Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
MissNode : L'âge avançant...
 Publié le 04/12/19  -  9 commentaires  -  780 caractères  -  170 lectures    Autres textes du même auteur


L'âge avançant...



je suis le brouillard,
ses gouttes d'humidité ;
brumeuse dès l'aube,
j'ai les contours flous,
naviguant indécise.

le sentier jusqu'au champ labouré
me déroule sur les bandes de terre :
opacité masquant les issues
hors de la marche aveugle.

avancée vers l'inconnu,
les profondeurs de l'hiver,
ombres grelottantes près du poêle,
réconfort des flammes sautillantes,
les vitres calfeutrées par la ouate.

bientôt le repli au terrier.

les linceuls caressent la terre,
ainsi consolée des froidures ;
les couleurs fauves,
surgies des cotons invasifs,
réchauffent la balade.

dans les bois de l'automne,
moi aussi, terrienne, je chemine.

Déjà.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gabrielle   
15/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Une marche aveugle vers la fin d'une existence...

Beaucoup de moiteur, de froideur se dégagent de ce texte.

L'avancée mortuaire devant suivre le cours de la vie se fait en tâtonnant, : une longue "avancée vers l'inconnu".

Les seules maigres sources de chaleur mentionnées dans le texte sont celles des "ombres grelottantes près du poêle, réconfort des flammes sautillantes, les vitres calfeutrées par la ouate." et "les couleurs fauves surgies des cotons invasifs, réchauffent la balade."

Une escapade qui prend fin avec la chute du texte qui souligne la courte durée de l'existence.

   Anonyme   
24/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai aimé croiser cette mélancolie, ce regard bucolique.
Le titre trace la voie de lecture et le poème confirme avec une douceur de bon aloi.
Si la ponctuation est très présente (un peu trop ? la découpe en vers suffit le plus souvent) à chaque fin de vers elle aurait pu se glisser dans les vers eux-mêmes pour soutenir le cheminement (ex. "naviguant indécise" ). Les deux dernières virgules sont d'ailleurs les bienvenues.
Autre petit détail, puisqu'il y a des points finaux, j'aurais aimé trouver des majuscules ensuite.

Ce poème marquant en pointillé la fin du voyage de cette terrienne est assez réussi, à mon goût.

Éclaircie

   hersen   
4/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
En même temps que d'être une belle promenade nostalgique dans la campagne hivernale, le parallèle est réussi.
Certains très beaux passages, mais celui vraiment que je trouve beau :
"les linceuls caressent la terre,
ainsi consolée des froidures "

le champ lexical de l'incertitude (que j'interprète comme la non-confiance en soi d'un corps défaillant) brouillard, brumes, flous,ouate, opacité, ombre donne un contrepoint à cette nature pourtant vigoureuse, puisque les champs sont labourés, mais qui, dans les pensées de l'auteur, l'enfonce dans une saison qu'il ne veut pas pour lui-même.
Le distique final et ce "Déjà", qui résonne comme un glas, peut-être encore timide, closent ce poème à la perfection.

   Donaldo75   
5/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNode,

J'avais déjà apprécié ce poème dans sa première version, l'ayant lu en espace lecture. Cette nouvelle mouture montre un travail d'élagage, ce qui n'est finalement pas inutile, et un changement dans le découpage.
La fin est différente également.

Je suis un adepte de la sobriété en poésie, même si j'aime beaucoup les poèmes riches ou déjantés, alors je ne peux que souscrire à ces changements. Le poème est très porteur, se lit facilement sans incidentes, ne prend pas le contre-pied de mes neurones matinaux qui pourtant connaissent le brouillard du réveil et commencent à sentir les vapeurs de l'âge avançant.

Bravo !

   papipoete   
5/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour MissNode
il est mon compagnon à présent, le brouillard qui floute ma vue et fait traîner mes pas... j'avance vers ma dernière saison, celle où fiévreux l'on se sent glacé ; et je m'approche du poêle qui me rassure, mais la bûche va se consumer, lentement, comme moi.
NB bien que la fin de notre vie en soit une étape, on va vers elle l'âme tremblante, et le coeur gros... Mélancolie, je t'écris sur une feuille comme tombée de l'arbre, à la fin de belle saison !
Une peinture dont la toile semble plissée, comme ridée par les frimas...

   Alfin   
5/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout en douceur et en froidure le brouillard avance inexorablement (comme l’Alzheimer ?)
Une écriture simple et bien menée avec un champs lexical remarquable.
Je ne comprends pas la forme de navigant dans "j'ai les contours flous, naviguant indécise."

Et j'aime beaucoup le Déjà qui ouvre des perspectives et questionne le lecteur.

Merci beaucoup je vais lire vos textes précédents que je n'ai pas encore exploré !

   boutros   
7/12/2019
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   genstyle   
7/12/2019
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   MissNode   
10/12/2019
Rendez-vous ici pour mes remerciements et discussions : http://www.oniris.be/forum/merci-pour-l-age-avancant-t27642s0.html#forumpost380793


Oniris Copyright © 2007-2023