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L'ange déchu. 1ère partie : L'abbaye de Tussignac
Charivari : L'ange déchu. 1ère partie : L'abbaye de Tussignac  -  3. Au pied du mur
 Publié le 03/10/16  -  8 commentaires  -  18429 caractères  -  55 lectures    Autres publications du même auteur

L’abbé Rambert mit plusieurs mois avant de désigner un nouveau chantre. Le père supérieur rêvait de transformer la modeste école de l’abbaye pour la convertir en un véritable atelier de copistes. C’est pourquoi, pendant tout l’hiver, il envoya des missives aux monastères environnants afin de trouver un moine expérimenté en la matière, quelqu’un capable de mettre en route une bibliothèque digne de ce nom et qui saurait former les jeunes élèves de Tussignac. Mais, avec le temps, il dut se résigner. Sa requête aurait entraîné trop de contreparties et il risquait de perdre son indépendance face aux grandes abbayes dont il sollicitait l’aide. Pendant ce temps, les enfants étaient dissipés, laissés sans surveillance. L’abbé avait beau passer de temps à autre au scriptorium et punir les éléments les plus perturbateurs, cela ne suffisait pas. Il devait au plus vite nommer un responsable et rétablir l’autorité perdue. Mais qui pouvait donc accomplir cette charge ? Les seuls moines valides étaient occupés à d’autres fonctions, et il ne restait guère plus que l’aîné des élèves du vieux chantre, frère Bernardin, qui venait à peine de fêter sa vingtième année et de prononcer ses vœux. C’était un excellent enlumineur et un garçon intelligent, certes, mais avait-t-il assez de poigne pour faire régner l’ordre dans le scriptorium, pour tenir à jour les registres de l’abbaye et faire chanter les moines à la messe ? Rambert trouvait Bernardin quelque peu rebelle et impétueux, naïf et rêveur, mais après tout, songeait-il, le jeune deviendrait vieux, et avec l’âge, sans aucun doute, il gagnerait en sagesse. De toute manière, Rambert n’avait pas le choix, aussi, peu après Pâques, il intronisa le nouveau chantre. Bernardin reçut la verge d’Odilon et sa charge put commencer.


L’abbé en profita aussi pour régler le sort du petit Pierre Toussaint. Durant tous ces longs mois il n’avait su que faire du moutard. Il était tenu par le devoir de charité qui l’empêchait de le renvoyer hors du monastère, mais il avait été incapable jusqu’alors de lui attribuer une fonction : l’enfant ne pouvait pas être serviteur, puisque sa disgrâce le rendait parfaitement inutile pour la moindre tâche domestique, ni bien entendu oblat, car il s’agissait, à n’en pas douter, d’un idiot. Alors, ne trouvant à le caser nulle part, l’abbé l’avait laissé aller et venir librement, et il avait fini par apprécier la présence de cette petite créature qui rampait aux quatre coins de l’abbaye en mordant la poussière. Le petit faisait pitié à tous avec son regard triste et donnait aux moines un bon exemple d’humilité. À vrai dire, l’abbé s’était persuadé que l’enfant ne pouvait guère survivre à l’hiver, mais il dut bien se rendre à l’évidence : la Semaine Sainte était passée et Pierre vivait encore. Cette situation ne pouvait pas durer, quoique l’enfant ne dérangeât personne – il était spécialement silencieux et tranquille –, dans un monastère il y avait une place pour chacun, et lui n’en avait aucune. Aussi, lorsque l’abbé Rambert désigna le jeune Bernardin comme nouveau chantre, il choisit en même temps de lui confier le petit estropié.


De la Toussaint jusqu’à Pâques, Pierre avait donc hanté le monastère en y traînant son petit corps. La nuit, il dormait dans l’étable avec les animaux. Aux heures des repas, on lui servait une écuelle dans un coin des cuisines. Dans la journée, il vaquait d’un endroit à l’autre de l’abbaye. Jouissant du privilège accordé aux imbéciles et aux animaux domestiques, il pouvait aller partout librement, où bon lui semblait, aussi bien à l’intérieur des bâtiments conventuels où seuls les moines pouvaient entrer qu’à l’extérieur où se trouvaient les échoppes, les ateliers et l’auberge, disséminés autour de la Grand cour. Comme on le croyait sot, personne ne se souciait guère de sa présence, et le petit assistait à toutes les scènes secrètes. Il connaissait les moindres larcins des serviteurs, les ragots des convers, les anecdotes des pèlerins, les confessions chuchotées des moines et aussi leurs fautes inavouées. Rien ne lui échappait de ce qui se passait à l’intérieur de l’enceinte du monastère. Mais ce qu’il y avait au-delà de la palissade demeurait un grand mystère. Il n’était pas autorisé à sortir de l’abbaye. Il avait tenté à plusieurs reprises de franchir le seuil de la porte d’entrée, mais on l’avait refoulé aussitôt.


