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Poésie libre
Vasistas : Fièvre
 Publié le 02/04/21  -  9 commentaires  -  691 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur

« Quelque chose que le langage va chercher dans la nuit et que, sans qu’on sache très bien comment, les mots condensent comme la rosée. » Patrick Autréaux


Fièvre



Là, il n’y a rien.
Le ciel se vide dans le miroir d’un lac.
La chaleur humide évapore mes pensées.
Un brouillard serein trouble l’air, alourdit mes paupières.
Ma peau colle au skaï azur, pas un nuage.
Je m’étends sur une page immaculée, fièvre.

Un rêve enneigé, un désert blanc moelleux et sucré,
douceur de l’igloo, odeur de pain grillé,
les pingouins discutent sur la dune gelée.

J’ai soif de ton eau, j’ai besoin de ta pluie.
Tu… ne dis rien je brûle.
Le silence se lève, encore un rêve.
Un rêve de moins et la nuit me sauve,
une nuit d’encre, une nuit blanche,
ça me revient maintenant…
Écrire.


 
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   Cristale   
17/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a quelque chose d'indéfinissable dans ce poème qui m'attire comme un aimant sans que je ne sache pourquoi. L'écriture sans doute, expressive et ouatée elle plonge dans la moiteur de la fièvre et cette soif intangible de fraîcheur.

"J’ai soif de ton eau, j’ai besoin de ta pluie.
Tu… ne dit rien je brûle.
Le silence se lève, encore un rêve.
Un rêve de moins et la nuit me sauve,
une nuit d’encre, une nuit blanche,
ça me revient maintenant…
Écrire."

Et voilà l'aboutissement : "Ecrire" et vous l'avez fait.
Oui c'est joli, j'aime bien également l'agencement des vers avec ces points finaux martelant la pensée.
(Une petite erreur de conjugaison qui sera corrigée vers 11)

Cristale
en E.L.

   Capry   
22/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les mots sont posés sur une page douillette et accueillante. Poème comme on livre des croissants chauds à deux tourtereaux... Le lien avec l'écriture est bien amené, cette écriture qui permet de se rappeler, de se souvenir, de partager... Sur le fond et la forme ce poème se tient.

   papipoete   
2/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Vasistas
Là, il n'y a rien et pourtant je suis bien ; on se réchauffe à la chaleur d'un igloo, alors que des pingouins pérorent sur une dune gelée... j'ai si faim de toi, que je te boirais toute entière ! Un bruit retentit ; je rêvais ! vite, écrire, pendant que le scénario est dans ma tête !
NB Si la fièvre provoquait toujours ce genre de rêve, je l'attraperais volontiers ! Je crois même que plus l'on est serein au coucher, le cauchemar s'insinuera comme un serpent maléfique !
" je ne comprends pas ; j'étais si tranquille en me couchant, or si tu savais les horreurs dont j'ai rêvé ! "
C'est pour moi, ce qu'il m'arrive souvent !
Votre poème semble écrit d'une baguette magique, dont la fée poserait ça et là ces lignes surnaturelles.
Le tercet est mon passage " protégé " et le second vers ma ligne préférée.

   Corto   
2/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème d'ambiance.
A se laisser porter, à s'immerger, à ressentir.
De très belles formules dont on peut s'imprégner.

C'est vraiment beau.
Merci.

   Dolybela   
2/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une fièvre, une ardeur, une chaleur, une fureur ? Fureur poétique ? Le sujet brûle, au milieu d'un monde fait d'eau, de nuages, de désert, de nuit bref au milieu d'un monde informe. Et écrire, c'est donner forme, même si c'est celle, surréaliste, de pingouins et d'igloo. Il y a un tu aussi, dont on ne sait rien. Ça me rappelle ces nuits blanches justement, de rêves épars et de pensées sans contenu. Et puis doucement on parvient à ordonner ses pensées, et puisqu'on n'arrive pas à dormir, autant écrire un peu. Merci pour ce poème.

   Robot   
2/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime ces images qui frôlent avec l'étrangeté, comme des fragments rassemblés pour signifier le désordre nécessaire au préalable de l'écriture qui va se formant petit à petit. C'est le ressenti de ma lecture.

   Vincente   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà un style qui se tient, et ne manque ni d'originalité ni de légèreté. Il se prononce ici dans une proposition opportunément "enfiévrée", les images fusent et fument à peine décalées mais pourtant singulières, très "parlantes". Ainsi je salue particulièrement ces vers-phrases :

"Le ciel se vide dans le miroir d'un lac."

"Je m'étends sur une page immaculée, fièvre."

J'ai beaucoup aimé le tercet, joli et gracieusement décalé ; oui un beau condensé de riche poésie !

" Un rêve enneigé, un désert blanc moelleux et sucré,
douceur de l’igloo, odeur de pain grillé,
les pingouins discutent sur la dune gelée.
"

Quant à l'intention, cette fusion troublante dans la tentation d'écrire, entre "nuit blanche" et "page immaculée", cette "fièvre" envahissante, passionnée, passionnante,… inquiétante…, "ciel" et "brouillard" en instance de levée, elle me parait emprunter là des mots très porteurs, comme transcendés, se dépassant avec un certain talent.

   Raoul   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'aime beaucoup ce poème sur la balade que l'esprit fait, sur la pensée en jachère, sur l'idée en construction.
L'écriture est très sobre, elle va à l'os et même dans la strophe la plus imagée, la plus folle, dans cette contrée centrale, zone du chaud et froid..
Je goûte particulièrement la troisième partie que les répétitions construisent.
Pas un mot qui ne soit de trop. Un régal de lecture.
Bravo et merci beaucoup pour cela.

   Ligs   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Serait-ce la description d'un rêve ? La nuit est longue, quand l'autre nous manque, et qu'elle absorbe la blancheur de la page.
L'émotion est trop absente pour moi... j'aurais souhaité sentir en quoi la description est en lien avec l'intériorité du poète...


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