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Poésie classique
inconnu1 : À Aurore Blanquinier
 Publié le 08/06/22  -  28 commentaires  -  1850 caractères  -  387 lectures    Autres textes du même auteur

Je porte quelque part une enfant ballerine.


À Aurore Blanquinier



Vous en souvenez-vous, Aurore Blanquinier ?
Au gré de nos quinze ans s'effritait notre enfance.
Le maintien plein de grâce et le corps d'élégance,
Vous répétiez vos pas au fond de mon grenier.

Un chignon relevé sur une nuque frêle
Et le bras qui se tend par-delà le poignet,
La lanterne effleurait vos gestes de cygnet,*
Le noir de vos cheveux et votre bouche airelle.

Et comme un jour sans vous semblait sans lendemain,
Je m'incrustais le soir à votre cours de danse.
Autant qu'un chien fidèle attend sa récompense,
Je n'espérais alors qu'un signe de la main.

Il est toujours une heure où le bonheur s'arrête.
Paris vous réclamait. Vous vîntes déposer,
– La voiture attendait, la valise était prête –
Sur mon âme une pierre et ma bouche un baiser…

Vous en souvenez-vous ? Avril était humide.
Les rosiers s'ébrouaient sur la rue Spinoza.
Et quand sur mon regard le vôtre se posa,
Le bleu de son iris paraissait vert acide.

De l'aplomb dans la voix, vous vendiez au passant
De la quincaille en fer que vous juriez ancienne,
Et vos traits alourdis, autant qu'il m'en souvienne,
Portaient le masque noir du désenchantement.

Me fallait-il oser des questions indiscrètes ?
Mais, il m'en venait trop ! J'ai dodiné du bras.
Le mépris sert parfois d'asile à l'embarras
Lorsque la lâcheté fait se courber les têtes.

J'aurais voulu vous dire, Aurore Blanquinier !
Je porte quelque part une enfant ballerine,
Ses souples entrechats, son regard bleu marine,
Le goût de votre bouche au fond de mon grenier.


* Cygnet : jeune cygne (https://fr.wiktionary.org/wiki/cygnet)


 
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   Anonyme   
20/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
un jour sans vous semblait sans lendemain,
Oh, c'est joli ! que je me dis. J'avance gentiment dans ma lecture, au fil de vos alexandrins souples et de vos rimes fort sympathiques à mon avis (gros coup de cœur pour Spinoza/posa), et quelque chose soudain grince.
Le bleu de son iris paraissait vert acide.
Je me rends compte rapidement de l'excellence de la transition en découvrant le quatrain suivant, expressif, assuré, qui me cueille à froid. Chapeau.

Le dernier, de quatrain, parfaite clôture à mes yeux. J'en ai apprécié l'intimité nostalgique. En conclusion, je trouve votre poème bien écrit et bien construit.

Une question : pourquoi des rimes croisées dans le quatrième quatrain, quand tous les autres présentent des rimes embrassées ? Serait-ce pour marquer le moment de rupture où les destins du narrateur/de la narratrice et d'Aurore Blanquinier divergent ?

Au final de la fort belle ouvrage, qui m'a touchée voire bousculée.

   Anonyme   
21/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J’ai trouvé cette poésie assez insolite avec cette étonnante danseuse, Aurore Blanquinier (dont je n’ai trouvé aucune occurrence sur le web). C’est très tendre avec quelques touches douces/amères. J’aime moins la strophe où le narrateur est soumis comme « un chien fidèle » qui casse un peu l’élan des premières. Vient le désenchantement et cet homme qui n’assume pas ses sentiments ou qui en a peur. Ça manque d’intensité dans le brossage, comme si le peintre avait préféré doré son cadre plutôt que de travailler sa peinture au couteau. La lecture a néanmoins été agréable.

