Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
wancyrs : Je n'aime pas…
 Publié le 25/05/14  -  19 commentaires  -  1579 caractères  -  542 lectures    Autres textes du même auteur

Embarras…


Je n'aime pas…



Je n'aime pas
Quand entre deux pensées le vide se glisse furtivement, qu'en vain l'information cherche à bâtir un pont, et comme un funambule avancer sur le fil de la conversation…

Je n'aime pas oublier des choses !

Je n'aime pas
Quand l'ampoule de la mémoire balbutie, que l'image indécise hésite, et comme dans un train essayer de compter des arbres…

Je n'aime pas ces flashes incessants qui éclairent les chemins inaccessibles !


C'est le détail qui s'enfuit au point culminant du récit
C'est l'argument qui fléchit à l'approche de la conviction
C'est la bande qui se coupe au cœur de l'action
C'est le disque qui s'enraye avant la fin de la musique

Je n'aime pas quand ma mémoire mime cette musique sans fin…

Un peu comme ce jour-là, devant cette inconnue joviale qui, le sourire aux lèvres, m'avait abordé gentiment. J'étais certain de l'avoir déjà rencontrée ; et mieux encore, de la connaître. Mais ma mémoire, rétive à toute tentative de souvenir, est restée muette. Et je l'ai longtemps torturée pour n'obtenir en retour que la confession de quelques images fuyantes…

Je n'aime pas le caractère énigmatique des images fuyantes !

Je n'aime pas
Non plus le malaise qui s'installe lorsqu'enfin je me souviens ; mais ça c'est toujours quelques jours après…


Je n'aime pas oublier des choses,
Comme maintenant,
Ici en villégiature,
Devant ce guichet automatique,
Mon mot de passe…


Mai 2014


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je me suis bien amusé ! Merci.
Cela arrive, c'est vrai et c'est agréable de trouver avec vous, cet inconnu, cette communauté de petits pépins de la vie exprimée de la sorte.
On se demande effectivement où vous voulez en venir, jusqu'au bout !

Deux remarques : "Je n'aime pas ces flashes incessants qui éclairent les chemins inaccessibles !" Utile vraiment ?

Et le verbe "mime" une musique sans fin, me semble mal choisi.

Cordialement.

   Anonyme   
4/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bouleversant...
Savoir trouver les mots pour décrire ce qui se passe en soi quand l'oublie parasite les souvenirs.
Les métaphores ont cet avantage d'être vastes pour aider l'auteur à trouver les mots exactes pour décrire et exprimer sans la nommer cette maladie:

"C'est le détail qui s'enfuit au point culminant du récit
C'est l'argument qui fléchit à l'approche de la conviction
C'est la bande qui se coupe au cœur de l'action
C'est le disque qui s'enraye avant la fin de la musique"

Des métaphores pour faire comprendre au lecteur ce qu'un homme atteint de la maladie d’Alzheimer est en train d'éprouver.

Voilà vous n'avez pas essayé d'appuyer à fond sur du larmoyant, un poème qui a su me toucher par sa pudeur et l'émotion qui s'en dégage.

Mais à la lecture du poème j'aurais mis en incipit "Angoisse" L'incipit dit "Embarras" c'est ce qu'on éprouve, je pense, au tout début quand on ne comprends pas encore ce qui se passe.

Sur la forme, une écriture fluide, de belles tournures, et la répétition de "Je n'aime pas" n'est pas assommante au contraire elle fait entendre au lecteur la détresse du narrateur, ce qu'il vit tout au fond de son être.

   Lulu   
14/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'aime pas ce texte mis dans la catégorie "poésie en prose". Je ne le trouve, en effet, absolument pas poétique. L'impression du "ras le bol" est trop forte pour qu'elle verse, à mon sens, dans le champ poétique. De plus, le passage suivant, me semble trop lourd :
"C'est le détail qui s'enfuit au point culminant du récit
C'est l'argument qui fléchit à l'approche de la conviction
C'est la bande qui se coupe au cœur de l'action
C'est le disque qui s'enraye avant la fin de la musique"

Une petite note positive : j'ai bien aimé l'idée souriante de la dernière strophe, bien qu'il me semble que cette dernière soit perfectible.

   Pimpette   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On pourrait ouvrir un fil sur Oniris avec cette excellente idée!
Chacun dirait ce qu'il n'aime pas!

Tu en as bien tirer parti et je partage plus d'une haine avec toi!

SUrtout les accidents de la mémoire qui ne m'épargnent pas depuis quelques temps...et les silences presque douloureux qui les accompagnent

Une finale épatante!

