Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Queribus : La Tarasque de Tarascon
 Publié le 22/04/18  -  12 commentaires  -  715 caractères  -  234 lectures    Autres textes du même auteur

Il s'agit d'un sonnet essayant de présenter un des "monstres" de la Provence.


La Tarasque de Tarascon



Tout au pied du château, l’eau boueuse et profonde
S’agite tout à coup au milieu des rochers ;
On devine soudain des mouvements cachés,
Un être inquiétant qui s’agite sous l’onde.

Surgissant de l’enfer, venu d’un autre monde,
Un animal mystique arbore ses crochets,
Un regard flamboyant avec des yeux fâchés,
Lui le suppôt du mal, la créature immonde.

Montant sa gueule noire et son dos hérissé,
D’un geste menaçant, l’animal s’est dressé,
Et prépare ses coups comme des représailles.

Le monstre entraperçu, ce long corps de dragon,
Crache soudain le feu du fond de ses entrailles :
La Tarasque en fureur rugit dans Tarascon.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
1/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
classique
dans chaque province de France, vit une légende sous la forme d'une créature monstrueuse ou au contraire merveilleuse ; la vôtre semble repoussante et n'incite pas à la rencontrer au pied du château !
NB l'ensemble est bien imagé, la peur monte et la Tarasque surgit de votre récit !
techniquement ; " crochets/fâchés " ne me semblent pas rimer
" montant " sa gueule ... est-ce le verbe " monter ou montrer " ?
au 4e vers, pas sûr que " inquiétant " se dise " in/qui/é/tant "
Il n'en reste pas moins que l'exercice du " sonnet classique " me plaît et je vous en félicite !
papipoète

   Raoul   
4/4/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime bien l'idée de parler (d'imaginer) d'un monstre, d'une créature de légende, mai je n'y retrouve ni mon compte ni mes petits…
Créature mystique ou mythique?
Des choses me grincent à l'oreille "Un être inquiétant" en vers 4
"Montant sa gueule noire…" je ne comprends pas, et grammaticalement c'est pour le moins téléphoné.
Absence trop criante de liant et de fluidité dans l'ensemble des phrases , je trouve.
Pour moi, il manque un détail, une progression narrative, qqc. qui donne son sens à la bête et au texte. Où sont la démesure et la faconde
Pas convaincu bien que je trouve aux "yeux fâchés" un côté image candide à faconde que j'aime vraiment beaucoup.
Dommage. À bientôt vous relire.

   Donaldo75   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Queribus,

Je trouve que la versification en rimes sied bien à ce type de thème, le monstre, traité si souvent dans la littérature dès l'enfance mais pas tant que ça dans la poésie d'Oniris.

Ici, c'est réussi.
Je regrette seulement que ce vers:
"Un animal mystique arbore ses crochets,"
casse la rime du sonnet ("ets" ne rime pas avec "é", même en phonétique). Du coup, le poème ne sonne pas classique.

Mais, ce n'est pas grave, j'ai quand même bien aimé.

Bravo !

Donald

   Lulu   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Queribus,

J'ai bien aimé ce poème que j'ai trouvé peut-être un peu trop rapide. S'agissant d'un sonnet, il vous fallait quatorze vers, quand j'aurais bien lu plus de détails sur le monstre sur davantage de vers.

Cependant, j'ai lu ce poème avec beaucoup de plaisir, y voyant les effets recherchés, efficaces sur moi, et ce, dès le premier quatrain avec ces mots : "On devine soudain des mouvements cachés, / Un être inquiétant qui s'agite sous l'onde."

J'ai bien aimé certaines rimes, notamment "représailles" / "entrailles".

Ce que je trouve dommage, c'est aussi, mais c'est un détail, l'emploi par deux fois du mot "soudain". Sur un poème, ce genre de répétitions desservent inutilement le texte.

Tous mes encouragements.

   Robot   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je connaissais déjà l'histoire de ce monstre dont Sainte-Marthe aurait débarrassé Tarascon.

Le récit en vers réussit à lui donner vie en la présentant progressivement émergeant de l'eau boueuse du Rhône. Les tercets sont particulièrement forts visuellement. Au 1er vers du 1er tercet, j'ai d'abord lu "montrant". Et je trouve que c'est plus parlant. Surtout que montant fait double emploi avec "s'est dressé"
Pour le second "soudain", je vous proposerais "crache un éclair de feu" Mais ce sont des détails qui n'ont en rien nui au plaisir de lire ce texte.

   Anonyme   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Ce sonnet que j'avais aperçu en espace lecture en classique est déclassé à cause des rimes intérieures.
Mais cette histoire de la Tarasque est bien contée, d'une construction
un peu naïve et facile par endroit, mais ça tient la route.
Pas de grands vers mais j'aime bien la médaille et ses allitérations.

