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Poésie néo-classique
Myndie : Apocalypse now
 Publié le 20/01/21  -  19 commentaires  -  963 caractères  -  544 lectures    Autres textes du même auteur

Dystopie ?


Apocalypse now



C’est un voyage étrange, un entre-deux sépia.
La brume du couchant chiffonne l’horizon
D’un souffle de silence et de sinsemilla.
Il ne reste au matin qu’un ciel en pâmoison.

Et le jour qui renaît en pâleurs ondulantes
Traverse le volet de son rayon ténu ;
Sur le parquet glissent des ombres languissantes.
La paumelle a grincé, devinant l’inconnu.

Vus d’en haut, les trottoirs sont de beaux endormis.
Arpentant les jardins avec indifférence,
Les chats, eux, savent bien que tout leur est permis.
Le monde ainsi tapi présage l’imminence…


 
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   Gemini   
9/1/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Peut-être faut-il avoir visité le musée de la guerre à Saigon pour avoir une idée du mot "Apocalypse" et pour l'intégrer à cet "Apocalypse now" qui sert de titre ici.
Bref, je n'ai pas aimé ce titre accrocheur et sans mesure qui ne colle pas plus au confinement qu’au (bon) style du texte.

Pour l'écrit j'ai été chercher le sens de "sinsemilla" technique botanique, que j'ai mal relié au texte (sans doute par inexpérience, faut-il avoir un certain voisinage).

Par contre, le tableau est bien présenté, avec son silence et vacuum seulement troublés de chats étrangers au problème. Seul accroc, au vers 8, je n’ai pas saisi la teneur de cet "inconnu" qui parait au volet (ou sur le parquet)
Enfin, je n’ai pas trop d’avis sur ce mot final qui ne dit pas la fin. Mais je le trouve perturbant dans la mesure où il renvoie au titre.

En prosodie, seulement des remarques vu la catégorie. Le choix du mot "horizon" impose une "pâmoison" peu évidente ; les rimes en "son" n'étant pas légion.
Au vers 7, la césure est (vraiment) fâcheuse.

Au total, un titre et un exergue racoleurs, 11 bons vers qui installent un climat et peignent un tableau, et un vers prophétique (prémonitoire ?) sans réelle démonstration.

Mitigé.

   papipoete   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour myndie
à lire ces lignes, je vois un éveil au matin, après une nuit ou un jour de planante à la sinsemilia ; ça bouge un peu partout jusque par terre où se traînent des ombres... celles d'un succès psychédélique de Pink Floyd ? Un coup d'oeil à la fenêtre, non tout va bien ; les chats de gouttière gouttent toujours au chéneau !
NB on s'attend à découvrir quelque horreur, au vu du titre ; le bordel peut-être dans cette piaule où l'on fuma, où l'on rêva d'autres mondes ? rien de grave !
la seconde strophe éclaire ma lanterne ( peut-être à mille lieues du scénario de l'auteure ), mais c'est ce que je ressens !
Notre ami Robot est revenu d'un monde, d'où en principe n'existe pas de billet retour, une sorte d'apocalypse en feux d'artifices qui pètent dans tous les sens ; ici, je ne vois qu'un sommeil un peu agité...
des dodécasyllabes bien alignés sur leurs pieds

   BlaseSaintLuc   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est l'ultra poétique à l'oméga d'un monde en métamorphe, j'aime le fond , la forme ,mais je ne comprend pas bien la dernière strophe, elle se détache du reste , comme le monde se détache de sa vieille peau.

Quand au titre, il n'est pas assez évident dans le texte.

Dommage.

   Angieblue   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hello,

J'ai l'impression que c'est ce silence "étrange" émanant du confinement qui est comme un présage de fin du monde imminente...
Un mauvais trip dont on ne se réveille pas...

L'atmosphère glauque, mystérieuse et planante est bien rendue.

J'aime beaucoup "le ciel en pâmoison" et tout le deuxième quatrain avec "les pâleurs ondulantes du jour", "les ombres languissantes".
Un monde malade qui se meurt en raison d'un mal "inconnu".

J'aime aussi les "trottoirs...arpentant les jardins avec indifférence"
Même la matière d'habitude animée est déprimée face à ce silence...

La nature reprend ses droits et "les chats" animaux mystiques le pressentent...

"le monde tapi" comme un chat qui guette une proie est un "présage" de "l'imminence" de la fin...

J'aime beaucoup l'ambiance glauque, mystique et mystérieuse qui se dégage du poème. C'est subtilement amené à travers les images, les descriptions, le suspense...On ressent une tension psychologique, l'angoisse de cet inconnu imminent nous prend aux tripes...

Bravo! il y a un vrai style poétique, la création d'une ambiance qui a quelque chose de cinématographique. On suit une sorte de caméra qui filme au ralenti...et l'on ressent un suspense angoissant...

   Robot   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De beaux vers pour fixer ces images et ces instants.

Pour ma compréhension, je prends le dernier vers comme si imminence se traduisait par proximité.

   Anonyme   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien tourné et original, une première phrase magnifique. Quel lien avec l'apocalypse, je ne sais. Le monde sait mieux que moi...