Anna en EL

   chVlu   
25/5/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Une poésie qui déroule ses alexandrins sur une musique globalement agréable. Quelques formules qui ornent avec bonheur ce texte :

"
Autant qu'un chien fidèle attend sa récompense,
Je n'espérais alors qu'un signe de la main.

Les rosiers s'ébrouaient sur la rue Spinoza.

Le mépris sert parfois d'asile à l'embarras
Lorsque la lâcheté fait se courber les têtes.
"

Mais d'autres m'ont paru faire écueil à l'ambiance poétique en étant trop factuellement descriptives:
"
Vous répétiez vos pas au fond de mon grenier.

Un chignon relevé sur une nuque frêle
Et le bras qui se tend par-delà le poignet

Et quand sur mon regard le vôtre se posa,

Me fallait-il oser des questions indiscrètes ?
Mais, il m'en venait trop ! J'ai dodiné du bras.
"

Enfin dans le structure du poème je regrette que la 4éme strophe rompe le rythme des rimes embrassées (qui collait au thème) pour venir les faire croisées. j'aurais compris qu'elles soient croisées tant les baisers n'étaient qu'espérés puis embrassées quand les baisers s'offrent, mais là je n'ai pas trouvé de lien entre le fond et la forme des strophes.

   BlaseSaintLuc   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Whaou ! Je reste sans voix, osé commenter ce qui est magnifique ?
C'est profond, évidemment extrêmement poétique, le style est parfait, pas un faux pas.
Il y a de l'émotion, du fond solide, les mots sont justes, ils touchent leurs cibles à chaque trait .!
C'est du phénoménal, je suis à la limite des larmes, c'est vrai que je suis sensible, merci, merci beaucoup pour ce texte.

BSL en EL

PS: complètement subjugué !

   GiL   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne vais quand même pas quitter l’Espace Lecture sans commenter ce superbe poème classique !

Certes, on est dans le genre anecdotique (et même bis-anecdotique), mais ces huit quatrains, écrits d'une plume délicate, dégagent une sensibilité et une humanité qui me touchent. Le récit est fluide et précis, les descriptions évocatrices (« Et le bras qui se tend par-delà le poignet ») ; chaque péripétie est accompagnée par les sentiments du narrateur (« Autant qu'un chien fidèle attend sa récompense, » ; « Vous vîntes déposer [...] Sur mon âme une pierre et ma bouche un baiser... ») ou bien par une observation d’ordre plus général (« Le mépris sert parfois d'asile à l'embarras »). C’est de la très belle ouvrage !

J’aurais bien aimé un séparateur de texte (p. ex. trois astérisques) après les quatre premiers quatrains pour avertir le lecteur qu’on aborde un deuxième souvenir ; en effet le rappel de « Vous en souvenez-vous ? » n’a pas suffi à m’alerter, d’autant que le récit se poursuit à l’imparfait : j’ai dû rétropédaler arrivé au sixième quatrain quand il est devenu évident qu’on avait changé d’époque…

À part ce petit bémol, j’ai beaucoup apprécié cette belle composition.
Merci.
GiL, en EL

   poldutor   
28/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour
Voilà un poème qui me laisse perplexe : j'ai apprécié les cinq premiers quatrains qui racontent l'histoire d'une jeune future grande danseuse rêvant de gloire, dont le narrateur est très amoureux, mais une fois dans la capitale, la réussite n'est pas au rendez-vous, et là : sixième et septième quatrain, déchéance de l'enfant qui devient (si j'ai bien compris) vendeuse dans une quincaillerie ; la franchement je suis sûr, du fait de vos premiers quatrains (de qualité) que auriez pu trouver quelque chose de plus poétique comme vendre des fleurs, des bijoux etc, mais de la ferraille! Dommage, les deux premiers vers de ce quatrain gâchent tout le poème!
Heureusement le dernier quatrain rattrape les deux précédents
et termine le poème en beauté.
Avec les deux premiers, ce dernier fait partie de mes quatrains préférés.
Un peu plus d'attention aurait rendu cette poésie magnifique.
Peut-être la prochaine fois.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Donaldo75   
29/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème réussi, voilà ce que j'ai lu. Certes, je le trouve un peu long, je l'admets volontiers, cependant il coule très bien à la lecture et cette fluidité le rend agréable à lire; l'impression de longueur est probablement lié à sa dimension verticale sur la page, une forme d'effet d'optique propre à la lecture sur Internet parce qu'en l'état, après relecture, il ne m'a pas paru aussi long que cela. Bref, il raconte bien, porte une tonalité réellement classique, d'un autre temps dirais-je mais je ne suis pas attaché plus que ça à un modernisme effréné, c'est bien aussi les vieilles charrues.

