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Poésie en prose
wancyrs : J'aurais dû me taire...
 Publié le 31/05/10  -  16 commentaires  -  1804 caractères  -  308 lectures    Autres textes du même auteur

Loin des yeux, loin de cœur ?


J'aurais dû me taire...



J’ai froid.

Couché dans ce lit aux draps chiffonnés, je brûle.
Après le désir pyromane, le calme oppresseur.

Échos lointains,
trahisons…

Le froid n’est qu’un prétexte, la foi souvent est bancale. Les années d’histoire ont prôné les vertus du silence.
Elles auraient dû se taire,
maintenant j’ai mal…

Une tête émerge des draps blancs. Ce n’est pas la tienne. Ces boucles couleur blé épanoui sont d’un phénotype loin de chez toi, loin de chez moi.
Je suis loin de chez nous…

Ici il fait froid, les regards sont chauds. Je n’aime pas le froid, tu le sais ; et la tentation…
Le froid n’est qu’un prétexte,
j’aurais dû me taire…

J’ai déchiré les pages de rêves que notre imaginaire avait dessinées. Englouti l’île, le havre où convolaient nos amours.

Je t’avais dit que je t’aimerais toujours ; mais vois-tu, les promesses sont asthmatiques. Elles manquent parfois de souffle.
J’aurais dû me taire…

L’hiver meurtrit, le printemps restaure, l’été apaise, et l’automne…

Chloé court dans le bois, en transe avec les papillons. Sa robe mimétique épouse la verdure. Les doigts entrelacés, Julia et moi tuons ce qui reste de vie dans les feuilles étalées. L’amour a changé de tableau…

Et toi ?
Que fais-tu ?
Que vis-tu ?

Je t’avais pourtant promis que je reviendrais.
Tu vois,
la parole est argent, le silence or.
J’aurais dû me taire…


 
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   Anonyme   
30/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ben bravo. J'ai vraiment trouvé ce poème touchant. Pourtant le thème est difficile car souvent abordé et très peu arrivent à y imposer un élan neuf.
Ici je me suis fait gifler par un constat touchant, empli de tellement de choses... c'est très riche au niveau de l'évocation émotionnelle, et j'ai cette culpabilité toute judéochrétienne qui transpire de partout, s'en vouloir d'être heureux...
C'est bien traité au niveau de la forme, c'est intéressant et cohérent, j'aurais aimé un rythme un peu plus... fluide sur la phrase commençant par Chloé, mais en même temps, ça coupe, comme un film 8mm, sans sons, avec une forme de ralenti imposé par le format de la pellicule, j'entends presque tourner le film...

Pouf, je suis donc touchée, je ne remarque pas de fautes au niveau pur de l'expression, de la manière de tourner des vers... malgré les choses un peu plus entendues comme le vers "L'hiver meurtrit..." et "la parole argent", j'ai aimé l'effet visuel et émotionnel que la poésie a eu sur moi.

Merci à l'auteur, si tant est qu'on peut remercier en ces cas là.
Au plaisir!

   Anonyme   
5/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un point de détail : « Chloé courre dans le bois, » ? volontaire ou erreur ?

Mis à part cela, j'ai bien aimé certaines métaphores : pages de rêves, promesses asthmatiques, la robe mimétique, etc.

Pour vous paraphraser : je ne me tairai pas et ne déchirerai pas non plus la page de ce poème.

   bulle   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les premières lignes m'ont entraînée aussitôt.. et surtout celle-ci :

"Le froid n'est qu'un prétexte"... reprise au-dessous.. Le noeud central d'un état d'âme qui se révèle tout du long..

Des regrets, des remords, des souvenirs, des doutes, des craintes, enfin, tout se mélange à chacune de mes lectures..

C'est un texte très touchant, et pourtant exprimé de manière très simple, guidé par les sens, tel que je le ressens.. (fort)

Certaines images sont très parlantes, celles-ci particulièrement : "les promesses sont asthmatiques"..

"Les années d’histoire ont prôné les vertus du silence"

Comme si la foi s'était perdue..

   shanne   
15/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Un texte bien écrit, j'imagine bien ce moment de culpabilité.L'hiver meurtrit, le printemps restaure, l'été apaise et l'automne...la chute ?
Le temps passe et loin des yeux devient loin du cœur. J'aime: j'ai déchiré les pages de rêves que notre imaginaire avait dessinées. Oui, le silence prend donc toute le place.
en lisant ce texte, j'ai pensé à une citation de Jules Romain " Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface "
Merci pour cette lecture

   Anonyme   
17/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Pas vraiment emballé par ce texte où le sentiment poétique me semble étrangement absent. Bref un ressenti plus que mitigé.

