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Poésie néo-classique
Myndie : Cornouailles
 Publié le 29/09/25  -  16 commentaires  -  834 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

Des chevauchées à l'eau de rose.
Mais l'océan qui frappe la falaise, la lande pourpre qui défie le vent impérieux et salé…
Le spectacle est grandiose.


Cornouailles



La vague à l'infini frappe d'un poing ardent ;
Le vent nerveux livre ses plus belles batailles
Sur les voiles au large hissées le long des drailles.
Le passé s'éparpille en un essaim strident.

Le vent nerveux livre ses plus belles batailles,
Chasse la vanité d'un siècle décadent.
De mes rêves de sel il est seul confident,
Soufflant à l'horizon l'âme des Cornouailles

Et les voiles au large hissées le long des drailles.
J'abandonne Trenwith, il n'y a plus de guerre.
Je pleure mon amour et laisse à cette terre
L'ombre d’Elizabeth obsédant les murailles.

Le passé s'éparpille en un essaim strident,
Soufflant à l'horizon l'âme des Cornouailles.
L'ombre d’Elizabeth obsède les murailles ;
La vague à l'infini frappe d'un poing ardent.


 
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   GiL   
13/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Voilà un poème qui a de la force et du caractère ! J’imagine que ces images sont tirées d’un épisode de la saga Poldark (que je viens de découvrir sur Google). Quoi qu’il en soit, j’ai bien aimé la façon dont sont rendus le sentiment d’exil du personnage, la puissance de l’océan et « l'âme des Cornouailles ».

La forme poétique est la cyclanelle, chère à Myndie. En ce qui concerne la versification, mon inclination au pinaillage me pousse à remarquer que les quatre rimes du 3ème quatrain sont féminines (les rimes internes devraient être masculines)… Mais foin de ces vétilles, je dois reconnaître que l’agencement des vers exigé par la cyclanelle n’est pas facile à maîtriser et qu’ici, il l’a été de main de maître.

Merci et bravo !

   Cyrill   
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Des accents ô combien romanesques, les vers repris comme la vague qui vient rogner inlassablement la roche, comme des souvenirs voire des obsessions qui ne laissent pas d’hypnotiser l’auteur… et le lecteur. La forme me donne du fil à retordre, j’essaie de la capter en notant les vers en lettres : ABBA B’ et cætera mais elle se dérobe, j’échoue lamentablement.
Toujours est-il qu’elle me paraît savante et diablement efficace. Élisabeth, Trenwith et guerres passées sont pour moi autant de mystères, à peine élucidés par des recherches sur le net. Une série ? Il n’empêche que je me suis laissé facilement prendre au jeu de cette âme, incarnant un autre âme, chahutée par la fiction.
La métaphore marine est à l’honneur, dans ses plus originales propositions, les choix lexicaux sont précis et opportuns.
Merci pour la lecture.

   Donaldo75   
20/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Que dire si ce n’est que j’ai trouvé ce poème très réussi. De par sa composition classique dont la forme donne de la tonalité – et sincèrement, combien de poèmes je lis ici qui ont la forme mais aucun ton, aucune musique poétique, juste des mots encore des mots toujours des mots encadrés par des règles rigoureuses mais sans âme – à l’ensemble au point de me projeter dans le tableau de Gainsborough.

« Et les voiles au large hissées le long des drailles.
J'abandonne Trenwith, il n'y a plus de guerre.
Je pleure mon amour et laisse à cette terre
L'ombre d'Elisabeth obsédant les murailles. »

Je ne vais pas attaquer une analyse de texte ou même un commentaire composé car je sais combien de mes camarades d’Oniris en sont les spécialistes et les rédigent bien mieux que moi. En plus, le plaisir de la lecture ne s’encombre pas toujours de la pensée analytique. Ici, j’ai lu du romanesque, j’ai vu du pictoral, j’ai ressenti quelque chose, ce que j’appelle de l’impact à la lecture, un truc de fou surtout sur un site d’amateurs de la chose littéraire dont ce n’est pas le métier mais juste une passion.

Bravo, je viens moins souvent en Espace Lecture mais là ça valait le coup.

   ALDO   
29/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Puis-je vous donner, comme en temps réel, l'impact,
sans analyse,

qu'a eu sur moi votre texte ?

Le classicisme des premiers quatrains a failli me laisser près des pontons

mais le mélange de monotonie (une qualité)
et de nervosité

a su me maintenir à flot : même je partais...


Enfin, lecteur, j'échouai sur cet îlot :

"J'abandonne Trenwith, il n'y a plus de guerre.
Je pleure mon amour et laisse à cette terre
L'ombre d’Elizabeth obsédant les murailles."


Et comme une couleur grise déployée sur d'anciens rouges,
comme ces deux noms, la simplicité d'un amour pleuré, comme ce fantôme sur les murailles,


je fus abandonné heureux sur ces trois vers !

   Boutet   
29/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un joli poème sur 2 rimes où la force des éléments apparait dans toute sa splendeur.
La vague à l'infini frappe d'un poing ardent.
Le vent nerveux livre ses plus belles batailles.
Voilà comme j'aime les vers : forts et démonstratifs.
L'âme des Cornouailles est l'essence même de ce poème.

   papipoete   
29/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Myndie
La nature alentour de la côte, semble en colère et ne cesse d'asséner ses coups, que tel un putching ball la terre encaisse.
Et cela n'en finit pas, la vague frappée cède la place à une autre, et au loin les voiles gonflées des navires, avancent sur l'horizon comme une projection d'un stroboscope.
NB on pourrait rajouter des paroles
- mais, tu vas pas bientôt comprendre ? je dois te le répéter encore ?
comme balbutiées d'une enclume parlante.
Passé le coup de vent omniprésent, j'ouvre l'encyclopédie qui m'en dit plus sur cette princesse de Cornouailles, pour lequel le futur Roi d'Angleterre soupirait, une certaine Camilla...Mais je m'emmêle les pinceaux. Elizabeth feue la Reine elle hante encore les murailles.
Quant à Trenwith, la saga de Harry Potter, ce passage n'a plus de sel, on n'y parle pas de guerre.
Je tente de me cultiver !
La forme du poème m'évoque un pantoum, mais je n'en suis pas certain !
l'ultime strophe a ma préférence dans ce néo-classique, où les alexandrins auraient raté un détail, en Classique ?
le mot " draille " ( chemin/ sente ) que je connais dans le midi de France a-t-il même sens en Cornouailles ?

