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Poésie néo-classique
Cyrill : Allons !
 Publié le 08/10/25  -  11 commentaires  -  814 caractères  -  227 lectures    Autres textes du même auteur

"Do not attempt resuscitation"


Allons !



Saisi dans le chambard de caprices veineux,
Vogue vers l’inconnu, cœur farouche et docile !
Allons ! l’heure a sonné d’un ban vertigineux,
Lors subordonne-toi, mon navire hémophile.

Tu déjouas jadis les lacs cadavéreux
Mais le filet se tend d’un guet-apens sénile.
Il te faut juguler, cédant d’un muscle preux,
Le veule atermoiement de cette âme imbécile

Qui ruine mon humeur d’un spleen inattendu
Quand l’atroce anoxie parachève l’ouvrage.
Ta valve palpitant du quotidien mirage

N’est plus qu’un goutte-à-goutte à l’èbe suspendu.
Longtemps j’ai bourlingué ; la mesure me file
Jusqu’à n’entendre plus ton amble pulsatile.

La vie coule menu par les sillons anxieux
D’un sang qui s’édulcore en principe crayeux.


 
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   BlaseSaintLuc   
17/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bah, je pense que c'est mieux que "mon cœur sonnet" une métaphore très réussie d'une vie plus assez palpitante, l'horloge laisse filer ses aiguilles, le cœur brouette ses cailloux de sang bleu.

Le cœur n'y est plus, mais les mots raniment de sacrés sillons de poésie !

   Ornicar   
28/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Et vogue la galère ! ("Lors subordonne-toi, mon navire hémophile")
Un sujet qui n'est vraiment pas gai mais paré d'une belle esthétique. Les images ("navire hémophile", "lacs cadavéreux", "les sillons anxieux / D’un sang qui s’édulcore en principe crayeux") ainsi qu'un joli champ lexical ("chambard", "caprices veineux" - le "chambard" évoque pour moi un joyeux "bordel") donnent du peps, du rythme et de la vigueur à ce poème d'un moribond que je sens plein de ressources.

Sur un thème dont on attendrait, à priori, un traitement plus classique et convenu, la fantaisie et tout un travail poétique transcendent la pathalogie dont souffre le narrateur et qu'aggrave maintenant le vieillissement ("Mais le filet se tend d’un guet-apens sénile"). Le ton n'est pas en reste, qui n'est jamais plaintif, ni larmoyant. Il reste au contraire combatif : "Il te faut juguler, cédant d’un muscle preux, / Le veule atermoiement de cette âme imbécile". Ce que j'apprécie hautement.

   Provencao   
8/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill,

J'ai beaucoup aimé dans votre poésie, cette invitation à garder ses distances vis-à-vis d'une sensibilité facilement captatrice. Belle définition pour moi des preceptes de l'artistique literraire.

J'ai aimé cette projection sur cette humeur, ce qu'elle enseigne...

Passionnée de peinture au couteau, je me suis vue imaginer et penser la couleur " bleu Cyan" sans une intention ou une figure, et là je crée déjà quelque chose de plus que ce que je voulais créer dans la donnée.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Lapsus   
8/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Comment on dit déjà ? On a l'âge de ses artères.
Et ce texte le fait rudement et ironiquement sentir. Le choix d'un vocabulaire parfois rare et souvent détourné donne à l'ensemble un ton à la fois amer et distingué.
Certains y verraient une remise en cause de la dualité et la primauté âme/corps, car c'est bien le corps, ou le cœur, le maître ici.
Mais est-on encore le maître quand on s'affaiblit et s'éteint ?

