Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Vincendix : Mon esprit vagabonde
 Publié le 11/12/17  -  18 commentaires  -  1021 caractères  -  436 lectures    Autres textes du même auteur

Un soir d’hiver le nez collé sur la vitre, de lointains souvenirs me reviennent.


Mon esprit vagabonde



Un corbeau noir vole et croasse
Dans un ciel livide et couvert,
Une pie en habit jacasse,
Triste concert en cet hiver.

Quelques flocons blancs tourbillonnent
Allant au gré d’un vent léger,
Au loin des cloches carillonnent
C’est bientôt l’heure du berger.

Mon esprit ce soir vagabonde
À travers un miroir sans tain,
Vers un pays du bout du monde
Que j’aperçois dans le lointain.

Je sens mon âme qui chavire
Se souvenant de ce passé,
D’un voyage sur un navire
Qui n’avait rien d’un cuirassé.

Ce rafiot de pacotille
M’avait conduit vers un îlot,
Où naviguait une flottille
Dont je devins le matelot.

Des fleurs, des senteurs et la plage,
Un paradis dans l’océan,
Une peau douce, un beau visage,
Pour elle j’étais un géant.

Le corbeau noir claque de l’aile,
Le froid m’engourdit doucement,
Je voudrais être une hirondelle
Pour migrer loin de ce tourment.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   BeL13ver   
1/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Évocation d'une marée noire. Poème classable en néo-classique (effets d'écho, et rimes à la 3e personne du pluriel) ?

Un texte étrangement charmant et faussement guilleret ; l'apparente naïveté des octosyllabes dissone avec le caractère sombre et triste du contenu.
Le décor est sans couleur, en noir et blanc. La quatrième strophe est particulièrement bien sentie, et mêle l'auteur à ses souvenirs de catastrophe écologique. On ne sait plus trop bien s'il s'agit d'un oiseau, d'un bateau, ou de l'auteur. La vie s'emmêle dans les souvenirs cauchemardesques.

Le choix des rimes et du vocabulaire ne fait pas très classique, mais plus contemporain : en classique, il faut éviter les rimes entre mots de même nature, de même que certains mots comme "migrer" paraissent mal choisis.
Je vois donc beaucoup de vices de forme, qui, cependant, ne desservent pas le fond.

BeL13ver, en Espace Lecture

   Miguel   
1/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime ce rythme de l'octo, qui rend bien cette intériorité, ce lyrisme un peu retenu. Je suis un peu gêné par la flottille qui navigue sur un îlot, mais l'ensemble des images me semble plutôt bienvenu et les sonorités douces, en rapport avec le contenu. Ah, les souvenirs du printemps de la vie, quand croassent les corbeaux de l'hiver ...

   solo974   
2/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Je trouve le choix du vers de 13 syllabes (à ma connaissance, il n'a pas encore été baptisé) plutôt courageux.
Cette rêverie hivernale m'a plu dans l'ensemble, mais je trouve que certains vers sont trop stéréotypés : "A travers un miroir sans tain", "Un paradis dans l'océan" et "Je voudrais être une hirondelle", notamment. Ces clichés sont dommageables à la qualité de votre poème.
Je reste enfin sceptique quant au choix du titre.
Bonne continuation à vous.

   Anonyme   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Le dernier Vincendix est toujours attendu.
Nostalgie d'hiver ? Un souvenir refait surface l'espace d'un instant
fugace entretenu par la saison ?

C'est bien écrit, on dirait du Gautier , avec le souvenir en plus.
Ou le sonnet que j'avais écrit il y a bien longtemps que j'avais appelé
L'hirondelle.
Son départ à l'automne se prêtant à beaucoup d'interprétations.

J'aime bien le miroir sans tain et ce corbeau noir comme une pensée
de la même couleur.
L'ultime quatrain est bien joli mais prévisible.

Il n'y a pas grand chose pour empêcher le classique : peut-être
2 T de trop.

PS : j'ai beau chaussé mes jumelles, je n'ai pas trouvé de vers
de 13 syllabes dans ces octo, pas plus que de marée noire
d'ailleurs !!!
Ces commentaires en E.L. valent leur pesant de cacahuètes.

