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Poésie libre
MissNode : En mémoire aux duvets – 2
 Publié le 05/07/18  -  8 commentaires  -  974 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

Touches de sensualité : sans les yeux.


En mémoire aux duvets – 2



Pourquoi la vue
me gâche la vie
me cache ma voie
me jette hors de moi ;
le vertige
m'aspire chez l'autre.

Souvent fermer les yeux
souffler la lanterne ;
la lumière nocturne
irradie d'un métal,
montre des chemins
vers le germe vivifiant.

Fermer les yeux ;
les peaux se trouvent
s'accordent, les langues
jouent, se trémoussent.
Fermer les yeux
les mains frétillent
les lignes digitales
savent voir.

Mais je ne te vois plus.
Je ne vois plus que moi.
C'est là pire poison
à la volupté.
Ne sortent plus que gestes
fantômes de fantasmes
morts de ne savoir vibrer
de la peau de l'autre.

Alors je fléchis
soulève la paupière
entrevois ta vue
confirme ton regard
surprends tes rêves
eux aussi sous le charme.

Une seconde suffit
au long frisson
pour longuement vibrer.


 
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   Anonyme   
5/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans le sillage du N°1 et ses " lisières ", une belle sensualité émane de ce poème.

" Mais je ne te vois plus.
Je ne vois plus que moi.
C'est là pire poison
à la volupté.
Ne sortent plus que gestes
fantômes de fantasmes
morts de ne savoir vibrer
de la peau de l'autre." je trouve le fond de cette strophe très intéressant.

   Anonyme   
6/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'ouvre ce deuxième volet, encore sous l'émotion du premier (que je viens de commenter)
En préambule, j'ai déjà eu le sentiment au premier poème, le titre me semble malhabile, mais j'avoue avoir du mal à expliquer pourquoi.
Parce que "en mémoire" est le plus souvent suivi de l'article "de ou des" et que là les deux sons "en" et "aux" s'accordent mal musicalement ?

J'ai aimé retrouver le rythme "scandé" du numéro 1 dans le premier paragraphe de celui-ci.
J'ai dû lire plusieurs fois pour bien m'approprier le second paragraphe ; cette lumière nocturne est en fait la vision les yeux fermés.
Le troisième paragraphe confirme.
"Trémousser" est un verbe qui me pose, c'est perso, problème. Je le trouve laid et un tantinet vulgaire appliqué à l'humain et surtout avec le pronom "se".
Et passant par le Cnrtl, je vois qu'il peut être employé sans pronom, je me demande s'il ne conviendrait pas mieux ainsi en modifiant la structure de la phrase, bien sûr.
Le troisième paragraphe est impeccable pour moi, il évoque délicatement l’égoïsme naturel qui se loge parfois dans le plaisir entre les humains.
Le quatrième de même me plaît beaucoup.

Par contre, les deux derniers vers avec les "long" et "longuement" ne sonnent pas harmonieusement pour moi. Si c'est pour opposer cette "seconde" à la qualité et la durée du "frisson", peut-être trouver un terme moins banal que "long".

Merci du partage,
Éclaircie

   Queribus   
7/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai apprécié votre écriture "condensée" et très directe; les phrases sont courtes, les mots bien choisis avec souvent de belles images poétiques même si l'ensemble m'apparait parfois un peu touffus.

En ce qui concerne le fonds,le sujet est classique et donc difficile à traiter puisque de nombreux poètes ont déjà traiter le thème en question mais, ma foi, vous vous en sortez plutôt bien et vous avez réussi à faire quelque chose de très personnel.

Je suis donc satisfait de ma lecture et attends maintenant votre prochain poème.

Bien à vous.

   Gabrielle   
7/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte intimiste à première vue qui traite d'un sujet souvent abordé par les poètes.

Le lecteur se laisse transporter par les émotions.

Merci pour ce partage.


G. Michel

   Robot   
10/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce deuxième volet est très réussie. Sur ces thèmes, se passer du soutien de la rythmique classique n'est pas donné à tout un chacun. Ici pas de rimes pour donner l'accent, seuls les mots donnent à voir les images, en finesse, en intériorité.

Ce sont des mots arpèges pour une musique mentale d'interprétation.
Alors je fléchis
soulève la paupière
entrevois ta vue
confirme ton regard
surprends tes rêves
eux aussi sous le charme.

Une seconde suffit
au long frisson
pour longuement vibrer.

S'il doit y avoir d'autres volets, pourquoi ne pas mettre un sous-titre ?

   MissNode   
11/7/2018

   Anonyme   
11/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime beaucoup ce texte. C'est fait par petites touches, peu à peu, comme des clichés, des polaroïds d'instants.
Il y a quelques images fortes "la lumière nocturne
irradie d'un métal," ou "Une seconde suffit
au long frisson"

Deux trois faiblesses pour moi: la répétition de long à la fin, germe vivifiant (je trouve ce mot très laid!).

Mais c'est du bon travail. Je vais lire le volume 1.

   Eki   
11/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Evanescente confidence...
Ecrite sur du velours probablement !

J'aime le dialogue de vos mots.

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