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Poésie contemporaine
Myndie : L'aube bleuit sur la callune
 Publié le 26/01/15  -  25 commentaires  -  621 caractères  -  744 lectures    Autres textes du même auteur

Récurrence… Résilience.


L'aube bleuit sur la callune



Te souviens-tu ? Tu étais morte
et la pluie qui applaudissait
plaquait au sol comme une eau-forte
nos insouciances trépassées
et je nous vois à la tablée
le diable a entrouvert la porte
sur le miroir aux eaux troublées
te souviens-tu ? Tu étais morte

j'entends de gothiques bluettes
libres antiennes en cohorte
qu'une tristesse désuète
au souffle rococo déporte

te souviens-tu ? Tu étais morte

et mon ombre pleure à la lune
quêtant l'oubli fuyant l'ennui
l'aube bleuit sur la callune
maman je te vole à ta nuit.


 
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   Damy   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Très grosse émotion, pincements au cœur et presque des larmes !
La première strophe qui flirte avec la dérision m'a particulièrement touché.
Vraiment merci.

   Francis   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Rupture douloureuse avec l'insouciance, on voudrait tellement que le fil ombilical , ce lien sacré ne fût jamais rompu ! Une page est déchirée, la vie ouvre d'autres chapitres mais quand "la lune bleuit sur la callune" l'enfant qui survit en nous murmure pudiquement "maman".

   Pimpette   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
les deux com qui précèdent le mien me retournent; Leur émotion est si triste et si belle...Moi qui ai perdu ma mère avant mes sept ans..;

Tout est réussi dans ce poème, surtout cette façon originale de s'adresser à une morte:"Te souviens-tu? tu étais morte...' " qui donne une force singulière aux mots qui suivent.

belle strophe ultime;

et mon ombre pleure à la lune
quêtant l'oubli fuyant l'ennui
l'aube bleuit sur la callune
maman je te vole à ta nuit.

   Anonyme   
26/1/2015
Bonjour Myndie

Pour titre, vous avez choisi votre plus beau vers.
En général, je suis allergique à la poésie funéraire
Mais il y a de lumineuses exceptions comme le célébrissime "Demain dés l'aube"
Dans un style très différent, le votre n'est pas mal non plus.
Outre le vers du titre, j'aime beaucoup le premier, que vous reprenez en echo entre les deux derniers quatrains. Cette figure de style accentue opportunément le propos.
Quand au dernier vers, il est sublime.

Merci Myndie, vous m'avez touché.

   Robot   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voila une évocation bien écrite, sans pathos l'émotion monte peu à peu. Des images intéressantes aussi. Une tristesse posée avec retenue et beaucoup de pudeur pour évoquer un douloureux souvenir.

   Arielle   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Dès les trois premiers vers j'entends tomber la pluie (les larmes ?) dans ces allitérations en pl qui se poursuivent en bl dans le reste du poème, accentuant la chanson mélancolique des images.
Un vocabulaire un peu désuet et très verlainien m'offre le climat idéal de cette mélodie pleine de douceur et de tendresse dont le refrain balance entre la vie et la mort.
J'ai beaucoup aimé ce nom de callune pour évoquer les landes bretonnes qu'on qualifie généralement, à tort, de bruyères.
J'ai trouvé déchirant dans sa simplicité le dernier vers qui, mieux q'une chute est à mon avis une apothéose.

   Lulu   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Plus je relis ce poème, plus je le trouve magnifique.
Il est chargé d'émotion, plein d'intimité, mais aussi de pudeur.
J'aime beaucoup le présent dans "Te souviens-tu ?", ce présent qui fait qui fait que la mère est toujours là. On s'adresse à elle, parce qu'elle est encore présente. Puis l'imparfait, pour signifier sa disparition et "je te vole à ta nuit", superbe.

J'aime beaucoup la première strophe ; "le diable a entrouvert la porte / sur le miroir aux eaux troublées / te souviens-tu ? Tu étais morte"

L'ensemble est très fluide, fort imagé, plein de suggestions comme j'aime, de pudeur. C'est vraiment très émouvant, très beau.

Le dernier quatrain est vraiment sublime.

