Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Ramana : Le destin frappe à la porte
 Publié le 26/03/16  -  19 commentaires  -  742 caractères  -  436 lectures    Autres textes du même auteur

Il n'est généralement pas bon de connaître sa destinée, au risque d'interférer sur les évènements heureux ou malheureux qui nous attendent.
"En 456 avant J.-C. le dramaturge grec Eschyle, à qui l'on avait prédit qu'il mourrait écrasé par la chute d'une maison, vivait prudemment en rase campagne dans le sud de la Sicile. Il mourut la tête fracassée par la carapace d'une tortue, lâchée par un aigle qui avait confondu son crâne chauve avec une pierre."


Le destin frappe à la porte



Un souvenir m’étreint, mais aussi me transporte :
C’était un soir d’hiver et j’attisais le feu.
Des flammes, captivé, je contemplais le jeu,
Quand soudain j’entendis qu’on frappait à la porte.

Qui peut bien à cette heure arriver de la sorte
Au moment où le jour abandonne ce lieu ?
Et que veut-on de moi, qui sursaute, grand Dieu !
M’écriant : qui est là ? avec une voix forte.

Et l’autre répondit à travers le battant,
Articulant ces mots d’un ton déconcertant :
« Ton destin, mon ami, ouvre-moi si tu l’oses. »

Ah ! que me dis-tu là ? je ne veux pas savoir,
J’aime vivre au présent sans crainte ni devoir.
Va-t’en ! dis-je, va-t’en ! Gardant ma porte close.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   GilbertGossyen   
2/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà qui est profond. Car, dès lors, le destin du protagoniste n'était-il pas justement de garder sa porte close ... avec tout ce qui peut en découler (la maison brûle avec lui dedans par exemple) ?

"Est-il plus noble pour une âme de souffrir
Les flèches et les coups d'une atroce fortune,
Ou de prendre les armes contre une mer de troubles
Et de leur faire front, et d'y mettre fin?"

J'ai beaucoup aimé ce texte.

   papipoete   
7/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oserait-on ouvrir la porte à son destin ?
A l'aube de notre vie, certes non ; même s'il nous annonce du bonheur, il nous prédira du malheur, pour équilibrer la balance de l'avenir .
Quand viendra le temps où l'on peut faire sa dernière valise, cette porte pourrait bien s'entrouvrir ...
La dernière strophe est mon passage préféré .
NB 3e vers captiv/é ( je crois ce E comme sonore interdit à la césure )
8e vers " là/avec " hiatus
11e vers " ami/ouvre " hiatus
( tu l'ose/s )
Je ne suis pas sûr de la première remarque, mais les 2 hiatus, si !
A vous de voir, soit une autre forme, soit une correction ?
papipoète

   StayinOliv   
8/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème fluide et vraiment plaisant à lire tant dans le forme que dans le fond. Le sujet, qui pourrait être banal, est traité ici de façon plutôt simple mais intéressante, et cela change des " on ne peut échapper à son destin "

Je pense que le vers numéro 7 aurait pu néanmoins être tourné differement, le " qui sursaute " n'est pour ma part pas à la bonne place.

J'ai beaucoup aimé la fin, qui ne dit pas si le destin entrera ou non.

Par contre une petite faute à relever, l'oubli d'un " s " à ose. Cela changera la catégorie du poème dans lequel vous le destinez, car en poésie classique le pluriel doivent rimer avec le pluriel ( et le singulier avec le singulier ), car il n'y a pas de " s " à " close ".

   lala   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ramana,
J'ai pris plaisir à lire vos mots, incipit inclus.
J'ai lu du théâtre, un récit, de la poésie, de l'humour.
Le thème et le style apportent une originalité agréable qui rafraîchit la rythmique parfois ritournelle des vers classiques.
En revanche, je ne trouve pas les images qui complètent souvent par leur puissance suggestive le propos.
Le fond m'évoque aussi la situation actuelle, les événements terroristes, leurs conséquences. Sécurité ou destinée ? Poursuivre son chemin ou le modifier ?

   leni   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
l
La carapace de tortue lâchée par aigle qui fracasse la tête d'un quidam
On en entend des vertes et des pas mures Quoiqu'il en soit la porte reste fermée Ca me fait penser à Reggiani "Ouvre-moi ta porte"il revenait chez lui alors qu'il était parti acheter des cigarettes depuis des années
Vous avez écrit un bien joli texte Qui frappe à ma porte?

« Ton destin, mon ami, ouvre-moi si tu l’oses. »
Mais "Je ne veux pas savoir"

et s'il y avaient d'autres raisons

Je plaisante mais je dois vous dire que j'ai ailme votre bel exercice de style Merci à vous Mon salut cordial Leni

   Lulu   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ramana,

j'ai beaucoup aimé lire ce poème plein de vie et qui dit combien la vie est précieuse derrière cette inquiétude face à un destin potentiel.

