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Poésie néo-classique
luciole : Récidive de l'été
 Publié le 16/06/17  -  18 commentaires  -  707 caractères  -  423 lectures    Autres textes du même auteur

Parce que je hais l'été.


Récidive de l'été



Déjà l’été revient, ce maigre palindrome ;
Le soleil, sans pitié, frappe de son maillet
Le crâne du touriste avachi de juillet
Qui, sur la plage, attend bêtement son sarcome ;

Les parasols Gervais poussent parmi les sables
Comme sur les tarins ados les comédons ;
Les vendeurs de chouchous exhibent leurs bedons
Devant les flots couverts de motards haïssables ;

Couperosé de frais, le beauf en bermuda
Sirote aux Cocotiers sa piña colada ;
Les transistors gueulards sont pris de diarrhée…

Ah ! s’il existe un Dieu qui créa tout ceci,
Je l’implore à genoux de nous faire merci.
Qu’Il envoie au plus vite un bon raz de marée !


 
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   papipoete   
28/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
contemporain
L'eden serait-il un endroit où chacun choisit sa saison à sa guise ? L'été est bien sévère avec l'auteur qui n'y voit que langueur et petits malheurs !
NB c'est vrai que les images dans le collimateur de l'auteur ne font pas rêver de l'été " les parasols qui poussent comme les comédons sur les tarins ado " ! Beurk ! et les transistors atteints de diarrhées ...
Je ne vois pas d'obstacle à la forme néo-classique .
papipoète

   David   
30/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un poème frais digne d'un Grincheux ou d'un Schtroumpf Grognon, un phare d'Alexandrie de la nature humaine. L'été peut-être pesant, ça ne fait aucun doute, mais c'est surtout les sentiments de circonstance qui pèsent, ceux qui vont de soi, qui étaient là avant nous et qui nous survivront, alors parfois, donner la voix à la part de chacun qui doit le plus souvent se taire, c'est soulageant.

   LenineBosquet   
2/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Pourquoi "contemporain" ? Il me semble que ce sonnet est d'une impeccable forme, mais je me trompe peut-être.
Sinon, pour le fond (la forme me convenant parfaitement), je trouve ce poème cyniquement réjouissant, et drôle en plus, dès le 1er vers et son "maigre palindrome".
Cela continue avec "attend bêtement son sarcome", les tarins des ados plein de comédons etc... "Couperosé de frais" aussi est bien trouvé. Et y'en a d'autres, mais je ne vais pas tout citer puisque je citerais volontiers tout le poème !
Heureusement que l'été n'est pas que ça, c'est-à-dire les charmantes plages méditerranéennes, on peut aussi le passer à la campagne, à la montagne et éviter ces visions dégueulasses...
Merci pour cette lecture, j'ai vraiment bien aimé.

   Anonyme   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ayant reconnu l'auteur en Espace Lecture, je m'étais abstenue de commenter à ce moment-là ; j'étais tranquille sur la future publication !

Un poème à la fois marrant et vigoureux, pour moi. J'aime beaucoup le raccourci de l'été en "maigre palindrome", le maillet du soleil, le sarcome attendu, la rime "comédons"/"bedons".

L'ensemble est un peu trop hargneux à mon goût (n'est-ce pas enfoncer une porte ouverte que de traiter le touriste moyen de beauf ?), surtout dans les tercets qui, pour moi, deviennent trop appuyés à force. En tout cas les vers coulent bien, l'expression est ferme : de la belle ouvrage, trouvé-je.

   Anonyme   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour luciole... Un poème truffé de bons mots en commençant par ce maigre palindrome que vous semblez haïr...
Bon, ça ne va pas faire plaisir à tout le monde mais je vous comprends et si pour ma part je n'ai rien contre l'été, je prends tout de même certaines précautions !

Quand vous les citadins venez aux bains de mer
Planter vos parasols dans mon vieil univers
A moins d’une encablure de la plus proche terre,
Je rejoins mon îlot, un rocher solitaire...
Etc.
Reste qu'il faut bien sûr disposer d'un îlot !

