Un petit goût de Jean de La Fontaine, pour mon plus grand plaisir.

C'est joyeux, sautillant. La lecture est fluide, sans hameçon ;) On s'y laisse flotter en toute liberté. Pas de prise de tête. Il y a comme un petit air qui chante, on se croirait au bord de l'eau.

Mais revenons à nos poissons.

Ah ! mille regrets, il aurait dû aider ce petit poisson bleu !

Merci pour ce poème à la touche merveilleuse. Je me suis laissée prendre dans ses filets.

J'ai beaucoup aimé cette fable que j'ai trouvée très réussie. Elle remplit toutes les cases de ce genre, avec un déroulé narratif naturel, comme si un troubadour me la racontait en direct, une truculence dans l'humour qui la rend très agréable à lire et enfin une forme de morale qui n'est pas posée là comme un théorème mais s'inscrit dans la narration.

C'est fort et plus je la lis plus je me marre.

Bravo !

Tiens ! Une fable. Inspirée par le sieur Jean de La Fontaine et quelques unes de ses célèbres maximes, si j'en crois l'incipit.
C'est plaisant, drôle, bien tourné, agréable à lire. Les vers coulent bien. Aucune lourdeur n'est à déplorer jusque dans la chute. Car s'il y a bien une "chute", rigolote, à la fin de l'histoire, il n'y a pas de morale sentencieuse formulée expressément. Celle-ci est n'est que suggérée au lecteur, et de manière tout à fait implicite. C'est au lecteur de déduire la morale de l'histoire à partir de la scène finale, très drôle : le passant à son tour transformé en poisson, lui qui, justement, quelques instants plus tôt, ne voulait pas aider le poisson en fâcheuse posture. Ah ! S'il avait pu deviner seulement...

Bonjour Magellum,

"– Je vous donnerais le verbe
Parfait, l'inspiration
Vous deviendrez célèbre
Grâce à vos créations.
– Écoute mon généreux,
Tu vas te faire manger
Je suis déjà heureux,
Je n'irai rien changer."

Dans ce passage, ne peut-on penser la légèreté, la malice à la croisée de plusieurs pensées : gaieté et finesse de l’esprit, légèreté et lucidité, malice et réalisme, isonie et souci d’aide, finesse et inspiration...

J'aime beaucoup

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

bonjour Magellum
Apostropher un chaland en lui demandant assistance, c'est comme le faire avec un Jean-Luc, à l'Assemblée Nationale ; il vous toisera, ridiculisera, et vous serez le dernier des manants de la Cour du Roy !
" allez, mon bon prince, boutez ce héron d'un coup de bâton ! et je vous transformerai en Casanova, ou Bourgeois-Gentilhomme au verbe si précieux ! "
Rien n'y fait, mais sitôt gobé par l'échassier, le promeneur insensible, en poisson à gober fut transformé.
NB ce poisson bleu ne demandait pas grand-chose, pour échapper à ce bec vorace, mais ce put déranger le promeneur dans son jogging.
tout l'or du monde auprès des femmes, contre une vie à sauver...de quel côté put pencher la balance ?
je les vois bien ces aigrettes, hérons en tutu à l'affut dans un pré, au bord de l'eau plus immobiles qu'une stèle de granite...
j'apprend un nouveau mot " apron " n'est-ce pas ce qu'on appelle chez nous " chabot " ?
la dernière strophe est fort croustillante, suite à l'appel " au secours ", d'un Poisson parmi les siens.
techniquement, il aurait suffi de presque rien, pour qu'en Hexasyllabes votre poème se déclama !
un bon moment de lecture que ces vers-là !

Le texte qui commence par une description assez banale, bien que très propre.
Prends une tournure des plus intéressantes, voir magique, une sorte de fable.
La morale de l'histoire m'échappe un peu, le héros bien qu'intègre en serait il trop prétentieux à refuser les propositions alléchantes qu'on lui fait et ce montré plus vénal ?
en-tout-cas le texte est fort bien écrit, la maîtrise de l'histoire est totale.

Ps: la morale de l'histoire fait manquer le " j'm beaucoup"

Ps 2: j'ai du trop voir dans des documentaires des proies ce faire dévorer par leurs prédateurs ( espérant toujours l'intervention du cinéaste naturaliste, mais on nous explique toujours que l'homme ne doit pas intervenir dans la " chaîne alimentaire"
Tout parallèle avec une réalité " humaine" n'est donc pas le bon biais. L'homme ne devrait pas intervenir sur la nature ...

Ps 3 :Nous ne sommes plus au temps de La fontaine, le criminel, c'est "la part noire" de l'humanité, pas un héron qui se nourrit,on ne peut plus se servir de métaphore animalière, de la nature pour le dénoncer,!

Bonjour,

Quel plaisir de débuter la matinée par une fable légère et croustillante.
Cette fable vaut bien une friture sans doute.

En tous cas la qualité et la fluidité du style sont dignes d'un La Fontaine.

J'adore.

bonjour,
je plussoie sur tout ce qui a déjà été dit : la narration, la versification, tout est parfait.
Quant à la morale, elle me plait beaucoup : dénoncer l'égoïsme est toujours une bonne chose.