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Sentimental/Romanesque
Tadiou : Le fil du rasoir et ses couleurs
 Publié le 22/12/17  -  11 commentaires  -  11486 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Foison de couleurs, mais…


Le fil du rasoir et ses couleurs


*

En ce bel après-midi d’été, à l’orée de la ville, l’œil était attiré par une éblouissante scène aux couleurs intenses, évoquant le fauvisme du début du XXe siècle…

*


C’est avec plaisir que les hommes la regardaient se déhancher savamment, sur les pistes de danse du Roller Disco, du Scottys Disco-Jazz Club ou d’autres discothèques, dont Jennifer était une habituée nocturne. Souvent serrée de près sous les lumières tamisées, elle rentrait rarement seule en pleine nuit dans son deux-pièces du centre-ville de Saflerd, dans l’ouest de la Grande-Bretagne. Elle charmait l’œil, cette jolie brune de vingt-cinq ans, aux yeux de braise et aux longs cheveux noirs, avec ses tenues sexy bien choisies : un short minuscule très serré ou une jupe très courte, avec des couleurs éclatantes, du jaune, du rouge, du violet. Rouge comme ses lèvres pulpeuses et charnues qui évoquaient la gourmandise.

Le jour, dans sa petite Honda orange, elle sillonnait la ville et sa proche campagne, à la rencontre de personnes, souvent âgées, qui appréciaient son professionnalisme d’infirmière, la sûreté de ses gestes, ses mains à la fois douces et fermes. Ses tenues vestimentaires, adaptées à sa fonction, étaient alors austères, dans les gris, les noirs et les blancs ; quant aux cheveux, ils étaient serrés en chignon. Ses parents avaient émigré en France, dans le Périgord, attirés par le soleil, comme bien d’autres de leurs compatriotes britanniques. Jennifer vivait seule à Saflerd. Passionnée par son métier, cette mangeuse d’hommes croquait la vie à pleines dents. Cela ne l’incitait pas toujours à la prudence. Le fil du rasoir n’était pas loin… Jusqu’à présent, elle avait pu éviter les catastrophes.


Palette de jaune, rouge, violet, orange, gris, noir, blanc


Saflerd ! Si cette ville, au cœur du Cheshire, avait connu sa période de gloire et un grand boom économique au XXe siècle grâce à l’automobile, c’était maintenant du passé et elle n’était plus qu’une triste cité sinistrée, avec des friches industrielles, des façades décrépites, des murs délabrés en briques rouges, de la rouille… C’était une « dirty old town » avec le gris, le rouge souvent dégradé, le marron, comme couleurs dominantes… Rien d’exaltant. Pas de quoi inspirer les peintres impressionnistes…


Palette de gris, rouge sale, marron


Cela avait été une rencontre brûlante sous les projecteurs multicolores du Roller Disco. Rapidement leurs corps s’étaient voluptueusement rapprochés. Jennifer et Stefan Klenowski quittèrent ensemble la discothèque…


Lui, c’est sûr qu’il contribuait aux fantasmes tenaces concernant les plombiers polonais, accusés de s’installer dans des pays européens et d’envoyer au chômage leurs homologues du lieu, à coup de tarifs défiant toute concurrence. Des regards féminins n’étaient pas insensibles à sa fabuleuse et virile moustache, lorsqu’il déambulait, de sa démarche athlétique, dans les rues de Saflerd. Grand blond aux yeux bleus, il avait trouvé un bon boulot dans la ville, s’y étant installé depuis peu et y survivant malgré la décadence de la cité. Car « on a toujours besoin d’un bon plombier, n’est-ce pas ? », ses tarifs aidant à la chose… Alors, son téléphone portable sonnant souvent, il lui était courant de devoir se rendre aux quatre coins de la cité. La plupart du temps c’était une femme seule qui le recevait, « femme au foyer » ou travaillant à mi-temps. On disait que parfois… Mais on dit toujours beaucoup de choses… Son anglais hésitant, au fort accent slave, une certaine étrangeté de regard, faisaient partie de son charme. On ne savait rien de lui, sauf qu’il venait de Pologne et qu’il était un plombier compétent, habile de ses mains. Pourquoi avait-il quitté son pays ? Pour de simples raisons économiques sans doute, comme beaucoup d’autres. La Grande-Bretagne était accueillante et tolérante, des populations d’origines diverses s’y côtoyant tranquillement. Personne n’allait fouiller dans le passé de ces gens qui contribuaient à la santé économique du pays. On restait discret vis-à-vis de Stefan Klenowski qu’on sentait heureux, comme soulagé d’avoir quitté son pays. Apparemment il menait une vie tranquille, quittant régulièrement Saflerd durant les week-ends, pour des destinations inconnues dont il ne parlait jamais.