A ma lecture, j'ai bien senti le travail précis et raffiné d'un poète confiant en son art.

   Mintaka   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Inconnu,
C'est franchement magnifique!
Tant de poésie, de sensibilité et de charme dans cette évocation qui pourrait nous remémorer à tous une Aurore dans un coin de "notre grenier".
Je n'ai rien à ajouter à la grâce de votre écrit sinon de me confondre en superlatifs.
Juste un point de détail quand même sur le "mépris" du vers 27 qui ne ressemble en rien à l'extréme delicatesse qui est la vôtre tout au long de votre récit. Le déni peut-être car je ne vous crois pas possible de "mépriser" dans ce que vous laissez transparaître de vous. Mais c'est juste un détail.
Je ne sais pas si celà a un intérêt quelconque mais ce sera le tout premier poème à recevoir de ma part cette appréciation.
Merci et au plaisir.

   Anje   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Inconnu1.

Cette Aurore Blanquinier m'était inconnue (il fallait que je la fasse, pardon) mais cette enfant ballerine ne l'est désormais plus.

Personnellement, j'aurais évité ce hiatus (ao) dans le titre et je me dis que L'enfant ballerine aurait bien pris la place, avec juste au dessus une discrète dédicace Pour Aurore... Car c'est évidemment Aurore Blanquinier et pas n'importe quelle autre enfant ballerine que l'auteur veut honorer de son poème.

Un très beau poème ! Pas trop court, pas trop long. Des quatrains à rimes embrassées pour un baiser léger sur la bouche et une lourde pierre sur le cœur. Il n'y a rien d'exceptionnel dans cette histoire, c'est ce qui fait qu'elle peut appartenir à tout le monde sous une forme différente.

Prosodiquement comme à l'oreille, ces vers semblent parfaits et je n'ai pas eu envie d'aller les triturer. Car, même si l'on peut ne pas y trouver de belles images, celles du grenier, de la gracieuse ballerine, de la pierre sur l'âme suffisent à mon plaisir.

Merci Aurore Blanquinier d'avoir laissé votre trace au fond de ce grenier.

   plumette   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
c'est le mot "charme" qui me vient à la lecture de cette poésie classique.

Le charme de cette gracieuse ballerine si bien décrite dans la deuxième strophe , l'émoi de cet adolescent énamouré dans la troisième strophe,
la tristesse du départ de la belle dans la quatrième strophe.

Une construction digne d'une nouvelle! De la poésie classique narrative, voilà qui m'est accessible.

Et puis, la rencontre désenchantée, avec un peu de lâcheté côté narrateur, et enfin cette magnifique dernière strophe, à la plume peut-être trempée dans l'encre du remords !

un bien agréable plaisir de lecture!

   Pouet   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

un poème très bien rythmé et fort agréable à lire, des vers simples et efficaces.

Dans mes passages préférés, je relève "votre bouche airelle" ou encore le cinquième quatrain dans son ensemble et surtout "Le mépris sert parfois d'asile à l'embarras" franchement bien vu et exprimé et qui, à mon sens, ne déparerait pas dans un passage des Maximes de Larochefoucauld, ouvrage que j'affectionne particulièrement .

Un poème sur fond de désenchantement, de destiné, d'instants manqués ma foi bien à mon goût .


