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Poésie libre
Janam : J'ai mille ans
 Publié le 13/06/15  -  19 commentaires  -  628 caractères  -  390 lectures    Autres textes du même auteur

À égrener le temps, il nous reste parfois un vieux blues aux creux des paumes.


J'ai mille ans



Mille ans déjà…

Ils en savent long sur moi
Les roseaux sous le vent
Et les blocs de pierre
Des cathédrales
Les forêts de chênes
Et les plages orange

Mais les hommes, eux
Qui ne me regardent jamais
Savent-ils ?

Savent-ils les sentiments
De laine mouillée
Les idées coupables
Les petites lâchetés
Au goût de grain de sable

Les larmes du dedans
Qui ne brisent pas les digues
Les prières amères et lentes
Qui vident l'espoir
Et ce grand clou
Dans le cœur
.
.
.



 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vincent   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Savent-ils les sentiments
De laine mouillée
Les idées coupables
Les petites lâchetés
Au goût de grain de sable

je ne comprends pas bien les images de cette strophe

par exemple les sentiments de laine mouillée

ou

les lâchetés au goût de grain de sable

ce qui gène beaucoup ma lecture

je n'ai pas bien compris non plus

Les larmes du dedans
Qui ne brisent pas les digues
Les prières amères et lentes
Qui vident l'espoir
Et ce grand clou
Dans le cœur

par exemple et ce grand clou dans le cœur

je crois que nos imaginaires ne correspondent pas

à la lecture de votre poésie

sinon j'ai bien aimé votre écriture

.

   Purana   
3/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quand on compte le temps et les choses que l’on a vécus...

Cela me fait penser que le temps s’écoule entre nos mains sans que l'on ne puisse l'arrêter, le saisir, et qu'il nous reste seulement le blues, la nostalgie, la saudade comme diraient les portugais, au creux des mains.

Le narrateur, qui semble vieux (mille ans ! Sourire...), récapitule sa relation avec le monde qui l'entoure : les sages et les vieux qui l'ont observé tranquillement et intensément et qui l'ont si bien connu, mais également ceux qui ne le voyait jamais, au moins pas celui tel qu'il était vraiment, tout simplement parce qu'ils ne le regardaient jamais.

Je trouve la troisième strophe avec la confession indirecte de "les Idées coupables, les petites lâchetés" extrêmement touchante et très courageuse.

Les deux derniers vers "Et ce grande clou, dans le cœur" sont tout simplement magnifiques !

Merci pour ce partage que j'ai beaucoup aimé.

   margueritec   
4/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème dont le rythme et la fluidité me touchent ainsi que quelques images comme "les sentiments / De laine mouillée" ou "Les petites lâchetés / Au goût de grain de sable".
J'ai été sensible surtout à ce blues, universel mais si intime que l'humain, peut-être trop éloigné de la nature ne saisit plus, et que vous rendez avec des mots simples mais efficaces. Belle chute qui résume bien le sens de votre texte "Et ce grand clou / Dans le coeur".

Merci

   Robot   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai apprécié ce texte, un texte à dire autant qu'à lire, comme un monologue, une réflexion presque douloureuse et d'une très belle écriture.
Rien de plus, sinon que j'ai souhaité le relire et le redire pour bien m'en imprégner, c'est exprimer ainsi tout le plaisir que j'ai ressenti au long de ce poème qui m'a touché.

   Pimpette   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est tres bon!
Moi aussi j'ai mille ans
Avec toutes vos tournures poétiques particulièrement subtiles
Bravo!

"Savent-ils les sentiments
De laine mouillée
Les idées coupables
Les petites lâchetés
Au goût de grain de sable"

je note haut comme je le sens!

   Anonyme   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une écriture sobre, très éloquente. Comme quoi les grandes envolées lyriques ne sont pas indispensables pour traduire un ressenti, un climat.

Je ne citerai pas une image plus qu'une autre ; toutes me conviennent.

   Automnale   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Mille ans ! Ce n'est pas rien...

Oui, les roseaux sous le vent, les blocs de pierre des cathédrales, les forêts de chênes, les plages orange savent beaucoup de choses sur moi.

Les hommes, eux qui ne me regardent jamais, savent-ils ? Excellente question.

Non, ils ne savent pas les sentiments de laine mouillée... Mais peut-être imaginent-ils, à tort ou à raison, les idées coupables, les petites lâchetés au goût de grain de sable.

Non, ils ne savent pas les larmes du dedans qui ne brisent pas les digues.

Non, ils ne savent pas les prières amères et lentes qui vident l'espoir.

Oh non, ils ne savent pas ce grand clou dans le cœur...

Comme c'est beau ! Que de belles images ! Que j'aime cette idée de sentiments de laine mouillée ! En fait, j'aime tout, y compris ce grand clou dans le cœur.

Ce poème tout doux et pourtant teinté d'amertume, écrit sans illusions, est magnifique. Si seulement je pouvais diminuer la dimension du clou... Mais quelle bonne idée de l'avoir dessiné !

Merci, et bravo Janam !

   papipoete   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Janam; mille ans déjà que la nature me regarde, et sait tout de moi! Mais mon prochain de chair et de sang, qui passe sans me voir, peut-il imaginer que mon sourire est un miroir, derrière lequel s'amasse tant de verre brisé , " mes larmes de dedans " et ce clou planté dans mon coeur?
Comme vous, je parle souvent aux arbres, à ma rivière et ses galets millénaires, aux étoiles de la nuit qui tous me répondent. Les hommes eux...

   Francis   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On confie souvent ses chagrins aux pierres, aux fleurs, à la mer... Ce sont les témoins de nos peines, de nos désespoirs depuis la nuit des temps. Les hommes passent sans nous voir, aveugles à la beauté ou la tristesse. J'ai aimé cette plume délicate.