Oui, en ce bel après-midi d’été, à l’orée de la ville, l’œil était attiré par une éblouissante scène aux couleurs intenses : rouge violent des briques du mur entourant la magnifique demeure d’un riche avocat, bleu profond d’une chemise, jaune pétillant d’un mini-short féminin, noir d’une longue chevelure, vert brillant des feuillages des grands arbres jouxtant la luxueuse propriété. Il se dégageait de ce tableau un puissant érotisme. Jennifer, toute cambrée, plaquée par Stefan contre la paroi de terre cuite, serrait voluptueusement sa nuque en un fougueux et interminable baiser. Ils restaient ainsi, yeux fermés, jambes entremêlées, indifférents à leur environnement, dans une symphonie arc-en-ciel.


Palette de rouge violent, bleu profond, jaune pétillant, noir, vert brillant


Or, en ce bel après-midi d’été, à l’orée de la ville, c’était l’heure urbaine légale du facteur.


John était étudiant en audiovisuel, s’intéressant en particulier aux mystères des couleurs et l’effet qu’elles pouvaient exercer sur tout un chacun. Ce job de facteur à mi-temps lui permettait de payer le loyer de son studio proche de son école. Il était petit, d’aspect frêle. Vif, l’œil constamment aux aguets, il excellait à saisir, avec son Lumix, les scènes touchantes et pittoresques de la vie quotidienne. On le voyait parcourir les rues du quartier, juché sur son vélo réglementaire couleur « Poste Britannique », l’appareil photo en bandoulière, au cas où…


Passant près de ce mur rouge il fut ébloui par la vision fauviste du couple enlacé ; intense moment de pure émotion esthétique dans la lumière magique de la mi-journée. Il fit halte, posa son vélo et actionna son Lumix, s’approchant, s’éloignant, variant les angles de vue, utilisant son zoom pour des gros plans sur les visages. Le couple, tout à son étreinte et à sa fougue, ne remarquait rien.


Le résultat artistique fut magnifique, évoquant cette photo internationalement connue de Doisneau avec son baiser d’amoureux à Paris. John déposa ses clichés sur son compte Facebook. Ils firent le buzz, tant ils étaient séduisants par la magnificence et la violence des couleurs, tout comme par la sensualité qui s’en dégageait.


À Kielce, petite ville au sud de Varsovie, dans cette zone de collines qu’on appelle la « Petite Pologne », l’inspecteur de police Andzrej Jeczynski avait l’habitude de décompresser de ses investigations dans le domaine du crime en consultant différents sites artistiques, humoristiques, érotiques…


Ce soir-là, de retour dans son deux-pièces, il observait sur Internet une série de photos fauvistes qui faisaient le buzz. Énorme choc ! Le peu de cheveux gris qui lui restaient se dressèrent : sur l’une d’elles il venait de reconnaître, collé à une jolie brune contre un mur rouge sur un fond de verdure, le serial killer, amateur sanguinaire de jeunes femmes, qu’il avait identifié quelque temps auparavant et qui avait réussi à s’éclipser. Depuis lors il avait perdu sa trace et avait alerté Interpol. L’assassin s’était fait teindre les cheveux et laissé pousser une prodigieuse moustache qu’on distinguait sur un gros plan. Mais, aucun doute, c’était bien lui.


Palette de gris, rouge, brun


Il prit contact avec l’auteur pour localiser le lieu. Des coups de téléphone furent donnés, des courriels transmis.


Là-bas, quelque temps après, non loin d’une ville sinistrée, « dirty old town », un plombier polonais se promenait avec une jolie brune à short très court le long de splendides falaises surplombant une mer en furie. Il la tenait très fort serrée par la taille. Ils semblaient former un couple romantique admirant le jeu de la lumière sur l’écume blanche, en suivant un étroit sentier vertigineux au-dessus du vide.


Palette de blanc


Quelques jours plus tard on retrouva, non loin de là, au pied des falaises, le cadavre d’un homme, le visage fracassé et méconnaissable. On mena des investigations. Des analyses ADN finirent par attester que c’était le serial killer polonais, cauchemar de l’inspecteur de police Andrzej Jeczynski de Kielce, Pologne, et qui venait d’être localisé à Saflerd. Étant donné le personnage, l’enquête ne s’attarda pas expressément sur les causes de son décès et conclut à une mort accidentelle. Bien que figurant sur les photos fauvistes, Jennifer ne fut pas contactée, la police considérant que dorénavant cela ne présentait plus aucune utilité. Le sentiment prédominant était le soulagement. On s’intéressait davantage à des disparitions ou meurtres de jeunes femmes, en recrudescence durant les week-ends, dans l’ouest de la Grande-Bretagne, vers le pays de Galles.


