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Poésie contemporaine
Eskisse : Il faudra les oiseaux
 Publié le 27/06/21  -  13 commentaires  -  791 caractères  -  357 lectures    Autres textes du même auteur


Il faudra les oiseaux



J’ai écumé l’été et toute ton absence
Le soleil et tes pas sont pleins de dissonances
Au seuil de ton silence, un tapis de regrets
Que le vent épouvante en un nœud de secrets.

J’aurais dû voir mes forces épouser mes talents
Pour être celle qui crayonne en l’océan
Des âmes vert-de-gris aux mille et une traces
Mais la lame est trop loin et la larme l’efface.

J’aurais dû enfanter d’invincibles moments
Balayer d’un regard les épines du temps
Pour pouvoir effacer tes routes d’agonie
Et déceler l’épée qui incise ta nuit.

Il faudra les oiseaux allégeant ton visage
De sa gravité rude et de ses pleins d’orages
Leur envol soufflera sur ta peau sur ta voix
Peut-être verras-tu et l’espoir et ma joie.


 
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   Miguel   
15/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un souffle lyrique puissant et des images fortes. Un(e) destinataire qui semble le sujet d'une hantise douloureuse. J'aime ce jeu des temps et modes verbaux : le passé du réel, l'irréel du passé, le futur, comme un espoir.

   Gabrielle   
17/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte d'auteur(e).

Une très grande sensibilité

"espoir et joie" renvoient sur la possibilité d'un renouveau.

Amitiés.


Gabrielle

   BlaseSaintLuc   
19/6/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Magnifique, un appel aux "plumes" bien sûr il faudra plein d'oiseaux !
Et d'éloges en cascade pour célébrer cet émouvant passage!
Je ne vais pas reprendre les vers, ils sont tous bons.
Seul la compréhension général du poème m'échappe, parle t'on d'un deuil ? Un être dont on ce souviendra à la toute fin ?
Il est question d'absence, de silence et d'épines du temps...
Des routes d'agonie et d'épée qui incisé la nuit.

Merci.

   Donaldo75   
21/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ia beaucoup aimé ce poème et ce dès le premier vers ; pour moi, le quatrain de début donne la tonalité de cette poésie et amène inconsciemment à mon cerveau l’image proposée par le titre. Peut-être est-ce ma vision personnelle du thème, mes références sur ce que les oiseaux véhiculent en termes d’images. La force de ce poème reste continue au cours des quatrains et des vers, avec une imagerie finement distillée qui rend le tableau envoutant comme un refrain de chanson, l’usage de la première personne du singulier pour incarner encore plus le fond et rendre la poésie personnelle. Et vu qu’il n’y a pas d’exergue pour me donner des clés – ce n’est pas un reproche, loin de là – je trouve cette incarnation encore plus puissante, comme si la personne qui parlait me soufflait ses mots à l’oreille.

   Provencao   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
"Peut-être verras-tu et l’espoir et ma joie."

La clef de ce poème pour moi.

Ce vers est, et je le sais ô combien, la force du silence tonitruante chargée de sens, de vérité... révélant le vertige, le vide , l'absence .. Il faudra des oiseaux pour ce silence de la solitude absolue., ce silence qui garde l'absence et aiguise le message...

Un véritable coup de coeur pour moi.
Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
27/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime l'aspect sonore de ce poème.
J'ai apprécié le rapprochement entre la lame et la larme.
Par contre le vert de gris évoque un passé peu glorieux ...

   Vincente   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai aimé ressentir cette force d'évocation qui gagne de suite à la lecture, et nous plonge dans ce troublant état, à la fois très incarné, très "vécu" et pourtant évoluant dans de vaporeuses sensations, de frustration, de doute, "Au seuil de ton silence, un tapis de regrets / Que le vent épouvante en un nœud de secrets.".

Cette première strophe, belle et très "pleine", plante à tel point la situation émotionnelle de la narratrice, et l'intention d'écriture, qu'elle s'affirme non comme une introduction, mais au contraire comme le fondement du poème.
Les deux suivantes viennent apporter de l'eau au moulin de cet atermoiement poétique, mais pour compléter, nourrir, voire justifier ce que contient déjà la première. Il faudra la quatrième et dernière pour tenter un "envol" "d'espoir" ouvrant l'avènement de la "joie", espérance qui à défaut de paraître vaine, affleure cependant de beaucoup d'incertitudes.

