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GiL
12/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Superbe cyclanelle qui emmêle dans ses entrelacs aussi bien l’affaire du Dahlia noir et ses « Illusoires destins noyés dans la débauche » que les ambiances du roman et du film qui en ont été tirés. On y retrouve les terribles scènes macabres et l’atmosphère nocturne d’un Los Angeles pourri. Au passage j’ai reconnu Marilyn dont le vrai prénom était Norma ; je n’ai pas su tout décoder... mais c’était probablement le but recherché.
La qualité des alexandrins classiques et des rimes, l’utilisation très maîtrisée de la structure de la cyclanelle et, de façon plus générale, le style d’écriture me désignent clairement l’auteur(e), mais j’attends la parution pour confirmer mon pressentiment.^^ |
Cyrill
22/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
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Un poème qui se referme sur lui-même et son mystère comme une « épouvante muette ». La forme cyclique épouse parfaitement le fond. Les vers reviennent comme des obsessions Elroyesques.
L'univers d'Elroy est là : boue, débauche, mais surtout ce « torrent de [tes] mots », tel que laissé par mon souvenir de lecture. Une avalanche, une déferlante ! « Tu m'offres l'horrifique en écrin de velours » : je pourrais dire la même chose à propos de ce poème, qui a su allier les extrêmes en rimes embrassées, ce qui est encore un plus dans le cachet oxymorique du poème. Ça fait un bail que j’ai lâché Elroy, juste avant que ses manies ne deviennent tout à fait miennes. Mais j’ai gardé la saveur du Dahlia Noir et autre Grand Nulle Part quelque part dans un coin (noir aussi) de mes pensées, et je lui dirais volontiers : « Tu parles des maudits comme on peint les beaux jours ». Merci pour ce beau poème. |
Vincent
26/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
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Bonjour Myndie
J'ai ressenti l'image d'un escargot en lissant votre texte Et le battement lent d'un éventail épouvantail sur cet enfant dans la boue J'ai revu également cet enfant mort sur la plage Ces impressions ont été très fortes Et la repetition comme une petite musique Un film étrange et triste mais magnifique |
Boutet
26/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
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aime beaucoup
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Un bien joli poème dont je ne connaissais pas la forme qui se réfère au roman et film, je pense : Le dahlia noir. Très expressif dans son énoncé, cette répétition des vers du premier quatrain dans les suivants illustre parfaitement la noirceur de l'ensemble.
Une réussite. |
Annick
26/11/2024
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Bonjour Myndie,
En lisant l'exergue, j'ai pensé d'emblée à la chanson "Bidon" de Alain Souchon : "Elle croyait qu'j'étais James Dean, américain d'origine Le fils de Buffalo Bill, "alors admiration"... Le Dahlia noir est Elizabeth Short, assassinée, américaine elle aussi, même époque que James Dean et surtout même destin tragique et mort prématurée. Comme Norma, (Marilyne Monroe), même époque, même destin tragique également. Sont-ce les fantômes du passé ? L'entonnoir du Diable pourrait évoquer la fleur du diable dont la corolle ressemble à un entonnoir et qui enferme peu à peu le petit oiseau du ciel dans sa spirale infernale. "Nuit et néon" du titre évoquent le monde interlope, dangereux. Je pense à la naïveté de ce petit oiseau qui n'a pas vu que l'horrifique se cachait dans un écrin de velours : "Tu parles des maudits comme on peint les beaux jours, Illusoires destins noyés dans la débauche... Jolies filles insouciantes, influençables, aveuglées et bad boys ne font pas bon ménage. "Alors admiration..." Ce poème interroge sur la tension entre la beauté et l’horreur, la sublimation et le poids du réel. L’oiseau du ciel est à la fois source d’émerveillement et d’inquiétude. Cette cyclanelle évoque parfaitement la spirale infernale comme l'Entonnoir du diable. Ce poème est pour moi une énigme et j'ai essayé de reconstituer le puzzle...à ma façon. Merci Myndie pour ce beau poème tout en suggestions. Un vrai plaisir à lire et à commenter. |
Cristale
26/11/2024
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Bonjour Myndie,
Je ne saurais pas reconstituer le puzzle de ce récit mais je sais reconnaïtre une belle écriture au charme de ses mots et de sa musique. Les vers rebondissent et s'enroulent en une spirale qui se referme sur elle-même, ce qui caractérise la forme néo-classique nommée "cyclanelle". Dramatique en diable mais joliment poétisé... What else ? |
Catelena
27/11/2024
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À bien le lire, ce poème est davantage le portrait de « la femme qui écrit » comme préfère se définir Joyce Carol Oates, que celui du Dahlia noir où le titre, puis « la blondeur de Norma » m'ont égarée au départ.