Après cet épisode dramatique qui la bouleversa profondément, Jennifer eut besoin de se ressourcer quelque temps en Écosse. Elle avait vu la mort de tout près… Puis elle reprit peu à peu toutes ses activités, en particulier son enseignement d’arts martiaux où elle excellait et qui permettait d’utiliser la force de son adversaire pour la retourner contre lui. Dorénavant elle se méfierait des séduisants et athlétiques plombiers polonais à la virile moustache, tout en continuant d’être une ardente fidèle des pistes de danse des discothèques saflerdiennes.


Quant à John, il fut très vite sollicité par un grand magazine londonien de photos d’art. Sa vie changea radicalement. En quelque sorte grâce à un plombier polonais d’un type un peu particulier, qui avait contribué, sans le savoir, à la mise en place éphémère d’un tableau vivant évoquant les couleurs violentes qu’apprécièrent, un temps, les maîtres de la période fauve.


Palette de couleurs violentes


Un jeune étudiant, à l’œil attentif, qui passait par là, avec des missives pour un avocat saflerdien, y avait été sensible.


Jennifer alla rencontrer celui qui avait transmis sa photo sur la Toile. Sa colère devant ce vol d’images tomba quand elle fut en face de ce frêle et timide jeune homme. Elle, dans la pleine force de sa séduction, en fut attendrie, comme si elle voulait le bercer. Elle l’écouta lui décrire longuement son amour de la couleur et les émotions esthétiques qui en résultaient. Ils se revirent. Jennifer s’ouvrit alors à un monde artistique qu’elle connaissait peu, avec une attirance particulière pour Monet et ses touches de lumière. Et elle se dit que le vol d’images avait été finalement bénéfique pour tous. Ils n’en parlèrent plus, ayant beaucoup à se dire dans d’autres domaines plus intimes. Mais ceci ne concerne que Jennifer et John…


Touches de lumière

Palette de rien


Les nuits de l’inspecteur de police Andrzej Jeczynski sont devenues plus sereines. Après avoir encadré une certaine photo pouvant évoquer la courte mais féconde période du fauvisme, il a envoyé un message de remerciement à celui qui n’a plus besoin de distribuer du courrier et qui s’était trouvé, un après-midi d’été, au bon endroit, au bon moment…


Et qui était peut-être en train de commencer à vivre une jolie histoire d’amour,

jaune

rouge

violette

blanche

bleue

verte

pleine de touches de lumière.


 
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   Thimul   
18/11/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
L'histoire est bonne je trouve.
Ce qui me pose problème c'est la narration. Vous en dites trop et ce que vous dites raconte déjà la suite.
Exemple 1 : "jusqu'à présent' elle avait pu éviter les catastrophes "
Là je sais que le prochain type qu'elle va rencontrer est un cinglé.
Si vous m'aviez dit qu'au fond elle cherchait l'amour je me serais attendu à une rencontre romantique.
Au passage la réplique est particulièrement sexiste. Car bien entendu une femme qui s'éclate seule en boîte à la recherche d'une aventure doit savoir qu'elle court des risques alors qu'un homme...
Exemple 2 : le policier qui reconnaît le serial killer.
Pourquoi dire qu'il est policier et qu'il reconnaît le tueur en série ? A partir de là je sais qui est qui et je prévois même que la jeune femme va s'en sortir. La seule petite surprise vient du fait que c'est elle qui règle le problème toute seule.
J'ai bien aimé par contre la référence aux couleurs.
C'est un avis bien entendu personnel mais je trouve que cette histoire qui a du potentiel mériterait d'être retravailler pour la rendre moins prévisible.
A vous relire.

   Asrya   
20/11/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
La deuxième mouture du texte que je lis.
Je ne me souviens plus exactement de mon premier commentaire ni du texte précédent mais de ce dont je me souviens, il me semble avoir préféré l'ancienne version.

Le début m'a plu, le portrait de Jennifer, son charme, sa beauté ; à Londres, le quartier, les rues. L'ambiance est bien posée.

J'aime assez les enchaînements des événements, elle sur la piste de danse, elle dans la rue, elle avec le plombier, lui, le facteur qui prend la photo, qui la met sur facebook et l'inspecteur polonais qui reconnaît la photo. C'est très concis et ne se perd pas dans des détails, c'est plaisant (même si on peut tout de même se dire que... ça fait un peu gros, ça passe puisque après tout... ça doit arriver !).

