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Poésie contemporaine
marin : Voyager est pour moi être hurlant
 Publié le 15/09/17  -  11 commentaires  -  1226 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

Quand on voyage dans l'océan Indien on peut arriver à un petit village, coincé entre deux ravines venteuses, qui se nomme Îlet à Malheur.


Voyager est pour moi être hurlant



Voyager est pour moi
être un fa ou un do,
un chat, un chien qui aboie,
une tarentelle, un fado
se liant aux verts des ravines sombres,
une ombre
sur une partition triste,
un menuet, une nuance
tout au bout d’une liste
de mots. Une enfance
se liant aux verts sombres des ravines,
une colline.
Voyager est pour moi être une colline.

Voyager est pour moi
être sur un sentier
à Îlet à Malheur où il y a
des songes entiers
se liant aux verts des ravines sombres,
des ombres
sur l’horizon qui n’en est pas,
et l’océan qu’on devine
sans le voir. Un compas
sur une carte, une ravine
se liant aux verts sombres des collines,
un camélia.
Voyager est pour moi être un camélia.

Voyager est pour moi
être en demi-teinte
au sein de couleurs bois.
Bois-de-songe, une plainte
se liant au vent, aux sombres verts
des hivers
qui n’en sont pas. Un paysage
qui n’est qu’un tableau
rêvé par le vent et les nuages,
comme si les songes, le ciel et l’eau
se liaient aux bleus sombres de l’océan
en hurlant.
Voyager est pour moi être hurlant.


 
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   Proseuse   
5/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Et merci, ce fut un plaisir que de voyager dans vos " sombres verts des ravines" !
le poème est ... mouvant et un peu fascinant et de fait personnellement je n' ai eu aucun mal à faire le voyage !

à vous relire

   Marite   
15/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un voyage habité par tout ce qui a fait l'enfance : la colline, les ravines sombres, le camélia et un "paysage rêvé par le vent et les nuages" ... La tarentelle et le fado nous disent la mélancolie persistante du voyageur. Même en territoire étranger, tout le ramène à ses souvenirs même les " hivers qui n'en sont pas ". Un manque dont la cruauté ne s'apaise pas.

   Robot   
15/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une développement qui rend bien compte du thème évoqué.

Je vous reprocherai cependant l'utilisation trop fréquente du verbe être:
avec les deux vers répétés j'en compte 12 déclinaisons.

Je pense que les 6 utilisations du verbe dans les strophes auraient du être évitées par des synonymes ou des expressions permettant de le remplacer.

Par exemple:
Voyager est pour moi
être (vivre) un fa ou un do,

Voyager est pour moi
"être" (courir) sur un sentier

sur l’horizon "qui n’en est pas" (qui n'existe pas)

Voyager est pour moi
"être" (rêver) en demi-teinte

Un paysage
"qui n’est qu’un" (pareil - ou semblable à un) tableau

Le libre aurait du vous permettre une variété verbale plus grande. Votre bon poème aurait gagné de la force expressive.

Ce n'est qu'un avis et c'est vous qui demeurez maître de votre œuvre.

   papipoete   
15/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour marin,
Votre pseudo invite au voyage par delà les mers, au-delà du bleu des flots, sur un ilet aux sombres verts des étés, aux sombres des hivers ...
NB votre errance vous met le sombre au cœur, et derrière les collines, au fond des ravines le navire, votre être hurlant sombre ...
Un récit déroutant, un cap à tenir par forte gite .

   Anonyme   
15/9/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Il y a dans vos mots, ce petit quelque chose de magique,
qui nous entraîne sans retenue aucune.

Je suis devenu votre obligé, vous avez offert un très bon
moment de lecture.

Votre texte fluide, rythmé, charmant et charmeur,
ce "Voyager est pour moi, donne un ressenti profond.
C'est être rentré comme à l'intérieur d'un tableau,
les images sont celles d'un impressionniste, à l'émotion
touchante.