   Raoul   
18/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Un ressenti quart figue, quart chèvre, quart chou, quart raisin car j’ai le sentiment de lire un journal intime chipé à son auteur, ce qui me gène.

L’écriture (assez plate) n’évite pas tous les poncifs de l’amour/toujours mais s’en détache assez bien et vite pour parvenir à pas mal se subtilité et de complexité.
Le style ne cherche pas à jouer dans le registre de l’élégance, c’est cohérent avec le sujet, mais ne facilite pas la lecture.
Pas de grandes trouvailles à mon goût même si “les promesses sont asthmatiques. Elles manquent parfois de souffle.” ou “Sa robe mimétique épouse la verdure.” font bel effet.
Il y a un mélange de brutalité dans l’expression et une volonté de lyrisme (très inégalement distribuée tout au long du texte) qui laisse un certain malaise, un sentiment d’inachevé… (cf gène évoquée + haut)
L’opposition/complémentarité chaud/froid est un peu lourde et appuyée à mon avis. Le choix du vocabulaire, même s’il est précis est assez curieux “bancale, émerge, phénotype (pas sans intérêt mais vraiment aride), convolais, tableau…” et pour moi trop direct.
Une prose est loin d’être mièvre, ce qui est une qualité pour un texte d’ordre sentimental.
Même si je ne suis pas très convaincu, je lis ici une approche, un phrasé particulier en tous cas. Pas inintéressant du tout.
Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
31/5/2010
Ce n'est absolument pas poétique, mais c'est très beau. Intimiste, intérieur et intériorisé, c'est un message qui n'a pas de destinataire, en a une, en a mille. Et puis oui, c'est exceptionnellement scandaleux ce côté je vous donne à voir mon intimité, à lire mon journal de bord et c'est terriblement osé, frondeur, presque on croirait à une souffrance rentrée qu'il faut dire, un mea culpa, un je reconnais que je ne suis pas de parole, un homme courageux, je ne suis rien de ce qu'on croit.

Aucune poésie ici à mon sens, mais j'ai vraiment, vraiment bien aimé. Et pas seulement pour le fond, c'est secondaire dans ce cas, surtout pour cette forme volontairement dénuée de fioritures poétiques.

   brabant   
31/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour wancrys,

Ce poème aurait pu s'intituler "Supplique à la femme abandonnée", mais je n'empiète pas sur vos plates-bandes...
J'aime bien l'utilisation du mot "phénotype" qui apparaît comme un OVNI en termes de rapports amoureux. Clash ! Vraiment surprenant ! Astonishing !
J'aime: "Une tête émerge des draps blancs", n'avez-vous pas traversé l'océan ! J'aime: "Ces boucles couleur blé épanoui". Pourquoi pensé-je à "Boucle d'or" ? Il ne s'agit pas d'un conte mais d'une trahison.
J'aime: "Ici il fait froid, les regards sont chauds." Je ne crois pas que le froid ne soit qu'un prétexte.
"les promesses sont asthmatiques", je n'aime pas le mot "asthmatique" mais je pense également que les promesses le sont.
Il serait amusant de bousculer l'ordre des verbes en ce qui concerne les saisons, je crois que toutes les combinaisons pourraient se justifier... d'une manière ou d'une autre.
Deux bonheurs d'expression supplémentaires:
"en transe avec les papillons"
"Sa robe mimétique épouse la verdure." (là ! je suis franchement jaloux !)

Non ! Vous n'auriez pas dû vous taire ! Si vous vous étiez tu, nous n'aurions pas eu ce poème... que je ressens davantage comme un hymne à l'amour que comme une trahison.
Vous pleurez certes, et hoquetez quelque peu, mais, paradoxalement, c'est votre cri d'amour qui se prolonge... Vous vous placez dans une continuité amoureuse, et je ne suis pas sûr que les deux femmes soient si différentes. Eve primordiale. Cri primal. Appel. Amour.
Inassouvissement.
Hélas !

A quand un poème enfin apaisé ?

