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Poésie libre
ristretto : Notre mère lisait
 Publié le 28/05/14  -  13 commentaires  -  1089 caractères  -  222 lectures    Autres textes du même auteur

Laure Adler a intitulé l'un de ses livres "Les femmes qui lisent sont dangereuses".


Notre mère lisait



Notre mère lisait
bien avant l'école et jusqu'au dernier jour

Notre mère lisait
sachant que dans les livres on découvre l'univers
qu'au détour d'un poème
le cœur des hommes saigne

Notre mère lisait
sachant qu'un alphabet peut changer l'horizon
que les mots alignés
sont source de liberté

Notre mère lisait
sachant qu'au creux des pages il n'existe de frontières
que les femmes d'ici
sont sœurs de Karachi

Notre mère lisait
sachant qu'au fil des mots on apprend à marcher

Notre mère lisait
la douleur et l'amour
les cris des femmes – toujours –
le feu des viles guerres
les pleurs des affamés
le noir d'encre du monde

Et pour nous ses enfants
notre mère nous a lu

les aurores boréales
les douceurs d'arc-en-ciel
les bleus changeant du ciel
l'eau vive des rivières
les fleurs d'orangeraie

Notre mère nous a lu
les chemins de traverse
et les étoiles au loin
qui nous font espérer


 
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   Robot   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau poème sur la lecture, sur ce qu'elle révèle et ce qu'elle apporte. Je retiens entre autres ces vers :
"notre mère lisait
sachant qu'un alphabet peut changer l'horizon
Notre mère lisait
sachant qu'au fil des mots on apprend à marcher"
Un texte qui rappelle que plus que l'image, la lecture est source de l'imaginaire, de la réflexion durable et de la transmission culturelle des savoirs.

   Anonyme   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ravissement et émotion. Ne pas en dire plus. Garder ce partage avec vous et, plus tard, ceux qui vont vous lire et ressentir, se souvenir. Les mères qui lisent sont des femmes attentives. Cela ne présuppose aucune faiblesse ni dureté, juste une "lecture" de leurs enfants plus vaste.

Ce vers, qui "retourne" l'angle de vision du poème est juste mal écrit - je trouve- : "et pour nous ses enfants"
J'aurais écrit, simplement : "et nous ses enfants notre mère nous a lu"

Mille mercis de cette belle évocation. Il ya toujours au moins une personne au monde qui nous lit et bien au-delà...

   Anonyme   
12/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aime bien globalement le propos. cette mère qui se plaisait à lire, visiblement à apprendre le monde et qui a su partager son bonheur avec ses enfants dans un registre adapté à leur âge et favorisant l'ouverture d'esprit.

Cependant, la forme mériterait d'être revue, il me semble.
La répétition du mot "sachant" pas très agréable à l'oreille ne sert pas le poème, même si on comprend bien la lecture engagée ou militante, donc volontaire et parfois dure.
Il me semble aussi que les deux visages de cette lectrice sont un peu trop mis en opposition. la présentation des bienfaits de la lecture me semble trop appuyée, comme scandée, mais aussi énonçant un peu des lieux communs.

Quelques détails :
"Bien avant l'école et jusqu'au dernier jour" , on ne sait pas si elle a appris à lire très tôt ou si elle était institutrice.

J'ai beaucoup aimé les mots :
"Notre mère lisait
sachant qu'au fil des mots on apprend à marcher"

Merci ,
Éclaircie

   Anonyme   
12/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Voici un très bel hommage à cette maman qui a su par la lecture offrir du rêve à ses enfants. Il est clair que lorsque l'on a goûté à ça, l'espoir d'un monde meilleur ne nous quitte pas une fois adulte.
Votre poème est empli de profondeur et de justesse.
De sincérité, d'amour et....merci pour le partage.
;-)

   Edgard   
28/5/2014
Bonjour Ristretto
Ce que je préfère dans votre beau poème, ce sont les passages qui contiennent des images…ou qui disent sans dire (Comment expliquer ?)
« Sachant qu’au fil des mots on apprend à marcher » Exquis. Et la dernière strophe qui est très belle.
Un peu moins les passages un peu poncifs « sachant que dans les livres on découvre l’univers » « sachant qu’au creux des pages il n’existe de frontières »( pas très fluide) « Sachant qu’un alphabet peut changer l’horizon » : j’aurais aimé le voir, cet horizon, sa couleur nouvelle, le sentir…
Mais cet hommage à la lecture m’a charmé dans l’ensemble. Cette mère qui lit le monde terrible dans lequel nous vivons et qui trie le meilleur et le plus beau pour les enfants est une belle idée. L’angle d’approche est très plaisant
Bien cordialement.

