Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Sentimental/Romanesque
Bidis : Mon cœur reste à t'attendre [concours]
 Publié le 24/09/17  -  13 commentaires  -  16530 caractères  -  125 lectures    Autres textes du même auteur

"L'enfer c'est les autres."

"Quoi que je dise sur moi, quoi que je sente de moi, toujours le jugement d’autrui entre dedans. Je veux dire que si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui et alors en effet je suis en enfer." (Jean-Paul Sartre)


Mon cœur reste à t'attendre [concours]


Ce texte est une participation au concours n°22 : Inversons-nous !

(informations sur ce concours).




Dans les romans d'amour où j'apparais, toujours jeune, élégant et beau, comme dans celui, encore inachevé "Mon cœur reste à t'attendre", mon auteur, une femme bien entendu, me fait prendre des trains de nuit somptueux pour des destinations lointaines et mystérieuses. Sans trop savoir pourquoi, je m'y suis toujours ennuyé ferme.

Tout comme l'"Orient Express", ce train-ci n'a pas d'allée centrale mais un couloir avec de longues vitres d'un côté, et de l'autre des portes qui s'ouvrent sur des compartiments. Mais loin d'être douillet et ne compter que quatre places à l'allure de fauteuils encastrés dans des boiseries superbes comme dans les trains de luxe, dans le compartiment où vous me voyez en ce moment installé près de la fenêtre, deux longues banquettes inconfortables se font face, chacune pouvant accueillir trois à quatre personnes. Cependant, je ne suis pas déçu. J'aime bien contempler, au-delà de la vitre, les paysages qui se continuent ou se renouvellent et filent à toute vitesse. Tenez : voici une rivière venue d'on ne sait où et une barque qui donne un instant l'impression de demeurer immobile alors que les rameurs s'escriment à la faire avancer, et puis soudain barque et rameurs glissent et disparaissent avec la rivière elle-même qui a tourné et s'est fondue dans l'horizon. J'adore ça, vraiment, j'adore ça, toutes ces visions changeantes et je me laisse aller à une douce quiétude, bercé par la musique et les cahots du train. Dans une demi-somnolence, je constate avec curiosité que les mêmes nuages nous accompagnent depuis un bon moment… Pourquoi, mais sacrénom, pourquoi faut-il qu'une créature entre dans mon compartiment dont jusqu'ici j'avais la chance d'être l'unique occupant ?

La donzelle n'a pas lésiné sur le maquillage ni sur le décolleté. Une poitrine qui déborde et une jupe outrageusement courte (ici mon auteur me souffle une expression triviale que je me refuse absolument à utiliser). Mais, mais… Holà ! Me sentirais-je émoustillé malgré moi ? Voilà qui est gênant. La fille, par contre, n'est pas gênée du tout. Elle me regarde bien en face et je crois voir de l'ironie dans ses prunelles. Quand elle s'assied en face de moi, dans le coin opposé côté du couloir, elle croise haut les jambes, puis se penche pour soi-disant frotter la pointe de son escarpin à l'aide d'un mouchoir, en réalité pour que je n'ignore rien du galbe de ses seins. Que m'arrive-t-il, grands dieux ? Voilà que j'ai envie de me ruer sur cette salope, lui arracher sa blouse, déchirer sa jupette, baisser sa culotte avec les dents, quitte à devoir l'étrangler si elle crie trop fort… Je détourne le regard et me concentre furieusement sur le paysage. C'est sans compter sur un parfum qui m'agresse. Malgré tout ce que je veux lui opposer de sentiments moraux, ce que j'ai vu de la créature revient m'obséder. J'essaie de me calmer. Rien à faire ! Ce parfum-là me noie dans ses ondes lascives. Mon auteur ne sait simplement pas ce qu'elle fait en plaçant un jeune homme ignorant presque tout des choses du sexe dans une situation pareille. Je n'en peux plus : l'on ne peut pas imaginer ce qui me passe par la tête. C'est qu'elle est carrément vicieuse, l'écrivaine, là !!!

