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Poésie libre
Yakamoz : Café noir
 Publié le 03/07/25  -  9 commentaires  -  866 caractères  -  93 lectures    Autres textes du même auteur

Un matin comme les autres.


Café noir



Il a mis le café
Dans le bol
Il a mis le sucre
Dans le café
Comme hier
Comme demain

Il a tourné la cuillère
Dans le noir
Pour diluer le blanc
Pour effacer les ombres de la nuit

Il a déplié le journal
Noir sur blanc les nouvelles
S’écrivaient en sinistres colonnes

Il a lu
Il a relu
Il a vu que le monde était noir
Noir et brûlant comme son café

Son regard a traversé la fenêtre
Au-delà le ciel était noir
Noir et froid comme son café

La pluie tombait en larges gouttes
Venait pleurer sur les carreaux
Comme les lettres sur la page
De son journal déplié


____________________________________
Sur un air du « Déjeuner du matin » de Jacques Prévert.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Myndie   
24/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Bonjour,
avec ce poème, on entre de plain pied en territoire bien connu ; on est chez Prévert. Dès les premiers, vers, je me suis demandé pourquoi immerger sa plume de manière aussi flagrante dans le fameux « Déjeuner du matin » ?
Rien ne manque : le vocabulaire simple du petit déjeuner, le passé composé, au final une histoire banale qui semble ne pas avoir beaucoup de sens mais est supposée distiller de l'émotion au fur et à mesure de son déroulement.
La différence tiendrait sans doute dans ces lieux communs que ce « café noir » enfile comme des perles : le monde et le ciel sont noirs comme le café et la pluie vient pleurer sur les carreaux.
C'est vraiment dommage ; je n'y vois pas un plagiat mais un réel manque d'originalité.
J'attends de vous relire dans un autre registre.

   Dimou   
24/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

La routine matinale semble messe, torréfiée, et messe aux atrocités vu la conclusion.

Cette routine est rendue avec élégance, suspens, sans fioriture au final, mais chaque mot est à sa place.

Ça m'a bien plu

   embellie   
26/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Ma première impression ; ça ressemble à du Prévert. A mon sens, ce genre de plagiat (peut-être involontaire) enlève de la qualité au poème. On a trop une impression de « déjà vu ».
Ayant commenté la forme, je m’intéresse au fond, et j’adhère totalement à la vision de la routine quotidienne, sans doute similaire pour beaucoup d’entre nous : les mêmes gestes répétés, mécaniquement, tant l’habitude est ancrée de prendre un café " pour effacer les ombres de la nuit ".
Et le processus est forcément le même : le bol, le sucre, le café, la cuillère… Je ne trouve pas cette énumération de gestes ennuyeuse, elle est nécessaire à la description. On s’y voit, on y est.
Un rituel bien observé également, mais un peu cliché tout de même, la lecture du journal en buvant son café, chez les hommes. A mon avis de quoi gâcher peut-être sa journée, le quotidien ne donnant pas toujours de bonnes nouvelles ! En effet, il lit que le monde est noir et brûlant comme son café, ensuite regardant au-dehors le ciel est noir et froid comme son café.
Comme pour accentuer encore la noirceur du tableau, l’auteur nous offre une pluie qui pleurait à larges gouttes sur les carreaux. J’ai relevé sept fois le mot « noir », en comptant le titre, donc un texte résolument pessimiste mais que j’ai lu sans déplaisir.

   BlaseSaintLuc   
26/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Dû "à la façon de" moi, je penche pour PRÉVERT.

C'est perfectible, mais ce qui me plaît et rattrape le léger défaut, c'est le déroulé du texte, j'aime assez la logique de l'écriture.

Ce n'est pas "que" façonner de la même manière, c'est le même esprit poétique que M. jacques Prévert.

Il faudrait étoffer ce sujet.

   Vincent   
3/7/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Yaka

Ce qui est remarquable c'est de nous emmener

Par les rituels de Prévert, et de bifurquer abruptement

Pour nous faire entrer dans un état dépressif

En tous les cas bien noir

Merci Yaka

   Provencao   
3/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Yakamoz,

Les limites de ce café noir sont à mon sens de " l'intelligente" source de Prévert qui pourrait être sans beauté si elle n'avait de fin qu'elle-même et ne servirait pas à dévoiler.

J'ai trouvé des vers confiés dans une routine très bien huilée, presque à l'image de ces nuits ...dans une noiceur d'état d'âme.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Boutet   
3/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une poésie libre douce et grave, qui dit beaucoup avec peu de mots. Elle semble parler d’habitude, de fatigue, mais aussi d’une lucidité presque désespérée comme un miroir du quotidien mais teinté d’encre noire. Elle révèle une noirceur intérieure et extérieure. Le poème joue habilement sur le contraste entre le blanc (le sucre, le papier) et le noir (le café, l’encre, la nuit).
L'ambiance générale est réussie.

   Lebarde   
3/7/2025
Oui mais Prévert est tellement présent derrière ce poème, même thème, même rythme et même certains vers identiques. Il suffit de relire “déjeuner du matin” pour s’en convaincre.
Où sont l’originalité et la plus value apportés par l’auteur?
Sinon la mise en opposition blanc/noir et le ton réussi pour parler de la monotonie et la tristesse des jours qui se suivent…traduisent bien l’état d’âme du personnage que la pluie et les mauvaises nouvelles du journal ne font qu’accentuer.
Oui bien sûr mais je ne note pas!

   papipoete   
3/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Yakamoz
Il a mis le café dans le bol, le sucre dedans ; il a tourné la cuillère dans le noir, et touillé...
Il a déplié son journal, l'a lu...
Il s'est mis à pleuvoir dehors, jusque sur les vitres comme des larmes ; la matinée était engagée.
NB un sujet que j'imagine dans la solitude, celle d'un homme dont la compagne est partie...et il fait triste dans cette pièce, où seul le Blanc du lait dans le café noir, est la note gaie de ce petit déjeuner
en paix, trop en paix !
Ou alors une scène du " Chat " avec Gabin et Signoret, quand ces deux-là ne se parlaient plus.
la dernière strophe a ma préférence !
En " libre ", point n'est besoin de commencer chaque ligne par une majuscule ; plutôt le faire lors d'une nouvelle phrase ! ( comme dans la seconde strophe, que je vois comme une seule phrase )


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