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Poésie classique
Davide : L’éclipse
 Publié le 23/11/20  -  20 commentaires  -  860 caractères  -  485 lectures    Autres textes du même auteur

« Entrer en pleine solitude, c’est un peu se tenir soi-même dans sa main et s’offrir au néant. »
François Hertel


L’éclipse



J’écris de noirs bleuets et des rêves mi-clos,
La pâle fanaison d’un mois d’août à l’automne ;
Découragés, mes doigts retiennent leurs sanglots
Mais ils n’entendent plus mon âme qui ronronne.

Je fuis, à pas de chat, l’hiver aux blanches mains,
Déboutonne le ciel habillé de nuages ;
Finis les mots chatouille et les faux lendemains,
Le soleil balafré de mes enfantillages !

J’écris pour le satin des amours d’autrefois,
Pour délivrer du pal mon âme écartelée,
La nuit, je meurs, la nuit, je meurs du bout des doigts,
La solitude, ô temps, devient mon mausolée !

J’écris pour exhumer le vide et l’outrenoir,
Le seuil froid de novembre, à nu, sous la tonnelle
Car aujourd’hui, la rose, au long du promenoir
‒ Je le sais ‒, ne croit plus en la vie éternelle…


 
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   Anonyme   
8/11/2020
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Les doigts qui retiennent leurs sanglots, désolée, je ne peux pas. Ça sanglote par où, au juste, un auriculaire ? Comme j'ai une tendance à l'archi-dégueulasserie, je me demande aussi par quel orifice on introduit le pal qui supplicie l'âme écartelée dont décidément c'est pas le jour.
Oui, les images à partir du corps, l'évocation de l'âme, je trouve que la prudence s'impose.

Bon, et à propos de quoi convoque-t-on deux fois l'âme ronronnante et écartelée (elle a la santé !) ? À propos de l'acte d'écrire ? Ben dis donc ! Quelle audace de se saisir enfin de cette question cruciale et jamais abordée... Pourquoi écrire, n'est-ce point vain ?
Vous l'aurez compris, j'ai tendance à trouver le sujet casse-gueule pour l'auteur ou l'autrice, facilement casse-gonades pour le lecteur ou la lectrice. Avec en plus des images pour moi burlesques (et faut pas me lancer sur les blanches mains de l'hiver !), je regrette, c'est le rejet viscéral.

Pourtant, j'ai lu jusqu'au bout et je commente, pour ces trois vers où je crois sentir un frémissement d'expression sincère :
J’écris de noirs bleuets et des rêves mi-clos,
Déboutonne le ciel habillé de nuages
J’écris pour le satin des amours d’autrefois
Le soleil balafré aussi, je le trouve sympa, et j'apprécie le rythme des vers, qui me paraît fluide.

   Mokhtar   
9/11/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Superbe, de profondeur et de classicisme. De noirceur désespérée. De prostration morbide. D’horizons de solitude.
Comme sous l’éclipse, sa vie se trouve sous éteignoir.
Alors il écrit, pour se souvenir, pour tenir, pour résister, pour exister.
Je reçois cette poésie comme un Fado.
« solitude-mausolée » « vide-outrenoir », très classe.
Je ne vois rien qui souffre la plus petite contestation. Le troisième quatrain me met en mal de superlatifs.

« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots »

Merci, Monsieur Musset, de me donner les mots pour traduire mon admiration.

Mokhtar, en EL

   Lebarde   
11/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau poème classique sans reproche sans aucun doute écrit par un(e) auteur(e) ayant une grande maitrise de son sujet.

Belle poésie dont les métaphores un peu alambiquées et précieuses me contrarient pourtant.
La recherche, coute que coute de la poésie peut devenir artificielle.
C'est mon ressenti de l'instant qui pourrait évoluer avec mon humeur.

"Découragés, mes doigts retiennent leurs sanglots
Mais ils n’entendent plus mon âme qui ronronne."

