Ensorcelé, peut-être, par un philtre de rêve.
Un poème sensuel aux images sombres et crépitantes.
Les vers sont fluides, ils coulent comme une rivière étrange et silencieuse.
On flotte, on somnole, on est bercé.
C'est beau. J'aime beaucoup le premier vers.

Mais d’où vient cette scansion si musicale ? Bien sûr des ennéasyllabes ( rares!), avec en prime les rejets. Un rythme ternaire qui évoque immédiatement la valse. Et valse il y a dans ces mots simples et poétiques, retraçant un moment d’intimité que le locuteur semble revisiter encore et encore dans un mouvement circulaire et même une mise en abîme, carrément.
Joli !
- l'incipit me plonge néanmoins dans la perplexité. Je trouve le titre un peu lourd. Rien de grave.

J'ai senti dans ce poème l’exploration d'un éveil sensoriel et émotionnel, où l'amour apparaît comme une force de renaissance profonde. La présence du "toi" structure le texte et souligne un lien vital. J'ai apprécié l'alternance d'images douces et intenses, créant un contraste percutant, et le rôle symbolique de la nature accompagnant les émotions. La musicalité du texte, immersive, contribue à une sensation de flottement. Dans ma lecture (j'espère ne pas me tromper sur ce coup), ce poème illustre une relation transformatrice, redéfinissant la perception du narrateur entre abandon et renouveau.

Merci pour le partage.

"Ma vie est à partir de toi"

Mais qui est ce toi ?

Cette démiurge à la fois créatrice et destructrice,
reine d’un néant,
souffle de vie, caresses, bercement d'oiseaux et flammes de la mort ?

Bien sûr, notre raison s’évertue
à comprendre — à désenchevêtrer —
et donc à tuer un peu ce texte qui nous résiste,

mystérieux tellement,

qu’il donne à voir ce qui ne se peut voir
que par ses mots.

Bravo.

Bonjour Hiraeth,

Belle intimité amoureuse rythmée par " ton souffle, ta bouche, un baiser." parcourue par cette seule évidence . Ni paradis ni enfer, elle est ce rêve où se joue le " rien n'etait" de deux être blottis, serrés, pressés l’un contre l’autre...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Bonjour Hiraeth,

Entre rêve et réalité une belle célébration de l’éveil intérieur et de la passion.

Des ennéasyllabes bien découpés et des rimes discrètes offrent à ce ravissant poème toute sa musicalité.

Je l'aurais préféré moins compact en séparant les quatrains et isolant les deux vers en "té", mais c'est toi l'auteur, respect.

bonjour Hiraeth
J'étais mort et pourtant je rêvais que je me réveillais, et du néant absolu ton être m'apparaissait, et caressant ma tête...je renaissais !
NB quand les rêves sont idéal scénario, on est heureux à notre réveil... mais à contrario
" j'ai rêvé que tu ressuscitais, t'avançais à ma rencontre, et soudain les infos sur RTL..."
tu étais bien morte, à jamais !
il y a de tout dans ce court poème ; du joyeux, de l'étrange, du dramatique portés par des vers aux nombreux enjambements dont je ne raffole guère, alors...
j'ai davantage aimé la première partie ( jusqu'à baiser )

J'ai beaucoup aimé ce poème, très beau, très tendre. Le rythme m'a beaucoup plu avec tous ses rejets, et j'ai aimé qu'il ne soit pas découpé en strophes malgré le schéma de rimes (4, 4, 2, 4).
J'adore les deux derniers vers, l'évocation du cerf et les flammes sauvages (quel beau mot pour clore un poème...).

Une résurrection sous les caresses et par le baiser d'une tendre aimante.
Cela me fait penser au sortir de soins palliatifs au contact d'un amour sensible. Mais je pense qu'ici, c'est l'âme qui est évoquée.
J'aime beaucoup ce demi-sommeil baigné par la délicatesse et bercée par une douce musique que les rimes et les rejets orchestrent.
Je n'ai pas compris l'image du cerf.

Comment parler d'amour, et être encore original, tout à la fois sensuel, doux, musical et modeste ?

Demandé HIRAETH.

Les fleurs d'ombre glissent, comme le temps, comme les oiseaux.
Quel brasier ! Quelle flamme ! C'est du vif-argent sur cœur d'oreiller !