   ANIMAL   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ne sais pourquoi ce poème me fait penser aux derniers instants de Hiroshima ou de Nagasaki avant l'explosion de la bombe atomique. Comme un silence, l'attente de quelque chose de terrible, des prémices d'apocalypse.

"Le monde ainsi tapi présage l'imminence"

L'étrangeté même de ce texte fait son charme, son mystère.

   Anonyme   
20/1/2021
Bonsoir Myndie,
Ardent cinéphile j’ai joué le jeu du Vietnam jusqu’à la fin du premier quatrain. J’ai essayé d’y lire la remontée du fleuve à la recherche du colonel Kurtz de Coppola ou pourquoi pas le Kurtz, collecteur d’ivoire d’Au cœur des ténèbres, la célèbre nouvelle de Joseph Conrad dont s’inspire l’Apocalypse now de Coppola.
Mais j’ai dû abandonner cette idée dès le deuxième quatrain qui suggère une scène d’intérieur, avec ses volets et son parquet. Alors m’est apparu l’épisode présent du Covid et son confinement, qui fera peut-être des chats demain les maîtres du monde, eux qui peuvent circuler sans restriction. Dystopie ? Sans doute.

Mais pour vous dire la vérité, j’en ai un peu marre du Covid, alors je me suis fait un autre cinéma, celui d’un léger trip de cannabis, d'une sorte de Nirvana now, cher aux hippies de la même époque, et dont, là encore, Coppola s'est inspiré pour son titre.
Je vous imagine assez bien, Myndie, blottie sous des draps pur coton parsemés d’éléphants roses, à troubler l’horizon de métaphores enivrantes, dans un état second de pré-sommeil. Quelle heure est-il ? Neuf heures trente ou peut-être minuit dix ? :) Quelle est cette heure sépia où l’envie vous prend de vous projeter déjà dans un autre jour ?
Si vous pouviez m’en mettre deux sachets de côté… celle sinsemilla (sans graine, sans semence). Le nec plus ultra du cannabis. Le seul truc qui me gêne dans cette dystopie possible (la soumission), c’est que finalement le voyage soit meilleur sans les mâles. Sinsemilla, ça sent un peu le sapin pour nous les hommes… :)

Oh oui Myndie, votre écriture est hypnotisante, elle nous suspend dans l’air et on se met à rêver que personne ne vient nous décrocher :

« La brume du couchant chiffonne l’horizon »

Et on voudrait nous interdire les cacophonies ? Oui, je le sens se chiffonner, cet horizon, sous la caresse immédiate et insistante du couchant, je le sens se soumettre, pris dans le tourbillon du silence et de la sinsemilla. C’est beau comme une heure bleue. Et ce matin nouveau qui traîne pour se décider, et nous, de quoi avons-nous peur, devant le mystère de l’imminence ? Les chats ont sept vies, mais nous ?
Grâce à vous je gagne deux heures de couette tous les matins. Je suis moins pressé, je sais que :

« Sur le parquet/glissent des om/bres languissantes. »

Les biscottes attendront.

Ce texte mériterait autant de plumes qu’il faut pour alimenter le feu éternel de la poésie.
Bellini

   Cristale   
20/1/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un voyage dans la brume d'un horizon chiffonné par un souffle de silence un matin sous un ciel en pâmoison, un rayon ténu, des ombres languissantes, des trottoirs endormis et indifférents qui arpentent les jardins, des chats qui se savent tout permis, c'est évident :
"Le monde ainsi tapi présage l’imminence…"

Je descends de mon nuage éthéré pour m'écrier : "mais quel est ce présage imminent ?" Non, ne me dis pas que...si ? non...mais non :(

Ce n'est pas rien de passer après le joli ramage de Bellini mais, comme il ne sort jamais ses "bons points", je vais mettre deux "beaucoup +" sur cet écrin de poésie.

Titre choc, un peu trop non ? ^-^

Merci Myndie
Cristale

   Quidonc   
21/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie,

J'ai bien votre poème "d'entre deux monde" et l'imminence de la fin du premier pour un possible autre. Il y a une ambiance de mystère et d'appréhension d'un danger mais sans panique.
J'ai lu quelque part que le chat représenterait une notion d’équilibre subtil entre les contraires tels que l’intérieur et l’extérieur, action et repos, lumière et obscurité. Il y était question de la symbolique de la connexion avec ce qui est habituellement caché ou le mystère de l’inconnu.
De ce fait j'ai trouver la chute très subtile
Merci pour ce partage

   Anonyme   
21/1/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Myndie,

L'aura qui se dégage de ton poème est à couper le souffle !

Tu nous offres un voyage unique dans ton univers, un véritable cadeau pour mon imagination, où l'entre-deux sépia et le sansemilla (*) se taillent la part belle, belle et triste à la fois, donnant à l'horizon du soir cet air chiffonné qui me touche tant.

Alors, dystopie sans doute, là où je vois davantage du réalisme. Mais je comprends que la dystopie laisse la porte ouverte à l'espoir, contrairement à la réalité toute crue.