"La nuit, je meurs, la nuit, je meurs du bout des doigts,
La solitude, ô temps, devient mon mausolée !"

De jolis vers assurément mais un peu pédants et empruntés non?

Comme je fonds toujours devant le classique, je me laisse faire mais j'aurais aimé plus de simplicité.

J'ai préféré la dernière strophe moins grandiloquente!.

En EL
Lebarde

"

   Myo   
15/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup d'émotion à la lecture de ces quatrains.

Pour la forme, tout me semble en place.
Pour le fond, le thème de la solitude, de la nostalgie des amours passés est traité avec beaucoup de pudeur et de justesse.
Déjà le 1er vers est une merveille.

Seul le 3e quatrain me semble en deçà avec cette répétition qui fait un peu remplissage. Puis l'image du pal ... qui n'est pas dans l'esprit de l'ensemble.

Mais le reste me touche beaucoup, comme ce dernier quatrain aux allures fatalistes.

Merci!

En EL Myo

   fugace   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Plein de mélancolie, de tristesse, ce poème sonne juste et l'on y retrouve des états d'âme que l'on a parfois ressentis.
De magnifiques images: "Je fuis à pat de chat, l'hiver aux blanches mains"..."J'écris pour le satin des amours d'autrefois".
Merci de nous avoir fait partagé de façon aussi limpide ces moments où l'âme se laisse imbiber par le mal être.

   papipoete   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Davide
je pourrais écrire des bluettes où tout est beau, le ciel et les princes-charmants.
non, mon inspiration du jour chasse les mots " chatouille ", ceux de mes enfantillages ; il n'est ici que mes amours d'autrefois, mon coeur en bat rien que d'y songer et mes doigts tremblent comme feuilles à choir de arbres...
NB l'auteur a l'âme aussi grise que la brume du matin, celle qui s'accroche au clocher, aux branches des arbres déshabillés, et tenace ne lâche plus l'esprit du poète.
De fort belles lignes comme ce 3e vers, et le 5e, et dans son entier la 3e strophe !
la pensée donnée à la rose au final, est bien amère.
du " classique " qui coule si facilement, sans faute...

   Corto   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Pas
S'il ne s'agissait pas d'une poésie classique qui s'arrêterait sur ce texte ?

Dès les deux premiers vers je décroche.
La seconde strophe est outrancière dans ses expressions et va jusqu'aux "enfantillages".
"Délivrer du pal mon âme écartelée", non vraiment c'est trop.
Le troisième vers de la troisième strophe n'est pas recevable.
Pour finir la "rose" qui "ne croit plus en la vie éternelle…", j'abandonne !

Désolé, je ne suis réceptif ni aux évocations ni à la forme.

A vous relire.

   emilia   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L’exergue traduit bien l’état d’âme du narrateur écrivant, une âme « écartelée » entre solitude et néant… ; les « sanglots « de l’automne que ses doigts retiennent » jettent un voile noir de découragement et le poussent à « fuir » la nostalgie des « enfantillages » et des « amours d’autrefois » évoqués par un « soleil balafré », quand la fonction de l’écriture permet de le « délivrer » de cette torture vécue comme un supplice du « pal », de cette solitude vécue comme une mort, en « exhum(ant) le vide » ressenti et « l’outrenoir », tandis que la rose elle-même a perdu la foi « en la vie éternelle… » le temps d’une triste éclipse…

   Anonyme   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bon, décidément j’ai un peu de mal avec vos textes. Je persiste à les commenter parce que j’y vois une vraie sensibilité poétique, mais qui trop souvent galvaude son élégance par des contorsions stylistiques un peu affectées.

Je ne comprends pas la conjonction « mais » dans les vers :
« Découragés, mes doigts retiennent leurs sanglots
Mais ils n’entendent plus mon âme qui ronronne. »

Je ne vois pas en effet d’opposition entre eux, mais au contraire un simple prolongement de l’idée… Sinon, l'image des doigts et de leurs sanglots ronronne quand même pas mal dans un raffinement un peu mièvre. Mais bon, simple question de sensibilité, je suppose.