   Anonyme   
11/12/2017
D'un présent glacé, terne et solitaire naît le souvenir coloré, chaud et lointain d'une idylle.
Un poème à l'expression très simple mais qui délivre une jolie musique.

   leni   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Zut l'ordi a avalé mon texte Je disais ce texte est souple il se lit d'une traite
Un corbeau noir vole et croasse
Dans un ciel livide et couvert,
Une pie en habit jacasse,
Triste concert en cet hiver

On ne peut écrire plus simplement plus joliment

À travers un miroir sans tain, QUELLE sonorité

Et tout est à l'avenant la finale me séduit
Chapeau Vincent Salut amical
Leni

   Anonyme   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un soir d'hiver un peu mélancolique, " à travers un miroir sans tain ".
Mais l'auteur sait nous entraîner, avec de belles images, dans le sillage du souvenir de son " voyage sur un navire ".

   Anonyme   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Vincent... Un rêve hivernal bien mené mais sans surprise.
Du corbeau au corbeau en passant par les îles pour oublier ce dernier, l'hiver et la neige, un voyage dont on ne saura rien mais qu'on peut imaginer, et la boucle est bouclée.
Un poème qui, bien évidemment, parle plus à son auteur qu'au lecteur lambda que je représente...

Bonne soirée...

   Anonyme   
12/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
"Mon esprit vagabonde", quelle bien belle formule, elle invite
à la lecture.

Et ma lecture a été dès plus agréable. Ce poème est très fluide,
très musical. Après avoir lu, j'en garde des images véhiculant
de la mélancolie, celle-ci renforce la teneur de l'écrit, sa
profondeur.

Tout est posé simplement, mais savamment, les mots glissent
avec aisance leur message, qui me parvient sans encombre.

J'aime beaucoup cette dernière strophe :

" Le corbeau noir claque de l’aile,
Le froid m’engourdit doucement,
Je voudrais être une hirondelle
Pour migrer loin de ce tourment. "

   papipoete   
12/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Vincendix
La toile de la nostalgie est posée, avec le corbeau qui fait peur et la pie qui n'en finit pas de jacasser . Au milieu de la brume qui encotonne l'album des souvenirs, l'auteur voyage à la barre de ce bateau dont il était le capitaine, mais soudain l'oiseau noir le rappelle à la réalité du présent ...
NB comme ce doit être triste de ne pas pouvoir se souvenir ; ne pas retrouver les pages où s'entassèrent les moments d'avant !
Un poème tout doux comme une comptine que susurrerait un nounours, une petite copine des cours d'école, un mage qui tournerait des pages .
Un vocabulaire si simple et à la fois si joli, pour grands et petits !
Les octosyllabes sont idéales pour habiller les vers de la mélancolie,mais au 5e quatrain, la diérèse de " ra/fi/ot " froisse un peu mon oreille ! ( elle put s'éviter en " néo-classique " )

   emilia   
12/12/2017
Une saison nostalgique pour évoquer de lointains souvenirs dans une atmosphère très morose : sous « un ciel livide » un corbeau et une pie entament un « triste concert »…( « Noir c’est noir… » pourrait-on penser !) Mais, cependant, le rythme musical de l’octosyllabe avec l’alternance des rimes qui se répondent offre une ritournelle entraînante aux assonances insistantes portées par un vent léger et plein d’allant pour conter la tendre réminiscence « d’une peau douce », « d’un beau visage » qui considérait le narrateur tel « un géant »… ; tandis que le passé s’évoque à l’imparfait, le froid pénétrant ravive « le tourment » bien présent au soir d’une vie… ; merci à vous pour cet agréable partage malgré l’humeur chagrine…

   Provencao   
13/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce miroir en souvenirs sans tain au lointain m'a littéralement transportée. ..

J'en ai aimé la nostalgie qui reflète cet affect paradoxal par excellence : d’une part, la nostalgie écrite qui nous livre l’illusion d’arrêter pour un moment le flux inexorable du temps qui s’écoule vers un demain, c’est-à-dire vers notre dernier voyage et d’autre part, la nostalgie se complaît dans la douce amertume de sa difficulté à faire revivre pleinement un passé inexorablement terminé

Cette poésie, selon moi désire et ne désire pas en même temps ce passé qu’il regrette sans le regretter et il se complaît dans son souvenir : " Je sens mon âme qui chavire
Se souvenant de ce passé,
D’un voyage sur un navire
Qui n’avait rien d’un cuirassé."

Si la nostalgie est une algie, c’est une douleur délicieuse. Et c’est précisément parce qu’elle est le lieu privilégié de tous les oxymores que la nostalgie est aussi l’affect favori de la poésie.. .

Au plaisir de vous lire.
Cordialement.

   Arielle   
13/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une chanson douce qui balance entre corbeau et hirondelle, entre les flocons et la plage, entre un rafiot de pacotille et le clocher qui carillonne... Les heures sombres qui font scintiller les clartés d'autrefois.
On peut ne pas être sensible à cette nostalgie tellement universelle, moi elle me touche par l'extrême simplicité avec laquelle elle est exprimée

   Vincendix   
13/12/2017

   jfmoods   
14/12/2017
Sept quatrains en octosyllabes composent ce poème à rimes croisées, suffisantes et riches, alternativement féminines et masculines.