J'ai beaucoup aimé ce poème, sur tous les plans.
Le propos sous forme d'aveux mais pleins d'une belle intention et d'une généreuse attention à l'autre aimé, et sa finalité espérant une dernière fois compenser les heurts du chemin précédent par une souplesse plus amène, pleine d'espoir d'un joyeux recommencement.
L'écriture assez singulière et inventive dans son assortiment d'images très fondues et au large spectre. L'opposition "collaborante" du "soleil et tes pas". Ou la proximité sonore dans le v4 de "vent" et "d'épou-vante", suggérant que le "vent" épouse ce "nœud de secrets" ; dans le vers suivant, le verbe "épouser" vient dans toute son intégrité lexicale, mais pour s'accorder aux "talents" de la narratrice, n'est-ce pas ceux-ci qu'elle regrette de n'avoir pas alors mis en œuvre pour éclairer ces "secrets" ? Ensuite, j'ai trouvé ambivalent, et inspiré, dans le v12, "Et déceler l'épée qui incise ta nuit.", l'emploi du verbe "déceler" qui s'agissant de "l'épée qui incise ta nuit", peut être, par un ténu glissement phonique, assimilé à "desceller" "l'épée" qui était figée dans ta douleur. Voilà pour les plus saillants.
Je ne sais pas si l'auteur a construit cette écriture pour éveiller ces suggestions ou si elles sont le fruit d'une conscience plus "innocente", mais à mon sens le fait qu'elle permette au lecteur ces "apartés" sensoriels dénote une inspiration très "ouverte".

   ANIMAL   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau poème plein de nostalgie et de regrets, avec tout de même un peu d'espoir en finale. Certains vers sont superbes, en fait presque tous si bien que je serais en peine de les citer sans reprendre l'intégralité du poème.

Le poème est équilibré et rythmé, plein de force.

A lire et à relire.

   Lariviere   
30/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"J’aurais dû enfanter d’invincibles moments
Balayer d’un regard les épines du temps
Pour pouvoir effacer tes routes d’agonie
Et déceler l’épée qui incise ta nuit."

Bonjour, ce passage comme exemple de ce qui fait la force de ce texte, la qualité des métaphores. La première et la dernière strophe ne sont pas mal non plus dans le style... Il y a une force certaine dans l'écriture. C'est posé solidement, mais ca se lit légèrement, malgré le thème...

En plus d'une certaine mélancolie, je trouve de la profondeur à ce poème...

Bonne continuation et merci pour la lecture !

   Pouet   
1/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

j'aime beaucoup le titre et sa reprise dans le premier vers du dernier quatrain. Ce "il faudra les oiseaux" est d'une grande "simplicité" poétique.
J'aime aussi beaucoup "J’ai écumé l’été et toute ton absence" ainsi que "Balayer d’un regard les épines du temps", "inciser ta nuit" aussi est une belle métaphore. Mais l'ensemble me parle bien. J'ai peut-être trouvé le sixième vers un peu moins mélodieux, mais bon ce doit être personnel.

Il me semble que le fond oscille entre regret et espoir, mélancolie et ardeur de l'instant. Peut-être ne pas avoir dit, mais de l'écrire alors...

Au plaisir

   assagui   
28/12/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est un "océan" qui me conduit sur ces lignes aujourd'hui et ce que j'y lis, de son horizon, n'a pas de prix!
Dans une première strophe, le constat amer de l'absence, du vide sidéral qui s'en suit et le regard qui nous guide vers les regrets.
Seconde et troisième strophe, un développé de ces derniers.
Dernière strophe, il faudra les oiseaux, leur envol et le temps qui passe, pour que la larme s'efface, et peut-être alors renaîtra, enfin, et l'espoir et la joie!
L'émotion m'est immense, MERCI

   Anonyme   
22/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Toujours dans mon travail de spéléo.


Bonjour Eskisse,

Je ne suis pas toujours très en phase avec les poèmes amoureux parce qu’ils sont souvent sur un registre pleurnichard qui me scie les nerfs ou dans le sucre filé qui dégouline partout. Rien de cela ici. Ce poème ne s’épanche d’aucune manière et j’aime quand l’absence est enceinte de retrouvailles possibles. Tout est finement damasquiné et il y a de superbes images comme « celle qui crayonne l’océan » et ce vent qui « épouvante en un nœud de secrets. » Ainsi que le titre qui est vraiment bien trouvé.

Note maximum, évidence.

Merci pour ce moment de grâce gratuite et le temps que tu as passé dessus.

Anna du nid

   papipoete   
1/12/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
bonjour Eskisse
Il m'arrive de manquer une parution ; celle-ci en fait partie, aussi viens-je réparer cela illico !
j'aurais pu empêcher toutes ces larmes, que je ne percevais pas tant ton silence grondait !
J'aurais dû persévérer en marchant au creux de la houle, affronter cette vague scélérate qui repousse tout, même la proue de mon amour
j'aurais dû m'avancer jusqu'au coeur des épines, pour rejoindre le tiens... mais je t'envoie des messagers ailés, vois et écoute-les !
NB un poème de haute volée, où le prosaïsme n'a pas de place ; même la ponctuation se distingue !
" si j'avais... si je sus... si ? " tant de questions qui mordent l'âme, écrasent les mots que l'on put dire, pour retenir cet amour qui part.
Il est des créatures porte-bonheur, jolies le plus souvent, tels oiseaux de paradis ou cet humble moineau ; " dis-moi petite boule de plume ? que veux-tu me faire comprendre ? "
Bien sûr, à l'image du titre, la dernière strophe rutile ; en fait ma préférée.
Techniquement, je vois une forme résolument contemporaine, avec ses pluriel/singuliers, le 5e vers s'envoler d'un 13e pied mais on peut avoir ( redite ) un " classique " sans faute, mais si vilain !


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