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Chansons et Slams
Robot : Opinions printanières
 Publié le 11/05/19  -  14 commentaires  -  1098 caractères  -  253 lectures    Autres textes du même auteur

Slam du grincheux en toutes saisons.


Opinions printanières



– C’est l’printemps !
Écoute, admire, respire…
Le gazouillis des p’tits oiseaux,
les jolies fleurs sur les balcons,
dans l’air tous ces parfums qui flottent !
Mais qu’est-ce t’as donc
tu fais la gueule ?
Avec ce plein soleil qu’on a
viens t’en profiter du beau temps !


– Arrête avec ton boniment !
L’cri des tourterelles me hérisse,
j’entends l’moteur des taille-haies,
les tondeuses fauchent les coqu’licots.
C’était si beau l’champ d’pissenlits
avant qu’les vandales les écrasent
pour cuire leurs cot’lettes, leurs maqu’reaux.
Y a qu’un seul parfum dans not’champ :
celui d’leur barbecue puant.

Et puis avec ce chang’ment d’heure
l’curé sonne l’angélus du soir
quand l’soleil est encore au plein.
Le coq sait plus où il en est
au réveil du petit matin !
Parc’que lui on l’a pas réglé
pour décaler l’cocorico !
Tu voudrais que j’trouve ça charmant ?
J’vais te dire ce que j’pense vraiment :

j’en ai ras l’bol de ton printemps !


 
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   Queribus   
19/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La très bonne surprise du matin que ce texte tout en humour qui va contre les clichés habituels liés au printemps. L’écriture témoigne d'une bonne maitrise de la prosodie classique malgré un côté très chanson des faubourgs dû à toutes ces apocopes (Je crois que c'est comm' ça qu'on dit). Naturellement et comme toujours c'est la musique qui aura le dernier mot et fera la différence.

En un mot du travail très habile et de qualité sous des dehors bon enfant

   papipoete   
23/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
chansons et slams
désappointé, l'amoureux des fleurs et petits oiseaux des champs, regarde et entend les tondeuses faucher la nature, et bientôt le fumet de saucisses au barbecue embaume le quartier... et le soir venu, le coq ne sait plus où il en est, changement d'heure oblige !
NB dommage que ce cri du coeur n'ait pas de fond musical, il donnerait envie de slamer ! Le bon air de la campagne pollué par les grillades ; le chant bucolique des oiseaux, le beuglement des vaches couvert par le bruit des taille-haie et coupe-gazon ; comme c'est loin tout cela !

   Annick   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime le printemps idéalisé mais j'aime aussi ce printemps défiguré. Après tout, tout est question de point de vue, de parti pris.
J'aurais bien vu un troisième larron, après la thèse et l'antithèse... La vérité n'est-elle pas faite de ces deux points de vue mêlés.

Mais l'humour vient du fait de ces deux opinions tranchées, aux antipodes l'une de l'autre.

J'ai apprécié le côté frondeur de cette chanson bien dans son jus. Il ne manque plus que la musique et le chanteur !

   Vincente   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les grincheux m'énervent...
Alors quand j'ai vu l'exergue, j'ai failli passer mon chemin et puis j'ai essayé d'entrer dans la chanson, imaginant qu'elle ne pouvait qu'être au second degré. Bien m'en a pris.

Ce qui m'a le plus plu c'est la fin :
"j’en ai ras l’bol de ton printemps !"

Il y a beaucoup de vrai dans les rugosités de ce ronchon. D'abord le fait que celui qui a envie de s'énerver aura toujours des sujets pour s'épancher, puisque l'émetteur, c'est pas les autres, c'est lui. Ensuite parce qu'il est notoire que l'explosion de vie du printemps peut agresser par son excitation. Et pour finir, comment ne pas s'amuser de s'en prendre au printemps, à la vie en fait, dans toute son ampleur, sa renaissance, c'est comme si l'on s'attristait d'être sur terre !

J'ai été étonné de ce vers : "viens t’en profiter du beau temps !" Même en argotant quelque peu, c'est pas trop beau. Tout le reste "marche bien", c'est primesautier, marrant, sans temps-mort. Oui très sympathique.

   hersen   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le rôle du grincheux n'est jamais le meilleur à tenir en société.

Tout renouveau que soit le printemps, peut-être que ce grincheux voudrait que justement, c'est si beau le printemps, si plein d'espoir, peut-être pourrions-nous être plus attentifs ?

Mais pourquoi ne pas en profiter, sortir le barbecue et écraser les pissenlits ? le grincheux peut toujours se pousser plus loin...tant qu'il y aura un plus loin avec des coquelicots et des pissenlits.

je ne sais si c'est ton idée, Robot, mais le vois ce poème deux-volets
comme deux visions. La preuve, le dernier vers : TON printemps. A chacun le sien et le regard qu'il porte à la nature.
Et faut-il, parce que c'est le printemps, tout écraser dans la joie et la bonne humeur d'un soleil de retour ?

merci de ce rayon printanier !

côt'lettes ?