Ps : la signification de cygnet paraît suffisamment évidente pour se passer d'une définition.

   Anonyme   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour inconnu1,

Les formes rû Spinoza et questyons, bien peu classiques, ainsi que l'étrangeté du quatrain alterné m'étonnent.
Certains de vos vers sont puissamment écrits, comme le neuvième, comme le trentième, et l'exécution générale du poème est réussie, et c'est sans grande difficulté qu'on peut se projeter un vieux film parisien. Seulement, si cela vous concerne ainsi que cette Aurore Blanquinier, je ne saisis pas ce qui m'invite à cette lecture.

Par ailleurs, les codes de la délicatesse et de la galanterie me paraissent entraver une possible originalité d'expression : j'ai plutôt l'impression d'une étude que d'une œuvre, voire d'une variation timide.

Le texte annoté d'une définition me donne l'impression de lire une édition scolaire.

Bien cordialement,

roi

   Lebarde   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour inconnu1

Une poésie pleine de désillusions qui touche par sa simplicité et sa qualité d'écriture: fluide et classique jusqu'au bout des vers et des rimes.

Monter à Paris, même pour une ballerine prometteuse n'est pas sans risque et peut décevoir.
La belle danseuse Aurore Blanquinier, qui suscitait l'admiration timide et amoureuse du narrateur en répétant "ses pas au fond du grenier" , n'a pu se faire un nom et termine son parcours sans gloire dans une quincaillerie.
Quel triste destin que ni elle, par amour-propre, ni le narrateur par déception et surprenante lâcheté semblent vraiment accepter.

Heureusement que la dernière strophe en apportant une certaine nostalgie positive, chasse un peu le désenchantement ressenti au fil de la lecture.

Jolie poésie bien originale ma foi que j'aime bien.
Merci

Lebarde

   pieralun   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Inconnu,

Comme dans tous vos poèmes, le rythme, la musicalité, la fluidité sont parfaits, c’est la caractéristique d’une belle écriture très élaborée.

Ma lecture fut donc très agréable et sans accroc, mais je n’ai pas trouvé la même poésie que j’ai l’habitude de rencontrer dans vos textes.

Je pense, sans en être certain, qu’un brin de préciosité, un léger trop de passéisme dans l’emploi des tournures de quelques mots empêchent l’oubli de la lecture au profit de l’émotion.
Par exemple, « s’effritait notre enfance » , l’emploi de « cygnet » trop collé à la rime, « bouche d’airelle » lieu commun, « «vîntes déposer » un brin précieux, « autant qu’il m’en souvienne » un peu suranné….

Cela ne m’a pas empêché d’apprécier quelques très beaux vers: le vers 16, 18 et 19, quelques très belles trouvaille: le mépris sert parfois d’asile à l’embarras.

Un beau poème dans l’ensemble, mais je préfère la simplicité des précédents.

   papipoete   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
bonjour inconnu ( j'ai du mal à me faire à ce nom ! )
Vous souvenez-vous Aurore, de vos premiers pas de danse au plancher de mon grenier ? De ma présence à vos côtés, comme celle d'un chien fidèle, jusqu'à ce jour où votre renom à Paris vous mandait ?
Et de cet avril funeste, quand je vous reconnus dans la rue, vendant de la quincaille contre quelques francs ? Je me rappelle moi, de votre regard reconnaissant le miens... cela, je ne l'oublierai jamais , et l'enfant faisant ses premiers entrechats, est en moi pour toujours.
NB comme c'est beau ! L'histoire de cette enfance partagée, que la gloire séparera, et le fiasco de l'échec où l'on perd non seulement ses illusions, mais tout espoir de renaître tel un phénix !
Cet amoureux qui n'aimera sûrement jamais une autre femme, la " sienne " est perdue, et l'aplomb de sa voix ne saurait laisser place à cette supplique " tendez-moi la main et votre coeur ? "
La 3e strophe est ma préférée, mais toutes les autres me bouleversent !
" médiocrité " ce mot infâme qui rôda en forum dernièrement, s'applique-t-il à de si belle ouvrage ?
Votre poème se lit avec des trémolos dans la voix, et je l'aurais bien entendu sur une musique de notre grand PIZZICATO !
Aucun mot savant, un vocabulaire ordinaire mais écrit avec ce petit accent suranné, vêtent ce poème de façon extraordinaire !
Comme c'est beau et les alexandrins battent la cadence, en un classique parfait !

