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| Myndie
16/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je dirais même plus : « Jazz et cinéma, je connais pas de couple plus glamour. »^^
Comme Jeanne Moreau trainait son désarroi en noir et blanc le long des rues, alors que Miles Davis lui soufflait sa plainte lancinante, l'auteur nous offre une très belle déambulation nocturne dans Paris, dans un décor et une ambiance à la hauteur des grands films noirs américains. D'ailleurs les références foisonnent, clins d'oeil cinéphiles appuyés, allusions aux auteurs de romans noirs et tribut remarquablement consenti au jazz et à ses musiciens. Dans cet ensemble, quelques jeux de mots contestables dénotent : « me connaissent Parker » « je joue ma vie à kiffe ou double ». Mais ils sont bien vite rachetés par la richesse de sonorités à la scansion de slam, comme ici : « Paris, Paname, macadam boulevard, c'est mon scat, mon trip et mon script ce soir. Ballet furtif de limousines aux allures félines, ticket chic ou chiqué toc de vitres fantômes qui s'éclipsent » et surtout par des images somptueuses : « Tapies dans l'ombre, des cigarettes rougissent puis se taisent et sirotent à traits serrés les pans d'une histoire de chair et de sang » « Et l'aube aux mains sales a déjà refermé l'étui noir de tes sortilèges. » Il en résulte un foisonnement descriptif qui au final rend parfaitement les sensations visuelles éprouvées. Myndie (en EL) |
| Cyrill
16/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je suis parti en live dès le début de ce récit. Non mais quel film et quelle partition ! Un trip avec des tripes. C’est de l’immersion assurée dans un univers nocturne à la fois cinématographique et musical. À fond le jazz.
Il y a de la frénésie à l’œuvre, avec un le tempo qui tape au 2e paragraphe, à renfort d’assonances et allitérations qui cascadent littéralement : « Paris, Paname, macadam boulevard, c'est mon scat, mon trip et mon script ce soir. », « ticket chic ou chiqué toc »… et cætera, franchement je pourrais tout citer tant le poète ici a su me prendre dans son délire. Ah ! Ces « escaliers de la gamme », non mais quelle trouvaille pour un accelerando ! On pourrait regretter un trop plein de références... Mais non, en tout cas pas ici, où elles savent faire la glissade d’une couleur à l’autre, comme la saturation olfactive du pot-pourri devient une qualité de plus. Il y a un sentiment d’urgence qui traverse le récit, une atmosphère de dangerosité distillée par la nuit, la musique, le jeu, alliés à tout un fatras de titres de films et de trouvailles sémantiques « je joue ma vie à kiffe ou double », « le vide soudain d'un parapet », « je chute d'une quinte et je meurs ». Mais la tonalité glisse, aux paragraphes suivants, sur un goût amer de désenchantement, genre fin de siècle, presque de prière : « Sacrée came et grande dame. Oui, toi ! la nuit, ma nuit ...allez !... Ne t'en va pas. », rehaussés s’il vous plaît d’un vrai génial scat : «Bird, Dizz, Art, Nat... Chet, Bud... Trane !... » : là où la liste est davantage qu’une liste : un tout signifiant. J’ai pas la larme facile mais là pourtant elle est au bord des yeux, avec tous les petits muscles horripilateurs qui se tendent. C’est peu dire que j’ai aimé ce texte. Un des meilleurs que j’ai lus jusqu’ici dans la catégorie, je le mets dans mon florilège et lui espère de beaux jours. |
| Provencao
16/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Ornicar,
"Des volutes bleues s'étirent et se tordent en grappes sonores sous l’œil approbateur des spots… Je me perds et me noies dans leur sillage comme un saphir hors du temps sur les plages de vinyle. " J'ai beaucoup aimé ce par-delà les images, qu'elles soient, ressenties, éprouvées, rêvées, l'imaginaire, l'illusoire humain cherchent sans aucun doute à effleurer l' avoir conscience et la passion du réel. Sublimes émotions graphiques et manifestes. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
| papipoete
16/11/2025
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bonjour Ornicar
Ne voulant pas jouer les rabat joie, je ne fais que passer à travers ces lignes, qui me renvoient à ce cancer de la drogue, contre lequel je dus me battre ( mon p'tit frère ) durant des années ; me rappelle tant de déchéance...au croisement aux Urgences entre Maman et son crabe, et le frérot qui flânait par là. NB sûrement de belles envolées que les lecteurs savoureront ici, mais sans moi ; veuillez me pardonner ? |
| RaMor
16/11/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour,
Un peu trop de références pour trop peu de vertige. J’attendais que le texte me happe, mais il reste en surface, comme une vitrine pleine de noms, de sons, de fumée. C’est bien écrit, certes, mais ça joue du saxo sans vraiment improviser. Un bel exercice de style, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait une vraie musique derrière. cdlt |
| Eskisse
16/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Ornicar,
Un poème qui se distingue par son oralité. J'ai cru entendre la diction d'un Nougaro. J'ai bien aimé cette virée dans une nuit parsemée de personnifications et de métaphores. Et je trouve que la longueur des phrases convient bien à l'ampleur du voyage musical et visuel offert. Merci du partage |
| Bodelere
18/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le récit m’a fait penser à la chanson des années 80 "chacun fait" du groupe Changrin d’amour.
On est un peu dans le même trip Le texte est accrocheur et on se laisse emmener dans cette balade nocturne Je dirais que pour moi c’est plus une nouvelle qu’un récit poétique ( se faire une ligne) mais bon en tout cas c’est bien écrit et le rythme étant très syncopé ajoute un plus à la notion comparative d’une partition de jazz ainsi que beaucoup de références cinématographiques et musicales |