Ecrire sur ce thème ne devait pas être aisé. Vous avez trouvé les mots.

   papipoete   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour myndie; je vous envie cette façon d'écrire votre sentiment, avec d'aussi riches phrases qui manquent à mon vocabulaire. J'ai beaucoup versifié le souvenir de cette femme que j'aimais par dessus tout, Maman; elle partit ses chairs dévorées de l'intérieur, mais portant une robe chatoyante, et arborant ce sourire pour moi dont jamais elle ne se déparait.
Je lui parle souvent, dans ma tête ou sur sa tombe à la nuit tombée envoyant vers le ciel mes volutes de cigarette; la Lune me renvoie l'image d'une Madone sur son enfant penchée, tenant à la main ce bouquet de cyclamens que je lui cueillis là où lézardait un aspic!
Morte, elle est vivante dans mon coeur, et lui confie mes peines souvent, mes joies parfois, et je me souviens...
J'ai transplanté à sa mort, un rosier qu'elle chérissait sur mes "terres", la callune ne pousse pas ici; il est le roi de mon jardin, s'est acclimaté et illumine de roses parfumées. Le jour viendra où il périra, et je n'aurai plus cette présence, plus jamais...
Votre deuxième strophe effleure mes oreilles de ces gothiques bluettes...

   Anonyme   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour myndie...

L'aube bleuit sur la callune
Et moi j'admire votre plume
Qui a su par ces quelques mots,
Sans pathos et sans vains sanglots ,
Me ramenait des années en arrière
Quand la faucheuse a moissonné ma mère...

Merci !

   Anonyme   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie.
" te souviens-tu ? Tu étais morte " je trouve la tournure, avec cette juxtaposition des temps, particulèrement réussie.
La poésie telle que je l'apprécie, sobre et belle.
" la pluie qui applaudissait
plaquait au sol comme une eau-forte
nos insouciances trépassées " " l'aube bleuit sur la callune " images superbes.

   leni   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour myndie
L'émotion vous prend dès les trois premiers verset le poème continue sans pathos jusqu'au dernier vers qui est sublime

maman je te vole à ta nuit.
ce poème est une perle
Bravo Leni

   Disciple   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C’est clairement un pacte avec le diable que vous avez passé là, docteur Faust. On le voit ici vous donner tant la conscience que la Résurrection – mais, à quel prix ? Celui d’avoir à marcher parfois sur ses pas boiteux, et d’hériter d’un salut, je veux dire d’un deuil, lourdement compromis. C’est un geste, qu’en dépit de la douleur que je crois sincèrement vôtre, et de quelques beaux vers (qui valent l’appréciation dont j'ai taxé votre poème) que je ne peux, en tout bien tout honneur, que dévouer aux flammes de l'Enfer.

   fugace   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle force dans cette résilience! Que d'émotion!
Déchirement refusé traduit par la juxtaposition présent/passé: "Te souviens-tu? tu étais morte".
"Maman je te vole à ta nuit". Il n'est pas de façon plus belle de dire que même si "la pluie plaquait au sol nos insouciances trépassées", l'enfant qui reste seul conserve en lui le meilleur des instants passés avec sa mère.

   Arlet   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Chère Myndie
Je suis très touchée par votre poème que j'ai lu avec beaucoup d'émotion.
Ce mot magique "Maman" restera à jamais dans mon cœur, comme une fleur qui ne peut pas périr.
Merci

   Michel64   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Te souviens-tu ? Tu étais morte
et la pluie qui applaudissait
plaquait au sol comme une eau-forte
nos insouciances trépassées"

Ces quatre vers pourraient suffire. Comme ces citations que l'on trouve en tête des chapitres de certains livres.
Mais j'ai beaucoup aimé aussi les quatre derniers avec, notamment, le tout dernier:
"maman je te vole à ta nuit."

Merci pour ce très émouvant poème.

   emilia   
26/1/2015
La tristesse pourtant ancienne se ravive à l’évocation du souvenir d’un regard posé sur le passé suite au traumatisme d’un décès douloureusement gravé vécu comme un exil, celui d’une mère aimée qui a emporté avec elle cette part d’enfance perdue pour la narratrice qui s’identifie à l’image projetée de son ombre pleurant à la lune, face au « je/nous » de la tablée…, quand surgit avec intensité l’émotion concise au travers de mots cibles qui font mouche comme « l’insouciance trépassée », « le rococo faisant écho à la désuétude, sous le crépitement de « la pluie aux eaux troublées… », la salve de leurs sonorités recherchées et cette quête de résilience qui apporte l’apaisement grâce au pouvoir de redonner vie par la pensée à cet être cher avec lequel nous sommes à jamais reliés depuis la naissance et qui porte ce nom si doux aux effets magiques « maman » ! Merci pour ce partage très sensible et la découverte du terme « callune » qui ajoute à la beauté si joliment colorée de la bruyère sa part de mystère…