Par contre la fin me déplaît davantage.
Que le serial killer soit mort à cause de Jennifer qui s'est défendue... bon... pourquoi pas même si ça me paraît peu vraisemblable (mais pourquoi pas) ; mais ensuite la romance entre le facteur et Jennifer... je trouve que là, c'est vraiment au-delà de l'invraisemblance. C'est beaucoup trop et... pour moi ça n'a pas pris. Vraiment pas.

Encore une fois, il me semble que je suis déçu par la chute (et il me semble l'avoir été davantage qu'avec le texte précédent).

Ceci-dit, je trouve que votre texte est intéressant, tant par son écriture que par sa structure mais il manque toujours un quelque chose qui puisse me faire raccrocher à votre fin ; une autre fois peut-être.

(Ah et... j'aime bien les répétitions "palette de gris, rouge, brun" etc ; c'est charmant)

Merci en tout cas pour la lecture,
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Jean-Claude   
22/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Eh bien, le remix est assez réussi. C'est plus cohérent.
Je ne suis pas fan des "palettes" et pourtant ça rythme bien, comme quoi...
Les disparitions à l'ouest apparaissent un peu trop fugitivement.
Je me serais peut-être arrêter à "palette de rien".
Mais ça s'est lu tout seul.

Une observation...
On comprend qu'il s'agit de Jennifer mais syntaxiquement ça ne va pas, surtout à cause de la relative "dont" qui est subordonnée.
"C’est avec plaisir que les hommes la regardaient se déhancher savamment, sur les pistes de danse du Roller Disco, du Scottys Disco-Jazz Club ou d’autres discothèques, dont Jennifer était une habituée nocturne."
", dont Jennifer était une habituée nocturne." pourrait devenir "Jennifer, habituée nocturne de ce lieux, brûlait la piste."

Au plaisir de vous (re)lire

   hersen   
22/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir Tadiou,

C'est une histoire intéressante mais j'ai cependant l'impression que tu appuies sur des détails dont on n'a pas vraiment besoin en tant que lecteur. Et ça entrave un peu le rythme et du coup, on a l'impression que l'auteur veut trop nous expliquer ceci et cela et tout ça; par exemple le plombier polonais : on n'a pas besoin de tant, on a compris. Alors que par contre, quand on aurait besoin d'un peu plus, tu es aux abonnés absents. par exemple le serial killer; c'est très succinct, on ne sait pas trop et le pire, on nous dit qu'il est serial killer amateur Tadiou, ça veut dire quoi ? qu'il est en stage , non, je rigole ! Mais tu vois ce que je veux dire, on a l'impression que tout à coup, tout cela n'a pas d'importance et qu'on va revenir vite fait à Jennifer et son histoire d'amour avec le photographe; d'ailleurs, en quoi cela sert-il l'histoire de savoir qu'il est frêle, ce photographe ? Son génie de la photo suffisait je pense pour poser le personnage, en tout cas dans une nouvelle.

Sinon, la palette. c'est un point important mais que je trouve trop lourd. Surtout que pour connaître l'Angleterre, je n'ai pas toujours eu cette impression de couleurs chaudes prépondérantes. j'aurais mieux admis que pour une fois, des éléments étaient réunis pour que le photographe facteur tombe en arrêt devant le tableau qu'offrent les deux amoureux.

Sinon, j'ai eu le sentiment que tu utilises beaucoup les participes présents, pratiques, certes, mais un peu lourd à la longue.

Une histoire qui se tient à n'en pas douter, mais au bout du compte, je n'ai pas flippé, je n'ai pas été inquiète pour notre Jenny et je n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour les personnages.

Pour moi, c'est trop clinique. Il manque l'aspect émotionnel.

mais à te relire, Tadiou.

hersen

   plumette   
22/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Hello Tadiou,
Je découvre cette nouvelle que la distribution aléatoire de L'EL n'avait pas mise dans ma liste.
J'ai trouvé le titre surprenant et finalement un peu artificiel car s'il est bien question de "fil du rasoir" pour Jennifer qui flirte avec le danger et de couleurs comme fil conducteur de la narration, le "et" qui relie les deux me laisse perplexe.
Je me suis demandée quelle était finalement ton intention d'auteur. Nous emmener dans le visuel avec ces explosions colorées? Ou dans une histoire"édifiante " sur les risques d'être une femme libérée et de suivre n'importe quel beau moustachu viril ?
Il y a trois histoires en une qui se rencontrent de manière un peu improbable. L'histoire de Jennifer, celle du plombier puis celle du photographe. J'ai lu tout cela sans déplaisir mais en me disant que c'était un peu tiré par les cheveux.

