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Poésie néo-classique
LEVENARD : Fontevraud (Prison d’État / Maison centrale de 1804 à 1963)
 Publié le 19/04/11  -  12 commentaires  -  763 caractères  -  223 lectures    Autres textes du même auteur

Prison d’État / Maison Centrale de 1804 à 1963.
Sur les murs de Fontevraud, un prisonnier a gravé son image portant melon.


Fontevraud (Prison d’État / Maison centrale de 1804 à 1963)



On s'est pas fait la frime du gars Apollinaire
Quand on s'est arrimé l'melon sur la toiture.
Magritte n'y est pour rien. On cache nos tonsures :
La vermine s'apaise en absence de lumière.

C'est plus chic qu'un béret, moins voyant qu'une tiare.
On n'est pas des caïds pour souffrir les calottes
Et la casquette c'est bon pour qui porte la cotte :
Qui veut nous faire marner, qu'il se planque dare-dare !

Si avons tué pères et mères, c'est de chagrin,
Aussi plaignez le sort des voyous orphelins
Sevrés de leur jeunesse, reclus à Fontevraud,

Heureux d'avoir gardé la tête sur les épaules,
Fanfaronnant un brin d'être des fleurs de geôle
Même s'il faut à jamais en porter le chapeau.


 
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   Pascal31   
10/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème que j'ai apprécié à deux, trois détails près :
- "on s'est arrimé l'melon" : l'élision me semble être utilisée que pour gagner un pied, c'est dommage.
- "Qui veut nous faire marner, qu'il se planque dare-dare" : le vers le moins poétique, assurément (en particulier le "dare-dare" final).
- "Si avons tué pères et mères" : l'absence du pronom personnel m'a gêné, ici. Pourquoi pas "Si nous tuons nos pères et mères" ?
Malgré ces quelques points, j'ai aimé l'ambiance qui émane du texte, ce "parler" des prisonniers mis ainsi en poème, ce n'est pas évident, et c'est plutôt réussi. Chapeau (si je puis dire) !

   Coline-Dé   
11/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Hum, il me semble que vous prenez de sacrées libertés avec la métrique , pour du neo-classique : on est obligé d'adapter la prononciation tantôt avec et tantôt sans diérèse, c'est bien gênant...
On-s'est-pas-fait-la-frim'- du-gars-A-po-lli-nai-r' ( ou alors ça fait 14 syllabes ! ...etc tout du long !)

Mais à sourire offert on ne compte pas les pieds !
Il y a de la gouaille un brin désespérée dans ce texte et j'ai bien aimé ces fleurs de geôle, (surtout la premiere et la derniere strophe) cette crânerie chapeautée et ce pied de nez à la calotte

   Anonyme   
11/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime assez le rythme du poème, sauf
"Si avons tué pères et mères, c'est de chagrin,"
qui pour moi n'est pas assez parlé, contrairement aux autres.
J'aime bien le vocabulaire, la gouaille désespérée ; bonne ambiance. Mais l'ensemble, pour moi, manque un peu de relief.

   Arielle   
12/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Un trait de crayon vif et plein d'humour pour cerner cette silhouette sur le mur qui en rappelle quelques autres et non des moindres !
J'ai beaucoup aimé l'idée, le ton et une sensibilité qui "fanfaronne" juste ce qu'il faut mais je suis vraiment déçue par les irrégularités de la prosodie. Les vers de 13 syllabes abondent et cassent le rythme alors qu'un peu de travail aurait suffi à faire glisser harmonieusement l'ensemble. Par exemple ici :

(Et) la casquette c'est bon pour qui porte la cotte

C'est vraiment dommage à mon sens et m'empêche de laisser une appréciation vraiment positive!

   tibullicarmina   
20/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte surprenant, avec le ton volontairement relâché et familier, et cela en utilisant le genre noble et classique du sonnet !
Certains vers sont assez âpres, comme un vin encore jeune et vert.
Je trouve dommage que les rimes des deux quatrains soient toutes féminines. Quelques rimes masculines, voire tranchantes, eussent convenues à la qualité du locuteur...


Le premier tercet est assez savoureux, avec cette tentative captieuse de justification.
Dans le second tercet, les jeux sur ces expressions usés ("garder la tête sur les épaules", "en porter le chapeau"), amusent.