Juste au moment où je décide à me lever pour au moins sortir du compartiment, la porte s'ouvre et un jeune couple pénètre à l'intérieur. L'homme vient s'asseoir en face de moi, près de la fenêtre et sa compagne se blottit à ses côtés. Les cahots les projettent l'un sur l'autre à intervalles réguliers et les voilà qui finissent par se bécoter de temps à autre. Et la main de l'homme se fait polissonne. Je ne le crois pas, ça ! Se peloter dans un train ! Mon auteur s'en fiche, si c'est vraisemblable ou non. Elle a décidé de me faire détourner les yeux pour que mon regard tombe sur la fille vulgaire. Celle-ci me fait un clin d'œil appuyé et une moue qui simule un baiser. Vite je regarde ailleurs mais comme par inadvertance et malgré moi, je repose les yeux sur elle. La voilà qui se passe la langue sur les lèvres d'un air goulu et me lance un regard coquin. Ce n'est pas vrai ! Ce n'est pas possible ! Mon auteur jubile, je sens qu'elle va en rajouter. À mon avis, c'est une sadique. Les autres ont l'air très contents de se trouver sous sa plume. Ils veulent tous ma peau, ou quoi ?

Je me rencogne dans mon coin et décide de ne pas quitter le paysage des yeux. Mais bien sûr, maintenant, ce ne sont qu'usines, cheminées qui crachent, masures misérables et des ruines. Qu'elle s'amuse, qu'elle s'amuse sur son clavier, je ne joue plus, elle ne me fera rien faire, rien penser, je resterai sourd et aveugle à toutes ses suggestions…


– Billet s'il vous plaît.


Évidemment, pas de billet prévu en ce qui me concerne. Je retourne tout de même mes poches. En vain.


– Veuillez me suivre, monsieur.


Les trois autres passagers me regardent me lever. Sont-ils hilares ou est-ce un effet de mon imagination ? En tout cas, j'ai le visage en feu.

Le contrôleur veut prendre mon identité, mais heureusement mon portefeuille est bien rempli, de sorte que je puis régler et mon voyage et une amende. Je demande s'il n'est pas prévu un simple supplément quand on prend son billet en cours de route, dans le train.


– Vous êtes dans une nouvelle, monsieur, et votre novelliste n'en sait rien. Veuillez lui adresser votre réclamation. Entre nous soit dit, nous avons affaire à quelqu'un de pas trop équilibré, si vous voyez ce que je veux dire. Quand j'ai poinçonné le billet de la jeune dame un peu… hum… légèrement vêtue… elle a voulu me faire trébucher et tomber sur les genoux de la demoiselle. Heureusement, j'ai l'habitude des romancières un peu obsédées. J'en ai connu de pires. Si je vous racontais… En tout cas, je vous conseille de vous soustraire dorénavant aux manœuvres de celle-ci.

– Si vous croyez que c'est facile ! Le prochain arrêt est encore loin ?

– Non, monsieur, nous y serons dans cinq minutes.

– Alors je vais attendre sur la plate-forme. J'espère que je pourrai descendre.

– À votre place, monsieur, j'éviterais.

– Et pourquoi donc, monsieur ?

– On sait ce qu'on a, on ne sait pas ce qu'on trouve.


Après un quart d'heure de marche sous la pluie, j'arrive devant l'"Auberge de la Belle Étoile". Voilà une bien jolie enseigne et qui me redonne courage et confiance.

En effet, la salle baigne dans un halo de chaleur douce et de fumée. J'observe qu'aux tables occupées, la plupart des clients fument. Un journal abandonné sur la table à laquelle je prends place me rappelle qu'on est en 1970, ceci explique cela. Un serveur affable vient prendre ma commande. Je me laisse tenter par une entrecôte maître d'hôtel, pommes frites-salade avec un pichet de vin rouge. J'ai vraiment faim. Mais tout d'abord, un petit cognac. Après l'épisode du train et cette marche dans les intempéries, j'ai bien besoin d'un petit remontant.

