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Poésie contemporaine
Quidonc : Don Juan
 Publié le 19/08/18  -  14 commentaires  -  613 caractères  -  292 lectures    Autres textes du même auteur

Hier était un séducteur.


Don Juan



Le prince est devenu crapaud
Et rêve encore d’une caresse,
Mais l’âge me glisse en détresse,
Hâtant l’hiver sous mon chapeau.

Au ressouvenir d’une peau,
Douloureuse une ombre se dresse,
C’est mon orgueil qui se blesse,
En berne reste mon drapeau.

Riez cruelle Béatrice,(*)
Jeune vénus provocatrice,
Condamnant mon cœur à souffrir.

Je sais le désir éphémère,
Mais combien sa loi m’est amère
Quand je vois les roses fleurir.



(*) En référence au poème de Charles Baudelaire.


 
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   papipoete   
2/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
classique
je regarde ma peau flétrie, celle que caressèrent tant de mains câlines, et sais désormais que Casanova est mort !
NB je sais le désir éphémère et le temps des élans éteint, et songe pourtant que la loi de l'envie déçue est amère ; phrase que bien des galants doivent dire, en contemplant ce corps qui jadis, tant plût !
le 2e vers mesure 9 pieds au milieu de vos octosyllabes .
le 7e vers mesure 7 pieds
papipoète

   Anonyme   
3/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Un classique très classique, (classique au sens du Sorgel, je ne sais pas le dire)
Le thème, le style, tout est d'une autre époque, d'un autre siècle.
Alors on apprécie ou pas, c'est selon.
En fait, je me dis que la poésie a pour vocation d'être clamée, déclamée et je me demande où et devant quel public déclamer ce poème.
Pour faire perdurer un art qu'il ne faut pas oublier ?
Pour refuser de vivre dans son siècle trop brutal ?

Votre poème est bien écrit, harmonieux, le dernier vers m'évoque Ronsard, l'ensemble est solide.

Éclaircie

   Queribus   
8/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Tout d'abord, en ce qui concerne la forme, le vers 2 compte 9 syllabes-(votre poème étant écrit en octosyllabes): en-co-re, le vers 7 quant à lui compte 7 syllabes. Par ailleurs"crapaud" ne rime pas avec chapeau (à cause du d).

Le fonds quant çà lui est plaisant et se laisse lire facilement et agréablement; il est très dommage que les quelques petites erreurs de forme empêchent le poème d'être classé en classique( je sais, je sais, les Classiques sont de vieux maniaques intransigeants!) mais ces petites erreurs peuvent être facilement corrigées pour une nouvelle version. Bon courage.

Cordialement.

   Gemini   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Des erreurs de prosodie dommageables pour le rythme, mais je trouve le travail bien mené, même si les références sur le thème sont nombreuses et prestigieuses (Ronsard, Voltaire, Musset ...)
J'ai trouvé le dernier tercet bellement tourné. Point méchant comme disait les anciens.

   Robot   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je me souviens de la première version de votre poème que je n'avais pas trop appréciée. Je trouve que d'avoir resserré le propos sur la vieillesse du "héros" et ses rêves qui s'effacent a beaucoup apporté au texte.

"Marquise si mon visage à quelques traits un peu vieux", c'est un peu ce que je lis dans le propos de ce récit qui a gagné en simplicité.

   Anonyme   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Douloureuse,une ombre se dresse" voilà tout ce qui est a corrigé,je trouve. sinon je le trouve très travailler,limpide et faut dire ce qu'il est en soi,"sublime"
c'est la première fois que je lis un poème qui n'est pas d'une forme liberé mais qui a presque tout d'un classique sur le site.

merçi beaucoup;tout espérant plus de classique de votre part je ne m'ennuirais donc pas de mon inscription sur le site.

jerusalem
vous remercie!

   Anonyme   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et rêve encor' ...
C' est mon orgueil, là, qui se blesse
Dommage qu'au lieu de "ressouvenir" on ne puisse écrire "doux souvenir", car Dou. loureuse suit.


Bien appréhendé, ce temps qui passe et nous flétrit.
Tout en douceur, limpide, vrai, très beau poème.

   BlaseSaintLuc   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
si je compte les vers , nous sommes dans un sonnet? oui très classique donc , mais bien mené , et que c'est hélas bien senti !
seul ressouvenir, gratte un peu ...

   Donaldo75   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Quidonc,

Ce poème est très bien tourné, à la manière d'un classique (attention, je ne suis pas en train de dire que c'est de la poésie classique) avec la tonalité propre à ce genre (effets stylistiques du genre inversion sujet - verbe, usage d'un champ lexical ancré dans notre patrimoine culturel), du rythme, ce qui donne à un sonnet sa force.

Ce fut une agréable lecture.

Merci,

Donaldo

   jfmoods   
19/8/2018
Ce sonnet en octosyllabes est à rimes embrassées et suivies, suffisantes et riches, majoritairement féminines.

J'aurais mis un point d'exclamation à la fin des vers 11 et 14 et des points de suspension en fin de vers 12.

Pourquoi le lecteur de ce poème n'éprouve-t-il qu'une pitié toute relative envers le personnage ?

Vivant sur les heures de gloire de son passé tumultueux ("rêve encore d’une caresse", "Au ressouvenir d’une peau"), le grand séducteur, jadis irrésistible, fait aujourd'hui bien pâle figure. Il doit subir "des ans l'irréparable outrage" (antithèse : "prince" / "crapaud", allégorie : "l’âge me glisse en détresse", métaphore comique de la calvitie naissante : "l’hiver sous mon chapeau", image comique d'une virilité aux abonnés absents : "En berne reste mon drapeau", allitération en r et assonance en è au fil du sonnet).

Don Juan a tant abusé des femmes que son ton pathétique (allégorie : "Douloureuse une ombre se dresse", présentatif : "C’est mon orgueil qui se blesse", impératif : "Riez, cruelle Béatrice", métonymie : "Condamnant mon cœur à souffrir", exclamation : "combien sa loi m’est amère / Quand je vois les roses fleurir") suscite immanquablement l'hilarité.

Il n'est que justice qu'une femme attirante ("Jeune vénus provocatrice") venge ici, par le désir impuissant qu'elle inspire, toutes celles que Don Juan a déshonorées.

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
D'autant plus difficile, pour un séducteur, de se voir déchu par " l'âge qui le glisse en détresse ".

" Douloureuse une ombre se dresse,
C’est mon orgueil qui se blesse ". Arrive le moment ou il vaut mieux le raisonner, l'orgueil...

"ressouvenir " j'ai trouvé ce mot pas très harmonieux.

   Anonyme   
20/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Si Don Juan n'est plus, (vieillesse oblige), votre plume , à la lecture de votre poème, ne semble pas prendre une ride.
J'ai beaucoup aimé .

   Anonyme   
20/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Dommage que la prosodie soit un peu aléatoire : déjà supprimé ce e
malvenu d'encor, puisqu'on peut le faire, autant en profiter.
Mais l'âge me glisse en détresse : on comprend mais c'est bien mal exprimé.
Ce ressouvenir fait également le nombre de syllabes.

C'est mon estime qui se blesse.

Bon, je vais arrêter ici. Encore une fois, dommage, ce petit sonnet
possède un bon fondement mais si mal employé qu'il en est
pratiquement tout à reprendre.

Les deux tercets pourraient échapper à la refonte.

   Quidonc   
27/8/2018


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