trop compris : "leur accordant un matricule"

Ces "rêves estampillés" sont parfois bien troublants, comme une deuxième vie cachée et illicite.

L'ensemble est plaisant à lire, le style épuré me plaît bien.
Le rythme alterne la quiétude, le sommeil profond, la perte de toute emprise, l'instant d'apnée, le sommeil paradoxal, le réveil étonné.

Merci hersen.


Cristale
funambule sur le joli fil hersenien de la poésie libre

   STEPHANIE90   
23/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour hersen,

un rêve estampillé en poésie que je trouve très, très, très beaux.
Un charmant dérangement de la pensée dans votre dernier vers :
"Où tout serait alors à recommencer ?"

Bien sûr ! Chaque soir nous ouvre de nouvelle porte, chaque matin on referme cette porte pour suivre la feuille de route de l'espoir et comme chaque jour de nouveaux éléments s'interposent à notre raison, c'est reparti pour un petit tour au pays des rêves la nuit venue.

J'ai aimé passionnément les chemins obscurs prit par ta plume en quelques vers, merci pour cette vue chimérique,

Stéphanie

   hersen   
23/1/2020

   BlaseSaintLuc   
28/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Les rêves estampillés, de surcroit s'éternisent, sur des monts enneigés ou nous n'avons pas prise

Et les matins amers couvert de feuilles mortes, Sont les cortèges funèbres qui au loin les emportent !"


tout n'est qu'un éternel recommencement et que le diable nous emporte si nous ne savons plus rêver !

questionnement inquiet d'un poète en alerte, sonne trompettes HERSEN , des jours , Il en à (parait-il ) fallut 7 à un dieu.

   sauvage   
9/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Globalement, j'ai apprécié votre poème. Certaines images poétiques sont très réussies comme les vers 5 et 6 :

"les ténèbres estampillent les rêves d'une étoile
leur accordant un matricule"

Je peux aller jusqu'à croire que c'est à partir de ces deux vers que découle le reste.

D'autres passages m'ont moins séduit comme la redondance des vers 2 et 12 :

"... s'enfoncent dans la nuit"
"avant qu'il ne s'enfonce sur les chemins obscurs"

Aussi, pourquoi garder une majuscule au dernier vers?

Au plaisir de vous lire à nouveau.


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