   Robot   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'oubli, la mémoire qui se défausse. C'est le lot des personnes atteintes des maladies d'Alzheimer mais c'est parfois ce qui arrive à tout un chacun, juste au moment le moins opportun.
J'ai bien aimé les métaphores et notamment "la mémoire mime la musique". Pour dire que la mémoire fait silence.
J'ai apprécié ce passage:
"Quand l'ampoule de la mémoire balbutie, que l'image indécise hésite, et comme dans un train essayer de compter des arbres…"
Et puis la torture de la recherche qui est parfois éprouvante quand elle nous laisse sans résultat. Vraiment réaliste !
Vous avez déniché des métaphores tout a fait adéquate et une conclusion bien trouvée.

   Anonyme   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Wancyrs,

Ce que tu décris là (surtout dans le paragraphe « C'est le détail qui s'enfuit au point culminant du récit...»), c’est ce que Nabokov appelait " le courant de conscience " dans son étude du roman de Joyce : Ulysse.
Notre conscience ne déroule pas un film en continu. Elle est traversée des éclairs dont tu parles et que Joyce utilise dans sa narration, ce qui en fait un roman réputé illisible.
On peut penser à la mort de sa mère et se souvenir au même moment qu’il ne faut pas oublier d’acheter un pot de yaourt pour la petite.

Tu viens de définir ce qu’est pour moi la poésie, une somme d’images fracassées, une confrontation du réel avec l’indicible.
La poésie ce n’est pas de dire que sa mère est morte, c’est de parler du pot de yaourt qu’on a vu à cet instant.

Je trouve que ton écriture se rapproche et donc elle devient plus profonde. J’aime beaucoup le dernier paragraphe, c’est un peu le pot de yaourt de ton texte.

Ludi
crémier

   chVlu   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
poésie ou pas, je me suis posé la question. je ne sais pas, mais de toute façon c'est sûr que c'est pas une nouvelle. Et puis merde, il fallait bien qu'il soit publié sinon j'aurais pas eu plaisir de le lire. Et je m'en fous de la catégorie, moi je lis, après tout c'est le boulot du CE d'accepter ou pas en fonction de la catégorie demandée......

J'ai pris du plaisir à voir s’étaler des métaphores parlant vrai et bien enfilées.
Tout au long du chemin des mots appelant des souvenirs, une question lancinante, je connais ces instants de flottements, je les reconnais bien, mais pourquoi en faire une guirlande et là surgit la fin : bon sang mais c'est bien sûr !!!

Désolé j'ai bien aimé........que le soucis de défaillance de mémoire, en général, devienne culminant en un instant, banal, où le détail prend toute son importance et la texte sa saveur. Et j'ai souri en imaginant que l'auteur avait fait le parcours inverse pour produire ce texte, d'un fait divers tirant des mots pour des ressentis universels.
bien senti, bien écrit et pour ma part bien lu

   Anonyme   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut wan... ! Comme tu le sais depuis le temps qu'on se connait, je ne suis pas un chaud partisan de la poésie en prose.
Pourtant ici tu as su trouver les bonnes images pour matérialiser ces "trous" de mémoire que nous connaissons tous et le fond prend alors, pour moi, le pas sur la forme.
L'écriture est solide, le sujet limpide et la chute inattendue avec ce brin d'humour que l'on attendait pas...
Alors, poésie ou pas, l'ensemble est de qualité... Merci

   leni   
25/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Wan
Il y a l'oubli maladie l'oubli de ses clefs et de son code Je n'aime pas oublier les choses ...quand la mémoire balbutie Etbelle image:l'ampoule de la mémoire et et

C'est le détail qui s'enfuit au point culminant du récit
C'est l'argument qui fléchit à l'approche de la conviction
C'est la bande qui se coupe au cœur de l'action
C'est le disque qui s'enraye avant la fin de la musique

Magnifique Et le finale en trampoline

Bravo salut cordial à toi

Leni

   Edgard   
25/5/2014
Le thème de votre texte éveille mon intérêt. Chacun peut s’y retrouver sans qu’il s’agisse forcément d’une maladie. Votre texte hésite entre maladie ( et là ce sont souvent de grandes souffrances) et petites difficultés quotidiennes. Cela me gêne un peu.
D’autre part j’ai trouvé l’écriture un peu lourde (je n’aime pas / quand…) un peu nombreux : l’usage de substantifs imagés aurait peut-être allégé cette impression…mais c'est mon impression.
Le vocabulaire hésite aussi entre écrit poétique et vocabulaire « plus clinique », nettement plus présent, installant une distance entre le « je » et le récit.
« Je n’aime pas oublier les choses » Dans sa simplicité, cette phrase pourrait faire partie d’un ensemble poétique…
« qu’en vain l’information cherche à bâtir un pont » me semble pouvoir être dans un livre de Lieury.
Je ne ressens pas le caractère poétique de votre texte.
J’ai bien sûr, comme tout le monde, une idée personnelle de ce qui est poétique ou non. Alors je ne donne pas d’évaluation.
Bien cordialement.