   Marite   
13/6/2015
Poésie dont je n'arrive pas à saisir toutes les subtilités bien que la lecture en soit aisée. En effet, je reste bloquée par cette question : pourquoi "mille ans" ?

   Anonyme   
23/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Janam... Les mille ans du titre m'ont bien sûr interpellé me faisant songer au Spleen de Baudelaire... J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans. etc. Quelques belles images pour illustrer ce grand âge que vous vous octroyez ! Au fait, pourquoi mille ?
Globalement ça nous ramène à l'époque de La séquence de Sainte Eulalie... Vous auriez donc pu l'écrire en "vieux françois" ce gentil poème. Comme bien d'autres vous vous confiez plus volontiers aux végétaux et minéraux qu'aux hommes, ce en quoi vous n'avez sans doute pas tort ne serait-ce que pour leur discrétion ... Ceci fait de vous le véritable poète que je ne serai jamais ! Je vous souhaite une belle et longue route ici comme ailleurs... Merci !

   Anonyme   
13/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La question que je me pose est de savoir qui - ou quoi - à mille ans dans cette histoire...

Qui en sait long sur qui ? Pas les hommes, puisqu'ils ne me regardent jamais. Ou alors ils savent mais ne me regardent pas.

Si ce ne sont pas les hommes, qui est-ce ?

Je ne pense pas à quelqu'un en particulier mais plutôt à quelque chose... comme le temps. Un millénaire s'est écoulé, sans que les hommes ne le regarde vraiment... C'est ce que je ressens.

En tout cas le poème est très bien écrit, bravo à vous !

   Raoul   
14/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Janam,
J'aime bien l'ensemble de ce poème, son écriture limpide, ses images travaillées -mais assez floues pour que le lecteur puisse y projeter un peu de son parcours perso.-
Ces images parlent d'une sorte de moyen âge, c'est un bilan, une somme, au final il reste peu de choses, que des traces ( ref. délicate à René Char ?) et des usures -grains de sables, clou- dans la mécanique du petit automate qui apparaît en calligramme. Comme on marque son territoire...
J'aime beaucoup l'image de la laine, à la fois frustre et douce, image d'une chaleur (qui gratte bien un peu, mais...) sans âge mais aussi motif d'enluminures...
Le clou (et ses sous entendus sentimentaux) du poème est aussi bien vu que venu.
Joli travail de rimes également. Une belle lecture.

   Lulu   
14/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce poème dont je trouve qu'il a été écrit avec beaucoup de délicatesse.
"J'ai mille ans" (très beau titre) dit le recul de soi sur son existence. Qu'en savent les hommes ? Je ne sais, mais l'écriture permet de transmettre de façon fine ce qui se trame au dedans. Ce poème ne développe pas ; il dit juste l'impression de blues que l'on retrouvera sûrement dans d'autres de vos poèmes. En effet, ce poème me semble être comme un début de quelque chose. Peut-être d'un recueil ?

   Janam   
23/6/2015

   ManonLunalice   
25/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vous avez un talent indéniable pour quelque chose qu'on trouve clairement dans ce poème: la direction, la forme, la structure. Vous savez l'amener où il faut.

je ne suis pas totalement sure par contre pour le grand clou dans le coeur, car finir sur les "prières amères lentes qui vident l'espoir" aurait été si fort...
Je suis fan des poèmes qui lient les sensations de la nature à des sentiments humains forts, donc je suis à cent pourcent avec vous sur l'amorce du poème, qui suggère la vie intérieure.

   melancolique   
27/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Janam,

J'ai beaucoup aimé ce poème qui s'offre comme une reflexion tellement réelle et universelle. Même les pierres nous connaissent plus que les humains ...

Il y a de jolies trouvailles, comme:

"les sentiments de laine mouillée"
"Les petites lâchetés
Au goût de grain de sable"
"Les prières amères et lentes
Qui vident l'espoir
Et ce grand clou
Dans le cœur"

Merci pour cet instant de poésie.

Au plaisir de vous relire.

   Bleuterre   
30/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les mots sont simples dans ce textes et pourtant les images sont originales et fortes. L'homme face aux éléments naturels, qu'est ce qu'un humain face aux "blocs de pierre", "aux chênes" anciens, aux longues "plages orange" ? Faut-il un cœur millénaire pour prendre une conscience aiguë de soi ? Inversement au bout de mille ans, se souvient-on encore des petits "grains de sable" qui écorchent le quotidien ? sans doute que ces grains de sables font encore davantage mal à l'heure fatidique où toutes les questions se posent, les plus fondamentales, celles qui font resurgir toutes les petites lâchetés du quotidien. J'aime ce texte qui interroge sur le sens de la vie et me rappelle le livre de l’Ecclésiaste, chapitre 6... Merci !

   Anonyme   
27/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
L'on ne peut que être admiratif, devant cette écriture, qui sait dire les choses avec une très grande justesse.

Votre poème m'a fait fondre en émotion, je suis sous le charme de tous vos mots qui me parlent tellement, si fortement :

" Mais les hommes, eux
Qui ne me regardent jamais
Savent-ils ? "

Et puis viennent ces deux strophes, qui emboîtent le pas à ce prélude qui énonce une évidence bien "douloureuse" :

" Savent-ils les sentiments
De laine mouillée
Les idées coupables
Les petites lâchetés
Au goût de grain de sable

Les larmes du dedans
Qui ne brisent pas les digues
Les prières amères et lentes
Qui vident l'espoir
Et ce grand clou
Dans le cœur "

Je m'attache à vos mots, laissant les miens en réserve, il faut vous lire et vous relire, sans modération.


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