Bien aimé l'ensemble (que je prends au second degré) sans pour autant souhaiter de mal, et surtout pas un tsunami, aux Juilletistes et Aoûtiens, of course !
Bravo et bonnes vacances !

   Michel64   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour luciole,

Même si je ne partage pas votre haine de l'été qui pour moi se passe aussi ailleurs que sur les plages (essayez montagne et campagne), je doit reconnaitre que votre sonnet est très bien mené même si le raz de marée final me parait une punition un peu ... salée.
Vos rimes sont impeccables et l'ensemble se lit très bien.

Bravo donc et au plaisir de vous relire sur un autre thème.

   Pouet   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Nous n'aurons donc pas la possibilité de vous imaginer déambulant langoureusement en bikini sur une plage de sable fin chère Luciole...

Poème au cynisme bienvenu et aux expressions bien trouvées. Sauf le "beauf en bermuda", plus faible.

Un gentil moment de poilade marée noire.

   Anonyme   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je pense que ce n'est pas l'été qu'il faut " hair " mais toute la panoplie qu'il entraîne.
Vous plantez le décor, réaliste d'ailleurs, avec un humour incisif très imagé "Le crâne du touriste avachi de juillet
Qui, sur la plage, attend bêtement son sarcome "

"Les vendeurs de chouchous exhibent leurs bedons

" Les parasols Gervais poussent parmi les sables
Comme sur les tarins ados les comédons " etc ...

par contre '' Qu’Il envoie au plus vite un bon raz de marée ! " ça c'est moins drôle... (sourire)

   Anonyme   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Votre incipit "Parce que je hais l'été. C'est le moins que l'on puisse après lecture de votre écrit. Vous ne faites pas dans la démesure, en témoigne votre phrase finale " Qu'il envoie au plus vite un bon raz de marée ! ".

Ce qui m'a franchement déplu dans ce poème, c'est le côté excessif du phrasé, montrant l'été sous des aspects hideux, bien trop tranché, vous ne faites dans la complaisance "motards haïssables, touriste avachi, attend bêtement, etc...

Je ne partage en rien cette vision que je trouve bien trop étroite ...

   archibald   
16/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Certes, on ne peut pas dire que tu te sois donné beaucoup de mal pour éviter les clichés sur les juillettistes, mais c'est justement cette accumulation de mauvaise foi qui produit l'effet humoristique, et notamment l'outrancière solution finale, très amusante.
Tu as déjà écrit un poème un peu acerbe sur le printemps ; pourquoi ne pas parachever le travail en vitupérant contre l'hiver et ses fêtes de fin d'année, l'automne et sa rentrée des classes ? Un quadriptyque "détestation des saisons" qui te ferait encore houspiller... Tu aimes bien ça, non ?

   Cristale   
18/6/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Luciole,

Tout ce que j'aime est en cette poésie dont je me suis délectée.
Vous êtes un auteur qui a l'art et le manière d'exprimer son goût de façon particulière pour les petites choses du quotidien de l'être humain.
Mais tout cela est encore bien timide et j'en aimerais un peu plus car voici ce que j'ai lu, dans l'instantané, et cela n'engage que moi :

"Enfin l'été s'en vient, ce joli polychrome ;
Le soleil, avec art, frôle de son feuillet
La peau du juillettiste étendu gentillet
Qui, sur le sable, entrouvre enfin son premier tome ;

Les tournesols dorés se lèvent innombrables
Comme sur les champs fleurissent les bourgeons ;
Les marchands du vieux port offrent des esturgeons
Sur les quais envahis de motards formidables ;

Propre et rasé de frais, un bel homme lambda
Fredonne avec plaisir l'air d'une lambada ;
La sono lui promet une bonne soirée...

De ceci tout est vrai croyez vos yeux ici,
Je me mets à genoux ; mois d'été me voici.
Envoyée en express ; mon patron m'a virée !"

J'hésite pour la note entre vraiment pas- et passionnément+
Je reviendrai...

