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Poésie néo-classique
Myndie : Rivages
 Publié le 26/04/17  -  18 commentaires  -  499 caractères  -  589 lectures    Autres textes du même auteur

Acrylique sur toile. Régis Loretti.


Rivages






Loin des cieux chamarrés, des sanguins horizons,
La mer, comme un grand œil noyé de majorelle,
S'ourle de granit rose en rude floraison ;
Sa froide infinité me paraît irréelle.
Les vents perdent le nord et tout devient si doux ;
Est-ce le point du jour qui caresse la grève ?
La falaise en à-pic s'éclaire sans à-coups :
C'est ici que je veux poser mon dernier rêve…


 
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   troupi   
9/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je vois comme une bonne idée l'association d'une peinture et d'un texte. Je trouve les deux bien réussis, La construction très énergique du paysage oppose sa géométrie au vague bleu du ciel.

J'aime beaucoup " le grand œil noyé de majorelle". A mon avis le bleu aurait supporté d'être un peu moins foncé.

Partout le regard s'accroche aux aspérités triangulaires, au tranchant des couleurs, mais le poète par son vocabulaire ( si doux, caresse, sans à-coups, poser mon dernier rêve.) adoucit le tableau et c'est cette opposition du texte et de l'image que je trouve intéressante.

   Anonyme   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai ouvert ce poème, et dans le mouvement c'est une douceur indescriptible qui m'a submergée.

Le regard, d'abord porté par l'intensité qui se dégage du tableau, certainement grâce à « la mer, comme un grand œil noyé de majorelle », me renvoie à la sérénité rencontrée dans le jardin bleu de Marrakech. Ce bleu puissant et profond, et si tendre à la fois.

Ici, il se mélange à un je-ne-sais-quoi de tristesse, distillée par le gris en demie teinte du ciel à peine froissé.

Puis, presque sans le faire exprès, les yeux glissent sur les mots.

L'alchimie est parfaite. L'image se fond dans les mots et les mots dans le tableau.

Le poème est juste court comme il faut, en part égale au reflet des flots peints.

« Les vents perdent le Nord et tout devient si doux»

Merci, Myndie, Merci Régis, pour ce beau moment de douceur et de grâce que vous m'offrez pour débuter ma journée.


Cat

NB : mon "passionnément" va au duo Peintre/Poète

   Anonyme   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Myndie,

Quel plaisir tes alexandrins. J’ai l’impression de lire une poétesse de son temps qui perpétue le plus beau des vers en lui gardant sa grâce infinie, sans diérèse ridicule ni licence servile.

Merci de le sortir de sa gangue infernale
De lui rendre son âme et sa chair virginale


De la même manière, tu nous préviens d'entrée que tu ne te laisses pas rouler dans la farine des couchers de soleil :)
Loin des cieux chamarrés, des sanguins horizons

Ton poème prolonge la naïveté du tableau en même temps qu’elle l’interprète :

La mer, comme un grand œil noyé de majorelle,
S'ourle de granit rose en rude floraison


Les vents perdent le nord et tout devient si doux

Et la pureté finit par se nicher au cœur du poète :
C'est ici que je veux poser mon dernier rêve...

Tu illustres parfaitement le chemin que doit parcourir la poésie.

Ce texte vient après le ressac bouillonnant de ton Rêvé pour toi, un peu comme le repos de la guerrière :). Il te faudra bien quinze jours, veinarde.
Finalement te lire est plus qu’un plaisir, c’est un bonheur.

Ce matin j’ai affiché la photo au-dessus de mon bureau. Ma femme ne comprend pas mon goût subit pour les paysages. Elle trouve qu’au milieu des nus, ça fait un peu too much. Ton bleu majorelle a vidé ma cartouche d’encre. Elle est furieuse, elle ne peut plus imprimer ses myosotis.

Ludi
amoureux du bord de mer

   Michel64   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très beau poème et si bien illustré. L'ensemble une fois vu et lu paraît définitivement indissociable.
Quel peintre ce Loretti que je ne connais pas et quelle poétesse cette Myndie que je commence à connaître.
Seul le mot "rude" m'a très légèrement gêné.
J'ose : "S'ourle de granit rose, étrange floraison ;"

Votre dernier vers est magnifique de simplicité et clos admirablement l'ensemble.

Merci Mendie pour ce moment si fort et si doux.

   Anonyme   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle initiative d'avoir associé ce tableau et votre poésie pour les présenter aux yeux du lecteur.

On s'arrête sur chaque vers, et l'on apprécie l'image.
"Sa froide infinité me paraît irréelle." Je cite celui-ci, mais tous sont d'une grande beauté.

   plumette   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myndie,

vos mots épousent la toile.
Vos vers élargissent l'oeil, et rendent avec précision et clarté le rude et le doux.
c'est très réussi ces épousailles entre la peinture et les mots!
Bravo pour le "grand oeil noyé de majorelle" cette image invite le lecteur à rêver avec vous.

