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Poésie libre
rosebud : Je me quitte
 Publié le 06/03/17  -  11 commentaires  -  901 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Remuement d'impressions.


Je me quitte



Allez, je me quitte !

Je vais revoir les avions plats et les cargos en carène, comme lorsque j’avais vingt ans et que nous labourions le monde avec nos gros sabots.

J’entrevoyais déjà que je n’irais pas loin.

J’ai fait trois pas au parc de mon château en savourant l’idée que je n’atteindrais jamais les limites de propriété.

La nuit surtout, lorsque tout redevient possible, j’ouvre des portes dérobées, je découvre des salons resplendissant dans la lumière sableuse d’un soleil rêvé. Tout y est frais et dispos, mystérieusement dépeuplé aussi.

D’autres fois pourtant, je découvre mon père dans des rêves boueux, au seuil de la porte défoncée de sa maison. Il dort en souriant sur un lit de branches mortes. Son renoncement m’est plus douloureux que la vision des murs fraîchement peints en noir.

Je me quitte – il est temps !


 
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   lucilius   
14/2/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Certains non sens et erreurs grammaticales nuisent à l'ensemble de ce texte au sujet original mais dont la concision impose l'exactitude.
"Je vais revoir les avions plats et les cargos en carène..." Les cargos en carène ne veut rien dire. Je suppose que l'auteur confond "carène" avec "carénage".
"J'ai fait trois pas AU parc de mon château..." la préposition "au" devrait être remplacée par "dans le".
"en SAVOURANT l'idée que je n'atteindrais jamais les limites de propriété" : savourer, c'est goûter du plaisir alors que l'auteur semble se dégoûter lui-même.
"Je me quitte - il est temps !". Suicide, desquamation, rejet social ?
Si c'est pour évoquer une certaine forme de pollution entraînée par l'embourgeoisement, c'est un peu raté ; et si c'est pour une autre raison, c'est encore plus raté.

   Anonyme   
15/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est surprenant! Ce qui réveille ou éveille n'est pas pour me déplaire. Le texte se lit sans heurts hormis peut-être 'nos gros sabots' et 'au parc du château', ('dans le parc du château' (?)). J'ai pensé à Michaux.
J'ai aimé vos contrastes:
'Tout y est frais et dispos, mystérieusement dépeuplé aussi.'
'Il dort en souriant sur un lit de branches mortes.'
Bon, j'en garde sous le pied pour mes prochaines lectures vous concernant mais je vous conseille, littérairement, de vous quitter le plus souvent possible.
Bonne continuation.
egfrild.

   silvieta   
17/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
De la poésie en prose. De l'onirisme.

De belles métaphores.

On en redemande ( on reste sur sa faim et l'on souhaite en lire davantage sur le monde du château et en apprendre davantage sur la terrible image de la maison à porte défoncée : le père est-il mort dans son sommeil ? ) car les paragraphes sont un peu courts.

   papipoete   
6/3/2017
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour rosebud,
Vous êtes si rare dans les colonnes oniriennes, que nous pourrions penser que vous nous mitonnez un " chef-d'oeuvre " qui subjuguera les lecteurs ?
Je lis et relis votre texte et crois comprendre qu'un défunt, la nuit venue, erre sur ses terres, se revoit et rencontre parfois son père ?
Je suis déçu et ne vois rien de poétique à travers cette déambulation !

   Pouet   
7/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Les "avions plats", c'est bien les plateaux repas servis en vol, hein?

Quant aux "cargos en carène", là je suis plus sûr de moi, ce sont des bateaux volants aux confins de la galaxie naine Carène, là c'est bon.

Ensuite, "labourer le monde avec nos gros sabots", je me dis tout d'abord que c'est pas évident de labourer le monde entier, surtout avec des sabots. Puis je me fais (un instant) poète et je me dis qu'à 20 piges on est sans doute encore mal dégrossi, plein d'illusions et un peu lourdaud, d'où les "gros sabots"..

"J’entrevoyais déjà que je n’irais pas loin." ça nous fait un point commun.

"J’ai fait trois pas au parc de mon château en savourant l’idée que je n’atteindrais jamais les limites de propriété." Encore un point commun! D'ailleurs faut que je pense à tondre la pelouse avec ma serpette en or.

Y a d'autres points communs.

Bref je me suis bien senti dans cette propriété, avec ce père du renoncement et son tombeau supposé.

Pour les rêves boueux, lavez à l'eau claire puis laissez sécher sur le fil des illusions.

   Anonyme   
10/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime vraiment l'ambiance étrange et désabusée de ce poème.
Il y a un coté "Grand Meaulnes" paumé.
Le titre par ailleurs aussi simple soit-il, est vraiment excellent.

   jfmoods   
11/3/2017
On pourrait résumer ainsi ce poème...

Nous existons à l'aune des rêves que nous portons.

Le texte est structuré autour de deux figures inconciliables : celle du père (désormais disparu) et celle du fils.

Pour le père, l'idéal d'une vie, modeste, se mesurait à la taille d'une maison.

Le fils, lui, a porté ses rêves plus loin, aux dimensions d'un château dont il s'est plu à ne pas circonscrire l'étendue.

Cependant, il est temps de refermer ce palais de lumière. Bientôt sonnera, pour lui aussi, l'heure du grand départ.

Merci pour ce partage !

   Brume   
11/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Rosebud

Un poème étrange. Je me suis imprégnée de son atmosphère. La dernière strophe est à la fois belle et sombre, comme tout le reste mais cette strophe-la me donne une impression bizarre chaque fois que je la lis. Une tristesse si forte en peu de mot, cette vision est d'une beauté frappante.
Je n'arrive pas à discerner l'émotion, la narratrice (ou narrateur?) est libre et vaporeuse mais que se cache t-il derrière ? Une errance, une âme perdue.

Sur la forme: "J'ai fait trois pas au parc de mon châteaux"
La formulation ne me choque pas, peut-être parce que je lis ce vers d'une autre manière.

Très beau.

   Raoul   
12/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le titre est un très bon détonateur.
La façon dont l'étrangeté est fabriquée, dans ce texte, est fort intéressante*. Entre souvenirs et rêve de souvenirs, allez vous y retrouver,vous… Une certaine profondeur aussi.
Pour ce qui est de l'écriture même, mon côté "grammaire vieille France" a un peu tiqué par endroits, mais bon.

*pensé à Jean Ray & bien sûr à Michaux [Mes propriétés].

   thea   
12/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je suis sur le bord d'aimer beaucoup, mais quelque chose bloque, dans l'écriture peut être ou la mise en page..
mais non j'aime ça y est, il faut juste s'oublier un peu..
j'aime cette étrangeté et le titre surtout, quant à l'écriture c'est personnel, alors bravo.
Merci

   David   
12/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour rosebud,

Pour les avions plats, j'ai pensé à leurs reflets au sol, il me semble que c'est une façon poétique de désigner les ombres mais je ne me rappelle plus d'où ça me vient, si c'est bien un usage par ailleurs. Comme les cargos en carène m'évoquent aussi un navire à terre, en réparation, à l'abandon, peu importe mais en tout cas des moyens de locomotion que l'on n'emprunte pas, sans rôle autre que partie du paysage du moment. Je me demande si le père évoqué n'est pas un troisième appareil. Si les avions et les cargos ne prévenaient pas son arrivée... Une belle énergie en tout cas, ça jouerait sur le mode du rêve et du souvenir, de la rêverie dans sa langue d'origine, fusante, comme ce titre qui me semble dire "sortir de soi".


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