Dans les vers :
« Je fuis, à pas de chat, l’hiver aux blanches mains,
Déboutonne le ciel habillé de nuages ; »

les saisons basculent bizarrement de l’été/automne du premier quatrain à l’hiver de celui-ci pour revenir en novembre au dernier quatrain, qui selon le calendrier qu’on m’a vendu se situe toujours en automne…

L’image du pal délivré de l’âme écartelée me semble totalement crapoteuse. Du coup, le satin et le bout des doigts me paraissent beaucoup moins fragrants dans l’évocation des amours d’autrefois. Un vers qui casse l’ambiance.

« Car aujourd’hui, la rose, au long du promenoir
‒ Je le sais ‒, ne croit plus en la vie éternelle… »

Ces deux vers me semblent à la fois incongrus et faiblards dans le poncif qui se cache derrière. Depuis le temps, en effet, quelle est la rose qui croirait encore à la vie éternelle ?

Le narrateur écrit depuis son mausolée de solitude.
« J’écris pour exhumer le vide et l’outrenoir, »

mais je ne sais pas exactement à quoi rattacher le second vers :
« Le seuil froid de novembre, à nu, sous la tonnelle »

La logique grammaticale voudrait que le seuil froid de Novembre soit lui aussi exhumé à nu, ce qui ne voudrait pas dire grand-chose ; reste la logique sémantique qui voudrait tempérer le vide et l’outrenoir du narrateur pour qu’ils viennent par exemple respirer un peu de ce seuil froid de novembre :)
« J’écris pour exhumer le vide et l’outrenoir,
Pour les laisser respirer le seuil froid de novembre, à nu, sous la tonnelle »

Je ne suis pas contre cette ellipse, s’il s’agit bien de quelque chose dans le genre… L’outrenoir, même si je le trouve un peu too-much dans son emprunt, me paraît intéressant dans l’idée de renaissance, puisque l’outrenoir de Soulages a cette particularité que « la lumière frappe la surface du noir du tableau et revient vers le spectateur, portant toutes les couleurs du spectre. »

Bellini

   Angieblue   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Davide,

je vois l'effet de style que tu cherches à créer en faisant s'entremêler les univers sensoriels et en attribuant, par exemple, à l'homme les caractéristiques du chat "mon âme qui ronronne", et inversement "Je fuis à pas de chat"...
C'est quelque chose que j'aime beaucoup en poésie, mais pour que ça transporte dans l'ailleurs de la poésie, il ne faut pas que ce soit too much, trop forcé.
"les mots chatouille", par exemple, c'est too much, ça manque de hauteur, même si ça renvoie à "enfantillages".

"J'écris de noirs bleuets", ça, non plus, ça ne me touche pas. L'image est forcée.

"Déboutonne le ciel habillé de nuages" c'est joli, mais un peu enfantin.

"mon âme écartelée", ça n'est pas très gracieux comme image, et c'est un peu usé.

"La nuit, je meurs, la nuit, je meurs du bout des doigts,
La solitude, ô temps, devient mon mausolée !"
ça c'est un peu trop lyrique et suranné. On entend: "ô temps suspends ton vol!"
Sinon, il y en a qui mentent la nuit...clin d’œil à Bashung.

"outrenoir", c'est quand même un peu là pour la rime et l'originalité...

"la rose...ne croit plus en la vie éternelle."
Pourquoi y aurait-elle cru un jour?

Enfin voilà, une belle intention, mais je n'ai pas été totalement transcendée en raison de quelques lourdeurs de style.
J'aime quand c'est plus éthéré...

   Pouet   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

Bah moi j'y connais que dalle à la versification, je peux juste dire si un poème me "parle", si les images me plaisent.

Dans l'ensemble, j'aime bien le texte

Le premier vers claque vraiment bien, sans nul doute mon préféré avec le vers 13. J'aime bien le 7 et le 11 aussi.