En fait, peu m'importe de connaître la vraie histoire. Seule compte celle que je découvre à la lumière de tes mots. Dieu, qu'elle est belle ! De cette beauté qui me laisse sans voix, sans mots.

J'appréhende souvent un poème sur la pointe des pieds, de peur de ne pas y trouver cette émotion qui me captive pour mon plus grand bonheur. Ici, tu peux te targuer de faire circuler les frissons de bas en haut et de haut en bas.

Ah, que j'aimerais avoir le don de Bellini pour t'offrir un aussi beau commentaire que le sien. Bon, c'est vrai, moi au moins, je note... ^^

à bientôt de te relire (t'entendre:))


Cat

PS : (*) je ne sais pas expliquer pourquoi, mais j'adore ces deux mots : sépia, pour ce qu'il dégage comme atmosphère, et sinsemilla, bon, ok, sin semilla, c'est certainement à cause de tout ce qu'il entraîne de rêves dans son sillage grâce à sa langue d'origine... ^^

   Castelmore   
21/1/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Myndie,

Peut-on lui échapper ?
Non ... c’est bien ce qui en fait une dystopie (entre autres raisons).
C’est sous cet angle que nos deux opus du jour se rejoignent...

Au delà de cette perspective commune il y a tout ce qui les différencie :
l’élan poétique, la beauté des images, la simplicité et la justesse des descriptions qui emportent l’émotion- notamment dans la deuxième strophe , ma préférée -
Bon je me trompe ; à la relecture je crois que c’est la troisième ! A cause des chats peut-être...

Et puis zut ...je n’ai juste qu’à applaudir le tout !
Bravo

   Miguel   
21/1/2021
Je n'ai pas trop compris de quoi il est question ; il faut être explicite, avec moi ... On me parle à la fois de brume du couchant et de jour qui renaît, et voilà, je suis perdu comme un frappé d'Alzheimer. Puis j'ai l'impression que tout est calme et ça me va, à moi. Quand j'ai du calme je savoure l'instant et je n'augure pas du pire. On me parle aussi de rayon à travers le volet et pourtant on voit les trottoirs ; mais le volet est ouvert, alors. Et ne dit-on p as qu'en cas de danger imminent les animaux sont les premier informés ? Ce calme des chats me rassure plutôt.

   Provencao   
22/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
" Et le jour qui renaît en pâleurs ondulantes
Traverse le volet de son rayon ténu ;
Sur le parquet glissent des ombres languissantes.
La paumelle a grincé, devinant l’inconnu."

J'ai bien aimé ce quatrain, où en-deçà de l'instance, "le jour qui renaît " ne semble pas être assimilé a un mouvement des sens, mais en lien d'un existant avec lui-même.

Cet apocalypse now est celui même de l'intériorité. C'est ce qui en fait, à mon sens, un intérêt infini, une félicité presque éternelle.....mais en connait-on réellement le sens?

C'est ainsi que j'ai ressenti votre poésie très originale.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Myndie   
27/1/2021

   hersen   
27/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Côté ambiance, avec ton vers de fin, alors là; bravo myndie !

le calme avant la tempête;
le calme (forcé) avant la tempête (inconnue)

C'est bien flippant, ton truc, dis donc, on s'y croirait !
Y sommes-nous déjà ?
Nan, ne réponds pas. Steupl, ne réponds pas !

Merci pour ce poème, qui met bien en contraste le temps d'attente... avec ce dernier vers en boomerang.

merci de cette lecture. Enfin, je sais pas, je suis pas sûre, là, j'ai comme un vid.

   Anonyme   
23/5/2022
Modéré : Commentaire vengeur : hors-charte.

   Eki   
30/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C'était très curieux, étrange ce silence autour de nous, dans les rues...comme une mort annoncée qui se rapproche.
Presque un film de science fiction, c'est l'image que nous renvoyait ce confinement...

Ce texte le dépeint parfaitement avec son atmosphère singulière.

Seuls, les chats semblent mettre de la vie dans cette toile, histoire de chambouler le mystère avec leurs entrechats...

Imminence, c'est bien le mot exact à cette situation...dans ce journal de l'attente où chacun restait comme suspendu...

   Cyrill   
2/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
« Que se passe-t-il?
J'n'y comprends rien
Y avait une ville
Et y a plus rien »
Chantait Nougarro.
Ici l’apocalypse me paraît tout de même plus douce et j’ai plutôt pensé à la pandémie période confinement.
Mais peu importe après tout, l’atmosphère d’étrangeté laisse une durable impression. Beaucoup de justesse dans les images qui font s’étirer le suspense avec talent. « La paumelle a grincé », juste après ce vers en trimètres inquiétants : ouf, je ne respire plus !
Le dernier vers est un summum de mystérieux. On peut tout imaginer : un monde ‘d’après’ ( qui a fait long feu ! ), ou une catastrophe d’envergure, ce que j’incline à penser étant donné le titre.
Mais la poésie se situe dans l’entre-deux, dans cette incertitude qui laisse toute latitude au lecteur d’en jouir.


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