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Poésie libre
Marc-Antoine : Terre de Mozambique
 Publié le 18/03/19  -  11 commentaires  -  650 caractères  -  231 lectures    Autres textes du même auteur

Évocation subjective du Mozambique.


Terre de Mozambique



Où les palétuviers
Rognent la terre mauve,
Le golfe ensommeillé
Respire la mangrove.
Et le feu, et le sang,
Ont dilué le noir.
Et les masques d’antan,
Redevenus ivoire,
Ont fait danser la femme
Aux hanches mordorées,
Sur le tombeau des larmes
À jamais oubliées.
Et le pagne est son gîte.
Le chanvre : son métier.
Le sol de terre cuite
Ensorcelle ses pieds.
L’eau court dans son sillage,
Le manioc est pilé.
On couronne les sages
Et la félicité.
Ocre ciel de torchis
Sur l’océan Indien.
L’aube s’est affranchie
Du soir lusitanien.


 
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   papipoete   
28/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
libre
je ne connais que ma terre de France, or me prenant par la main, l'auteur me fait découvrir celle de Mozambique !
Il est bien loin maintenant, le temps des larmes que faisait couler l'oppresseur et les gens d'ici ont revêtu leurs masques de fête ; on chante, on danse et l'on " couronne les sages " .
NB en vers concis mais colorés, les images défilent et montrent la paix, la félicité retrouvées, sur ce havre de l'océan indien ; et l'on sourit à voir la vie qui va...
papipoète

   lucilius   
1/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne trouve rien dans ce texte qui permet de détacher singulièrement le Mozambique de n'importe quelle autre terre africaine.

"Le pagne est son gîte, le chanvre : son métier". Je connais au moins dix usages du chanvre et autant de métiers qui lui sont liés (y compris la récolte du cannabis). Tout cela reste très vague. J'aurais préféré le sésame, le coton, le coprah, la noix de cajou… par exemple.

Je ne trouve qu' une définition très (trop) subjective de la terre mozambicaine.

   BlaseSaintLuc   
18/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Du Mozambique, je ne trouve qu'un soupçon dans le "golfe ensommeillé" et l’océan indien, mais que viens faire ce soir lusitanien dans l'affaire ? Sinon le rappel d'un colonialisme assez peu poétique.
Le texte, pourtant, frappe de ses rimes le sol africain, parfois ça frotte un peu, ça se lit, mais ça ne laisse pas une trace décisive non plus.

   Anonyme   
18/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
De belles images offertes par le ressenti de l'auteur.

"Où les palétuviers
Rognent la terre mauve,
Le golfe ensommeillé
Respire la mangrove."

Un pays dont on peut dire qu'il semble oublié par le sort.

" Et le feu, et le sang, et les masques, et la félicité,". Cette avalanche de << et >> est-elle vraiment utile ?

"L’aube s’est affranchie
Du soir lusitanien." Une allusion peu flatteuse pour l'histoire de ce pays...

   senglar   
18/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Marc-Antoine,


C'est magnifique, tout simplement, tout bonnement magnifique. Enfin un paysage, minéral, végétal et 'humain' (millénaristement :) ), qui dépasse la carte postale pelliculée de fausses rutilances et donne envie de se rendre illico, irrépressiblement, dans votre Mozambique. Il est vrai, Il est vivant, d'ailleurs cette femme aux pieds ensorcelés je la vois, je l'ai devant les yeux, je me dis que je l'ai rencontrée. La revoilà donc ! Quel cadeau en un poème aussi ramassé, quel choc où tout est mesuré sous un ciel "ocre... de torchis" à l'aube libérée, une aube où s'ouvre l'Humanité dans toute son immuabilité.

Merci !

senglar

   hersen   
18/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce poème qui retrace de douloureux moments, une Histoire volée. Mais aussi le magnifique ce pays (que je ne connais pas, j'en apprécie d'autant plus les vers de l'auteur)
J'aime, même si ce n'est pas si simple que ça, comme une identité retrouvée pour ce pays, par le biais de cette femme.

Merci de cette lecture !

   Donaldo75   
19/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marc-Antoine,

Ce que j'ai le plus aimé dans ce poème, c'est sa fluidité. En tant que lecteur, je peux dire qu'il coule tout seul, comme une source d'images et de mots, de tons et de couleurs. Pourtant, n'étant jamais allé au Mozambique, et même loin d'en imaginer la terre, je n'étais pas le candidat idéal pour cette poésie inspirée mais aux références éloignées de ce que j'ai pu connaitre.

Eh bien la magie a opéré.
Comme quoi, la poésie, c'est puissant.

Bravo !

Merci pour le voyage.

Dinaldo

   STEPHANIE90   
19/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Marc-Antoine,

j'ai aimé les images de ce poème libre qui m'a un peu fait découvrir cette Afrique... L'ensemble semble se suivre et se lit avec nonchalance.
"Le sol de terre cuite
Ensorcelle ses pieds.
L’eau court dans son sillage,
Le manioc est pilé..."

Merci pour la lecture,
StéphaNIe

   Castelmore   
22/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très belle évocation du Mozambique et plus généralement de la terre d’Afrique, de ses habitants, de ses couleurs, d’une part de son passé, ...de son âme ...
avec des vers à la sonorité pleine.
Un seul bémol pour moi... j’aurais préféré un découpage en strophes pour une prise de respiration propice à l’imprégnation...

Je retourne à sa lecture
Merci

   fried   
22/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour ce joli poème évocateur des rivages de l'Afrique et de cette ancienne colonie Portuguaise. J'ai aimé comme l'a dit Donald la fluidité et la simplicité du vacabulaire.

   FANTIN   
4/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une description ailée, inspirée. De belles évocations sensuelles qui rendent hommage à la nature, à la Femme, et célèbrent la revanche du présent sur le passé.
Le procédé des rimes alternées n'est pas pesant et ne nuit en rien aux images employées. La langue, limpide et élégante, sait restituer avec force et justesse la fascination propre aux pays d'Afrique.
Merci pour cette échappée.


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