J'ai trouvé votre texte très fluide, et cela m'importe en poésie, notamment classique ou néo-classique. Les images sont simples, et sans que vous vous y attardiez, on se représente tout de même le lieu, la maisonnée avec ce destin qui frappe à la porte.

Ce texte m'a fait penser à un poème de Jano qui ne se présentait pas sous cette forme, mais qui y ressemble de par le thème. Dans son texte, ce n'était pas le destin - mot plus vague -, mais la mort en tant que telle qui frappait à la porte.

Je n'ai donc pas trouvé l'idée originale, mais j'ai beaucoup aimé votre poème, car il est bien construit. On s'identifie aisément avec votre personnage. On se passerait volontiers du destin, notion que je n'aime pas, par ailleurs, tant je lui trouve un côté fatal que je ne reconnais guère dans la vie. En tout cas, je préfère penser que nous sommes des acteurs majeurs de nos existences, un peu comme votre personnage qui dit simplement "non".

Bonne continuation.

   Vincendix   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je crois qu’il est impossible de repousser le destin, si la porte est fermée, il passe par la fenêtre ou s’infiltre par le moindre interstice. Le mieux est de le laisser agir mais en conservant une certaine maitrise, en le dirigeant vers le chemin qui semble le meilleur.

Un sonnet agréable à lire, sans grandes envolées lyriques mais le sujet peut se passer de fioritures.

   Anonyme   
26/3/2016
Bonjour

Beethoven en a fait une symphonie et vous un sonnet.

Le thème est original et le texte bien écrit. C'est bien de résister
à la science du savoir futur.

Un bonne composition sans vers transcendants mais j'aime bien
le jour abandonne ce lieu ?
Quelques hiatus mais la catégorie le permet.

   Anonyme   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ramana... Un bon texte même si l'inéluctable Destin devant une porte close se fera un plaisir de passer par la fenêtre...
Au vers ultime j'aurais bien vu "Je garde porte close ! "...

Votre incipit concernant Eschyle m'a appris qu'on lui avait prédit ce genre de mort, ce que je ne savais pas bien qu'ayant étudié le personnage pour coller au plus près à sa biographie avant d'écrire voilà quelques années un sonnet sur cette "Tragi-comédie" dont je vous livre ici, Charte oblige, uniquement l'incipit, le premier quatrain et le tercet final.

Eschyle, cinq siècles avant Jésus-Christ, fut le plus grand tragédien grec de son époque.
La légende veut qu’il mourut à soixante dix ans d’avoir pris sur son auguste crâne une tortue lâchée par un aigle qui confondit rocher et calvitie...

Un vieil aigle presbyte, enserrant la tortue
Qu’il avait au menu, tentait de dénicher
Le propice sommet d’un meurtrier rocher
Pour estourbir au mieux le fruit de sa battue.
...........
...........
C’est de cet avatar, tout droit venu des cieux,
Que périt en Sicile un légendaire Eschyle,
Dramaturge en exil et mal aimé des dieux.

Avril 2012

Merci pour cette agréable lecture

   Anonyme   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'idée est originale et la métaphore est bien conduite.
Il est vrai que le destin ne demande jamais la permission de nous surveiller depuis la naissance jusqu'au moment où il décide d'intervenir.
Une écriture sans emphase, un sonnet qui se laisse lire agréablement.

   phoebus   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Encore un qui rate l'occasion de s'approfondir, d'approcher davantage le sens de sa destinée.
Sauf que ce qui me chagrine dans l'articulation du raisonnement c'est que lorsqu'on en est à ce stade où dans chaque événement de la vie on introduit la présence de l'absolu, de l'infini ... il ne suffit pas de dire je n'ouvre pas la porte.
Le Réel c'est précisément ce qui s'impose à soi; ce qui se répète, contre sa propre volonté, ce qui est insupportable...

   Teneris   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de ce sonnet ; un peu moins le sens. Les rythmes que vous donnez à vos vers sont particulièrement bien adaptés à la narration, mirant l'éclat crépitant des flammes comme le caractère soudain, inattendu de l'évènement. Je trouve les rimes bien choisies et astucieuses (mention spéciale aux quatre rimes en « -orte », qui ne sont guère aisées à placer), malgré la rime pauvre « feu » / « jeu » qui, peut-être, casse un peu l'harmonie propre au sonnet (mais cela est un détail à mon sens sans grande importance). D'apparence simple, presque minimaliste, mais pleins de vie et d'entrain, vos vers insufflent à ce que vous narrez un réalisme fort plaisant à lire.