En somme, ce poème est surprenant et ingénieux. Dépasse-t-il le simple cadre de l'anecdotique ? Mais après tout, il n'est pas si facile que cela de divertir et d'amuser.

   Raoul   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Du bel ouvrage.
J'aime bien ces torsions de langage et de métrique classique, cela donne un sonnet (tout de même) qui s'éloigne du lisse policé…
La langue verte et popu. n'est pas trop envahissante, les expressions très choisies, c'est tenu, pas vulgaire, pas relâché, les effets sont -presque- naturels et ne tombent ni dans la surenchère ni dans le folklore.
Le premier tercet n'est pas vraiment dans le même registre que le reste du poème, mais il est bien à sa place avec son absence de morgue… feinte peut être?..
Je ferais un rapprochement avec une phrase de Deleuze :
"En écrivant on donne toujours de l'écriture à ceux qui n'en ont pas, mais ceux-ci donnent à l'écriture un devenir sans lequel elle ne serait pas."
Merci pour cette lecture en tous cas.

   LeopoldPartisan   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'aime l'idée toutefois l'argot du 2ème quatrain me gène, il me semble et j'espère me tromper "faire un peu gentre". 159 années de souffrance méritée ou pas, voilà qui interpelle. le premier tiercet (pour moi le meilleur) en rend admirablement compte:

"Si avons tué pères et mères, c'est de chagrin,
Aussi plaignez le sort des voyous orphelins
Sevrés de leur jeunesse, reclus à Fontevraud "

Autre reflexion qui me vient à cette lecture, la prison de jadis émeut plus que celle d'aujourd'hui.Pourquoi ? est-ce un effet "Misérables", pourtant rien n'a changé et tout à continuer...

   Douve   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui m'évoque agréablement "Miracle de la rose", et plus généralement l'univers genétien. Ce qui est plutôt plaisant.

Il me semble que le premier tercet est un chouia moins bon que le reste - je ne saurais pas dire exactement pourquoi, mais il me convainc moins. Dans l'ensemble, c'est un joli poème.

   Anonyme   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour LEVENARD ! Un thème intéressant mais fort mal traîté quant à la métrique qui oblige souvent à changer de rythme. Présenté en néo-classique ça méritait un petit effort supplémentaire dans ce registre.
J'aime bien, entre autres, les deux derniers vers du poème et c'est dommage que le premier vers de ce dernier tercet comporte 13 syllabes et nuise à la lecture.
A mon avis quelques retouches s'imposent quant à la forme...

   mraya   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Après plusieurs lectures, j'aime beaucoup C'est plein de pieds de nez et de tendresse.Je ne sais pourquoi, plus je le lis, plus je pense à François Villon. Chapeau!

   Lunar-K   
20/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Assez d'accord avec mraya : un petit air de Villon dans ce poème, et tout particulièrement dans les tercets que je trouve admirables. Les quatrains, par contre, me parlent nettement moins ; je discerne mal l'intérêt de consacrer autant de vers aux chapeaux (même si c'est pour préparer le jeu de mot du tout dernier) dans un poème qui a, pour sujet, tant d'autres potentialités qu'une dissertation vestimentaire... Du second degré sans doute. Mais je ne le trouve pas, ici, très judicieux.
L'écriture est plaisante, rythmée,et l'emploi de l'argot colle parfaitement au texte. De nombreux jeux de mots plutôt bons, même si (je viens de le faire remarquer) le dernier est un peu trop appuyé à mon goût, au détriment du reste.
Un chouette texte donc, malheureusement gâché, je trouve, par ce second quatrain (au moins) qui aurait gagné à ne pas continuer sur cet aspect du sujet.

   Anonyme   
16/2/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je vais commencer par ce qui m'a un peu gêné, ce sont ces "on - 3" et ces "que, qui, qu'- 4" et cela dans la même strophe (la 2ème).

J'ai un moment "plongé' dans un autre univers, une autre époque, le phrasé décalé passe bien, il est de mise, et donne du caractère à l'écrit.

En fait, je m'aperçois que le milieu carcéral a par un certain côté, le même aspect qu'aujourd'hui, il porte une souffrance, mais ce sujet n'est pas simple, à expliquer en quelques mots. Votre approche soulève des interrogations.

Ce lieu m'était inconnu, vous me le faites découvrir mais un peu trop succinctement, j'aurais aimé un peu plus de détails.


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