   Anonyme   
2/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut wancyrs ! Un poème tourmenté mais tellement sincère et criant de désespoir, ou tout au moins de regrets, que je n'en suis pas encore totalement remis... Une histoire d'homme tiraillé entre sa vie d'aujourd'hui et son amour lointain mais toujours présent...
Les promesses sont asthmatiques, elles manquent souvent de souffle ! Et oui, mais combien d'entre nous auraient un jour ou l'autre dû se taire... Merci l'ami wancyrs pour ce texte à coeur ouvert sans doute pas facile à écrire mais surement nécessaire !
Amicalement. Alex

   MissGavroche   
1/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Que j'aime ce tiraillement entre passé et présent, les mots sont choisis idéalement.
On ressent le dilemne entre un passé pas vraiment assumé et un présent trop "froid".
On s'interroge aussi de cet état de fait: le présent parait toujours plus froid que le passé...
Merci pour ce moment de plaisir et de questionnement sur soi même

   irisdenuit   
2/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bouleversée par la sincérité et la simplicité de ce poème. Il y a tant d'images qui me touchent que je ne peux toutes les citer.

Je t’avais dit que je t’aimerais toujours ; mais vois-tu, les promesses sont asthmatiques. Elles manquent parfois de souffle

Je trouve cet écrit d'un réalisme ! Également, j'adore la transition entre le passé et le présent. La fluidité et les enchaînements d'une strophe à l'autre.

En somme, j'aime énormément.

Merci.


Iris

   Flupke   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Joli, joli.
Je me suis laissé prendre par le charme des mots et des images.

De belles trouvailles, en particulier:

J’ai déchiré les pages de rêves que notre imaginaire avait dessinées

les promesses sont asthmatiques. Elles manquent parfois de souffle

en transe avec les papillons. Sa robe mimétique épouse la verdure

Des sensations bien exprimées.
Bravo.

Amicalement,

Flupke

   Cortese   
12/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
C'est bellement écrit, et très poignant, tous ces regrets éteignant des espoirs d'amour. C'est bien aussi de n'avoir pas à se poser la question de la forme : moi qui suis amoureuse des alexandrins, j'ai trouvé un vrai rythme dans ton écriture.
Les promesses asthmatiques, j'adore !
Peut-être un peu trop explicite par endroits (les phénotypes là au milieu, bof...) il reste que ce texte me serre le coeur, et c'est déjà bien.

Cortèse

   Lulu   
13/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ces mots, ainsi que le rythme global qui met en perspective leur portée, dans quelque chose de banal et singulier.

Je ne sais si "le silence [est] or", mais ce "J'aurais dû me taire" dit l'essentiel d'un échange nécessaire, simple et beau.

   Lariviere   
14/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je ne sais pas pourquoi, mais je regrette le titre. Peut être parce qu'il n'est pas très poétique, ou plutôt qu'il peut aussi bien être le titre d'une nouvelle que d'une poésie moderne. Je crois que de ce fait, il me renvoie au problème que j'ai avec ce texte, qui, je le dit avant d'aller plus moins, me plait beaucoup par son écriture : Je trouve, et c'est donc mon problème pour l'apprécier pleinement, que ce texte se trouve à cheval sur les deux registres de création littéraire : poésie ou narration classique de quelque chose qui à la trame d'un roman. Ce qui participe à cette ambiguïté, c'est le choix de la prose bien sur, mais c'est aussi, la progression trop narrative dans la construction du texte. Cela se suit, finalement, comme un paragraphe d'un roman ou d'une nouvelle. Alors bien sur, l'écriture est poétique, par la forme, l'espacement mais aussi par le fond, et l'écriture m'a touché. De l'entame à la phrase de fin, il y a une maitrise certaine de feux, de rythme, difficile à dompter. On ressent ces feux et on ressent ce travail de domestication dans la plume de Wancrys. Du coup on est en plein dans le thème, qui est un thème fort, non nouveau, mais intense et traité je trouvé avec profondeur et intelligence dans la retranscription littéraires des sentiments. Les phrases sont belles. Les métaphores ou les comparaisons capables de retranscrire l'intensité et la couleur des émotions. Il y a du Léopold Senghor et une bel alizé de réel-merveilleux (avec son caractère énigmatique déployé dans les descriptions les plus réalistes) qui plane derrière cette mélancolie des saisons, aux entrailles trop chaude ou trop froide...

Merci !

   leon   
8/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
"Les années d’histoire ont prôné les vertus du silence.
Elles auraient dû se taire,
maintenant j’ai mal…"

Pas compris ce passage, redondant avec la fin du texte, malgré mes efforts : impardonnable pour un texte aussi court, qui devrait être nickel de bout en bout !

   Anonyme   
15/12/2010
Commentaire modéré


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