Bonjour,

Il suffit d'un rien, d'un éclat d'or, pour couper l'ombre, l'aveugler.
Mais il faut le voir, presque l'écouter, ce bris de soleil.
Des vers équilibrés, lumineux.
Le spleen est bien rendu, le sursaut aussi.
J'aime beaucoup le premier vers.

Merci pour cet éclat de soleil.

Je ne suis pas fan de ce type de poésie, du fait même de son aspect gazeux mais je reconnais qu'elle sort des sentiers battus. Lu d'un trait, ce poème conserve une dynamique liée aux images déployées, à la manière de formuler l'idée même si celle-ci reste brumeuse dans ma lecture.

Je résumerais mon impression de lecture par la célèbre phrase de Charles de Gaulle à propos d'André Malraux: "brumeux, avec quelques éclaircies"

Original. Tonique et vivifiant comme un rayon matinal et taquin. Un poème qui met du soleil, de l'ambiance, de la bonne humeur et pousse le narrateur et le lecteur à ouvrir grand les fenêtres de leur cerveau ensuqué. Aérons, aérons ! Ca sent le renfermé. Et sortons.
Du vers 5 au vers 10 les rejets systématiques donnent de la dynamique et du peps à cet ensemble. C'est bref et vif comme une piqûre de printemps qui vous sort de la léthargie. J'aime beaucoup.

Bonjour solinga,

J'aime beaucoup ce sursaut et invocation de l'éclat qui retentissent comme l'invocation à une autre palabre. Le but semble être le chemin de ce sursaut et du poème vers cet éclat.

Je suis heureuse que réside présent l'éclat au cœur du poète , à son art, qu’il apprécie ce sursaut, s’en cultive...

"J'inscris : Éclat ! Cela me distrait du revers
De ne pas te voir. Coupé court, le spleen s'arrête :
L'oblique des mélancolies s'enchâsse aux vers.
Merci, saillie d'or, d'avoir aéré ma tête !"

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

bonjour solinga
je suis au magasin, loin de toi mais tu es toujours dans mes pensées ; j'ai tant le mal de toi, je n'ai plus envie de faire quoi que ce soit, comme cette pile de bouquins à ranger...
quand soudain, un client pousse la porte ; faut que j'bouge !
mais quand il aura fini d'aérer mon cerveau...
NB une façon de dire poétiquement, " ça va pas des masses ; y faudrait que sans cesse la porte laisse entrer le soleil " let the son shine... " et ça pourrait chasser le spleen ?
du vocab' pour dire les choses, ( air igné, esprit hydropique )
un hiatus au 3e vers ( qui/ouvre ) pas grave
mais façon originale de dire que " ça put aller "