Une tonalité désespérée qui, finalement, porte assez bien l'emphase, avec presque un côté "enfantin" dans le bon sens du terme.

Je pense avoir été touché par l'ecriture qui m'a semblé jouer sur plusieurs registres pour parvenir à dire, une espèce de fuite, de coulée d'encre dans le sablier...

Voilà mon ressenti un peu brouillon, mais bon.

   Anonyme   
24/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Davide,
Je ne me souviens pas avoir eu ce poème en EL (détail)

Il est plus facile de commenter en EL (techniquement), car on a en même temps, le titre, la catégorie, l'exergue et le texte.

Alors, comme je connais l'auteur, je vais applaudir des deux mains. L'auteur qui réussit en toute catégorie du chapitre poésie (non, pas tout à fait, restent le laboniris, la prose et le récit poétique).

Ne gâchons pas mon plaisir à lire et aimer un classique.
Un très bel équilibre entre l'expression liée au genre en son époque de gloire, et le langage actuel, la formulation XXI ème siècle.
De bien belles rimes, un bien beau thème, surtout quand on a une idée de l'âge de l’auteur.


"délivré du pal", on crie au génie ou au scandale, selon. J'opte pour génie.

Sinon, pour dire j'ai particulièrement aimé, je ne peux citer un vers plus que l'autre : le premier ? oui, mais le second aussi... etc.
Jusqu'au dernier à la "césure pas à l'hémistiche".

Merci du partage.

   Provencao   
24/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Je fuis, à pas de chat, l’hiver aux blanches mains,
Déboutonne le ciel habillé de nuages ;
Finis les mots chatouille et les faux lendemains,
Le soleil balafré de mes enfantillages ! "

J'aime cette fuite qui fait toucher le fond même du vide et de l'ennui, cet espace où toute cause extérieure ou singulière de l'outrenoir s'efface devant ces sanglots que sont pour tout un chacun...cette difficulté de coïncider avec soi même et avec" ce ciel habillé de nuages" sans distances ni contraintes, dans "ce long promenoir...."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Vincente   
24/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
"L'éclipse" solitaire de l'esprit plongeant dans la dépressive période hivernale attire le poète dans des entrelacs émotionnels. L'hiver temporel, l'hiver "sensitif", l'hiver spirituel même ("la rose… / … ne crois plus en la vie éternelle") vont comme l'exfiltrer de la candide réjouissance de l'été, qui dans ses fantasques traits s'amusait même à "balafrer le soleil de mes (ses) enfantillages".

J'ai été ému par ce malaise qui se porte à l'écrit dans une tourmente si imagée qu'elle en devient presque exagérée… à hauteur de vue du lecteur non initié, du lecteur pris au dépourvu en quelque sorte devant tant de débordement. J'y ai vu pourtant une tentative de reprendre de l'air, comme la personne tombée à l'eau et qui manquerait de s'y noyer si, du fond de sa panique soudaine, elle ne retrouvait la surface et l'air qu'elle absorbait à plein poumon ; il y a du trop mais il est une réponse totale à l'angoisse envahissante. Le souffle est ici cette plume, elle va envahir l'évocation.
Ainsi d'une forme très "argumentée", très "construite", vont s'épancher les sensations fortes et assez désagréables de l'état d'esprit du narrateur plus que mélancolique, je dirais affligé par cette "solitude,… mausolée !" qui s'impose à lui.

J'ai apprécié cette authenticité qui pourtant s'affiche en des termes peut-être trop s'écoutant, trop se considérant, mais ce genre d'état est bien souvent peu discernant, comme se complaisant dans son trouble, comme auto-alimenté par son propre malaise dans un cercle autonome et néfaste.