Cristale :)

   Arielle   
17/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe expression d'une détestation que je partage et qui me conforte dans le choix de me délecter des plages hivernales, même si le bain de mes petits petons s'y révèle furtif mais tellement plus savoureux que parmi la foule des estivants !
Je vais jusqu'à ignorer ce que sont ces chouchous qui font des gros bidons mais j'imagine fort bien les parasols Gervais sous lesquels fleurissent les bermudas !
Jusque dans l'excès final j'ai trouvé à sourire de ce grinçant palindrome

   fugace   
17/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai totalement adhéré à ce poème plein d'humour vitriolé!
Il m'a surtout semblé être une jolie caricature de toutes ces peaux étalées en" bronzete" à qui mieux mieux! Au diable le ridicule des micros-maillots qui ne montrent que l'immontrable; les voisins de draps de plage mal embouchés...
C'est superbe, et je crois que moi aussi j'aimerais le raz de marée final.
Merci

   Donaldo75   
17/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luciole,

Voici un poème bien asocial à souhait, au point que c'en est jouissif !

J'ai bien ri à cette saine lecture:
* Qui commence fort avec "le touriste avachi de juillet"
* Décolle avec le coup du sarcome
* Devient pictural, presque hyperréaliste avec les "parasols Gervais" et "les tarins ados les comédons"

Et puis, le flot ne s'arrête pas:
* On entre dans le vif du sujet, "le beauf en bermuda",
* Et tout le cérémonial de la plage populaire tels "les transistors gueulards"

C'est bien observé, on s'y croirait (j'imagine, parce que je ne suis plus allé sur une plage depuis au moins vingt ans). La fin est rock'n roll, à la limite du punk.

Bravo !

Donaldo

   jfmoods   
18/6/2017
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassées et suivies, suffisantes et riches, majoritairement masculines.

La personnification du titre ("Récidive de l'été") met en évidence la reproduction annuelle d'un phénomène assimilé à un acte crapuleux, source inépuisable d'aigreur pour le poète (subordonnée de cause de l'entête). Avec le retour honni de la saison chaude (adverbe : "Déjà", métaphore dépréciative : "ce maigre palindrome", personnification dévalorisante : "Le soleil... frappe de son maillet") s'impose, en effet, la transhumance des vacanciers vers les zones littorales. Sont dénoncés pêle-mêle la passivité et l'inutilité ("avachi", "attend bêtement son sarcome"), l'envahissement moutonnier ("Les parasols Gervais poussent parmi les sables", comparaison : "Comme sur les tarins ados les comédons"), le mauvais goût affiché ("Les vendeurs de chouchous exhibent leurs bedons", "le beauf en bermuda"), l'alcoolisation à outrance ("Couperosé de frais", "Sirote... sa piña colada"), la pollution sonore (personnification assortie d'une diérèse : " Les transistors gueulards sont pris de diarrhée", "couverts de motards haïssables"). À ce stade, la question s'impose : le poète est-il personnellement victime de ces désagréments saisonniers ? Est-il sujet à une misanthropie plus générale envers ses semblables ? Le lecteur, prudent, se gardera bien de trancher sur ce point... La supplique finale ("Je l'implore à genoux de nous faire merci"), un chouia radicale dans l'injonction ("Qu’Il envoie au plus vite un bon raz de marée !"), à une improbable instance supérieure ("s’il existe un Dieu qui créa tout ceci"), prête évidemment à sourire.

Merci pour ce partage !

   Absolue   
22/6/2017
Je ne trouve pas ce texte très "poétique" mais assez drôle.
Merci pour cette belle description d'une saison pas toujours très élégante:-)

   Recanatese   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup, une photographie très réussie, on s'y croirait !
Mention spéciale à "ce maigre palindrome" très bien trouvé et au dernier tercet que j'ai particulièrement apprécié !
Au plaisir de vous relire

   virgo34   
12/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On se croirait sur la plage de Palavas-les-Flots.
Beau tableau de circonstance et plein d'humour, ce qui ne gâche rien...
Original, ce sonnet avec ce vocabulaire "de tous les jours".


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