   Anonyme   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Ce mythe de la Tarasque a su traverser les siècles et devenir indissociable de cette région : Tarascon / Beaucaire.

En s'appuyant sur les diverses descriptions, l'auteur nous en trace un portrait personnel et lui fait cracher du feu.

   Vincendix   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Queribus,
Tous les sujets sont bons à être versifiés, même la tarasque, un être fabuleux qui vaut bien ceux que les cinéastes hollywoodiens inventent ou le monstre du Loch Ness.
C’était peut-être un silure avec une image amplifiée par la propension naturelle des Provençaux à tout exagérer.
Concernant la forme, je ne peux qu’apprécier l’effort de construire des vers, cela devient de plus en plus rare et je le regrette.
Vincent

   jfmoods   
22/4/2018
Ce sonnet en alexandrins est à rimes, embrassées, suivies et croisées, pauvres, suffisantes et riches, majoritairement masculines. On notera toutefois le glissement assonantique du vers 7.

Le cadre spatial de l'évocation ("Tarascon"), qui renvoie à un contexte médiéval ("Tout au pied du château", "au milieu des rochers", image de la douve : "l’eau boueuse et profonde"), ouvre un imaginaire collectif (pronom personnel : "On devine") au profil passablement menaçant (compléments de lieu : "de l’enfer", "d’un autre monde", "sous l'onde").

Les périphrases ("Un être inquiétant", "Un animal mystique", "le suppôt du mal", "la créature immonde", "Le monstre", "ce long corps de dragon") et les métonymies ("Un regard flamboyant", "des yeux fâchés", "sa gueule noire", "son dos hérissé") assoient l'ambiance fantastique du texte.

Au fil d'un récit qui ménage ses temps forts (compléments de manière : "tout à coup", "soudain" x 2), la sauvagerie de la bête s'affirme de plus en plus ("S’agite" × 2, "des mouvements cachés", "Surgissant", "arbore ses crochets", "Montant", "D’un geste menaçant, l’animal s’est dressé", "prépare ses coups comme des représailles", "Crache... le feu du fond de ses entrailles", "en fureur rugit") jusqu'à la révélation finale de son identité ("La Tarasque") que le titre du poème annonçait.

Merci pour ce partage !

   Synoon   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour !

J'ai beaucoup aimé ce poème que j'ai trouvé fluide et agréable à l'oreille, et dont les mots accompagnent bien l'image que je m'en fais.
Quelques petits détails tout de même :
"avec des yeux fâchés,"
Dans ma lecture, cette hémistiche a fait tache. Ca fait très enfantin comme phrase, là où le reste se prête bien à l'intonation magistrale.

"Un regard flamboyant avec des yeux fâchés,
Lui le suppôt du mal, la créature immonde."
Avec le "ant" à l'hémistiche, je dois dire que j'attendais plutôt un "Lui suppôt de Satan". Sinon ça me semble moins fluide. Et à défaut, au moins une majuscule à "Mal".

"l’animal s’est dressé,
Et prépare ses coups"
Pourquoi la virgule ?

"Le monstre entraperçu"
entraperçu ? Au vu de la description, j'imagine difficilement ne pouvoir que l'entrapercevoir.

Flèche vers le bas pour ces quelques détails :).

   TheDreamer   
22/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Jacques De Voragine dans sa légende dorée évoque la Tarasque, animal mythique pas franchement séduisant.

Vous choisissez dans votre lexique à juste titre des mots qui permettent de mieux appréhender le côté repoussant de la bête : "un être inquiétant", "surgissant de l'enfer", "venu d'un autre monde", "un regard flamboyant", des "yeux fâchés", "lui, le suppôt du mal", "la créature immonde"...

Tout le vocabulaire va crescendo dans une description mêlant la terreur à la férocité. J'aurai aimé que vous alliez au-delà du simple descriptif nominatif pour évoquer, l'époque, le lieu et les habitants même si le format du sonnet (ici un sonnet de forme Peletier) ne se prête guère aux circonvolutions de langage. On peut y parvenir quelque peu en jouant sur la musicalité, le rythme du sonnet par le biais de phrases courtes et l'utilisation de certaines techniques comme le rejet et le contre-rejet qui permettent à la fois de casser le rythme ronronnant du poème et de condenser davantage d'impressions dans un poème aussi concis. Je reconnais que cela n'est pas franchement évident à produire et demande un travail patient et l'habitude de jouer avec le rythme.

   emilia   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Merci à vous de nous faire découvrir cette légende qui fait partie du folklore provençal, cet animal mythique qui a donné son nom à la ville… et cette façon d’exorciser la peur du démon, « ce suppôt du mal » qu’il fallait combattre et qui alimentait tous les fantasmes selon les croyances de cette époque et les rapports de la société à la monstruosité… ; cela méritait bien un petit sonnet de présentation avec quelques améliorations possibles déjà signalées…


Oniris Copyright © 2007-2023