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Gouelan
5/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une rencontre surprenante avec la dépressive Virginia Woolf. Cela m'a fait penser que j'aimerais bien lire son roman "Les vagues".
La mélancolie et le mystère se dégagent des dialogues. On s'imagine facilement assis dans ce métro. "– Gaudeaux. – Il peut attendre autant que vous." - Godot ? Petit clin d'oeil à Samuel Beckett ? Merci pour cette évasion. |
Salima
7/5/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Place au merveilleux... Je dis merveilleux, et non fantastique (malgré la peur ressentie au début), à cause de la charge positive qui s'amplifie au fil du texte.
Une critique : le mélange passé composé du début et passé simple de la suite est peu conséquent. Cette remarque ne m'empêche pas d'avoir une appréciation haute de l'ensemble. Le narrateur est absolument touchant. Sans s'autodécrire véritablement, son caractère paraît à travers ses réactions. Il se montre à la fois très humble et réservé dans la phase d'approche, puis ensuite très charmant (dans sa connotation positive) et homme de conversation et de retenue. Je suis sous le charme de ce dialogue, qui commence avec la distance requise entre des inconnus et se termine dans l'intimité des prénoms. L'Auteur travaille avec des répétitions et des parallélismes (par ex : "Cela ne pouvait pas se produire. Cela ne devait pas se produire.", "Elle disparut sans se retourner et, me retournant moi-même"). "Sang subjugué", jolie hypallage. Comment nommer le procédé à l'œuvre dans : "Aussi belle que ça." ? Tout réside dans le "ça", qui désigne à la fois l'image de V. telle qu'elle est généralement connue, son beau profil au nez et au menton marqués et marquant un caractère fort et sensible. Et aussi ce que le narrateur a pu cristalliser d'adoration platonique (objet d'amour). Le "ça" est grammaticalement un démonstratif, mais dans le texte, rien qui n'indique cette beauté. Le ça renvoie donc à une information hors texte, à la fois vérité générale et rapport personnel entre narrateur et V. Je ne pense pas qu'il y ait un nom pour ce procédé. La chute est une promesse d'aventure, de voyage dans ke temps et la littérature. "Étoiles accrochées à du rien", est une formule curieuse. Le rêve et le voyage ne seraient rien ? C'est d'ailleurs ce que semble dire V. : la vie comme abus de langage pour désigner les activités quotidiennes, ce qui signifie que les gens se leurrent en pensant vivre, la littérature serait le pire des leurres et très relative. Ce sont des réflexions profondes et étranges, ayant pour medium... un texte littéraire, car ce texte ne manque pas de qualités littéraires. Une œuvre à l'apparence simple, au langage accessible, cachant des profondeurs et des interrogations complexes sur le sens de la vie et sur l'écriture. |
Ornicar
12/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Tout est improbable dans ce texte.
La rencontre avec Virginia Woolf dans une rame de métro, les étranges coïncidences : la discussion des ados tournant "comme par hasard" sur le doc de la veille consacré, "comme par hasard", à ... V W ; le livre que l'écrivaine tient entre ses mains et dont l'auteur n'est autre que, "comme par hasard", son vis-à-vis. La fin de l'histoire, avec cette sensation d'embarquer en compagnie du narrateur, dans une machine à remonter le temps est tout aussi improbable. Comme si tout le récit n'était qu'un trompe-l'oeil, un jeu de miroirs, de leurres et de dupes au premier rang desquels se trouve le lecteur, bien sûr. Un jeu à l'image de la scène d'ouverture ("J’ai réalisé que je la fixais comme ça ne se fait pas alors j’ai tourné la tête vers la vitre. Ce fut pire encore. J’y voyais son reflet qui, maintenant, me regardait"). A l'image aussi de la scène au théâtre, haut lieu de la représentation au moyen des masques que portent les acteurs : l'ami de la romancière qui se fait attendre ne s'appelle-t-il pas Gaudeaux ? Encore une étrange coïncidence... On peut trouver le procédé et ces jeux du hasard, artificiels. Personnellement, je trouve que ça passe plutôt bien ici, dans le format court d'une "brève". Simple remarque. N 'y a-t-il pas un petit problème de concordance des temps à cet endroit : "C’était un recueil de textes courts que j’ai publié". Que "j'avais publié", non ? |
papipoete
17/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour p'tite nouvelle
Je ne connais rien à l'art de la Nouvelle, mais rajouter mes lignes sous votre texte, ne peut qu'étoffer un peu plus le plaisir d'être lue ? En face de moi, dans notre siècle, m'apparait...non, ce n'est pas possible ? Virginia Woolf ! Oserais-je lui parler ? je verrai bien si je rêve ou pas ? Et à bâtons rompus, nous voici replongés dans son époque, et la folie qui s'emparant d'elle, lui donnera le courage d'en finir avec la vie... - je vais à Sête, un joli port où j'aimerais qu'on y jeta mes cendres NB prémonitoire destination, dans ce flashback où le chemin de vie de la romancière, se terminera dans un suicide par noyade. ( on ne pouvait à l'époque, aller ni en Suisse ni en Belgique ) je pense que l'on a tous, croisé le regard ( la première strophe s'y appuie ) d'un ange, d'un démon, d'une idole " pour de faux " j'ai bien aimé vous suivre ! |
BlaseSaintLuc
22/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Rêver de Virginia Wolf, comme si lire ses livres ne suffisait pas, quel drôle d'endroit pour une rencontre, et puis un Godot peut en cacher un autre, comme c'est étrange, n'est ce pas docteur ?
Aux heures de pointe, il n'y aurait donc pas que Zazie dans le métro ! l'illusion plutôt que la désillusion ? Au bord du chaos, se mettre à rêver de VW dans un tunnel, il y a de la place pour une thérapie de groupe, invitons Georges et Martha pour un brunch, mais je m'égare, Virginia avait raison, pourquoi pas ...La musique ? |
Laz
24/5/2025
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Mes remerciements sont ici :
http://www.oniris.be/forum/remerciements-pour-les-commentaires-sur-virginia-t32377s0.html |
Perle-Hingaud
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'ai bien aimé cette nouvelle. Bien écrite, ce qui est d'autant plus agréable. Bon, reconnaître le visage de VW dans le métro, ça commence fort. Son portrait n'est pas affiché dans mon salon. C'est toujours futé de renvoyer le lecteur à un auteur fort, ça construit immédiatement une ambiance, un imaginaire. ... C'est aussi risqué pour ceux qui n'aiment pas ou ne connaissent pas. Mais ici, la connivence a fonctionné et j'ai apprécié le dialogue. La chute ajoute un vrai plus, une nouvelle perspective de genre. La longueur est bien adaptée au contenu. Merci !
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