Plumette

   Anonyme   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour myndie. Votre court poème illustre parfaitement ce que nous révèle la toile... J'ai beaucoup aimé l'un et l'autre.
Merci aux créateurs de cet ensemble très poétique.

   Ioledane   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Un grand oeil noyé de majorelle" : cela fait 'joli' mais cela ne me parle pas du tout, bien que je sois allée me renseigner sur le Net. Le jardin ? La villa ? ...

Pour le reste, j'ai trouvé les images délicates, bien choisies. J'ai bien aimé l'écho "à-pics" / "à-coups" et la douceur qui se dégage de l'ensemble, en dépit de la rudesse du granit.
Le dernier vers tombe avec beaucoup de grâce.

Un peu court tout de même à mon goût.

   Marite   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Peu familiarisée avec ce style de peinture, en fait, mon regard aurait à peine effleuré ce tableau sans m'attarder si les mots qui l'accompagnent n'avaient pas exercé leur charme sur moi.
Les images, décrites avec des mots simples et judicieusement choisis, s'imposent immédiatement à notre esprit en nous offrant un paysage paisible et serein, idéal pour y poser le "dernier rêve".
Edit. Merci pour la découverte du bleu majorelle.

   Cristale   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Enfin un peu de douceur dans ce monde de brutes
quand les mots sont posés sur une image aux contours et couleurs abruptes où l'on voit fleurir le granit : cette touche de rose angulaire sur la toile que la poésie de Myndie attendrit.

Le rêve ici est posé sur un nid douillet d'alexandrins qui flottent au-dessus des roches rudes, des flots crus du tableau (où même le ciel s'efface), et que rien ne saurait déranger.

Très jolie composition !
Bravo à la poétesse et au peintre.

Merci du plaisir,
Cristale

   Brume   
26/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie

Il y a tellement de douceur et d'amour dans tes mots qu'ils me font ressentir que tu ne décris pas un simple paysage, mais un endroit que tu connais bien et que tu aimes profondément.
Bleu majorelle, je ne connaissais pas la dénomination de ce bleu.
T'es mots glissent comme une caresse.
ton poème est plein de charme, le descriptif fusionne avec l'émotionnelle d'une parfaite façon.

   Anonyme   
27/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je trouve que cette poésie se marrie admirablement bien au tableau, du reste très joli. Les lignes sont épurées (celles du tableau) et les vers de cette unique strophe sont d'une grande beauté. Selon moi, il n'en fallait pas plus pour décrire fidèlement cette composition et se laisser bercer par les mots.

   BeL13ver   
28/4/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
"C'est ici que je veux poser mon dernier rêve..." Magnifique conclusion pour un poème magnifiquement maîtrisé, évocateur, doux, humble, et efficace. Il y vraiment de quoi dire. Entre le choix de mots agencés de manière harmonieuse et sans prétention, la deuxième partie encore plus maîtrisée que la première, qui est pourtant de fort belle facture, etc. Bref, on pourrait épiloguer sur cette œuvre ; beaucoup d'Oniriens retiendront qu'elle est joliment construite, voire pleine de génie.
"C'est ici que je veux poser mon dernier rêve..." Eh bien ! vous faites rêver !

   Myndie   
28/4/2017

   papipoete   
30/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Myndie,
Comme pour le coucher de Louis XIV, les yeux guettent le lever du Roi Soleil sur cette mer " bleu majorelle " où peu à peu son baldaquin de falaise s'éclaire sans à-coups .
NB le poète au regard de peintre, magnifie l'océan en étalant à la plume, des vers lumineux tels le second . Difficile d'être plus concis en poésie, en alexandrins de surcroit !

   BigSur   
1/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

j'ai beaucoup aimé vos vers, l'association peintre/poète fonctionne très bien ici, le poème évoque la peinture et la peinture évoque le poème... Un air de Man Ray & Eluard. Merci

   AUDEVAL   
7/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Quelle belle réussite. La toile épouse le poème ou l'inverse...
J'aime le granit rose en rude floraison.
Mon esprit s'évade à la lecture du poème à moins que ce ne soit à la vue de la toile.
Merci pour ces belles émotions.

   fried   
11/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Chapeau Madame,
Je suis photographe amateur et j'écris presque tous mes poèmes d'après mes photos. Dans ce poème assez court vous arrivez à transmettre ressentis émotions et douceur.
Je découvre que sur ce site on peut joindre une photo au poème, j'espère que l'on m'autorisera quelques uns des miens.


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