Chaque matin la porte s’ouvrait un court instant, lorsque les miséreux qui avaient installé leurs taudis au bas de la colline accouraient à la distribution quotidienne de pain organisée par les moines, ou bien de temps à autre quand un groupe de pèlerins sur la route de Compostelle faisait halte à Tussignac. Pierre, posté derrière la guérite du portier, pouvait alors entrapercevoir des bribes de paysage, mais la véritable aubaine, c’était lorsqu’un important personnage venait rendre visite aux moines. Alors, on ouvrait les deux battants de la porte d’entrée pour laisser passer mules et destriers et l’enfant pouvait découvrir l’horizon, la ligne de la Garonne tout au fond de la vallée rutilante de givre, les taches sombres des bosquets parsemées en pagaille dans les rangées rectilignes des vignes et les sillons sagement alignés le long des collines. Il essayait d’imaginer ce qu’il y avait encore plus loin, au-delà du mur de l’horizon. Tout en haut du grand clocher de l’église abbatiale, sans doute était-il possible de dominer toute la contrée, mais il ne pouvait pas y monter. L’escalier en colimaçon qui menait au sommet de la flèche était interminable, étroit et sans rambarde, bien trop escarpé pour que l’enfant mutilé pût y grimper à cloche-pied ou à plat ventre. Il aurait voulu être un oiseau pour embrasser d’un coup d’œil le monde entier, mais il n’était guère qu’une pauvre créature rampante. Chaque fois que la porte se refermait, une terrible sensation de lassitude s’emparait de lui.


Pour se consoler, il allait alors se réfugier dans l’église abbatiale. Il avait là un petit coin secret où il aimait se recueillir. C’était une petite absidiole derrière l’autel où rarement les moines et les pèlerins venaient le déranger. Dans une alcôve faiblement éclairée par des cierges reposait une statue de la Vierge. Autour d’elle, trois colonnes qui racontaient l’enfance du Christ protégeaient la sculpture des regards indiscrets depuis la nef centrale. Le garçon restait des heures à laisser libre cours à son imagination. En contemplant la statue de la Vierge au visage adolescent qui lui souriait tristement, Pierre parvenait à chasser de sa mémoire les scènes odieuses de son passé. Il avait même, peu à peu, réinventé sa propre histoire à partir des bas-reliefs des chapiteaux. Sur le premier, il venait de naître dans une étable, entre un âne et un bœuf, et trois rois se prosternaient à ses pieds. Sur le second, on voyait des soldats massacrer des enfants, mais ses parents avaient pu fuir de justesse, montés sur une mule. Enfin, sur le dernier chapiteau, il se trouvait seul, entouré de moines à longues barbes. Ses parents avaient dû le laisser là, à Tussignac, pour le protéger des tueries. Mais bien entendu, le conte de l’enfant avait une fin heureuse : sa mère n’avait pu se résigner à abandonner son fils et s’était transformée en statue. Un beau jour, quand la guerre serait finie, son père reviendrait les chercher, la mère retrouverait son aspect de chair et d’os, et toute la famille partirait pour vivre heureux dans une contrée lointaine. En attendant ce jour la mère restait là, aux côtés de son rejeton, figée dans son alcôve, toujours prête à le consoler, toujours souriante. L’enfant n’avait qu’à grimper quelques marches pour se presser contre elle et se lover à ses pieds. Et sous l’œil attendri de la dame de calcaire, il restait là de longues heures endormi, à moins qu’un moine, passant par là, ne se rendît compte de la présence de l’enfant dans l’absidiole et ne décidât de l’en déloger.