   Anonyme   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ristretto,

Une poésie dédiée à l'être le plus cher au monde que nous puissions avoir ne peut selon moi être aucunement critiqué. Il ne peut qu'être lu, apprécié à sa juste valeur et ce, dans un silence profond et religieux.

Joli poème. Emouvant sous toutes ses formes.

Merci pour le partage !
Olivier

   Myndie   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Ristretto,

Pas mieux qu'Iloa et Olivier : votre poème, apologie de la lecture, est aussi et d'abord un vibrant message d'amour à votre maman. C'est ce que moi j'en retiens en priorité et en toute subjectivité assumée.
Ca me touche particulièrement et je n'ai moi aussi qu'une seule envie : le relire avec recueillement

Merci infiniment

   irisdenuit   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ris,

Tu n'as rien perdu des émotions qui habitent ta plume.

C'est un poème rempli de gratitude qui se termine sur l'espoir !

Que demander de plus, étant mère, moi-même, je m'y retrouve et je revois ma mère.....

Merci de ce beau moment.


Cordialement, Iris

   wancyrs   
29/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Ristretto,

L'un des meilleurs films d'amour filiale qu'on ait pu produire c'est "la vie est belle" de Roberto Benigni. Votre texte me rappelle énormément ce film là... Ici, cette maman, bien que le monde soit fait d'atrocité, elle s'arrange à ne montrer que le beau à ses enfants, histoire de les protéger afin qu'ils grandissent sainement. Une mère c'est tout ce qu'il y a de merveilleux dans le monde...

Merci !

Wan

   Anonyme   
29/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ristretto,

Une mère qui lit s’est une fenêtre sur un monde meilleur. Une douceur à nulle autre pareille où il faudrait pouvoir s’isoler à jamais des vents mauvais qui hurlent à la porte.

Vos mots ont cette douceur. Vos images ciselées ont réveillé, le temps d’une nostalgique lecture, des rêves d’enfant.

Merci pour le partage des émotions

Cat
dans le giron de l'enfance

   Aveta   
29/5/2014
Bonjour Ristretto,
j'ai beaucoup aimé votre poème et cet hommage à la lecture qui nous ouvre les portes vers l'infini, formidable moyen de partage les uns avec les autres, et de connaissance les uns des autres.
C'est très bien écrit car sincère, simple, comme la nature qui offre tout à ceux qui veulent bien voir.
Très bel hommage aussi à la mère qui est sublimée ici : la mère idéale en quelque sorte.
Par contre, la dernière strophe ne m'a pas plu. Pourtant, l'image est belle mais il me manque une fin.. qui me laisse sur ma faim ;)
Sans doute aurai-je aimé continuer le voyage...

   Lyl_mystic   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Le fond me touche, les bienfaits de la lecture que transmet une mère à son enfant, dans l'évasion possible, ou dans le reflet des vérités dures, mais la manière dont le thème est rendu, la forme quoi ne m'emballe pas. Rien de très musical dans ces mots, le tout est lourd et ma lecture a été plutôt désagréable désolée. Je n'aime pas les répétitions, de simples anaphores ne sont certainement pas suffisantes pour que les mots s'assemblent harmonieusement et de façon mélodieuse, au contraire, elles me semblent alourdir le poème. Je vois une répétition de "ciel" sur deux vers successifs. En fait, c'est peut-être la distance prise dans ce poème qui me déplait, déjà le "notre mère", pourquoi pas "ma mère" ?
En fait, le poème me semble être trop une réponse à cette citation...

   margueritec   
20/6/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Comment ne pas apprécier cet hommage à celle qui ouvre une fenêtre sur un monde violent et cruel tout en célébrant l'espérance ? Pourtant si le fond est juste, la forme anaphorique alourdit le poème et ne m'entraîne pas vers les horizons évoqués.


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