Quelque part s'élèvent des accords de guitare. Je ne les avais pas remarqués : au fond de la salle, il y a un groupe de hippies. Un des jeunes gens vient près de moi et me demande si je n'ai pas un peu d'argent. "J'vous file un joint en échange." Pourquoi pas ? Puisqu'il paraît que je suis plein aux as… Aussitôt dit, aussitôt fait. Du coup, les voilà tous qui rappliquent et je finis par payer un repas à chacun.


Je me retrouve chez eux, sans trop savoir comment. J'ai peut-être abusé du cognac, je n'ai pas l'habitude… L'appartement dans lequel on m'introduit baigne dans une sorte de brume que percent, çà et là, des flammes de bougies. Leurs vacillements font bouger sur les murs d'immenses figures peintes. Des voiles de fumée flottent et une odeur d'encens me fait un instant penser à une église. Dans un coin de la pièce, deux ombres immobiles ont la tête penchée en avant, et leurs cheveux pendent à toucher le plancher. Près d'eux, sur le sol, des liens en caoutchouc et des seringues… Personne n'y prête attention. On s'installe : qui affalé dans un fauteuil, qui à califourchon sur une chaise ou à demi couché sur des coussins à même le sol, nous nous passons les joints à tour de rôle. Dans la cheminée, les flammes se tordent et dansent au rythme des hurlements des Black Mirror : "Come, come, come to the sabbath, come to the sabbath, Satan's here…" Je me laisse emporter dans un univers tout de formes mouvantes, de fraternité, d'amour même, de partage… De relativité aussi. Une mouche se pose sur ma main. Je ne la chasse pas : c'est une créature de Dieu. Je sais qu'elle a une vision panoramique et en couleur, qui décompose chaque mouvement. Je veux voir les choses avec des yeux de mouche… Des oiseaux noirs volent dans un ciel d'or, des cascades ruissellent, je flotte sur une mer comme une île. Je suis une île… Une chaise bouge : elle aussi veut danser. Au centre du tapis grouillent de longs vers de terre. C'est un plat de spaghettis. Des spaghettis qui s'allongent, se tortillent, s'enroulent… Ha ha ha ! Ma compréhension de l'univers frôle le génie. "Come, come, come to the sabbath, the ceremony's proceeding…" Et je m'endors dans un coin de planète inexplorée avec un sentiment de jubilation, de paix profonde et de satisfaction…


Un bruit strident me réveille en sursaut. C'est la sonnette de la porte d'entrée. Dans la lumière crue du grand jour, la pièce semble dévastée. Les bougies ont coulé sur les meubles et des lézardes courent sur les murs entre les formes peintes. Les cendriers débordent, des bouteilles vides jonchent le sol, une gamelle renversée entre des coussins crasseux a déversé un peu de riz qui sèche sur le parquet. Sur la porte, des coups se mettent à pleuvoir. Les deux junkies se lèvent, chancellent un peu, ramassent leur matériel et puis se précipitent. Je comprends qu'ils vont s'enfuir par les toits car à peine ont-ils escaladé la fenêtre que mon hôte la referme derrière eux. Puis traînant des pieds, il vient ouvrir la porte, d'autant que la pluie de coups se fait à présent de plus en plus violente.


– Police ! Vous allez ouvrir ou bien il faut qu'on enfonce la porte ?


IIs ont vite trouvé ce qu'ils étaient venus chercher : une très grosse quantité de hachich, de l'herbe, de la coco et un peu d'héro. Et ils nous ont emmenés au commissariat. Mes soi-disant potes ont voulu me faire passer pour le dealer. Avec tout cet argent sur moi, j'étais tout à fait mal barré. La peur m'a tordu l'estomac : je me voyais déjà incarcéré pour longtemps, matraqué peut-être…

Mais non.