   deep   
26/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème très émouvant, la pudeur d'un chagrin.
"une tristesse désuète"Le chagrin a lui aussi ses saisons et ses itinéraires. Le deuil qui plus est d'une mère est un processus qui ne prend jamais tout à fait fin.
Votre poème dessine de belles images pour l'indicible, une sorte de présence au creux de l'absence. Une présence qui rôde au travers de souvenirs "je nous vois à la tablée", et qui surgit parfois "te souviens tu", "maman je te vole à ta nuit".
Merci Myndie

   jfmoods   
27/1/2015
Le chiasme qui entame le poème et va lui tenir lieu de refrain (« Te souviens-tu ? Tu étais morte ») déconcerte, déroute tout d'abord le lecteur. Soulever le paradoxe qu'il met en lumière semble impossible. Sauf à saisir ce moment charnière de la séparation, ce moment où l'adieu terrestre à la disparue redonne brièvement vie à cette dernière, faisant refluer violemment (« plaquait au sol », « eau-forte ») la marée des souvenirs communs. La « pluie », personnifiée, marque les circonstances météorologiques particulières de l'événement. L'écho original de sa rime en « è » (« disparaissait »), qui dépare avec les autres rimes voyelles du poème (« é »), met plus fortement en exergue l'hommage à la disparue porté par le verbe (« applaudissait »). L'allégorie (« nos insouciances trépassées ») accrédite l'absence totale de contrainte, une certaine douceur dans une relation dont le dernier vers nous apprendra qu'elle est d'ordre filial (« maman »). Le présent de narration (« je nous vois à la tablée ») projette soudain le lecteur dans une revivification de la mémoire. Trop tard, à présent, pour empêcher ce retour en arrière. Même au prix d'une douleur inévitable (périphrase « le diable » désignant le souvenir et accréditant, avec l'expression « a entrouvert la porte », la présence secrète d'une allégorie), il faut maintenant exhumer quelques strates de ce passé partagé, même si le temps y a déposé sa patine, brouillant la transparence première des choses (métaphore : « miroir aux eaux troublées »). Se lève alors, à l'oreille de la locutrice (champ lexical : « j'entends », «bluettes », « antiennes », « souffle »), au travers d'un lexique à la saveur surannée (adjectifs : « gothiques », « désuètes » mis en exergue par la diérèse, « rococo »), tout un flot d'émotions diverses (« cohorte ») véhiculant, faisant refluer la nostalgie (personnification : «une tristesse... déporte »). La métonymie (« mon ombre pleure ») signale la distance érigée par le temps entre le moi d'hier et celui d'aujourd'hui. Le parallélisme (« quêtant l'oubli fuyant l'ennui ») entérine les termes d'une inconciliable fracture où s'enferre l'identité. Il n'est, à cette situation, nul remède. Sauf, à l'image de l'émergence d'un jour nouveau (expression à caractère mélioratif : « l'aube bleuit ») se posant sur une plante aux vertus magiques (« la callune »), à ravir (« voler »), à ramener au jour, à la lumière (effet antithétique avec « à ta nuit ») non plus les bribes, les éléments épars d'un passé commun, mais l'essence même, la plénitude de l'être cher qui en figure le meilleur (« maman ») et que mon existence prolonge.

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
27/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un texte troublant, tendre et dur à la fois... La synesthésie qui enivre et confond l'être entier, les images du passé percutantes et indélébiles - que résume la superbe analogie de l'eau-forte plaquée au sol -, l'émotion à fleur de peau sont servies par une jolie maîtrise du rythme et un indéniable art de l'enchaînement, deux vecteurs qui conduisent à cette fin douce-amère particulièrement touchante. Le refrain, ritournelle entêtante, est une trouvaille de choix dans cette confusion des temps, cette recherche de l'autre côté du miroir à mi-chemin entre la vie et la mort. J'aime ce poème touchant, cette délicate conversion des maux en mots. Merci à vous, Myndie, pour ce beau partage.

   Edgard   
28/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Salut Mindy
Les quatre premiers vers sont magnifiques. Ça dit un sentiment avec une image, une image très belle sur laquelle on doit s’arrêter, qui surgit lentement comme celle du papier photo dans la cuve, un peu floue dans le miroir liquide. C’est rare, ca !
Après, on se laisse emporter par les mots superbement choisis, et cette petite musique pleine de sensibilité et de simplicité.
Je pense qu'Aragon aurait signé. Le poème crée sa musique.
Très beau. Adopté !