Les détails peaufinés avec une rigueur de la métrique réussie à la perfection, ne sont pas sans me rappeler l'exercice d'écriture initié jadis par Bellini sur le forum « Énigmes en poèmes » au temps de sa splendeur. Exercice où tu excellais et tu excelles toujours, à en juger par ce dernier poème. L'atmosphère, qui oscille sans cesse entre douceur et horreur, est bien menée – Comme un contraste entre la douceur (peut-être celle de l'auteur/modèle ?), et l'horrifique des mondes dans lesquels elle nous convie sans doute dans ses livres ? (Pure hypothèse de ma part, me fiant au seul portrait pertinemment esquissé par la Poète en touches parlantes, car je n'ai rien lu de JCO). <> « petit oiseau du ciel, silhouette gracile » <>« pourriture à rebours … épouvante muette » <>« Tu m'offres l'horrifique en écrin de velours » Pour ne citer que ces extraits. Le tout, appuyé par la musique lancinante de la cyclannelle, bien sûr, mais aussi par ce vers à l'éloquence magnifique :« Tu parles des maudits comme on parle des beaux jours ». Quel plaisir de retrouver ta si brillante plume. Merci Myndie. « ÉDIT du 27 novembre : Dans mon com d'hier, j'ai oublié l'essentiel, plus que le portrait de Joyce Carol Oates, ce poème, c'est le cri du cœur d'une admiratrice passionnée par l'auteur surdouée et prolixe qui nous est offert en partage. Alors admiration...... » ^^ |
Provencao
26/11/2024
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Bonjour Myndie,
Sublime écriture avec des mots ambitieux, provocateurs, passionnants, ce poème nous offre des ressources pour imaginer notre propre façon d'imaginer ... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Pepito
27/11/2024
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Coucou Myndie,
Je suis viendu jeter mon oeil inaverti sur ton poème. Même si comme d'hab je ne suis pas sûr d'avoir tout comprendu, je me suis laissé bercé par la musique. Une triste musique, j'ai plongé sur le net pour savoir qui était cette Norma. J'ai le choix entre JCO et Tarentino. T'imagine bien que j'ai malencontreusement sauté sur le second. ^^ Excuse mes lacunes pouétique et mon allergie au vers… Brrrrr ! |
Robot
27/11/2024
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Un superbe poème à l'ambiance noire comme ce dahlia titre du roman de Ellroy et surtout de l'excellent film qui a suivi.
des vers sombres qui je ne sais dire pourquoi m'ont fait penser par des images suggérées à l'enfer de Dante. La preuve que le noir peut être beau. |
papipoete
27/11/2024
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très aboutie
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bonjour Myndie
lire un poème d'une traite, et ne pas accrocher... revenir le lendemain, et le trouver si beau, une rivière de diamants... NB c'est peut-être une coïncidence, mais je lis en ce moment le roman " la préservée de saint ursule " dont l'histoire se déroule chez nous, le Jura... mais dont une partie, à priori trouve son origine dans la catastrophe de Malpasset et toutes ces victimes ( adultes et enfants ) méconnaissables dans leur gangue de boue. la forme du poème ( je pensais au pantoum ) n'est pas ma préférée, mais le poids des mots y est assourdissant ! la seconde strophe qui nous entraine dans l'entonnoir du diable, fait particulièrement " froid dans le dos " alexandrins néo-classiques ? il ne doit pas manquer grand-chose, pour atteindre la forme suprême ! |
Louis
27/11/2024
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Un bel hommage à Joyce Carol Oates.