   STEPHANIE90   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Robot,

un slam du grincheux bien sympathique.
La main mise de l'homme sur la nature, sur le temps...
Votre texte donne matière à réflexion l'air de rien.

Alors juste merci pour ce bon moment et vive les grincheux !!!

Stoppe donc tes boniments
Ras le bol de ton printemps...

Ben voilà, il pleut. Chouette ! mon printemps est content...

StéphaNIe

   senglar   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,


Eh bien en voilà un qui ne l'envoie pas dire et que voilà une chanson slammée pleine de tonus !... Je retiendrai de cette diatribe qu'il y a (toujours ?) plus de raisons de se plaindre que de se réjouir : deux strophes plus un vers final contre une, et aussi que celui qui se plaint est nettement plus drôle que celui qui se réjouit.

Moralité : Quand ça va bien il n'y a rien à dire ; quand ça va mal on peut en faire toute une histoire.

Vous savez Robot, personnellement je n'aime pas non plus quand on abîme les pissenlits, alors je ne sais pas mais je le trouve plutôt sympathique ce râleur-là et c'est vrai que la puanteur du barbecue... Au fait... je dois vous laisser cher ami... pour aller fermer ma fenêtre... les voisins viennent d'allumer le leur. ça va pas tarder à embaumer le graillon... vont encore gâcher le fumet de ma soupe à l'ail et au lard fumé ces zigotos-là !

lol


senglar

   Anonyme   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est bien connu, il y a la porte à moitié ouverte, et celle à moitié fermée, caractéristique de l'humain (sourire).

Pas tout à fait tort, le grincheux ! " l’moteur des taille-haies, les tondeuses fauchent les coqu’licots, leur barbecue puant ".
Mais le printemps n'y est pour rien...

Un texte amusant, mais aussi réaliste.
L'auteur nous prouve qu'il est à l'aise dans toutes les catégories d'écriture.

   leni   
12/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour RoboC'est la complainte du printemps

Mais qu’est-ce t’as donc
tu fais la gueule ?

VIENS profiter du printemps
MAIS j'enai ras le bol

j’entends l’moteur des taille-haies,

Y a qu’un seul parfum dans not’champ :
celui d’leur barbecue puant.

l’curé sonne l’angélus du soir
quand l’soleil est encore au plein.


Le coq sait plus où il en est
au réveil du petit matin !


Et puis M Le coq n'a pas réglé son cocorico

C'est argumenté
J'en ai rasle bol du printemps
AMUSANT MONSALUT AMICAL LENI

   Pouet   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

ah oui oui oui... J'ai vraiment beaucoup apprécié la chose.

Très ludique et bien écrit.

C'est vrai ça, qu'est-ce qu'on vient encore nous emmerder avec le printemps... Chaque année c'est pareil, ça et la neige en hiver! Vindiou!

   Robot   
18/5/2019

   BlaseSaintLuc   
19/5/2019
C'est bien ce que je disais, je ne sais pas, ni n'ai même de goût pour cette forme-là, mais la compagnie à l'air d'apprécier, alors pourquoi pas ?

Le sujet est quand même assez mince et sur un style grincho/comique, ce qui contribue à faire passer la pilule auprès des impatients du printemps

pour ne pas faire perdre de plume ,je ne note pas ,merci pour la lecture .

   embellie   
29/5/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ah, que j'aime le ton de cet écrit, inhabituel, plein de vie, de bon sens populaire ! C'est le langage d'un "titi" parisien : l'champ d'pissenlits - l'cocorico... Il y manque peut-être un ou deux mots d'argot. En lisant, je croyais entendre la voix et l'accent de Léo Ferré qui termine, lui, son ode au printemps par ces mots : Y a l'été qui s'point' dans la rue, et des ballots qui n'ont pas vu qu'c'était l'printemps !!! Merci pour cette lecture grognonne mais revigorante.

   GinetteFlora   
9/5/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Voici une poésie qui prend le contre-pied de l'adage usuel qui veut qu'on célèbre le printemps par une pléthore de qualificatifs louangeurs .
On a ici l'envers du décor printanier .
C'est la description d'un printemps aux odeurs non plus alléchantes ou vivifiantes mais " puant" , aux bruits non plus agréables mais "hérissé" , "moteur", "fauchent",
aux objets dérangeants comme la "tondeuse" et "le taille-haie".
Virtuosité que d'avoir réussi à poser ces deux engins lourds dans un si petit espace !!
Le champ lexical est volontiers familier pour se mettre à la hauteur de la tonalité désobligeante distillée tout au long du poème.
Pour finir , une expression très familière vient clore le débat.
C'est une position , un parti-pris de ne voir que le côté peu valorisant et très réaliste d'une saison qui en prend pour son grade .
Une lecture qui surprend mais qui saisit tout le côté acerbe du propos .


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