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Laboniris
Chlorure : Acte
 Publié le 24/03/13  -  6 commentaires  -  2146 caractères  -  146 lectures    Autres textes du même auteur

Expérimentation poïétique sur les limites du théâtre, de sa représentation ; de ses résonances en l'esprit, à la lecture.
À J. Pollock.


Acte



X - (valet)
Y - Femme.

Début de la didascalie : présentation des personnages (leur action devra être brève). Y regarde X, elle le regardera tout au long de la scène. Au gré du développement, forme de la didascalie, forme descriptive. Présent de caractérisation, qui recherche néanmoins la poésie. Dérive du nouveau roman (début des Gommes, Robbe-Grillet, peut-être à effacer).
Le roman est une didascalie du monde, du réel. Surtout pas de dialogue !
À la fin, Y regarde toujours X.
X s'avançant : Voilà.
Rideau !

Présence sur la scène :
– un spot qui émet une très forte lumière, semblable au soleil (le comparé est passé sous silence).
– une machine, en plein milieu, qui sert de mécanisme théâtral. Tréteaux, ou saloperie du genre. Elle dispose de 14 boulons/écrous.
– au sein de la machine, une boîte à musique.
– un livre, vieux et usé, genre grimoire. Le contenu, l'histoire du livre sera détaillée, de manière à instaurer une pause dans le récit. Roman dans le roman.

À l'extrémité droite de la scène, une table (…). Deux bols y sont disposés, ainsi que quelques tasses/bouteilles (…). Des volutes de fumée s'en échappent, et déploient des formes qui s'entrechoquent au-dessus de la scène. S'y rencontrent des djinns, Diane, Narcisse, Puck, Obéron. L'une des tasses contient peut-être du thé. Le spectateur y verra à son gré des figures, des animaux, des formes indéfinies et (lourdes de sens), semblables à celles que dessinent les nuages sur un tableau bleu l'été.


Au centre de la scène est suspendue une horloge ronde.
Elle dispose d'un mécanisme ancien, et fait claquer chaque seconde avec une violence folle. Elle résonne depuis le début.
Elle continue d'avancer, immobile. Onze. Douze. Treize. Elle s'arrête. Un temps. Elle redémarre.

Avant la pendule et le thé, longtemps avant : il n'est pas dix-sept heures.

Description progressive qui s'évade, le regard suit la description jusqu'aux coulisses. Puis l'arrière de la scène est décrit. Puis l'on s'égare. On file. La ruelle au-dehors est obscure.


 
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   Anonyme   
24/3/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Action poético-théatrale que j'ai suivi avec un grand intérêt. Le début m'a fait penser au nouveau roman, avec le réel surabondant qui s'impose pour déboucher nulle part. Merci pour cette lecture revigorante.

   brabant   
24/3/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Chlorure,


"effacer" les "Gommes", j'ai apprécié l'humour de l'indication scénique :) j'ai trouvé curieux que ce soit Y qui regarde X (le valet n'est-il pas le dominé dans une relation sociale ?) lol. Difficile de 'figurer' des "figures" dans des volutes de fumée s'échappant de deux bols sur le côté d'une scène de théâtre. Je comprends que les acteurs s'échappent à la fin. Moi-même j'ai trouvé ça très ennuyeux.
Lol

Je conseillerais au 'metteur en scène' - ou plutôt en situation - (imaginaire) de cette didascalie de se tourner vers le théâtre de boulevard :D C'est plus amusant. Robbe-Grillet n'est plus. Je dirais qu'il fut un mal nécessaire :)

   Chlorure   
25/3/2013
Bien le bonjour à tous !
Je me permets un commentaire pour indiquer le lien du forum vers une présentation du projet qu'inaugure ce texte :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-d-acte-de-l-epoque-et-de-la-litterature-projet-laboniris-t16798s0.html
Merci par avance aux lecteurs, sachez que toute discussion reste ouverte ; reste un plaisir également !

   Pouet   
27/3/2013
J'ai lu l'explication de l'auteur qui souhaite "révolutionner" la littérature, vaste entreprise! Une sorte de fusion de poésie de théâtre et de roman si j'ai bien compris (mais je ne suis pas sûr d'avoir tout compris)

En tout les cas ce texte là, innovant ou pas, ne m'a pas transcendé.
J'avoue ne pas avoir saisi "l'intérêt de la chose" si vous me permettez l'expression.

Désolé, pas accroché. Du tout.

Bonne continuation

   Raoul   
14/4/2013
Si la fusion du théâtre, du roman et de la poésie consiste à produire la fiche technique d'un chef op. et d'un déco. alors la notice de montage du "Aakkoset" d'Ikea est la fusion du vrai bois d'arbre, de la sculpture sur bois et du design scandinave.

Se coucher tôt

Trois, quatre :
Se coucher tôt…
Nuit.

R. Devos

   Ethimor   
14/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'ambiance générale est intéressante, j'aime la réflexivité portée sur ce morceau de... ce morceau de quoi d'ailleurs ? Ca pourrait être du théâtre, ça n'en est pas, de la poésie pour sur, et pourtant le Roman est là, les Gommes en arrière plan. Néanmoins, c'est parfois too much pour moi.
Alors voilà, déconstruction des genres, c'est déjà fait selon moi, maintenant théâtre/poésie/roman sont des catégories nécessaires, car sans règles on fonce dans le mur, voyez justement le Nouveau Roman.

En somme, j'aime le texte et l'ambiance qui s'en dégage, mais j'apprécie moins l'ambition iconoclaste qui est affirmée ici, et qui à mon avis se prend trop au sérieux. Le sérieux nous tuera tous.


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