Le paradoxe qu'avoue le vers "Le soleil balafré de mes enfantillages !", bien qu'il montre l'opposition conflictuelle entre les saisons, enfance radieuse/printemps-été et adulte conscient-déprimant / automne-hiver, me semble assez outrancier à cause du terme "balafré". Les enfants ne "balafrent" pas le soleil, ils le griment, le chahute, le redessinent ; un mot comme "bariolé" par exemple me serait paru plus approprié.

Je ne reprendrai pas chaque image pour y retracer le cheminement qu'elles entendent évoquer, ni celui que j'y ai perçu, elles me semblent d'une constante inspiration et richesse, dont celle quantitative peut-être débordante.

J'ai surtout aimé sentir cette force dans la volonté de dire, au-delà de la littéralité situationnelle et émotionnelle originelle.

   Lulu   
28/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Davide,

Très jolis ces mots de François Hertel sur la solitude...

J'aime particulièrement la dernière strophe, notamment avec ce mot "outrenoir", inattendu et beau !

J'ai beaucoup aimé le ton de ce poème. Il m'a semblé être un chant. La ponctuation va dans ce sens, mais c'est juste ce qu'il faut, me semble-t-il, car je n'ai pas ressenti de lourdeur.

Le mot "fanaison" a aussi retenu mon attention, car je ne le connaissais pas. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une coquille, bien que de façon sceptique... Contente de savoir ce que c'est... et imagine mieux ces "noirs bleuets".

L'"âme qui ronronne", bof... J'ai moins aimé, tant pour l'image que pour la sonorité avec les deux R. Mais le vers suivant, au second quatrain, efface déjà cette impression par une belle image : "Je fuis, à pas de chat, l'hiver aux blanches mains"

Un très beau poème... Mais je m'interroge sur le titre : "L'éclipse. Il a gardé son mystère, car je ne l'ai pas saisi au coeur du poème.

Au plaisir de vous relire, cher Davide.

   Davide   
25/11/2020

   Queribus   
25/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Tout d'abord, je salue la prosodie parfaite de votre poème (tout le monde n'en fait pas autant). Tout est à sa place: ponctuation, rimes,...

Quant au fonds, s'il ne manque pas de belles images poétiques à la lecture, je trouve qu'il se heurte trop souvent à l'éternel défaut des classiques: grandiloquence et préciosité: J'écris de noirs bleuets et des rêves mi-clos", "mes doigts retiennent leurs sanglots";, "mon âme qui ronronne", "Finis les mots chatouille", "le soleil balafré de mes enfantillages", "Pour délivrer du pal mon âme écartelée"...

Le tout, cependant, de par ses qualités prosodiques, m'a laissé une impression très favorable.

Bien à vous.

   Anonyme   
25/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Essentiellement une série de poncifs sur l'arrivée de l'hiver au blanc manteau, aux blanches mains, au blanc bonnet ; bien agencés cependant. Il y a un rythme, lancinant. J'aime bien le choix de quatrains d'ailleurs je ne sais pas pourquoi les poètes veulent absolument faire des sonnets. L'attitude maussade est bien rendue par le vocabulaire. Un beau poème, mais qui ne se démarque pas d'autres sur le même thème.

   Miguel   
26/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème éthéré, vaporeux, et qui pourtant ne manque pas de consistance. Ce beau lyrisme mélancolique, tout à fait à sa place dans l'évocation de la saison, cette écriture qui apparaît comme un sanglot, et cette solitude, ont un charme auquel le coeur cède volontiers.

   RomainT   
14/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très beau poème car l´auteur se concentre sur ce qu´il ressent et trouve les mots (plus ou moins justes, quête sans fin...) pour décrire les images qui lui viennent.

Au contraire "d´enfantillage", les images résonnent nouvelles, poétiques et claires pour moi.

Voici mes préférés (il y en a beaucoup):
- rêves mi-clos
- Mes doigts retiennent leurs sanglots
- L´hiver aux blanches mains
- Déboutonne le ciel
- J´écris pour le satin
- La rose, au long du promenoir

.... ce sont des images que l´on trouve qu´en plongeant dans une âme digne d´un poète


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