Le sens m'a un peu moins enchanté, sans que je sache vraiment dire pourquoi. Peut-être pour l'absence de réelle réflexion : vous posez une question fort intéressante et non triviale, pour finalement en donner une réponse tranchante et (du moins en apparence) peu réfléchie, ce qui me semble un peu dommage (mais je conçois qu'il est très difficile de faire autrement dans une forme aussi condensée qu'un sonnet laissant peu de place à l'argumentation).

   Pouet   
26/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bjr Ramana,

Ce poème est bien écrit. Même si je ne goûte guère au manque d'originalité dans l'expression.

J'ai aussi trouvé le dixième vers assez maladroit.

Mais surtout, pour moi, votre poème est un peu creux, veuillez m'en excuser. 14 vers pour au final ne pas dire grand chose, c'est bien sincèrement mon impression.

Les deux premiers quatrains pour nous expliquer que quelqu'un frappe à la porte... Bon.

Ensuite les tercets pour nous expliquer que c'est le destin que le narrateur ne veut affronter. Soit.
Au moins ce n'est pas la mort, ça change un peu.

Personnellement ça ne me plonge pas dans une profonde réflexion métaphysique.

Voilà cela se lit sans déplaisir, mais à la fin de ma lecture il ne m'en reste rien ou fort peu.

Cordialement.

   Gemini   
27/3/2016
Je ne résiste pas au plaisir de venir commenter le destin, surtout qu’en incipit il est décliné comme « destinée » dans une histoire / légende qu'on retrouve chez Esope, et que La Fontaine, malicieux, a reprise dans l’Horoscope, pour se moquer des devins astrologues et autres faux prophètes (de là l’expression oiseau de malheur ?).
Sans rentrer dans les méandres de la définition du destin, sujet trop vaste, votre texte a le mérite de lui laisser son caractère énigmatique en le laissant, désincarné, derrière la porte.
Cependant, je trouve bien incertain le dialogue qui s’établit entre votre personnage et ce destin dont, je pense, on ne peut remettre la puissance en cause. Ainsi, ce « Ouvre-moi si tu l’oses » laisse un choix dont je me permets de douter. Et le dernier vers : « Va-t-en… Gardant ma porte close », laisse penser que ce destin, qui prend un peu ici les traits de la mort, est venu pour rien, chose que je considère bien improbable, même s'il est vrai que les tenants du libre arbitre penseront autrement.
Je mets ces remarques entre grandes parenthèses, bien entendu, car je pense que votre propos général est plus symbolique, que votre destin vient plutôt comme prophète, et que le sujet se tient sans doute au creux de ces vers : « Je ne veux pas savoir. J’aime vivre au présent sans crainte ni devoir. » que La Fontaine traduit, lui, par : « On rencontre sa destinée Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter. », qui témoigne de notre peur de l'affronter et qui laisse bon lot de choses au bon dos du hasard.
Voilà. Concernant l’écriture je n'ai rien de mieux à dire qui n’ait été dit, à part peut-être ce beau choix de rimes en « eu » dans les quatrains, et la sensation que ce texte était parti pour être tourné en classique jusqu’à l’inévitable (ou fatal) « Qui est là ? » qui a dû changer la donne.
Peut-être était-ce son destin ?

   Anonyme   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour RAMANA
J'aime bien ce destin qu'on refuse, mais je préfère le destin qu'on dirige.
Je crois au hasard comme je crois à la volonté.
Je crois à tout et à son contraire.
Et je crois aux jolis mots bien écrits.

   Methos   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"A chaque jour suffit sa peine",
Le destin se fera de lui-même !
Appliquons-nous à réaliser ce qui nous tient à cœur et ayons soin de nos proches, le reste viendra naturellement !

J'adore ce genre de petites histoires dont la métaphore est simple mais frappante, ce sont celles qui marchent le mieux !
Cela peut paraître aisé de les imaginer, mais elles demandent beaucoup de talent et d'humilité.

Très bon travail !

   Ramana   
1/4/2016

   Francis   
1/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La cheminée crépite. Les flammes dansent dans l'âtre. Ce moment de quiétude est soudain interrompu par : "on frappait à la porte". Je repense à des instants qui (comme celui- ci ) ont marqué ma vie. Tout semble paisible. Le bonheur semble s'être installé durablement. Quand soudain la sonnerie du téléphone retentit comme le cri d'une chouette, messagère de la nuit. En un instant, tout bascule. Le destin a encore frappé ! En retravaillant un peu quelques vers, ce poème pourrait être très beau.

   bolderire   
10/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Mince , j'ai souri et si je souris c'est que j'aime....
Carpe diem, seul l'instant compte!
Bravo!


Oniris Copyright © 2007-2023