Je ne suis pas d'ordinaire très "fan" des répétitions, mais
là, je trouve qu'elles apportent à cet écrit, de l'amplitude,
de la résonance.

En effet "Voyager est pour moi être hurlant", vous m'en
avez complètement convaincu, jusqu'à sentir cette belle
subtilité dans votre titre.

Ma préférence ira à cette strophe-ci :

" Voyager est pour moi
être en demi-teinte
au sein de couleurs bois.
Bois-de-songe, une plainte
se liant au vent, aux sombres verts
des hivers
qui n’en sont pas. Un paysage
qui n’est qu’un tableau
rêvé par le vent et les nuages,
comme si les songes, le ciel et l’eau
se liaient aux bleus sombres de l’océan
en hurlant.
Voyager est pour moi être hurlant. "

   Anonyme   
15/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'auteur semble très imprégné des souvenirs de son enfance sur " l'Ilet à Malheur. Et ses souvenirs font naître, au sein de cette poésie, de fort belles images, teintées d'une nostagie que " voyager " n'amenuise pas.

C'est ce qu'il me semble comprendre dans ce texte, intriguant juste ce qu'il faut.

   FABIO   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Je n'ai pas accroché aux images qui sont pour ma part trés embrouillées,elles manquent de clarté .
Je ne trouve pas le verbe être, qui est employé souvent, très poétique.
Des répétitions qui sonnent mal.
On sent un vrai travail mais pas pour moi, merci en tous les cas pour cette lecture.

Fabio

   Raoul   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour marin,
Je trouve dans ce poème d'assez jolies choses, intériorisées, senties et ressenties, une qualité de regard, en revanche la transcription écrite me parait trop travaillée, trop corsetée dans un appareillage dont les attaches et fixations sont très présentes. Trop de grammaire.
La répétitions de certains mots et certaines expressions clefs - permettant ou "justifiant" une juxtaposition d'angles - est assez envahissante; ces refrains internes trop voyant finissent par alourdir en creusant le même sillon.
Je vois - ou crois comprendre - comment a été composé le poème, mais les "est pour moi/être…" sont très démonstratifs et pas très élégants, idem pour les autres ossatures.
Certains effets sont assez appuyé "un fa ou un do…/… un fado" par exemple. Le "il y a" + le "où" grincent à l'oreille…
Pour moi, ce poème n'est pas sans qualité, loin de là, il est travaillé… mais c'est au détriment de la fluidité et de l'équilibre entre vides et pleins.
Il me rappelle que'"Ce n'est point avec des idées que l''on fait des vers… c'est avec des mots." - je crois bien que c'est Mallarmé qui disait ça à Degas.

   Donaldo75   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour marin,

J'ai bien aimé ce poème où les images sont entrelacées. Dès le titre, que je trouve très "Nouvelle Vague" je me suis dit qu'il y aurait de l'originalité. Je n'ai pas été déçu. En plus, à la fin du poème, le titre prend toute sa signification, du moins dans l'impression que j'en ai de le comprendre.

Merci, j'aime l'originalité.

Donaldo

   Michel64   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je me suis laissé emporter dans ce voyage au milieu du vert des ravines sombres et jusqu'aux bleus sombres de l'océan.
Parfois quelques passages à la ligne me semblent mal placés comme :
"...tout au bout d’une liste
de mots. Une enfance...". En le disant à haute voix, j'aurais aimer parfois mettre les respirations ailleurs, mais vous devez le lire différemment.

Mon passage préféré :
"Voyager est pour moi
être en demi-teinte
au sein de couleurs bois.
Bois-de-songe, une plainte
se liant au vent, aux sombres verts
des hivers"

Pour finir, seul ce mot "hurlant" me laisse un peu dubitatif, alors qu'il est central dans votre poème. Je ne sais pas pourquoi, mais "hurlant" évoque pour moi une souffrance qui colle mal avec votre voyage.

Merci pour ce partage.
Michel

   marin   
1/10/2017


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