– Vous n'êtes quand même pas le fils des papeteries Dugros ?

– Ben, si.

– On a vérifié. L'aubergiste de la "Bonne Étoile" a confirmé vos dires. Vous comprendrez que tout jouait contre vous. Bien entendu, vous êtes libre.


Je ne suis pas fier. D'autant que le policier a ajouté :


– Il ne faut plus traîner avec des gens comme ça, monsieur.


Son ton m'a rappelé la maternelle. Je me sens coupable et niais, comme un petit garçon qui a commis une grosse bêtise. C'est plus que désagréable. Soudainement, les choses me semblent beaucoup moins relatives.

Décidément, ce monde ne me convient pas. Ni cette histoire. Je m'en vais retourner dans les beaux quartiers auxquels je suis habitué. J'essaie de me souvenir pourquoi je m'étais enfui et retrouvé dans un train.


Car, en fait, il est charmant cet endroit d'où je viens. De grandes avenues, de belles bâtisses cossues protégées par des parcs solidement clôturés. Je me suis tout de suite souvenu de l'immense jardin derrière la villa, et de la piscine entourée de fleurs, de transats bariolés, de parasols… En fait, c'est mon environnement habituel et je n'ai aucun mal à m'y sentir parfaitement à l'aise.


Mon père m'a accueilli plus que froidement :


– Décidément, on ne fera rien de bon avec toi. Tout cela parce que je t'ai proposé de te mouiller un peu. Ce n'était pas la peine de piquer une telle colère…


Je n'ai pas osé lui dire que j'avais oublié ce dont il s'agissait. J'ai la tête encore tout embrumée.


– Ce n'était pourtant pas la mer à boire que de dire à Pierre qu'il ne convenait plus à ce poste. Si tu n'es pas capable de mettre quelqu'un dehors, comment veux-tu qu'un jour je te confie les rênes de ma société ?


Pierre ? Ah oui ! Cet homme charmant, un peu débonnaire, prodigue de bons conseils et très compréhensif. Tout me revient, à présent. Mon père reprend ses récriminations :


– Il se fait trop vieux. Plus du tout compétitif… Moi, j'ai les mains liées. D'autant qu'il est au courant de certaines affaires que… qui… Enfin, peu importe ! Il faut qu'il dégage. Je suis sûr que de toi, il accepterait tout sans broncher. Il t'a connu tout petit et il t'adore.


Je comprends maintenant pourquoi je me suis tiré. Je me souviens de tout.


– Mais il n'en a que pour deux années avant sa pension, dis-je. Et cette entreprise de papeterie, c'est toute sa vie. Il est tout de même là depuis le début, il t'a même aidé à la mettre sur pied…

– Comme tu y vas, "que" deux ans. On voit que ce n'est pas toi qui as la responsabilité de la Société. C'est la deuxième fois qu'à cause d'une de ses décisions, j'ai perdu de l'argent.

– Mais enfin, tu es bien assez riche, non ?

– Mon Cher Ami, tu es un enfant. Tu apprendras qu'on n'est jamais assez riche et surtout dis-toi bien que qui n'avance pas recule… Bon ! Trêve de bavardages. Je te sens vraiment trop nul pour accomplir la délicate mission que je voulais te confier. Va dans ta chambre, médite là-dessus et essaie de considérer que tu as un avenir à assumer si l'état de tes neurones te le permet.


Je n'aurais pas dû revenir. Un environnement paradisiaque peut-être, mais encore une fois, c'est la honte. Me revoilà enfermé dans le mépris ou la commisération que j'inspire aux autres et enragé de ne pouvoir rien y changer. Et si c'était l'image que cette satanée femme-auteur veut donner de moi qui me limite ainsi de toutes parts ? Mais je m'en vais me chercher un autre auteur, moi ! Un auteur masculin de préférence, bien que sans doute, cette fois étais-je tombé sur ce qui se fait de pire en la matière. J'ai hâte de me libérer, respirer le grand air du large, vivre des aventures palpitantes et regagner l'estime de moi en me comportant comme un homme… En attendant, comme je n'ai pas bien dormi cette nuit, je me sens vaseux et fatigué. Un petit somme me fera du bien…


La femme auteur s'approche. C'est un monstre. Ses yeux rougeoyants jettent des flammes et de longues langues pointues lui sortent des oreilles, s'agitent, s'étirent, s'approchent de moi, s'approchent… Je voudrais hurler mais aucun son ne sort de ma bouche. Je me réveille en sursaut.