   Anonyme   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Inconnu,

J'ai beaucoup aimé la beauté des alexandrins, les images associées et le souvenir en général.
Mais j'aurais préféré que ce souvenir d'adolescence se concentre uniquement sur les pas de danse au fond du grenier, le baiser, puis l'éloignement.
Pour ma part, les quatrains 5, 6 et 7, bien que très beaux, me paraissent superflus.
Mais c'est un avis personnel et l'auteur est maître de l'histoire évoquée.

Je salue le travail fourni, l'élégance et la finesse de vos vers qui font une lecture fluide et agréable.

   Eskisse   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Inconnu1,

De très très beaux vers pour la Mathilde Loisel de la danse, de l'apothéose au déclassement...

La dernière strophe est ma préférée pour sa nostalgie et pour le vers:
" Je porte quelque part une enfant ballerine"

   Miguel   
9/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une très belle évocation, avec des vers magnifiques, mélodieux et pleins de sens, dont certains sonnent comme des adages, par exemple "Le mépris sert parfois d'asile à l'embarras", et c'est tellement vrai !
Le "e" de "rue Spinoza" ne me semble pas très réglementaire, mais peut-être existe-t-il une licence poétique, pour le mot "rue", que je ne connais pas.

   Myo   
9/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cher Inconnu,

Il y a peu vous me proposiez d'amputer un de mes écrits de quelques vers.... Je serais bien tentée de vous rendre la pareille ( je sais, ça fait mal ;-) ).

Autant les 4 premiers quatrains m'enchantent, autant la suite m'éloigne de cette tendre poésie.
Bien sûr, la vie n'est pas qu'élégance et raffinement... mais j'étais si bien sur mon petit nuage que je passerais bien du 4e quatrain directement au dernier... magnifique.

Mais vous êtes seul maître de ce que vous souhaitez transmettre et cela n'enlève rien à la qualité unique de votre écriture.

Toujours un grand moment de lecture.
Merci de ce partage dont je goute toute la richesse.

Myo

   StephTask   
9/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
C’est sublime ! C’est fin et subtil et follement romantique.
J’imagine que la 4e strophe du baiser qui est composée de rimes croisées et non de rimes embrassées marque volontairement une rupture. Elle vous embrasse… donc point n’est besoin d’embrasser les rimes ;-)

« Le bras qui se tend par delà le poignet », « vos gestes de cygnet » tout cela évoque parfaitement la grâce.
Et que dire de ce vers : « le mépris sert parfois d’asile à l’embarras », c’est à la fois poétique et très joliment trouvé sur le fond. Je suis fan !

   inconnu1   
9/6/2022

   Cristale   
9/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Nul poème n'est parfait alors des petites erreurs de versification tout le monde en commet (je me souviens d'un "intérieur" (in-té-ri-eur) qui m'a coûté le salon des classiques) Et puis nous sommes un peu là aussi pour apprendre de nos erreurs quand elles sont relevées simplement et respectueusement.
Ce poème me plait pour sa douceur, son romantisme, ses petites pointes de préciosité, l'élégance des images évoquant la grâce de la ballerine.
Bon, la flêche a la tête en bas mais tu sais pourquoi ^^

   Anonyme   
9/6/2022
Pour paraître en "Classique" un poème doit respecter certains critères. On peut dénoncer la rime masculine au premier vers, les hiatus, l'assonance à l'hémistiche etc. Mais le Classique se faisant rare, peut-être faut-il se montrer compréhensif face à des règles surannées… Le tour de l'orthographe viendra aussi.
Tout cela est bien dommage.
Pourtant il faut reconnaître que le texte dénote de grandes dispositions chez l'auteur. Mais le talent requiert des efforts, de l'application, le respect des règles. Qu'il prenne garde de ne pas tomber dans cette facilité qui mène à la médiocrité.