C’est là, dans son petit sanctuaire privé que vint le chercher un matin de printemps frère Bernardin. Pierre le reconnut aussitôt : c’était le jeune moine au regard d’ange, le seul qui avait eu pitié de lui depuis son arrivée au monastère. Le jeune frère lui sourit, et sans dire un mot, le prit dans ses bras. Il le porta au-delà de l’église, traversa la Grand cour et le déposa devant l’établi du charpentier. L’artisan s’approcha alors de l’enfant, l’allongea par terre et prit ses dimensions au moyen d’une cordelette. Il retourna dans son échoppe, choisit un morceau de bois, le mesura, le scia, rabota grossièrement l’embout, s’empara d’un autre morceau de bois plus petit et le cloua transversalement par-dessus l’autre. Enfin, avec un large sourire, il tendit le bâton à Bernardin. Le jeune chantre releva le garçon et lui plaça la planche sous l’aisselle. C’était une béquille, une véritable béquille en bois de noyer. Pierre fit quelques pas en sautillant. Le bâton était un peu lourd et difficile à manier, mais il lui offrait une grande stabilité, il n’y avait aucune commune mesure avec la béquille improvisée qui lui avait servi à s’enfuir du scriptorium, quelques mois auparavant, pourchassé par Odilon. Pierre se mit à gambader en riant à cœur joie, sous l’œil amusé de frère Bernardin. Il se tenait enfin debout, comme un être humain, lui qui n’avait été jusqu’alors qu’une statuette, puis un animal rampant, voilà enfin qu’il devenait un être humain capable de marcher.


Il suivit ensuite Bernardin jusqu’aux bâtiments conventuels. Là, le jeune chantre lui fit donner un bain et enfiler une tunique neuve. Puis tous deux se dirigèrent vers le scriptorium. Avant d’entrer, le moine expliqua sommairement à l’enfant ce qu’il attendait de lui :


« Petit, écoute-moi bien. Tu devras me seconder dans toutes les tâches domestiques. Tu prépareras le scriptorium avant chaque classe, tu tailleras les plumes, tu rempliras les encriers. Pendant les classes, c’est toi qui veilleras à ce que les élèves ne manquent de rien, et tu passeras entre les rangs pour leur distribuer ce qu’ils te demandent, afin qu’ils n’aient pas à se lever. Après les classes, tu rangeras et nettoieras la salle. Tu feras bien attention à ce que la cheminée ait toujours assez de braises, et qu’il ne fasse ni trop chaud ni trop froid dans le scriptorium. C’est extrêmement important, parce que les parchemins ont besoin d’une température constante pour se conserver. S’il fait trop humide ils pourrissent, et s’il fait trop sec, ils risquent de se craqueler. Tu as bien compris ? »


L’enfant acquiesça de la tête, la mine réjouie. Peu après les moinillons entrèrent dans la bibliothèque. Pierre se tenait dressé sur sa béquille en prenant un air d’importance. C’était le nouveau bras droit du chantre, et il se sentait si fier qu’il ne remarqua pas les regards moqueurs que lui adressèrent les oblats en passant devant lui.


Une nouvelle vie commençait pour l’enfant. Il ne dormait plus dans l’étable, mais avec les serviteurs de l’abbaye, et partageait leurs repas. Certes, Pierre ne communiquait pas vraiment, c’est à peine s’il savait parler, les quelques mots qu’il prononçait n’étaient guère que des sons gutturaux mal articulés qui semblaient sortis du fin fond de son ventre plutôt que de sa bouche, et personne ne faisait l’effort pour écouter ce qu’il essayait de dire. Mais l’enfant vivait entouré d’êtres humains et il se sentait heureux parmi ses semblables. Les serpents venaient de moins en moins souvent troubler son sommeil. Il ne regrettait qu’une seule chose, sa liberté de jadis, lorsqu’il pouvait à sa guise se promener dans les allées du cloître ou pénétrer dans l’église pour saluer sa mère. Par contre, maintenant, il pouvait demeurer tout le temps qu’il souhaitait dans le scriptorium. Il prit très à cœur ses nouvelles attributions et s’évertuait à accomplir sa tâche du mieux qu’il pouvait. Il apprit rapidement à se déplacer agilement sur son bâton en portant des encriers sans les renverser, des piles de livres sans les faire tomber. Il savait ranger les manuscrits dans les étagères en fonction de leur taille et de leur couleur et tenait mentalement l’inventaire très précis des fournitures. Et il n’avait pas son pareil pour tailler les plumes en biseau en deux coups de canif, à tel point qu’il surpassa très vite son maître en la matière.