Ouf !!! Merci, mon Dieu, ce n'était qu'un rêve…


D'en bas, me parvient la voix de mon père :


– Alexandre ! Violaine vient d'arriver. Je lui dis de monter…


Alexandre ? Violaine ? Ne me dites pas que…

Une jeune fille entre dans ma chambre. Elle est longue et fine, les traits de son visage sont parfaits et sa chevelure d'un blond platine irréel et pourtant tout à fait naturel tombe sur ses épaules en vagues lisses et ondulantes. "Oh Alexandre, dit-elle. Tu le sais. Tout ce temps, tout ce temps… Mais tu le savais, mon aimé, que mon cœur restait à t'attendre…"


Le roman d'amour !!! Je l'avais oublié, celui-là. Je voudrais protester, je voudrais résister. C'est inutile : mes forces déclinent et vont s'amenuisant… Les couleurs s'estompent, même le gris s'en va, tout se teinte en noir et blanc. Je fonds, je me dilue, je perds toute consistance et, tout comme Violaine qui, je m'en rends compte à présent, n'avait pas de relief et pas d'ombre non plus, je redeviens absolument plat. Un jeune homme très jeune, très beau, très riche mais un jeune homme de fiction et en deux dimensions.


Avant de perdre mes sens l'un après l'autre, j'ai entendu un rire, un rire dément, un rire terrifiant. Mon auteur femelle jubile, elle se tord de rire : elle a réussi son coup. Ou du moins, elle le croit… Et ce bruit qui me parvient de plus en plus lointain : elle se frotte les mains. Je suppose que c'est parce qu'elle va pouvoir recommencer à écrire ses nouvelles sous l'angle, bien plus rassurant pour elle, d'une narratrice. Et moi, ami lecteur, je vous dis au revoir, ou plutôt adieu. J'ai été très heureux d'avoir pu prendre la parole pour un petit moment… très très heur


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   vb   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce récit est bien écrit. Les situations bien décrites. Il y a un véritable plaisir à le lire. Je l'ai lu comme un film de Bunuel.
Cependant, j'avouerai ne pas avoir compris ce que l'on voulait me dire. Les épisodes absurdes se succèdent. Bien sûr on nous dit que c'est un rêve. Oui et alors... Dans une nouvelle tout doit avoir du sens et là désolé je n'en vois pas.

   Anonyme   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Le style d'écriture est assez intéressant, même si je ne suis pas fan du retour des conjonctions etc.

L'histoire n'est pas originale en soi, mais c'est toujours agréable de se promener dans l'imaginaire de l'auteur avec ce que ça peut avoir de surréaliste. On sent que le personnage principal est complètement dérouté par les choix de l'auteur et ça me fait penser à toutes ces BD ou tous ces dessins animés de mon enfance où on voyait la gomme venir retirer les armes des mains du personnage (Dingo ou Kid Paddle peu importe) pour y dessiner des fleurs.
Votre nouvelle me renvoie à ça, et ça m'amuse.

Après, l'ensemble est assez plat. On a ici tout de la bonne idée pas menée à son terme.

L'idée de faire s'estomper le personnage principal à la fin me plait, mais c'est posé comme si c'était rien, et là c'est dommage, je pense que le personnage principal aurait pu tenter de s'accrocher, de garder une consistance... ça aurait été le retournement de situation idéal pour terminer sur une note originale...

Bonne chance pour le concours !

