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Cristale
12/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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J'aime bien l'auto-dérision qui règne dans ce poème fluide en lecture, au jeu de rimes travaillé.
Ce ne seront pas des caresses torrides, on a du savoir vivre quand même, mais un sourire sympa sans problème. Cristale en E.L. |
Ornicar
13/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'exergue ("Histoires de vieux cabots") et le titre accrocheurs ("Cabotinage contrarié") m'ont attiré puis amusé. A vrai dire, j'ai aussi un faible pour les cabotins.
Le ton est donné. Voici donc un poème à priori sans grandes prétentions mais assorti de la promesse de passer un moment agréable et plaisant. C'est le cas. Je trouve intéressant et plutôt bien mené le parallèle entre le chien et le narrateur, auteur malheureux et déçu. Voire incompris. Y aurait-il dans ces vers une infime - je dis bien "infime" - part de vécu ? Car je sens que derrière le narrateur de façade, l'auteur n'est jamais très loin qui lui souffle à l'oreille sa souffrance d'être écartée de la meute. Les strophes 3 et 4 sont d'ailleurs mes préférées. Le propos et le fond de la pensée sont clairs, la lecture fluide. Il me semble cependant qu'elle pourrait être, par endroits, un poil, améliorée. Exemples : - vers 16 : "Il devra renoncer aux jeux prétentieux". Pourquoi ce futur alors que toute l'action se déroule au présent ? A titre personnel, je verrais mieux : "Il lui faut renoncer..." Cela n'aurait-il pas... plus de chien ? - vers 17 : "Il pourrait sangloter, mais qui donc va comprendre". Le "donc" ne ferait-il pas un peu "cheville" ? Pourquoi pas, dans ce cas : "Il pourrait sangloter, mais qui va le comprendre" ? Les deux derniers vers ("Il sait que son talent capable de surprendre / Ne séduit même plus l’aède tolérant"), ne manqueront pas d'être source de questionnements. Ils m'auront bien fait sourire. Ce "cabotin contrarié", ne chercherait-il pas le bâton pour se faire battre ? Et moi, serai-je à mon tour cet "aède tolérant" ? Et dans ce cas, serais-je "séduit" ou pas ? Oh ! Mais j'allais oublier... Quel dommage tout de même que ce "E" non élidé dès le vers deux : "Cherchant une étoile filant dans le ciel noir". |
papipoete
21/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Lebarde
Tel un " chien battu ", le pauvre poète implore le Ciel de lui envoyer quelque succès, considération que ses vers ont perdue ; l'inspiration d'un sujet que des condisciples purent lire, se régalant comme d'un os à moelle... NB dans ce texte, je vois deux héros ( un malheureux aède, que le succès a laissé sur le bord du chemin et un chien que la meute a rejeté et qui n'a plus qu'à errer, désespérément en peine... ) j'ai connu l'un et l'autre des rôles, mais avec le temps et les épreuves diverses, on fait la part des choses, et relativise... la 3e strophe me plaît particulièrement, pouvant concerner un homme, pouvant concerner une bête. chaque jour apporte sa palette de couleurs, où involontairement ou bien sciemment, la teinte nous habille, de bleu, de sépia, de pourpre, de gris... va savoir ! que voilà de beaux alexandrins au classique sans faute ! |
Provencao
21/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Lebarde,
"Il voudrait proposer un sujet à ses rimes Permettant d’oublier les pénibles revers Qui le plongent souvent dans de grosses déprimes Lorsque la poésie abandonne ses vers" Une caricature, presque une risée qui forcent le lecteur à sortir du monde pour en jouer, en s’insérant au bout du compte dans le rouage d'humour, sur la base d’un dédoublement de "il" en multiples apparences préexistantes... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Damy
22/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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Eternelle question du succès pour l'artiste. Beaucoup n'ont été reconnus que post mortem.
Je n'ai pas été séduit par cette jérémiade convenue. Il m'eut fallu plus d'originalité, peut-être grâce à des métaphores plus "fauves" que celle d'un chien en laisse. Dans un poème travaillé en classique, "sympas" fait vulgaire à mon goût. Désolé, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. |
BlaseSaintLuc
21/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Ce n'est certes pas "autocentré", le narrateur n'est pas ici le héros de son thème.
Le postulat est donc général, que se passe-t-il quand l'écrivain, l'artiste n'as plus la cote des critiques, ni les faveurs du public ? Le style classique n'était peut-être pas le plus évidant pour en parler, mais cela donne du ventre au propos, qui reste ici cependant très convenu, ça ne vole pas en très haute altitude et ne prendra donc pas de plumes. En bref, le style est propre sans plus, le sujet est traité sans toutefois faire le break. (plus de dédain que d'humour, dommage !) |
Mokhtar
22/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le choix de la versification de ce thème est probablement du au goût de l’auteur pour cette forme d’écriture. Je trouve qu’il s’en sort très bien, après la correction du e non élidé. Les rimes sont de qualité et la lecture est agréable et claire.
Je ne feindrai pas de croire que le narrateur s’épanche de façon générale sur le sort des artistes incompris ou mal estimés. Ici, sans nul doute, c’est une souffrance personnelle qui transpire, souffrance élégamment assortie de modestie. L’image du chien est judicieuse : cajolé ou battu. Vie de chien. A la niche, vilaine bête ! Et ne sort que sur autorisation. Les gentils toutous ne devraient pas se désaltérer dans le courant d’une onde pure… |
Stuart
22/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un poème en demi-teinte, oscillant entre ironie et empathie, que sa forme classique rend agréable à lire. (Toutefois, en tel contexte, le terme "sympa" semble un peu déplacé.)
Quant au sens, faut-il comprendre (vers 8), qu'il s'agit d'un poète en manque d'inspiration, ou, (vers 16), qu'il souffre de quelque complexe d'infériorité ? S'agit-il d'une ode à toutes celles et ceux que le temps écoulé prive de maintes joies que leur réservait la jeunesse ? Si tel est le cas, le "has been" que je suis vous adresse toute sa sympathie !!! Quoi qu'il en soit, ce sont sans doute les mystères recelés par ce texte qui lui confèrent charme et attrait... |
Donaldo75
23/5/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Allez, je vais commencer par analyser la forme, du genre le respect de la prosodie en ce qui concerne la métrique, la rime j'en passe et des plus codifiées. Voilà, c'est fait, je n'ai rien trouvé à redire c'est comme toujours très respectueux des codes. Pour ce qui est de la tonalité, c'est-à-dire la mélodie que permet la langue française, c'est assez conventionnel, pas de quoi se rouler par terre mais je crois que c'est l'intention.
"Incompris et perclus il regarde la lune Cherchant une lueur filant dans le ciel noir Qui pourrait de son front éloigner l’infortune En exauçant ses vœux, vain et futile espoir." Je pourrais dire que c'est le meilleur quatrain mais ce serait faux car ils sont tous de la même veine. Le truc c'est que le chien ne m'a pas inspiré outre-mesure même habillé des oripeaux de l'analogie, de l'image, ce que semblent indiquer les seconds et troisièmes quatrains. Ce n'est pas tortueux mais juste pas très adroit. C'est presque comme mettre une cravate rouge avec une chemise verte sur une veste marron. "Il pourrait sangloter, mais qui donc va comprendre… Hurler ou supplier, ce serait trop navrant. Il sait que son talent capable de surprendre Ne séduit même plus l’aède tolérant." C'est bien de conclure comme ça. Au moins, je n'entendrai pas les aboiements du chien toute la nuit. |