Mais ce qui faisait son ravissement, c’était de pouvoir assister aux classes dans le scriptorium. Elles suivaient le même modèle que celles d’Odilon : d’abord, chaque matin, Bernardin faisait répéter à l’avance les leçons liturgiques que les enfants devaient lire à l’office et au chapitre, les répons qu’il fallait chanter à laudes et aux vêpres, et il tentait de corriger les erreurs de la veille. Puis la leçon proprement dite pouvait commencer. Bernardin apprenait aux enfants à lire, à écrire, à inscrire la notation musicale dans de gigantesques antiphonaires, et leur enseignait les trois voies du trivium, la grammaire latine, la rhétorique et la dialectique. Cependant la manière de procéder de Bernardin était diamétralement opposée à celle de l’ancien chantre : le silence n’était pas de mise, au contraire, le maître souhaitait voir ses élèves participer, poser des questions, et il ne s’agissait pas tant d’apprendre par cœur que de comprendre les textes sacrés, les commenter, donner son opinion. Pierre ne perdait pas un mot de toutes ces leçons, il écoutait avec attention les explications, essayait de saisir le sens des lectures, de retenir les formules et les chants. Ce qui le mettait le plus en joie était de voir les élèves écrire et dessiner sur les feuilles. Savoir qu’un encrier et une plume recelaient tant d’animaux fantastiques et de choses merveilleuses, que des petits cryptogrammes mis bout à bout permettaient de dessiner les mots, que l’on pouvait transcrire les mélodies et les sons sur un papier en griffonnant des carrés noirs sur des lignes horizontales l’enchantait. Il brûlait de pouvoir glisser lui aussi une plume sur un parchemin, d’ouvrir un livre pour lire un texte, de chanter avec les autres élèves, mais il n’en avait pas le droit, car il n’était pas oblat. L’abbé l’avait voué au service des moinillons, ce n’était qu’un larbin, un familier. Les autres enfants ne le regardaient même pas, il n’était guère qu’une ombre qui passait à côté d’eux.


Les élèves étaient une dizaine et avaient entre six et quinze ans. Confiés dès leur plus jeune âge au monastère, ils ne connaissaient rien en dehors des quatre murs de l’abbaye. Tous avaient subi les sévices de l’ancien chantre, le terrible Odilon. Fort peu habitués à ce qu’on sollicitât leur avis, les classes de leur nouveau maître les déroutaient. Ils étaient rétifs à participer, craintifs de devoir dévoiler le fond de leur âme écorchée. Bernardin n’avait quant à lui jamais souffert dans sa propre chair les atrocités d’Odilon, il avait connu comme tuteur le chantre antérieur, un vieillard débonnaire, mort lorsque Bernardin avait quinze ans. Aussi, les enfants considéraient leur nouveau maître comme un corps étranger qui tentait de s’immiscer dans leurs secrets les plus intimes. Les garçons, comme guidés par une sorte d’accord tacite entre eux, avaient alors décidé de se liguer contre lui, et Bernardin butait sur leur silence opaque, leur refus d’obtempérer. Peu à peu, de manière imperceptible, la discipline se relâchait, l’ambiance se détériorait. Chaque jour le chantre devait faire plus de récriminations sur les erreurs commises lors des lectures et des chants au cours des offices. Pendant les leçons, les élèves bayaient aux corneilles ou chuchotaient entre eux. Au bout de quelques mois, la dégénérescence devint flagrante, mais le jeune moine répugnait à utiliser le fouet. Il considérait simplement qu’il devait s’armer de patience et de compréhension, persuadé que sa manière d’agir était la bonne, et que tôt ou tard elle porterait ses fruits.


Pierre Toussaint était réellement le seul motif de satisfaction de Bernardin. Chaque soir, tous deux passaient un bon moment ensemble à préparer les différentes activités du scriptorium, et l’un et l’autre appréciaient fort cet instant spécial de la journée. L’enfant était silencieux, obéissant, méticuleux, totalement à l’opposé du caractère de Bernardin. Peut-être était-ce là justement la raison de leur entente parfaite. L’adulte parlait, et le petit se taisait en écoutant. Pierre devint peu à peu pour le jeune moine un confident, un faire-valoir. Avec le temps, Bernardin lui confia de nouvelles tâches, dont l’enfant s’acquitta à merveille. Au bout de moins d’un an de service dans le scriptorium il réalisait déjà des travaux de grande responsabilité, malgré son jeune âge – il devait avoir environ sept ans, mais il était impossible de le savoir assurément, bien que de courte taille et de constitution fragile, il possédait déjà les traits sérieux et réfléchis des adultes, et peut-être était-il plus âgé qu’il ne le laissait transparaître de prime abord. Pierre apprit à préparer les couleurs pour les enluminures de Bernardin, et devint un véritable expert dans l’art de moudre les poudres, diluer les ingrédients en quantités exactes pour obtenir des bleus majestueux, des rouges resplendissants, des ocres profonds. Il préparait aussi les parchemins du scriptorium. Il s’agissait de passer au fil du rasoir les peaux de cerfs fraîchement tannées, puis de les frotter énergiquement à la pierre ponce. Bernardin lui avait montré comment procéder et l’enfant avait amélioré la technique, puisqu’il passait deux fois au lieu d’une le rasoir sur chaque peau et laissait reposer le parchemin un long moment entre chaque opération. Son maître lui avait dit qu’il s’agissait là d’une perte de temps, mais Pierre s’était rendu compte que de la sorte, les oblats butaient moins contre les irrégularités du cuir, leurs plumes n’éraflaient plus autant les feuilles. Une fois élaborés les parchemins, le petit y traçait à la règle, avec une mine de plomb, des lignes horizontales pour aider les élèves à écrire de façon rectiligne. Et lorsque tout le travail était achevé, il se mettait à imiter Bernardin qui, enfin débarrassé de ses obligations les plus rébarbatives délaissées à l’enfant, se dédiait presque exclusivement à son travail de copiste et d’enlumineur. Le garçon s’emparait d’une plume, et sans la tremper dans l’encre, il s’amusait à écrire des lettres imaginaires. Il avait dans sa tête tous les dessins qu’il rêvait de tracer.