   Myndie   
13/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Inconnu1,
j'ai retrouvé dans ce poème votre « patte », ce style d'écriture qui m'avait précédemment séduite. Car ici encore, histoire il y a. Un scénario beaucoup moins sombre que dans votre « Romance pour une nuit noire » mais infiniment plus romantique, ce qui ne gâche rien.

Le plus, ce sont les alexandrins fort bien écrits et dont la fluidité fait que l'on ne décroche pas une seule fois, du début à la fin.
Sans trop de lyrisme, votre texte a de la force suggestive, de l'éclat et beaucoup d'émotion.

Mais l'analyse s'arrête ici pour moi. Pas d'intellectualisation, je préfère vous dire tout le bien que je pense de votre poème qui décrit avec justesse la puissance du sentiment amoureux dans l'enfance, celle du désespoir ( la première rupture, le premier abandon, on a tous connu ça) et l'amertume de la déception, autant qu'il magnifie le « cygnet » dans la grâce de ses postures.

Et quelle douceur, quelle émotion dans ces vers :
« J'aurais voulu vous dire, Aurore Blanquinier !
Je porte quelque part une enfant ballerine,
Ses souples entrechats, son regard bleu marine,
Le goût de votre bouche au fond de mon grenier. »

Bravo et merci pour ce partage.

   Ascar   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne sais plus qui a dit que la nostalgie est une tristesse joyeuse... mais cette définition se prête bien à votre poème. J'en sors ému. Le vocabulaire et le style narratif apportent une délicieuse délicatesse et redonnent de la noblesse au romantisme. J'ai vraiment apprécié cette lecture.

Bravo

   Polza   
17/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’ai beaucoup apprécié ce poème nostalgique à souhait avec ses quelques désillusions.
J’aurais voulu commenter ce poème depuis un moment déjà, mais je n’en ai pas eu le temps, aussi, j’imagine que les petites erreurs techniques vous ont déjà été signalées. Votre poème reste en classique et personnellement, ça ne me dérange pas plus que ça, mais pour les mêmes E muets non élidés et synérèse à la place de diérèse, j’ai pour ma part été reclassé en néoclassique.

Mais votre poème a tellement d’allure que franchement, je vais faire comme si je n’avais rien vu et arrêter de me plaindre sur mon triste sort ! (je plaisante) Et puis je me dis que vous deviez être tellement heureux d’avoir trouvé cette rime rue Spinoza/posa que cela vous fit perdre vos moyens sur la rue !


« Je porte quelque part… le goût de votre bouche au fond de mon grenier » Cela paraît si simple et c’est tellement beau à la fois…

   Jahel   
30/6/2022
Bonjour Inconnu1,

C'est frais, fruité, acidulé: une description qui m'évoque les photos floutées d'un célèbre photographe (Hamilton, je crois me souvenir).
Un érotisme discret transparaît dans les deux premiers quatrains: Le chignon relevé, la nuque frêle,le bras qui s'étend par delà le poignet, le noir de vos ,cheveux, votren bouche airelle.
Nostalgique désillusion, amour blessé, déçu mais jamais renié. Le dernier quatrain le prouve et emporte ma préférence.

Merci, Inconnu1, pour cette lecture .
A vous lire.

   Jahel   
30/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne sais si j'ai le droit de compléter mon commentaire. Ayant appuyé préciptamment sur la touche "envoyé".
Je tiens à mettre mon appréciation. "BEAUCOUP"


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