   Asrya   
4/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup aimé l'idée de départ ; le rapport entre un personnage et son auteur.
J'ai été plutôt amusé par la conscience du votre lorsqu'il était dans le train, avec cette femme proche de lui. Très intéressant, vraiment : un plaisir à découvrir !
Et... petit à petit... je me suis senti perdu.
J'ai eu l'impression d'errer dans votre récit tout autant que votre personnage, à la recherche de quelque chose de cohérent, de logique et de compréhensible mais... je n'ai pas vraiment compris où est-ce que vous nous emmeniez (je me suis senti aussi mal à l'aise que votre personnage lorsqu'il est dans son train !)
Le tout, jusqu'à ce que Alexandre, Violaine refassent leur apparition et que l'on se trouve à nouveau dans le roman inachevé de l'auteur.

Mais alors... nous n'étions pas dans ce roman inachevé avant ?
Pourquoi parle-t-il du train de ce roman inachevé ? A moins que ce ne soit pas le train du roman inachevé ? Mais un autre train ?
Quand avons-nous quitté ce roman inachevé ? (si tant est que nous y soyons immergés à un moment...)

J'ai apprécié la fin, cette coupure de son dernier mot ; je l'aurai probablement mise plus tôt malgré tout.

Au passage, peut-on parler d'un personnage en deux dimensions lorsque ce personnage correspond à des mots ? (à moins qu'il ne s'agisse d'un roman illustré ?)

De bonnes choses dans cet écrit, de bonnes idées, mais un ensemble qui me paraît décousu et qui... m'a perdu en chemin. Ce doit être de ma faute, j'ai dû loupé quelque chose.
Ceci-dit, merci pour la lecture,

Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Tadiou   
5/9/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
(Lu et commenté en EL)

Désolé, je n'ai pas du tout apprécié cette histoire dans l'histoire, moyen de remettre une auteure en piste. Cela m'apparaît comme du "tordu" sans intérêt et sans émotion.

L'écriture n'est pas du tout mauvaise. Mais tout ne m'apparaît que comme des anecdotes sans queue ni tête : la jupe ultra courte, l'absence de billet, la séquence drogue, le retour de la bien-aimée évanescente...

D'autres apprécieront peut-être...

Tadiou

   Acratopege   
5/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Joli délire et belle mise en abyme de la consigne du concours. Arrivé au bout, je ne suis plus sûr du sexe de l'auteur... J'ai beaucoup aimé le début, avec la description du paysage qui défile par la fenêtre du compartiment. Ensuite, l'arrivée de la donzelle et du couple lubrique m'a paru moins réussie. Ensuite, on est poussé ici et là comme dans une barque égarée par des courants fous. Agréable, mais à déconseiller aux esprits rationnels.
Hélas, la chute "ce n'était qu'un rêve" est un peu convenue, même si elle rebondit en un nouveau délire.
Merci pour cette lecture, et désolé pour le commentaire décousu.

   vendularge   
24/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup le titre, vraiment. J'aime bien aussi cette écriture. Le procédé (un peu vu et revu, c'est vrai mais distrayant) ne me gêne pas. La première partie est la plus intéressante, ensuite la soirée stupéfiante assez drôle est bien menée. A partir de là, je m'y perds un peu et pour finir quelque chose m'échappe définitivement.

Bref, un résultat en demi teinte mais un moment agréable.
Merci
vendularge

   hersen   
24/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La construction est un peu déstabilisante au début, puis quand on comprend, on s'attend à différents personnages. Mais ils manquent un peu d'exubérance, de truculence qui remplaceraient une histoire qui, finalement, n'existe pas. L'auteure est très présente et finalement ayant le pouvoir de décider, passe presque pour le personnage principal tandis que le narrateur, tellement falot, ne m'emporte pas.
L'enfer c'est les autres. Je n'ai pas trouvé que c'était spécialement mis en avant justement parce que ces rencontres n'auront pas d'importance pour le personnage dont l'auteure changera la situation au moindre petit foirage.
Il y a du bon dans l'idée mais l'inconvénient est de faire en sorte que le lecteur ne sorte pas de l'histoire à chaque changement, ce qui m'est un peu arrivé.