   Pussicat   
29/1/2015
Bonjour myndie,
Pourquoi je lis et commente votre texte ? Parce que son titre m'a accrochée, d'entrée, alors j'ai ouvert la porte et j'ai lu, et je me suis dit que j'avais bien fait, de le lire.
Votre texte me touche personnellement, mais cela est entre vous et moi.
Le premier vers pose une question, pose question et interrogation : présent/passé, comment est-ce possible ? un vers refrain presque entêtant ; un vers d'une force qui aimante, qui semble agir comme un miroir, mais qui regarde ?
Miroir-la pluie. Miroir-je nous vois. Miroir-eaux troublées.
Que j'aime ce vers : et la pluie qui applaudissait, comme les gouttes de pluie tombent et font musique, une musique sacrée ? La pluie qui dessine un tableau miroir ? et le présent qui revient comme un refus, comme un déni, comme une volonté de poursuivre le trait... mais, "le diable" fait son apparition pour troubler ce repas... cette image du diable est troublante, presque décalée.
Les rimes de cette première strophe sont dures... comme le souvenir ? je m'interroge.
Et le présent qui revient encore comme une antienne souffler, psaume.
C'est un chant, une ode, une prière magnifique de tristesse et d'amour qui s'accroche comme l'ombre et jamais ne se départit, parce qu'elle est vous, et que ce double "tu" n'est qu'un, et que cette callune, bruyère sauvage, plante magique, a des pouvoirs qui rallume le feu de la vie.
Je suis émue, mon commentaire n'est pas très bien clair, mal écrit, mais combien j'ai aimé ce texte, ô oui, cela je peux vous le dire.
Merci, et à bientôt de vous lire,

   Myndie   
30/1/2015

   Curwwod   
30/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est magnifique de simplicité, de musicalité, de sensibilité sans pathos et de tendresse infinie. Quelle délicatesse, dans les mots, les sons les images. Vous avez si bien compris que la simplicité, le dépouillement sont gage de sincérité.
Et ce refrain dans cette forme originale et harmonieuse :
"te souviens-tu ? Tu étais morte"
Et ce final : "maman je te vole à ta nuit." Magnifique!

   Cyrill   
3/2/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Mybdie.
Je ne saurais rien faire d'autre que me joindre au concert de louanges.
Stupéfait par tant d'évidence, par cette pure poésie, qui dit, en quelques vers et sans tomber dans le tragique, la mort d'une mère.

C'est l'enfance de l'art, c'est un ton si léger qu'il m'envole, un ton si désemparé qu'il me fait mal.

Et un bien fou, aussi !

Merci, merci.

   Anonyme   
25/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour myndie,

« Peu importe où j’irai après la mort, car des deux côtés j’ai des amis qui m’attendent. », dit une chanson suédoise.

Evidemment, mon commentaire n’aura pas la délicatesse et la profondeur de votre poème. Et puis c’est mon premier sur Oniris. Mais j’ai été touché par votre texte, et je tenais à vous le dire. De quelles manières communiquons-nous avec nos morts ? C’est une question que je me pose à certaines heures. La vôtre, tendre, relativement simple et relativement pudique, m’a séduit. On ne parle pas de la mort, paraît-il, mais plutôt autour d’elle. C’est ce que vous faites, je crois, et avec élégance. J’aime beaucoup les images que vous avez choisies _ l’heureuse tablée et le diable qui s’y invite ; les bruits du vent qui charrie les souvenirs et peut-être les estompe ; la lune en muette confidente et, pour finir, cette mystérieuse aube bleue qui se lève sur les fleurs de bruyère. J’aime beaucoup aussi la musique de vos vers : les rimes, le refrain, et les sonorités résolument mélancoliques.

Si vous le permettez, je reprendrai les mots de Jankélévitch :
« Quand meurt un être cher, cette promenade de tant et tant d’années dans le firmament du destin, qu’est-ce que cela signifie ?
Quelqu'un est né, a vécu, est mort, est disparu ; sans laisser d’adresse ? C’est là que gît pour moi l’espérance : dans la
« surnaturalité » de ce message. Qu’est-ce qu’il signifie ? Sa vie, le fait qu’il ait vécu, sont pour moi un mystère ; un mystère consolant et un principe d’espérance. »

Il y a bien une nuance _ mais de quelle taille ? _ entre le néant et le souvenir. Je crois que votre callune a merveilleusement su se saisir de cette nuance. A la fois mystérieuse, fragile et belle. Maman, te souviens-tu ? Tu étais morte. Ce matin, la poésie te rend à la vie. Merci, et bravo.


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