 
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   Brume   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Charivari

Un peu plus lumineux. Toujours aussi visuel, touchée par la complicité du moine Bernardin et Pierre. Sur la forme je ne trouve rien à dire.
Un chapitre qui se base sur l'évolution de l'enfant. A suivre.

   Proseuse   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hello Charivari !

Ha! ça y est le petit Pierre a un coeur de chair qui sait enfin rêver !!
votre texte est toujours aussi bien écrit et on suit avec autant de curiosité et d' intérêt l' histoire !
Bon! vu les surprises du deuxième chapitre, je me protège en me préparant à tout ( enfin j' espère!) avant ma lecture .. j' ai bien compris qu' on était pas, ici, chez les bisousnours !! :-)
Merci et à la prochaine lecture ....

   Robot   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'intégration de l'enfant dans la communauté semble en bonne voie. Même si l'on sent l'égoïsme et la méchanceté qui demeurent. J'apprécie cet aspect non manichéen du récit. J'aime aussi la relation sans ambigüité qui se noue avec Bernardin de maître bienveillant à apprenti respectueux comme parfois dans les ateliers de cette époque, comme si Bernardin pressentait des potentialités chez l'enfant..

   JulieM   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout à fait passionnant ! L'évolution subtile de Pierre décrite par petites touches dans une ambiance plus calme et propice à son développement, rend l'histoire touchante, pleine d'humanité. J'ai hâte de lire la suite.

Merci de ces beaux moments.

   Marite   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce troisième chapitre m'a enchantée. De plus, sa lecture est très enrichissante car il nous familiarise avec le monde si particulier des copistes et enlumineurs de l'époque. Bien que ce ne soit qu'au travers des cours du jeune chantre Bernardin, le vocabulaire y est foisonnant, précis et enrichissant. Merci Charivari.

   MissNeko   
3/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Passionnant !!!! Ce chapitre est extrêmement prenant. J ai hâte d être à demain pour lire la suite

   Marguerite   
5/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Charivari,

Au risque de passer pour une personne à l’esprit mal placé, cette phrase : « Bernardin reçut la verge d’Odilon et sa charge pu commencer » m’a laissée un peu… pantoise.
Bref.

J’ai été soulagée de voir que Bernardin avait fait fabriquer une béquille à Pierre. C’était un peu bizarre de le voir ramper pour se déplacer.

Je pense qu’il y a une coquille page 3, paragraphe 5, ligne 4 : « et personne ne faisait D’effort » non ?

Enfin une phrase du dernier paragraphe, page 4, est trop longue à mon gout : « Au bout de moins d’un an de service … de prime abord. »

Sinon chapeau pour ces premiers chapitres, je pense que je me rends à peine compte du boulot que ça représente, notamment en documentation historique.
C’est bien volontiers que je vais lire la suite pour savoir ce que nous réserve la vie de ce petit Pierre.

M.

   cherbiacuespe   
8/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
On avance. C'est toujours écrit de main de maître, rien à dire. le vocabulaire monacal n'est cependant pas tout simple et demande souvent d'aller chercher le renseignement. En soi, pas très grave et n’interrompt que peu de temps la lecture.

Que va-t-il arriver à notre petit Pierre? Il apparaît bien sympathique et on se prend d'amitié pour lui. On aimerait le voir progresser vite et bien. Je suppose que cela adviendra, il faut juste aller voir la suite.

Alors, allons-y...


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