Un peu +

   Anonyme   
25/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Si c’est un il qui parle, c’est donc forcément une elle qui écrit. Oui ? Non ?
Amusant, le héros qui s’adresse à son auteure, et elle qui tire les ficelles à l’envi.
Après, je me perds un peu dans les mésaventures et dans les circonvolutions de la chute.
Les diverses scènes sont néanmoins bien campées, l’écriture est agréable.

Je ressors mitigée de ma lecture.
Mitigée +

Il me tarde de connaître tous ces auteurs anonymes !!!


Cat

   Jean-Claude   
25/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai aimé le rapport auteur/créature du point de vue de la créature, qu'on perd un au moment du retour du fils prodigue.

Je me suis amusé des détours psychédéliques et du train, la créature qui tente de fuir...

Le commentaire du policier par rapport à la novelliste me parît en trop. Seul le héros devrait être conscient de sa situations, à mon avis.

J'ai eu peur du rêve, mais on a une bonne fin, peut-être un peu trop appuyée.

Bonne continuation.

   Thimul   
26/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je suis plutôt admiratif de cette plongée en abîme.
Il manque cependant quelque chose, et c'est la conséquence de cet exercice de style : l'émotion.
Je n'ai pas réussi à m'intéresser au personnage à partir du moment où l'on m'a dit qu'il était fictif.
Si la révélation avait été finale j'aurais pris une claque. Mais il aurait alors fallu se priver de toutes les réflexions savoureuses du personnage envers son auteur. La quadrature du cercle.

   aldenor   
4/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le début dans le train est excellent ! Le thème du personnage-narrateur se débattant en permanence avec l’auteur est bien exploité avec de nombreuses trouvailles et des situations vraiment drôles.
Malheureusement ca s’arrête à la sortie du train ; les références au double plan de lecture, qui fait tout le sens du texte, deviennent rares. Et puis, l’action se disperse trop.
Je crois qu’il fallait rester dans le train. La fin aurait eu plus d’impact.

   matcauth   
11/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La première chose que l'on remarque en lisant ce texte, c'est la qualité de l'écriture. La maîtrise est remarquable, rien ne dépasse, il y a beaucoup de maturité, d'expérience et du sens du détail dans cette écriture ciselée, polie, et vernie.

Le procédé qui consiste à donner une autre vie au héros est connu et je trouve qu'il limite un texte, alors qu'on aurait tendance à penser le contraire. Mais on arrive facilement dans la contradiction et, surtout, on ne peut pas s'attacher à ce personnage trop fictif, si je puis dire. Par conséquent, le personnage en question apparaît loin, impersonnel, d'autant qu'il se perd dans des aventures qui n'en sont pas et qu'on ne comprend pas forcément.

L'écriture n'aide pas à plonger dans le texte, car elle manque un peu de folie.

Mais il faut souligner la qualité de l'ouvrage, dans sa forme parfaitement aboutie. Trop, peut-être ?

   Zoe-Pivers   
27/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Bidis,
J'adore le concept ! Une belle idée, et l'histoire est du coup pour moi un peu courte... La porte des possibles était grande ouverte, je vous aurais de bon cœur suivie très loin.
Le passage concernant le squat m'a rappelé un souvenir de jeunesse, oui je sais, pas bien... Une expérience mémorable, et c'était tout à fait ça :)
Cette histoire pourrait aussi bien être la nôtre, qui sait ? Un personnage sous la plume d'un(e) auteur(e), ce serait drôle, ou pas...
Merci beaucoup pour ce moment de lecture appréciée.
Je ne peux parler technique, je ne suis équipée pour, mais vous donner mon ressenti, ça je peux.
Belle soirée à vous,
Zoé


Oniris Copyright © 2007-2023