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Poésie libre
letho : Ailleurs ?
 Publié le 20/04/17  -  10 commentaires  -  836 caractères  -  224 lectures    Autres textes du même auteur

Guerres et famines presque à nos portes. Et nous, où sommes-nous ?


Ailleurs ?



Ma route, je la connais
elle est neuve quand je le veux
et neuve encore après
parce qu'entre ce chant
et cet autre, je suis libre
de choisir

Mais là-bas,
aux confins des terres rauques,
ils se sont tous assis,
ils ont tous renoncé
au pain, au ciel,
à l'amour.

Ils ont plié leurs genoux,
incliné leur tête,
pour n'avoir plus jamais à regarder

leurs arbres verts,
leur montagne pourpre,
les bras de leurs enfants
ténus
comme les derniers dards
des abeilles desséchées.

Leurs cris sont poussière,
Leurs rêves sont poussière,
leurs lits sont cendre
et leurs rivières
n'atteignent plus
la mer.

D'ailleurs leur mer saigne.

Rouge.

Sur tant de noir.


 
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   Raoul   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'idée qui gouverne l'écriture est louable, une compassion désemparée… D'assez belles images, parlantes.
En revanche l'écriture en vient à contredire propos, presque, avec l'utilisation très, très, très, récurante et pataude du "leurs". Dès la troisième strophe, on sent le système, j'aurais préféré une tournure moins lourde, grammaticalement moins sujette à caution 'ils ont plié le genou, incliné la tête'… on se doute bien qu'il s'agit de "leurs" genoux et têtes; de plus, par la suite, on retrouvera encore beaucoup ce possessif. Cet usage installe une distanciation - et de là à la condescendance, au surplombant, il n'y a qu'un pas - qui fini par être souligné et "désagréable", nuisant à la justesse/noblesse du propos.
Au titre, le ? est-il vraiment nécessaire ?
À mon avis qui n'est que le mien, par trop de maladresses, le texte devient trop démonstratif et bourratif. Pas assez universel.

   Anonyme   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Je suis assez convaincu par les remarques de Raoul. Je trouve lourd l'usage répété de "leurs" quand une formulation plus simple eut allégé le poème et le rendrait beaucoup plus percutant (selon moi )

Ils ont plié les genoux,
incliné la tête,
pour n'avoir plus jamais à regarder

les arbres verts,
la montagne pourpre,
les bras de leurs enfants
ténus
comme les derniers dards
d' abeilles desséchées.

Les cris sont poussière,
Les rêves sont poussière,
les lits sont cendre(s)
et les rivières
n'atteignent plus
la mer.

C'est toujours (in)délicat de réécrire le texte d'un autre mais ce n'est que pour faire ressentir la manière dont j'aurais aimé que celui-ci soit resserré.

La matière est belle et les idées me semblent convaincantes à défaut du résultat final mais ça mérite tout de même la considération du lecteur.

PS: c'est vrai que ce point d'interrogation dans le titre est pénible et inutile

   Anonyme   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Ailleurs est tout près, cet anéantissement de la conscience dû au manque matériel de base est tout près, tout près en distance, tout près dans notre futur, c'est une épidémie qui s'approche, une pandémie qui va dévorer même ceux qui sont encore libres, nous.
" Ils ont plié leurs genoux,
incliné leur tête,
pour n'avoir plus jamais à regarder"
Rien de poétique dans ce texte sans doute, qui est juste un appel à ce regard qu'"ILS" n'ont plus.

Même si votre cri est bancal, même s'il n'est pas parfait littérairement, il interpelle, il montre ce qu'"ILS" ne peuvent déjà plus voir, et "NOUS", encore libres malgré le lavage de cervelle permanente d'un système économique démoniaque, sommes les dernières consciences, les seuls derniers regards, pour que les choses changent.
Merci de nous rappeler cela malgré la maladresse de certains passages. Les "leurs" déjà cités par un autre commentaire peuvent être éviter facilement, surtout quand on sait que ce peuple ne possède plus rien alors même le pays et ses décors ne leur appartient plus. Les remplacer juste par "les" parfois cela marche mieux.
Merci pour ce cri étouffé.

EDIT:
Le commentaire de Grange est venu avant le mien et il fait les mêmes remarques que moi. Pas grave, n'est-ce-pas, plus on est de fous...

   Michel64   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien votre poème qui laisse voir en peu de mots la condition des peuples qui souffrent.
"...je suis libre
de choisir"
"...ils ont tous renoncé
au pain, au ciel,
à l'amour."
J'aurais préféré qu'il reste plus général et moins local car il pourrait coller avec tant de lieux sur la planète, mais votre choix a été de cibler la zone mer rouge qui est concernée parmi d'autres, pourquoi pas.
Je n'ai pas bien compris l'image des derniers dards, peut-être vous en expliquerez vous.