   papipoete   
8/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cyrill
- Mon coeur, mon pauvre coeur tu es arrivé jusqu'à maintenant, vaillamment jamais ne voulant flancher ; mais je te supplie de tenir encore un peu, pas forcément comme celui d'un endurant marathonien, fais ce que tu peux ; j'ai encore besoin de toi ! ne me laisse pas tomber...
NB je pense ne pas trop m'éloigner du thème, que l'auteur évoque, dans ces lignes truffées de mots savants.
Se souvenir de ce que l'on demanda à notre palpitant, parfois le malmenant ; et venir le jour où il faut avec lui, prendre des pincettes pour que l'esprit " grand manitou " de notre machine, ne s'aperçoive pas qu'on a trop présumé de notre " muscle preux... "
une infime aparté pour le miens, dont on équipera demain un " surveillant "
Je suis épaté par cette composition en alexandrins, en néo-classique ( le classique aurait voulu que l'on prononce, dans l'avant-dernier vers
an/ksi/eux )
mais ce n'est que mon avis !
le premier quatrain est mon passage préféré ( lors subordonne-toi, mon navire hémophile )

   A2L9   
8/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Qui saigne parfois ne s'arrête plus, blanc à terre sur le pavé, le vieux se répand et sa tête cognée rebondit encore un peu.
Un poème où corps et cœur se répondent indifféremment mais ne cessent de battre dans une certaine mesure.

   RaMor   
9/10/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Texte saturé d’emphase et de grandiloquence, où l’accumulation de termes rares ou techniques (« hémophile », « anoxie », « valve », « pulsatile ») prend le pas sur le sens. Diction précieuse et vieillie (« guet-apens sénile », « veule atermoiement ») qui plombe la lecture et frôle la parodie. Images souvent incohérentes ou incompatibles (« navire hémophile », « lacs cadavéreux », « amble pulsatile ») produisant un collage d’univers (médical, marin, romantique) sans cohésion. Tendance au cliché (« spleen inattendu », « l’heure a sonné ») et à la pompe apostrophante (« Allons ! », « Lors ») qui rigidifie le ton. Syntaxe heurtée et parfois fautive (« Ta valve palpitant du quotidien mirage ») ; ruptures logiques qui brouillent le fil. Quelques scories formelles et orthographiques (« goutte-à-goutte à l’ébè suspendu ») qui entament la crédibilité. Ensemble impressionnant par le lexique, mais étouffé par la surenchère et l’hétérogénéité des registres.

   Bodelere   
10/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Au moins on ne s’ennuie jamais sur tes poésies
Tu bouscules le genre et j’aime beaucoup
Tu as dans ce poème donné un rythme comme si tu voulais nous faire parcourir le trajet de ce sang à travers tes veines
Superbe

   Myndie   
12/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Allons !
Avec le titre, on est tout de suite au parfum. Energique, c'est une exhortation à la résistance, au combat.
Ensuite vient la métaphore filée, servie par un lexique idoine (« vogue » , « èbe », « bourlingué ». Le cœur est un vaisseau, un « navire hémophile », certes, mais un navire qui ne doit pas renoncer aux voyages vers l'inconnu, qui ne doit pas céder au découragement, à l'épuisement menaçant (« hémophile »), à l'angoisse (« les sillons anxieux ») et, peut-être pire, à la vieillesse, ce « guet-apens sénile ».
Ces deux vers sont magnifiques, qui communiquent leur mélancolie toute baudelairienne :
«  Le veule atermoiement de cette âme imbécile
Qui ruine mon humeur d’un spleen inattendu »
Comme toujours, ton écriture, riche, à la fois précise et profondément subtile, explicite autant que sybilline est une invite à la réflexion sur l'inéluctabilité de la déliquescence.
J'en aime le côté sombre

   Robot   
12/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Le coeur nous lâche. Physiquement comme les termes diagnostiques semés dans le texte le laisse entendre. Mais aussi affectivement quand les élans se font plus compliqués. Mais ce sonnet est aussi un appel à ne pas céder, à lutter pour maintenir coute que coute la vaillance de ce coeur au fil du goutte à goutte de la vie.

   Cyrill   
15/10/2025


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