A te relire

   Donaldo75   
25/12/2017
Bonjour Tadiou,

J'avoue ne pas savoir comment prendre cette histoire, du moins la commenter.

La forme est intéressante dans sa construction mais justement elle s'arrête à la construction, au détriment de la narration. Ce sont des morceaux de narration, un collage narratif, que tu proposes au lecteur, libre à lui de rentrer dans la construction, ou pas. C'est un pari risqué.

Je ne suis pas rentré.

L'histoire n'a pas vraiment de ressort narratif alors qu'elle propose des pistes permettant à l'ensemble de décoller. Le lecteur prend inconsciemment ces pistes comme autant de possibilités de passer à autre chose, dépasser la seule construction. A la fin, il est déçu.

L'ensemble parait, du coup, artificiel.

C'était ambitieux, je l'avoue.

Une autre fois, peut-être.

Don

   Ombhre   
25/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Une histoire au début intéressant, un retour en leitmotiv des palettes de couleur (et en passant, j'ai beaucoup aimé le "palette de rien") qui rythme et rompent en même temps le déroulé, et donnent à l'histoire un aspect un peu surréaliste que j'ai apprécié.
L'écriture est sobre et précise, les informations arrivent au bon moment, ça se tient bien.
Mais la chute me semble faible par rapport au démarrage, et je suis resté sur ma faim. C'est pour moi une histoire qui gagnerait à être rallongée, détaillée, afin que la conclusion n'arrive pas aussi brutalement, et finalement avec aussi peu de surprise (très ramidement, on sait que ce sera elle ou lui). Et cela permettrait sans doute davantage d'empathie avec les personnages qui passent trop vite à mon goût.
Merci pour cette lecture :-)
Ombhre

   Anonyme   
26/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Tadiou,

Une nouvelle divertissante à lire. Du sentimental romantique mené par le bout de la palette et ses couleurs vives qui en font une comédie enlevée et originale.

J'ai été séduite par la structure. Elle confère à l'ensemble un charme indéniable.

Tant et si bien, que la fin un peu too much – bah, oui, quoi ! Le sérial killer qu'on imagine tomber sous les coups d'une demoiselle entraînée aux arts martiaux, qui va de surcroît succomber aux charmes du petit facteur fluet, c'est too much quand même, non ? - cette fin, donc, colle parfaitement au genre annoncé.

Je me suis juste un peu embrouillée dans la deuxième partie de l'histoire, plus confuse, alors que la première partie est claire comme un beau ciel bleu d'hiver illuminé par le soleil à son zénith.

Merci infiniment pour le bon moment de lecture


Cat

   Anonyme   
8/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je lis cette histoire comme un conte dont les principaux protagonistes mènent une double vie.
Jennifer, jeune fée ensorceleuse aux couleurs chatoyantes, est en réalité une mante ( non) religieuse croqueuse d'hommes qui finira par éliminer un dangereux prédateur. Et pourtant rien dans son quotidien d'infirmière vêtue de gris ne laisse soupçonner sa double vie nocturne.
Les femmes succombent facilement aux charmes fatals de ce Barbe Bleue qu'est Stefan qui, tel un ogre avec ses moustaches impressionnantes, a déjà sévi en Pologne et maintenant au Pays de Galles.
L'inspecteur Jeczynski agit, lui, dans l'ombre de la nuit et mettra en lumière la double personnalité du serial-killer.
Ce sont précisément la lumière et le fascinant spectacle des couleurs qui ont attiré l'attention du jeune et naïf photographe, révélateur involontaire de la vérité cachée. Tombera-t-il lui aussi dans les filets ensorceleurs de Jennifer ?
Elle semble s'être transformée en bonne fée et l'histoire se termine en douceur comme un conte dont le mouvement captive le lecteur ; les couleurs d'abord excitantes deviennent apaisantes.

   Tadiou   
8/1/2018

   Anonyme   
4/2/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Le gros problème de ce récit c'est qu'il explique tout et ne laisse aucun mystère, aucun suspens. On parcourt le déroulé et pas un moment on ne frémit où on ne s'interroge car vous donnez tous les détails. Par exemple il aurait été intéressant de ne pas dévoiler clairement l'identité du seriel killer mais de laisser planer le doute. Idem, un rendez-vous avec Jennifer, connaissant les funestes intentions du plombier, aurait pu être source d'une grande tension. Mais non, on le retrouve le crâne fracassé, point barre. Tout ceci manque de finesse dans l'intrigue, je trouve. Et le jeu avec les couleurs, bien essayé, ne suffit pas à rattraper la faiblesse du scénario.
À part ça l'écriture est tout à fait correcte.


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