   Provencao   
29/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Myndie,

"Et les voiles au large hissées le long des drailles.
J'abandonne Trenwith, il n'y a plus de guerre.
Je pleure mon amour et laisse à cette terre
L'ombre d’Elizabeth obsédant les murailles."

J'ai bien aimé cette poésie, et ce quatrain en particulier, offert à l'allégorie qui est toujours présente en ces vers, même invisible, même quand la marge de sens n'est pas visée, expressément pour elle-même .

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Laurent-Paul   
29/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
un poème vivant et plein de formules percutantes, avec une ambiance prenante, qui fait rêver, poétique en somme !
Bravo !

   A2L9   
29/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
C'est le personnage, c'est Elisabeth qui obsède ce poème, les éléments vivent avec elle, la font vivre encore et tant qu'il existera quelqu'un pour ce souvenir d'elle, ce poème obsèdera les lieux de ses yeux.
C'est ainsi que je lis et relis ce poème à en devenir Elisabeth.

   Cristale   
30/9/2025
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aboutie
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aime beaucoup
De l'ouvrage littéraire ou de la série télévisée, l'inspiration porte haut et loin l'image des falaises de Cornouailles du sud-ouest de l'Angleterre, soeurs jumelles de mes côtes de la pointe du Finistère ouest.
Ça c'est dit, chauvine que je suis.
Mais quel jolie toile de Maître tu nous présentes là ! Je suis prête à parier qu'un tableau peint se cache entre tes murs et qu'il va apparaitre dans le diaponiris pour notre plus grand plaisir.
Une "gérardine", soit. Une fantaisie ces rimes féminines du quatrain 3 qui se la jouent solo ?
Bon, c'est pas grave, d'autant plus que c'est l'un des quatrains préférés des lecteurs. L'ambiance est là dans le vague de la vague qui berce et frappe et souffle et pleure l'amour perdu. Pauvre Ross... et heureuse Myndie qui sait peindre avec des mots, rien que des mots et voilà, c'est fortiche quand même ^^

   Mokhtar   
30/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je n’ai jamais été un fana du pantoum, forme qui relève plus de le jonglerie que de l’élan littéraire et poétique. Surtout dans ce genre de poème porté par un souffle, celui du vent, celui de l’histoire, celui du roman, celui de l’auteure. Le lyrisme m’y semble un peu cadenassé, rigidifié par les contraintes techniques, même si émerge une sorte d’envoutement dû à un effet de ressassement approprié.

Devant de tels vers, je suis un peu frustré de ne pas avoir droit à seize originaux. On sent ici les Cornouailles, province celtique, donc de légendes, suinter son histoire et ses drames romantiques. Ce sont surtout la force poétique et le pouvoir émotionnel émergeant de ce texte qui touchent ma sensibilité. Et le niveau d’écriture y est pour beaucoup.

   jfmoods   
30/9/2025
I. Un paysage en furie

La nature n’est pas ici un simple décor. Il s'agit d'une force agressive, souveraine, qui impose sa loi. Les Cornouailles nous apparaissent comme un théâtre grandiose où l'être humain se voit réduit à l’impuissance.

II. Une mémoire obsédante

Ce tumulte est propice au reflux des souvenirs. Douleur intime et désenchantement collectif se rejoignent inévitablement. La structure cyclique du texte enferme la poétesse dans un ressassement sans fin.

Merci pour ce partage !

   Lapsus   
4/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quelle jolie musique !
La répétition et l'entremêlement des vers servent très bien les images évoquées, dans un double mouvement d'abandon et de regret.
Il y a de la nostalgie et de l'intemporalité dans ce texte.

   Myndie   
5/10/2025

   Stuart   
9/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un joli texte qui donne à rêver... j'aime le passé qui "s'éparpille en un essaim strident" et " la vague à l'infini" qui "frappe d'un point ardent" , ouvrant et refermant la porte du poème.
Il faut beaucoup de virtuosité pour maîtriser pareille forme et semblable structure sans verser dans l'artifice ... Bravo et merci !

   Vadim   
14/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonsoir Myndie,

Etrennant mon beau pseudo tout neuf, je commente, et même si tout aura été dit sur ce poème voilà longtemps, il demeure vraiment trop beau alors me vla.

Je m'y jète à marée basse en loosdé...

La côte dépeinte ici est terrorisante... mais j'aurai attendu la bonne Lune pour m'y pencher.

Je ressens la puissance de la nature, cette dernière, abordée sous un angle presque herculéen, frappe autant la "falaise" que le lecteur. Sans comprendre ces références que tu offres, par exemple "Elizabeth".

Sans trop bien rendre mon impression, je dirais que le premier vers est en quelque sorte catapulté au dernier ; entre-temps, moult "sagas" !! sauvages et brutales ; tu sembles évoquer, notamment par ce "point ardent", qualifiant les assauts de l'océan ( cette violence relaie bien la "nervosité" ), comme un abandon à l'horizon. Peut-être l'inanité, quant à faire face à ce déchaînement venteux.

Bref, il est super !

Bonne soirée.


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