Cat ne s’y est pas trompée. Le poème se présente comme une adresse à l’auteure américaine, et la désigne par le titre même de l’un de ses romans : Little Bird of Heaven, « Petit oiseau du ciel ». Ce premier vers, qui sera aussi, dans un mouvement cyclique du texte, l'apparent dernier, envisage l’auteure comme un être qui se tient au-dessus des réalités terrestres, dans une posture extérieure au monde des humains, auquel elle ne semble pas se mêler. Mieux, elle ne semble pas s’élever dans les hauteurs célestes où elle se tient ; elle ne vole pas en effet "dans" le ciel, mais elle est « du ciel ». Un ciel comme son origine, un ciel d’où elle descendrait. Elle apparaît, « gracile silhouette », femme fragile et délicate qui, au travers du prisme même de sa délicatesse, observe sans détourner les yeux les plus dures réalités. Paradoxalement, sa posture d’ extériorité ne la rend pas ignorante des réalités naturelles et surtout humaines ; bien au contraire, elle perçoit avec acuité les cœurs et les âmes des humains. Et son origine "céleste" lui permet de « parler », c’est-à-dire d’écrire d’une façon particulièrement gracieuse : « Tu parles des maudits comme on peint les beaux jours » « Maudits » : c’est aussi le titre de l’un des derniers romans de Oates. Le monde terrestre apparaît comme celui, infernal, d’une malédiction, et l’auteure comme un ange qui descend contempler ce monde de souffrances, de violences et de malheurs, non pas avec haine, mépris et rancune, mais avec bienveillance, avec mansuétude. On ne décrit pas les « beaux jours » avec rage, colère et mépris ; aussi décrit-elle les « maudits » comme on décrit les beaux jours, avec douceur, avec délicatesse et humanité. Avec joie aussi, avec jubilation, dans un rapport ambivalent au malheur ? Peindre les maudits comme on peint les beaux jours, ce n’est pas malgré tout les peindre en complaisance avec l’horreur mais, comme dira un vers de la quatrième strophe : placer « l’horrifique » dans un « écrin de velours ». L’horreur dans les écrits de Joyce Carol Oates serait enveloppée de douceur ; et selon la locutrice tout un enfer transparaît dans ce que Oates écrit avec des gants de velours. L’horrible peut ainsi être appréhendé pour l’auteure comme pour ses lecteurs sans rudesse affligeante. Ainsi se trouve nié ce qui est exprimé dans le titre du poème, une négation appuyée d’une allitération en "n" : Nuit, Néon, Noir. Négation d’une noirceur affirmée, mais peinte comme s’il s’agissait du jour, d’un beau jour. Les « maudits » semblent encore appartenir au passé, ils hantent l’auteure, peut-être aussi la mémoire collective : « fantômes du passé, pourriture à rebours », comme cet « enfant dans la boue », référence sans doute à la Mudgirl du roman de Oates : « Mudwoman ». En écho, par effet de "cyclanelle", se répète dans la deuxième strophe la façon de « peindre » et d’écrire de l’auteure américaine. Elle s’appuie sur des exemples tirés de ses œuvres : « la blondeur de Norma » semble bien faire référence au roman de Oates : "Blonde" où il est question de Norma alias Marilyn Monroe, mais aussi au recueil de nouvelles intitulé : Dahlia noir & Rose blanche. L’ « l’Entonnoir du diable », « la chute qui s’ébauche », pour leur part, font référence au roman qui a pour titre « Les chutes ». En écho aux « fantômes du passé », la troisième strophe évoque surtout l’effet de l’écriture de l’auteure sur la locutrice qui lui rend hommage : « le torrent de tes mots m’est un doux sortilège » La violence du courant des mots, un « torrent », n’a pas pour effet de ravager de tristesse la locutrice du poème, et lectrice de Joyce Carol Oates, mais elle produit un « doux sortilège », en ce que le flot des mots crée un "envoûtement" par une sorte de fascination. Cette association oxymorique entre une violence torrentielle des mots et l’effet doux d’un charme d’envoûtement se retrouve dans celle de « l’horrifique » pris dans un « écrin de velours ». « Mais rêver d’être toi n’est-il pas sacrilège ? » La locutrice-lectrice voudrait être auteure dans une identification à Joyce Carol Oates, mais il faudrait, comme elle, venir du ciel, tel un oiseau, tel un ange, et ce qui vient du ciel est « sacré », or il y aurait peut-être là trop d’orgueil, trop de vanité de la part d’un esprit trop profane et serait donc « sacrilège ». Ce n’est pourtant qu’une interrogation, une question qui ne serait pas seulement rhétorique. Une question sans réponse, et toujours renouvelée, comme dans ce cercle par lequel tourne le poème dans sa forme de Cyclanelle. Interrogation sans fin sur la lecture et l’écriture, les raisons de leur charme et de leur envoûtement. Merci Myndie |
Eki
29/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
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Poème céleste qui révèle ta belle écriture.
C'est beau comme une poésie qui déploie sa corolle. |
Ascar
29/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Myndie,
J'ai lu tous les James Elroy. Des livres noirs où vacille l'espoir comme une flamme de bougie en plein courant d'air. Votre poême me semble presque trop édulcoré mais ca va finalement bien avec cette époque peinte par le precurseur Andy Warhol. Et puis, reste la qualité indéniable de votre écriture qui renoue le classique avec la modernité selon moi. Bref ca reste beau et j'ai envie de vous dire de vous 'lâcher encore plus" J'ai l'impression que, quelque part, vous restez prisonnière des mots et du style. Avec le talent que vous avez, vous devriez vous différencier de tout ce qui a été fait avant. Innovez et inventez, vous en avez le pouvoir ! au plaisir de vous relire |
Myndie
1/12/2024
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Eskisse
5/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Myndie,
Moi aussi j'avais été égarée mais pas par ton écriture. Je trouve que tu as déroulé un tapis de douceur pour évoquer l'horreur que dénonce Carol Oats. Ce contraste fait tout l'or du poème. Comme une mise en abïme de ce que tu écris sur son écriture. Je suis d'autant plus ravie de lire un hommage à une femme que j'admire aussi , j'ai lu entre autres Premier amour, et Le mystérieux Mr Kidder. Encore Bravo ! |