Au plaisir de vous relire

   BeL13ver   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème révolté évoque avec simplicité le désespoir de populations affamées. La tristesse point souvent, mais il manque un peu de force à cet ouvrage. Quelques trouvailles inspirées auraient suffit à lui donner cette âme qui fait le génie. Car si l'ensemble sonne bien, les strophes, seule à seule, ne m'ont pas vraiment enflammé.
Il n'empêche que j'aime bien ce petit poème.

   Anonyme   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Letho,

Je reprocherais à votre texte ce que je reproche souvent à ce qui n’est qu’une photographie, et pire encore, une scénarisation du malheur. Comme s’il s’agissait d’ajuster la focale ou changer l’angle de prise de vue, pour finalement toujours filmer la même chose. Le meilleur effet recherché étant sans doute : Mais là-bas / aux confins des terres rauques , qui dépasse en intensité le Mordor du Seigneur des anneaux et le célèbre Sauron.

Il y a dans ce texte comme des images BFM diffusées depuis un plateau : « leurs cris, leurs rêves, leurs lits, leurs rivières, leurs genoux, leur tête… » ; on est tellement loin de tout ça, que ce ne sont pas les nôtres, chers téléspectateurs…

Bien sûr Letho, je ne mets pas en doute vos intentions, mais comprenez-vous qu’on puisse espérer autre chose de la poésie ? Je ne crois pas qu’elle soit de dire « Ils ont plié leurs genoux / incliné leur tête », qui n’est qu’une formule misérabiliste si elle n’est pas transcendée par l’esprit du poète. Voilà pour moi les seuls mots passés par votre conscience poétique : « comme les derniers dards / des abeilles desséchées ». Et encore, l’adverbe « comme » me semble-t-il dispensable en poésie moderne, la métaphore ayant plus de puissance que la comparaison.

Merci quand même de nous rappeler à notre humaine conscience.

Cordialement

Ludi
Hobbit abandonné

   Anonyme   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Cette succession de possessifs (leurs) a un peu agacé ma lecture.

Le problème est récurrent certes, mais tellement, qu'il semble ancré dans l'habitude sinon la presque indifférence ; fatalité ?

" ils se sont tous assis,
ils ont tous renoncé
au pain, au ciel,
à l'amour." N'y aurait-il pas une autre façon d'agir ?...

Des images intéressantes dans ce texte.

   papipoete   
21/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour letho,
Là-bas, des gens voudraient bien connaitre la même vie que les oiseaux, trouver à manger dans leur jardin, vivre sous un bon toit, rire et chanter .
Mais comme dirait Coluche, ils ne peuvent avoir que ... l'envie !
NB un sujet rebattu comme dirait " l'autre ", mais aussi vieux que la nuit des temps, où sur la même planète, on peut mourir de faim et mourir de trop manger !
" Ils ont plié leurs genoux, incliné leur tête ... " ces pauvres ères d'ailleurs . Beau et pathétique !

   Anonyme   
25/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout ça c’est bien beau mais « libre »... ici…façon de parler…oui, si on compare…nous sommes gagnants, sans doute.

Cela dit, j’aime quand on parle du cœur comme c’est ici le cas, directement. Avec des images fortes, sans chercher l’effet, sans tomber dans l’excès, mais l’excès est dans ces situations mêmes.

Ce que je retiendrais surtout c’est la question : où sommes nous… ? Nous, qui paraît-il n’aspirons qu’à être protégés par de grands hommes (plus grands que nous faut croire…) qui pour certains nous effraient pour faciliter notre démission, face à certaines urgences. Puis, les mêmes, tentent désespérément de nous insuffler un espoir…un élan…vers nos abris peut-être, à l’abri des autres et de nous-mêmes.
Vous posez une question, or ces temps-ci, j’ai de plus en plus de mal à en poser…donc merci !

Je retiens aussi cette mer qui saigne et rejoint celle de "Y los peces salieron a combatir los hombres" ("Et les poissons partirent combattre les hommes") de Angélica Liddell...

Corbi’

   aldenor   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’aime le ton à la fois velouté et solennel de ce poème, qui traite de la liberté essentielle de l’homme et s’émeut de l’asservissement des populations.
Clarté du message, simplicité des mots.
Les trois derniers vers rompent le charme. Les images sont criardes. Rouge sur noir ? Je voyais plutôt un tableau dans les blanc et gris. Et puis, pourquoi la mer qui est en dehors des conflits humains saignerait-elle ?


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