   Christine   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Wancrys,

J’aime, j’aime même beaucoup ce texte, j’aime cette description si subtilement imagée des troubles de la mémoire et de leurs incidences. Qu’elles soient fugaces ou récurrentes vous avez matérialisé par de très belles tournures ces défaillances qui bien souvent sont à l’origine de situations plus qu’embarrassantes. J’apprécie tout particulièrement le final et la touche d’humour qu’il octroie à votre écrit. Bravo et merci pour ce texte que je n’hésiterai pas à relire les jours où ma mémoire se plaira à fuguer.

   Anonyme   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour wancyr.
Je n'ai malheureusement pas été séduite par votre texte que j'ai trouvé trop superficiel pour le classer en poésie.
J'ai bien aimé vos flashes incessants qui éclairent les chemins inaccessibles mais c'est tout en fait.

   fugace   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Peu importe pour moi la forme de la poésie, l'essentiel est qu'elle me touche. Et ce "Je n'aime pas" m'a énormément touchée.
"Ces flashes incessants qui éclairent les chemins inaccessibles". Toutes ces images "flash" si bien peintes! C'est vraiment idiot, quand dans une conversation, on ne trouve pas le prénom de...
Merci Wancyrs pour ce beau texte, ce bon moment passé en bonne compagnie: "Y a pas qu'à moi que ça arrive!"... Pourtant je ne suis pas encore Alza!

   Anonyme   
26/5/2014
Bonjour Wancyrs

Je commente ton poème après avoir lu tes explications.
Il fonctionne exactement comme celui de Maya Angelou

Il y a deux parties dans ton texte. Un long préambule et cinq vers qui créent la surprise.
Prises isolément, ces deux parties sont purement informatives. Dans la première tu racontes ta vie, plus longuement et en termes plus lyriques que Maya, mais à mon goût ça n'ajoute pas grand chose au poème, sinon noyer le poisson.
La seconde relève de la simple conversation.

Mais mises bout à bout, leur association créée la surprise et fait naître la poésie.

Perso j'élaguerais un peu la première partie afin de la rendre plus percutante. Comme Maya. Mais chacun fait selon sa sensibilité.

Merci Wancyrs

   Anonyme   
27/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour ce texte, il parle évidemment très bien et dans son thème (poétique) de ce qui nous touche tous, indiscutablement, que l'on y soit sensible ou non.
Je n'y connais pas grand chose en poésie, même si je trouve que ce texte l'est. Et ça, j'aime.
Moi, ce que je n'aime pas, c'est la question aux centaines de réponses supposées mais rarement celle que l'on entendait une fois la question posée (qd on a osé).

Merci encore.

   irisdenuit   
28/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Hello Wan,

J'adore !

je déteste les oublis, pas facile à se souvenir de tous les mots-de passe avec lesquels on transige tous les jours.

La mémoire est une composante de notre corps à traiter avec attetion.......

Je pourrais citer le poème en entier pour la qualité de l'écriture, le rendu des images, l'humour et la fin !

Bravo pour cet excellent poème.


Iris

   melancolique   
30/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir wancyrs,

J'aime ce genre de texte où des détails de la vie quotidienne sont décrits d'une manière poétique. Ici l'idée est très bien trouvée avec une fin amusante , et il y a de jolies images comme :
"Quand entre deux pensées le vide se glisse furtivement, qu'en vain l'information cherche à bâtir un pont"
et
"C'est le disque qui s'enraye avant la fin de la musique"

Au plaisir de vous relire.

   framato   
4/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup ce regard narquois, autodérisoire qu'utilise le narrateur pour amener l'essentiel de ce texte tout en ayant l'air de ne pas y toucher : " J'étais certain de l'avoir déjà rencontrée ; et mieux encore, de la connaître "

Un texte tendre, de tendresse en tout cas et exprimé d'une façon très intéressante, quasi a l'opposé de son objectif : dans la confrontation : je n'aime pas pour dire je t'aime : très intéressant !

Intéressante aussi l'idée de noyer le thème dans l'oubli !

Merci Wan pour ce moment de détente...

   margueritec   
20/6/2014
Texte sympathique surtout par la chute. Mais l'anaphore "je n'aime pas" l'alourdit.


Oniris Copyright © 2007-2023