Le spectacle d'une nature pétrifiée est souvent associé à l'évocation de la vieillesse.

Le corbeau noir porte malheur, est annonciateur de nouvelles funestes.

Le cadre spatio-temporel, bâché ("C’est bientôt l’heure du berger", "ce soir", "un ciel livide et couvert", "en cet hiver", "Quelques flocons blancs tourbillonnent"), invite le poète vieillissant à se replonger dans les fulgurances de son passé.

Le froid appelle le réconfort de la chaleur, tout comme le grand âge appelle le réconfort de la jeunesse.

Cet ailleurs, qui s'alimente à la thématique de l'eau ("chavire", "navire", "cuirassé", "rafiot", "îlot", "naviguait", "flottille", "matelot", "plage", "océan"), présente, sur une rive métaphorique de l'espace et du temps (images de la distance : "un pays du bout du monde", "dans le lointain "), les points d'appui d'une vie.

Une énumération matérialise la richesse sensuelle de ce temps vécu ("Des fleurs, des senteurs et la plage, / Un paradis"), d'un temps qui fut celui de l'enchantement amoureux (métonymies : "Une peau douce, un beau visage", image de l'idéalisation : "Pour elle j'étais un géant").

La métaphore de l'oiseau ("être une hirondelle / Pour migrer loin") figure ce point de fuite introuvable qui mènerait des douleurs d'aujourd'hui ("Le froid m’engourdit", "ce tourment") au bonheur profond d'hier.

-------------------------------------------------------------------------

I) Un paysage état d'âme

1) Une perspective désolée

Les conditions météorologiques, glaciales, ne poussent guère à l'allégresse ("un ciel livide et couvert", "en cet hiver", "Quelques flocons blancs tourbillonnent").

2) Des sonorités désagréables

Les bruits environnants ne flattent guère l'oreille ("Un corbeau noir croasse", "Une pie jacasse", "Triste concert", "Le corbeau noir claque de l'aile").

II) Le surgissement du passé

1) L'eau, vectrice du souvenir

Un champ lexical abondant se déploie ("chavire", "navire", "cuirassé", "rafiot", "îlot", "naviguait", "flottille", "matelot", "plage", "océan").

2) L'écrin d'un bonheur perdu

L'enchantement amoureux se dessine alors (métonymies : "Une peau douce, un beau visage", image de l'idéalisation : "Pour elle j'étais un géant").

Merci pour ce partage !

   Cristale   
15/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Vincendix,

Bercée par votre poème, la nostalgie et les images animées par vos souvenirs, je ne savais pas dire autrement qu'en peu de mots le plaisir que j'ai à vous suivre des yeux dans ce vagabondage éthéré.

Je viens aujourd'hui relire ces octosyllabes qui dansent entre "les flocons blancs qui tourbillonnent" sur un clocher immobile et "des fleurs, des senteurs et la plage," de ce pays "du bout du monde" que l'esprit touche de sa rêverie.

Voilà, c'est doux, mélancoliquement beau, merci pour ce plaisir à vous lire.

Une plume ou deux de plus seraient méritées pour un si joli poème.

Cristale

   Donaldo75   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Vincent,

Dès le départ, tu installes une ambiance.
"Un corbeau noir vole et croasse
Dans un ciel livide et couvert,"

L'ambiance est posée:
"Mon esprit ce soir vagabonde
À travers un miroir sans tain,"

Le lecteur rentre dans ce vagabondage.
"Le corbeau noir claque de l’aile,
Le froid m’engourdit doucement,"

La fin est terrible, je trouve.
"Je voudrais être une hirondelle
Pour migrer loin de ce tourment."

Bravo !

   Anonyme   
19/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas été emballé par cette poésie que j'ai trouvé, pardonnez ma franchise, un peu creuse. Je pense qu'il y avait moyen de la rendre davantage intéressante en insistant par exemple sur "ce paradis dans l'océan". En fait il y a plus de descriptions du présent, son ambiance, que d'évocations du passé. Ma curiosité aurais aimé comprendre ce "Pour elle j’étais un géant", assez énigmatique.
Idem, la structure des vers me semble trop brève pour évoquer correctement la longue fuite du temps. Le rythme m'apparait haché alors qu'il réclame, à mon sens, de plutôt s'étirer.


Oniris Copyright © 2007-2023